Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Qiao Nian détourna le regard et dit paresseusement : « Je ne le ferai pas, cela ne m’intéresse pas ! »

« Pour ce qui est de l’université, tu n’as qu’à y penser toi-même. Il reste encore deux ou trois mois. Avec ton intelligence, si tu fais des efforts, tu pourras être admis à la faculté d’informatique de l’université de Nanjing. Tu dois avoir confiance en toi. Si tu ne crois pas en toi, tu n’auras aucune chance. »

Chen Yuan ne pensait pas qu’elle l’encouragerait et resta un moment stupéfait. Après tout, son idée était trop ambitieuse. Après en avoir parlé à Shen Hui, l’autre partie l’avait convoqué plusieurs fois au bureau pour le convaincre de changer d’école et de filière, plus sûres et plus réalisables.

Qiao Nian ne lui avait pas demandé de changer d’avis. Elle l’avait simplement incité à y réfléchir attentivement.

La lumière dans ses yeux s’était progressivement allumée. Il prit une profonde inspiration, quelque chose s’agita dans sa poitrine et il sembla avoir le courage d’affronter les difficultés.

Juste à ce moment-là, Liang Bowen, qui avait déjà décidé avec un groupe de personnes de ce qu’il allait manger pour la soirée, s’approcha. Il s’appuya sur son épaule et lui demanda familièrement : « De quoi parles-tu avec sœur Nian ? Je vois que vous discutez depuis longtemps. »

Chen Yuan ne voulait pas parler aux autres de la conversation de tout à l’heure, alors il secoua la tête et dit : « Ce n’est rien. »

Liang Bowen lui jeta un coup d’œil, mais ne posa pas d’autres questions. Il tourna la tête et dit à la jeune fille de bonne humeur : « Sœur Nian, nous en avons discuté. Nous allons prendre une fondue chinoise le soir, tu viens ? »

Qiao Nian était venue les trouver pour qu’ils prennent un repas ensemble en premier lieu. De plus, la fondue chinoise était l’un de ses plats préférés, il n’y avait donc aucune objection. « Je viens ! »

« Sympa ! » Liang Bowen se mit immédiatement à rire. « Nous mangeons de la fondue chinoise ce soir ! »

…

Trois jours plus tard.

À l’aéroport de la ville de Rao.

Ye Wangchuan les avait personnellement envoyés.

Dès leur arrivée à l’aéroport, Gu San était parti très sagement acheter le petit déjeuner, ne laissant que Qiao Nian et l’homme qui venait de sortir de l’hôpital.

« Appelle-moi quand vous arriverez à Pékin. » Ye Wangchuan baissa la tête, la froideur de son visage se transforma en chaleur au milieu de la brise printanière, avec des yeux profonds concentrés et séduisants.

Qiao Nian n’avait pas bien dormi de la nuit et s’était levée tôt le matin pour prendre l’avion. Elle avait froid et sa tempe était douloureuse.

Elle avait remonté la capuche de son pull, sorti ses écouteurs et émis un « Mm » décontracté. Elle a ensuite dit : « Même si je ne t’appelle pas, Gu San le fera. »

C’était vrai.

Ye Wangchuan retroussa ses lèvres minces. De très bonne humeur, il pencha légèrement son cou en arrière et dit en gloussant : « … Mais je préférerais que tu me le dises personnellement. »

Qiao Nian resta sans voix.

La sensation de chaleur qu’elle avait ressentie dans sa salle l’autre jour était de retour.

Qiao Nian leva les yeux pour le regarder, puis plissa les coins de sa bouche et fronça légèrement les sourcils. « Tu… »

Ye Wangchuan leva la main et lui frotta le sommet du crâne avant qu’elle ne puisse terminer, lui coupant la parole. « Dis-moi quand tu arriveras à Pékin, et dis-moi quand tu iras à la neuvième branche également. Tu n’as pas à t’inquiéter pour la neuvième branche. En plus de Gu San qui te suit, j’ai dit à Bo Jingxing de veiller sur toi. Luo Qing sera également là à ce moment-là. Tu les connais, de toute façon. »

« Je ne suis pas inquiète à ce sujet. » L’attention de Qiao Nian était détournée par lui, et elle ne remarqua pas son intimité insouciante et ses petits gestes alors qu’elle disait nonchalamment.

« Je suis inquiet. » Le ton de l’homme était bas. Presque aussitôt qu’elle eut fini de parler, il baissa les yeux et dit : « Appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit dans les deux prochains jours. Mon téléphone sera allumé 24 heures sur 24 ».

Il devait se rendre ailleurs pour quelque chose d’urgent. Sinon, il accompagnerait certainement Qiao Nian à la Neuvième Branche.

Même s’il avait demandé à Gu San de la suivre et en avait même parlé à Bo Jingxing, il ne voulait pas la laisser seule, de peur qu’elle ne s’y habitue pas…

Elle lui était précieuse, bien sûr, il devait être là pour ne pas s’inquiéter pour elle !