Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

La journaliste était restée insensible. Elle avait continué à la bloquer et avait même poussé le micro vers la jeune fille, semblant ne pas vouloir s’arrêter tant qu’elle n’aurait pas répondu.

La jeune fille semblait s’impatienter. Elle leva la tête et répondit calmement.

Ye Lan regarda la fille à la télévision qui parlait d’obtenir 250 points en toute décontraction et ne put s’empêcher de glousser. Elle se leva et sourit. « C’est vraiment le style de Nian Nian. Je me demande comment elle s’est débrouillée cette fois-ci. J’avais peur d’affecter sa performance, alors je n’ai pas osé l’appeler. »

Vêtue d’une chemise bleue et d’une veste de costume, elle avait l’air vaillante et héroïque. Elle haussait héroïquement les sourcils, mais son regard était doux. « Elle a enfin terminé son examen. Je l’appellerai plus tard pour savoir comment elle s’en est sortie. »

Une tasse de thé fut placée devant le Vieux Maître Ye. La porcelaine bleue et blanche était remplie d’un thé nouveau et brillant. Les feuilles de thé flottaient dans la tasse, aussi belles qu’un paysage.

Ses yeux aiguisés se rétrécirent légèrement tandis qu’il prit lentement la tasse de thé et en but une gorgée. Puis il la reposa et jeta un coup d’œil à son interlocuteur. Il dit doucement : « Tu es occupée ? ».

« Non. » Ye Lan réfléchit un moment et dit, « Mais je dois aller manger plus tard. Nos familles sont des amis proches, alors je vais à la fête du premier anniversaire de la fille du vieux Yang. Tu n’es pas libre, alors je dois y aller au nom de la famille. » Elle parlait de la famille Yang de Pékin.

Elle était parfaite pour l’éducation.

Le Vieux Maître Ye la regarda soudainement. Il dit avec mécontentement : « Puisque tu as quelque chose à faire plus tard et que tu vas bien maintenant, pourquoi ne l’appelles-tu pas maintenant et ne lui demandes-tu pas ? »

Ye Lan : « … »

« Je comprends. Je vais l’appeler maintenant. Je vais l’appeler maintenant, d’accord ? » Elle se frotta le front, impuissante. Elle retourna sur le canapé et trouva son sac. Elle sortit son téléphone et trouva le numéro de Qiao Nian.

Elle l’appela.

Du coin de l’œil, elle vit les oreilles du vieil homme se dresser. Les coins de sa bouche s’agitèrent et elle appuya sur le bouton du haut-parleur sans laisser de trace pour éviter à son père de se sentir mal à l’aise en écoutant aux portes

« Bip ».

L’appel fut décroché.

La voix de la jeune fille se fit entendre à l’autre bout du fil. Elle était sèche mais polie. « Tante Ye, qu’est-ce qu’il y a ? » En entendant sa voix, les traits du visage de Ye Lan s’adoucirent. Elle jeta à nouveau un coup d’œil à son père. Il semblait tenir la tasse de thé depuis quelques minutes, mais il n’en avait pas bu une gorgée et ne la lâchait pas. Tsk ! Comme c’était faux !

« Tante Ye ? » La voix de la fille était un peu rauque, comme si elle n’avait pas bien dormi. Cependant, elle était très patiente et l’appela à nouveau.

Reprenant ses esprits, Ye Lan ne put s’empêcher de sourire et de demander gentiment : « Nian Nian, tu as fini l’examen d’entrée à l’université ? Comment t’es-tu débrouillée ? »

…

À l’autre bout du fil, Qiao Nian était assise sur le siège passager avant. Ses coudes étaient appuyés sur la vitre et le vent soufflait contre ses yeux. Elle avait l’air de très bonne humeur. « C’était bien. »

Elle dit sincèrement : « Plus de 735 points. Les 15 points restants dépendent de la chance ».

Après tout, des points pouvaient être déduits de sa dissertation.

Il y avait aussi des chances qu’elle ait manqué les questions parce qu’elle n’avait pas bien dormi.

Elle était tout simplement trop « sincère ». Ye Lan et le Vieux Maître Ye ne purent parler pendant un long moment.

Ils lui demandèrent alors comment elle s’en sortait. Elle leur avait dit que si elle avait de la chance, elle obtiendrait toutes les notes. Si elle n’avait pas de chance, elle obtiendrait 735 points. Que pouvaient-ils dire ?

Ye Wangchuan conduisait.

Il était le seul à être venu la chercher aujourd’hui. Jiang Li avait une séance de photos et Gu San avait été envoyé à Pékin pour s’occuper du suivi de la famille Zhou.

Il avait une main sur le volant et attendait le feu rouge.