«Papa, tu es venu me voir !»
Su Xiaobei étreignit la cuisse de Xiao Luo, puis levant la tête, elle regarda Xiao Luo avec allégresse de ses grands yeux. Son visage s’illumina d’un sourire plein de joie et d’excitation.
«Bei Bei ! Haha, oui, nous avons fait une promesse, n’est-ce pas ?»
Xiao Luo lui adressa un sourire chaleureux en tendant la main et en frottant sa petite tête.
«Mon papa, fais-moi un câlin ! Je veux un câlin !»
Su Xiaobei tendit ses petits bras vers Xiao Luo, attendant qu’il la prenne dans ses bras.
Xiao Luo ne put résister, et il rayonna d’une oreille à l’autre en se penchant et en soulevant Su Xiaobei dans ses bras. Cette petite fille avait quelque chose de magique, elle avait un charme inné qui le poussait à l’aimer et à la protéger comme sa propre fille.
Luo Pingxiang et Tante Li furent stupéfaites de voir comment ils s’entendaient. Elles connaissaient bien la personnalité introvertie de Su Xiaobei, elle se méfiait généralement des étrangers, et à part Su Li, elles ne l’avaient jamais vue aussi attachée à quelqu’un d’autre auparavant. Ce à quoi ils assistèrent en ce moment fut une grande surprise pour eux.
Su Li descendit les escaliers à toute allure, élégante dans sa façon de se tenir, mais elle n’avait pas l’air agréable du tout. Au contraire, elle semblait agitée et son expression était froide.
«Su Xiaobei, si tu oses encore descendre de l’étage en courant, je t’interdirai de regarder les dessins animés pendant une semaine.»
Su Xiaobei s’accrocha fermement au cou de Xiao Luo et enfouit son visage dans la poitrine de Xiao Luo, comme si elle cherchait sa protection. «Je ne recommencerai plus», dit-elle presque en chuchotant.
En la voyant faire la moue sur ses petites lèvres, Su Li ne put se résoudre à rester en colère. Elle adoucit son ton et dit : «Descends maintenant. Dépêche-toi de laisser tante Li te baigner. J’ai des choses importantes à discuter avec lui.»
«Je ne veux pas quitter papa.» Su Xiaobei s’accrocha fermement au cou de Xiao Luo.
«Ecoutez-moi !» Répondit Su Li en haussant la voix.
«Bei Bei, écoute ta maman et sois une bonne fille. Je ne partirai plus jamais. Je vais rester à tes côtés maintenant.» Xiao Luo cajola la petite fille en parlant d’une voix douce et gentille.
«Vraiment ?»
«Oui.»
Xiao Luo acquiesça et posa doucement Su Xiaobei sur le sol.
«Bei Bei, allons prendre une douche.»
Tante Li s’avança pour prendre Su Xiaobei par la main et l’emmena à l’étage pour qu’elle prenne un bain.
Su Li jeta un coup d’œil à Xiao Luo et dit : «Asseyez-vous.»
Xiao Luo n’agit pas différemment en présence d’une telle célébrité et prit place sur le canapé en cuir du salon.
Luo Pingxiang leur apporta un pot de thé chaud, leur servit un verre chacun, puis s’éloigna dans un coin et les laissa discuter.
«Xiao Luo…»
«Mademoiselle Su, avant d’aborder le sujet principal, puis-je vous poser une question ?» Xiao Luo intervint avant que Su Li ne puisse terminer sa phrase.
«Quelle question ?» Répondit Su Li, les sourcils légèrement froncés.
«Quand j’ai promis d’être le père de substitution de Xiaobei, tu as dit que tu t’occuperais de mon logement. J’aimerais savoir où je vais vivre», Demandit Xiao Luo.
Su Li s’assit, l’air posé et calme. «C’est l’appartement en face de celui-ci», dit-elle.
«En face de celui-ci ?»
«Il a une surface construite de 130 mètres carrés, et il est luxueusement meublé. Pour ton information, il vaut plus de 30 millions, ce qui est probablement plusieurs centaines de fois mieux que la maison que tu as louée à Jiangcheng City», dit Su Li.
Xiao Luo fut surpris par son ton condescendant, mais il l’ignora. L’appartement à 30 millions de dollars était-il vraiment pour lui ? N’était-elle pas trop généreuse en dépensant une fortune pour lui ?
«Je sais que vous m’avez engagé pour jouer le rôle du père de Xiaobei, mais je ne suis pas son père biologique, et je n’ai aucune expérience en la matière. Je ne serai peut-être pas en mesure de lui apporter l’amour paternel dont elle a besoin pour grandir».
«J’ai des gens qui cherchent le vrai père de Su Xiaobei, alors pour l’instant, tu dois juste l’accompagner autant que tu le peux», dit Su Li.
Su Li fit ensuite un geste vers Luo Xiangping, qui arriva en courant avec une pile de livres et les plaça devant Xiao Luo.
«J’ai spécialement choisi ces livres pour toi. Lis-les quand tu auras le temps. Pour toi, c’est un travail, et comme c’est un travail, tu dois travailler dur et bien le faire», dit Su Li.
Xiao Luo jeta un coup d’œil rapide à la pile de livres et ne sut pas comment réagir. Tous ces livres traitaient de l’éducation des enfants et de la communication avec les tout-petits et les enfants d’âge préscolaire.
«J’espère que vous pourrez vous adapter à votre rôle le plus rapidement possible. Je n’ai pas l’intention de m’immiscer dans votre vie privée et je ne m’attends pas à ce que vous teniez compagnie à Su Xiaobei tous les jours. Vous pouvez aller travailler sur votre propre carrière. Après tout, ce poste que je vous confie ne durera pas longtemps, peut-être six mois ou un an. De toute façon, ce ne sera pas une carrière à vie», dit Su Li en sirotant impassiblement sa tasse de thé chaud.
«D’accord.»
Xiao Luo acquiesça. Il n’appréciait pas l’attitude de Su Li, mais il ne la détestait pas non plus, ce n’était qu’un travail. Mais les choses étaient différentes avec Su Xiaobei, et il arrivait souvent à Xiao Luo de s’oublier et de considérer Su Xiaobei comme sa propre fille. Sans la petite fille, il aurait rejeté l’offre de Su Li, même avec ses conditions généreuses.
«D’accord ? C’est tout, tu n’as rien d’autre à demander ?»
Su Li était légèrement déçue, car elle s’attendait à ce que Xiao Luo ait beaucoup de questions concernant Su Xiaobei.
«Non.»
Xiao Luo n’était pas du genre à fouiller trop profondément dans les affaires des autres, il aurait eu l’impression de faire des commérages, ce qu’il détestait absolument. Il savait déjà qu’il y avait plus de 90% de chances que Su Xiaobei ne soit pas la fille biologique de Su Li, mais cela ne le concernait pas. La seule chose qui lui importait était le bien-être de son petit ange, Su Xiaobei, et il ferait tout pour prendre soin d’elle.
«Signez l’accord alors.»
Su Li prit un stylo et un document dans le tiroir de la table et le plaça devant Xiao Luo.
«Selon ce que nous avons convenu verbalement précédemment, je vous paierai 200 mille dollars par mois. Mais j’attends de vous que vous fassiez de votre mieux dans votre rôle de père de substitution. Si je ne suis pas satisfait de votre performance, votre commission sera déduite comme je l’entends.»
«Pas de problème.»
Xiao Luo prit le contrat et en parcourut rapidement les termes, il énonçait les clauses standard couvrant le salaire, la confidentialité, la résiliation, la rupture de contrat, etc. Xiao Luo écrivit son nom et apposa sa signature au bas du contrat.
Su Li jeta un regard dédaigneux à Xiao Luo tandis qu’il signait le document. Elle s’était fait l’idée qu’il n’avait aucune estime de soi et qu’il était du genre à faire n’importe quoi pour de l’argent. Mais le bon côté des choses, c’est qu’il n’y aurait pas de bagage émotionnel le jour venu, et qu’il serait plus facile de rompre tous les liens avec Xiao Luo dès qu’elle aurait retrouvé le père de Su Xiaobei.
…
…
Après avoir mangé le repas préparé par Tante Li, Xiao Luo se rendit à l’appartement qui lui avait été réservé. En entrant dans son appartement, les rideaux blancs qui habillaient la porte-fenêtre se balançaient sous l’effet d’une légère brise. Sa chambre était meublée d’un généreux lit de deux mètres de large, d’une télévision LED de 42 pouces fixée au mur, et même d’un ordinateur portable Apple placé à côté du lit. Des lampes ornementées et un sol bien poli complétaient le décor, et une double armoire encastrée se trouvait dans le coin le plus éloigné de la pièce.
Xiao Luo souria devant l’ironie de la situation : malgré son attitude glaciale, Su Li avait demandé à un architecte d’intérieur d’apporter une telle chaleur à l’appartement, ce qui correspondait à son style.
Après avoir pris une douche, Xiao Luo reçut un appel de Zhang Dashan.
Lorsqu’il apprit que Xiao Luo habitait au même étage que Su Li et qu’il y vivrait pendant un certain temps, Zhang Dashan fut tellement envieux qu’une flopée de jurons jaillit de sa bouche.
«Lao Xiao, tu as vraiment de la chance ! Penser que tu vas rester avec la déesse Su Li… WTF ! Tu veux que je meure de jalousie ?» Lui hurla Zhang Dashan.
«Calme-toi, nous ne restons pas ensemble, juste au même étage. D’ailleurs, qu’y a-t-il à envier ?» Xiao Luo haussa les sourcils et lui renvoya la question.
«Oh, s’il te plaît, ne te montre pas ! Arrête de t’exhiber devant moi, espèce d’enfoiré !»
«Je vais te retrouver quand j’aurai le temps. Je veux aussi rester avec la déesse Su.»
«…»
Xiao Luo ne savait plus où donner de la tête.