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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
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Avant de monter sur scène, Mu Feichi leva le bras et enleva le manteau qui pendait sur ses épaules. Yun Xi recula d’un pas, attrapa le manteau qui glissait de ses épaules et le prit dans ses bras.
Ces deux simples mouvements, si parfaitement coordonnés, firent prendre conscience aux invités, qui avaient observé ces deux personnes de près, qu’il n’était pas possible que ces deux personnes viennent de se rencontrer.
Comme Qi Siyu se tenait juste à côté de Yun Xi, lorsque la jeune fille recula, elle n’avait même pas réalisé ce qui se passait. Tout ce qu’elle avait vu, c’était Mu Feichi en train d’enlever son manteau, étirant élégamment ses bras pour redresser les manches de son uniforme militaire avec une telle nonchalance dans ses yeux sérieux. Il était si beau et si cool qu’elle en eut le souffle coupé et aspira une bouffée d’air froid.
Sous le manteau vert foncé, son grand corps était enveloppé dans un uniforme militaire vert armée. Cette couleur symbolique n’appartenait qu’à lui et à personne d’autre.
L’uniforme militaire à l’apparence soignée ajoutait une touche de supériorité à l’homme. La froideur et la noblesse qui émanaient de lui dans chacun de ses gestes et mouvements étaient si intenses que tout le monde en restait bouche bée.
Qi Siyu regarda Yun Xi, qui tenait son manteau, tellement habituée à cette action qu’elle semblait à l’aise, comme s’il s’agissait d’une chose normale à faire. C’était un honneur qu’aucune autre femme n’avait à part elle, et cette prise de conscience frappa instantanément le cœur de Qi Siyu comme un raz-de-marée.
Montant sur la scène, Mu Feichi balaya nonchalamment du regard les nombreux invités présents. Ses yeux d’un noir profond brillaient, et ses lèvres minces se courbaient subtilement en un sourire narquois. Sa voix était aussi riche et décadente que celle d’un bon vin français se déversant dans le microphone et pénétrant lentement l’air d’un arôme doux et persistant.
« Merci à tous d’être venus de loin pour participer au grand bal d’aujourd’hui. Lorsque je suis entré, j’ai entendu des gens débattre des raisons pour lesquelles la mondaine de première classe avait pu remporter le titre en dépit de son manque de noblesse. Je suis sûr que beaucoup d’entre vous se posent la même question, n’est-ce pas ? »
La voix grave résonna dans toute la salle, et les invités qui s’attendaient à ce qu’il parle se mirent immédiatement à bavarder en l’entendant mentionner cela. Qi Siyu se tourna instinctivement pour regarder Yun Xi, pensant qu’elle devrait être nerveuse puisque c’était une monnaie d’échange qu’elle ne pourrait jamais apporter sur la table. Cependant, tout ce qu’elle vit, c’était son visage doux et souriant qui fixait l’homme sur la scène. Ses yeux brillaient d’adoration, de confiance et d’une compréhension tacite que Qi Siyu ne pourrait jamais comprendre.
Cette fille semblait avoir compris la raison pour laquelle Mu Feichi avait dit cela. Elle n’était ni nerveuse ni anxieuse. C’était comme si elle lui avait accordé toute sa confiance. Qi Siyu, quant à elle, était complètement désemparée. Elle n’avait aucune idée de ce que Mu Feichi avait l’intention de faire.
Les invités étaient plongés dans leurs discussions les uns avec les autres. Même s’ils avaient eu des doutes en venant ici aujourd’hui, après avoir vu la mondaine de première classe se tenir aux côtés du Jeune Commandant du Pays, tous leurs doutes s’étaient envolés.
Pour que le Jeune Commandant soulève soudainement cette question sur scène, essayait-il d’humilier Yun Xi ici et maintenant ? Ce n’était certainement pas le genre de Mu Feichi en tant que Jeune Commandant du Pays. Avec une seule question rhétorique, il avait complètement éveillé la curiosité du public et son désir de connaître la réponse.
Zhao Yumo tira anxieusement sur le bras de Jiang Chenghuan et lui lança un regard furieux. « Que fait le jeune commandant ? Va-t-il embarrasser Yun Xi devant tout le monde ? »
Révéler les origines familiales de Yun Xi devant tant de monde détruirait complètement sa fierté.
« Ne panique pas, attends et écoute. Ce tyran est si protecteur envers son petit agneau, penses-tu qu’il serait aussi stupide pour humilier sa propre femme ? Il essaie clairement de justifier son statut. »
En tant que mondaine de première classe et plus grande gagnante de cette année, Yun Xi avait suscité l’envie et la haine chez les autres, son passé étant sa plus grande faiblesse que les gens pouvaient lui reprocher. Connaissant Mu Feichi, il n’allait certainement pas laisser qui que ce soit calomnier sa précieuse chérie ; pas même un regard désapprobateur ne serait autorisé…
Toute cette agitation était simplement due au fait que l’homme ne supportait pas d’entendre ce qu’il ne voulait pas entendre, et il s’était donc empressé de prendre la défense de sa précieuse petite chérie.
« Je vois… »
Zhao Yumo regarda l’homme fier et noble sur la scène. La nonchalance et la confiance qu’il dégageait étaient suffisantes pour submerger tous les jeunes maîtres de familles aristocratiques ici présents. Bien sûr, un homme comme lui ne ferait jamais quelque chose d’aussi stupide.
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