***

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

***

Qi Yichen avait dit exactement ce que Qi Siyu pensait dans son cœur. Elle fronça les sourcils, laissa échapper un grognement mécontent et se détourna.

« Et alors ? Ce n’est pas parce qu’il s’agit de sa cérémonie de passage à l’âge adulte qu’il s’agit d’un banquet et d’un bal. Tout le monde est tenu de danser, de boire et de se mêler à la fête. En quoi cela vous affecte-t-il toutes les deux ? »

Qiao Ximin se mordit les lèvres, ses yeux brûlant de jalousie et de haine tandis qu’elle marmonnait : « Elle a déjà volé la vedette, et maintenant le Jeune Commandant ajoute la cerise sur le gâteau. »

« Je suppose que c’est ce qui fait que toutes les femmes tombent amoureuses de notre jeune commandant à la volonté de fer. »

En disant cela, Qi Yichen se tourna pour regarder Qi Siyu et ricana froidement : « C’est l’avantage qu’obtient la femme qui se tient à ses côtés. »

C’était aussi la raison pour laquelle toutes ces femmes étaient si désireuses de comploter et de manigancer juste pour être à ses côtés. Obtenir cet homme équivalait à avoir ce dont les femmes du monde entier rêvaient : la prospérité, la richesse, un avenir splendide et l’amour inconditionnel de cet homme glorieux.

« C’est trop… » Qiao Ximin s’exprima les dents serrées, incapable de réprimer la jalousie qui grondait dans son cœur. Dieu seul sait à quel point elle enviait cette misérable fille, Yun Xi. Elle était tellement submergée par la jalousie qu’elle avait l’impression d’être sur le point de devenir folle.

Qi Yichen jeta un coup d’œil aux deux femmes devant lui, englouties par la jalousie, et renifla doucement en disant : « Si vous êtes si jalouse de ce qu’elle a, vous pouvez toujours faire quelque chose au bal. Plus les projecteurs seront braqués sur elle, plus elle tombera dans l’embarras. Tout est possible avec suffisamment d’efforts. Il est encore temps pour vous deux de prendre des dispositions. »

« De quelles absurdités parles-tu ? » Qi Siyu jeta un regard mécontent à Qi Yichen, visiblement agacé par sa suggestion mal pensée. « Le bal de cette année est organisé par notre famille. Si quelque chose de fâcheux se produit, ce ne sera qu’une gifle pour nous. »

En homme hédoniste qu’il était, il ne s’était jamais soucié de ce genre de choses. Cependant, elle était l’héritière de la famille Qi et une mondaine de premier ordre, elle devait donc protéger la réputation de la famille.

Tenant la tasse de thé à la main, Qi Yichen, l’air méchant, balaya du regard le visage de Qiao Ximin. Son regard était détendu, mais si rusé et diabolique qu’il fit frissonner Qiao Ximin.

La personne qu’elle craignait le plus n’était pas le Premier ministre, mais Qi Yichen. Cet homme était si insondable que son cœur en frémissait.

C’était un soldat comme Mu Feichi. Cependant, l’impitoyabilité, la domination et la froideur de Mu Feichi rendaient tout le monde follement amoureux de lui, tandis que Qi Yichen était comme un serpent, maléfique et sombre, dégageant constamment une aura effrayante.

« Si tu as peur de te ridiculiser, pourquoi ne pas utiliser le pion assis à côté de toi ? » Qi Yichen regarda Qiao Ximin. « Si elle fait un geste à ta place, cela deviendra une bataille entre mondains. Alors, ça ne t’affecte pas du tout, n’est-ce pas ? »

« … » Se faire traiter de pion en plein visage fit instantanément pâlir Qiao Ximin.

Si elle avait voulu agir elle-même, serait-elle là à demander de l’aide à Qi Siyu ?

« Deuxième jeune maître, je… la famille Qiao vient de monter en grade. Si le jeune commandant découvre que nous préparons quelque chose, je crains qu’il ne prenne rapidement des mesures contre la famille Qiao. Notre famille essaie encore de trouver un équilibre entre les quatre grandes familles les plus riches de Jingdu. Je ne peux pas nuire aux Qiao pour un gain insignifiant, et encore moins ruiner le plan du Premier ministre. »

Avec la façon dont Qiao Ximin mentionnait les Qiaos, il était clair que chaque mot qu’elle prononçait était en considération de sa famille. Elle n’oserait jamais agir de façon égoïste pour ses griefs personnels.

Qi Yichen gloussa et ricana sarcastiquement. « Regardez-vous toutes les deux, ces lâches trop prudentes. Que pouvez-vous espérer accomplir ? »

« Ça suffit, laisse tomber. Personne n’est autorisé à faire quoi que ce soit de stupide. »

Qi Siyu interrompit les remarques insultantes de Qi Yichen. Elle serait folle d’écouter cet homme qui ne souhaitait que voir le monde brûler.

Tournant la tête, elle avertit Qi Yichen sévèrement : « Surtout toi, ne t’avise pas de me causer des ennuis ! »

Qi Yichen haussa les épaules et écarta les mains, l’air prétentieux et insouciant, comme si tout cela n’avait rien à voir avec lui, tandis qu’un léger sourire en coin s’attardait sur le coin de ses lèvres. Puis il se leva, passa négligemment ses doigts dans ses cheveux et s’en alla.

Parler à ces femmes de ces petites choses était tellement ennuyeux.

____ 

N’hésitez pas à laisser vos impressions en commentaires et à laisser une réaction pour que je sache si l’histoire vous plaît.

____