Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Tout le groupe était resté silencieux. C’est Qiao Weimin qui réagit en premier et fit entrer Cheng Wu dans le restaurant.

Tout au long du repas, Wei Ling, Shen Qiongzhi et Qiao Chen eurent du mal à manger. Ils posaient leurs baguettes toutes les quelques bouchées et devenaient distraits.

Le visage de Qiao Chen était pâle tout au long du processus, et sa tête était baissée. Depuis le départ de Qiao Nian et Nie Mi jusqu’à la fin du repas, elle n’avait pas dit un mot.

…

Nie Mi avait réservé une place près de la fenêtre plutôt qu’une chambre privée. Il avait spécialement réservé un coin relativement calme dans le restaurant, où ils pouvaient ouvrir les fenêtres pour respirer un peu d’air frais.

Qiao Nian s’assit d’un côté. Quant à Nie Mi et au Principal Liang, l’un d’eux s’assit à sa gauche et l’autre en face d’elle. Nie Mi commanda beaucoup de plats, et la table entière fut remplie d’un éventail éblouissant de plats.

Qiao Nian ne mangea pas beaucoup. Elle mangea un peu plus de poisson, mais toucha à peine au reste des plats. Un bras posé sur le bord de la chaise, elle était pratiquement recroquevillée dans son siège. Ses yeux sombres et clairs s’étaient levés et elle leur avait dit à tous les deux : « Je suis rassasiée, profitez-en. »

« Si vite ? » En la voyant poser ses baguettes, Nie Mi leva la tête de surprise, puis plissa les sourcils. Il demanda avec inquiétude : « Les plats que j’ai commandés ne te conviennent pas ? Et si tu en commandais deux autres ? »

Il lui tendit le menu.

Qiao Nian prit le menu mais ne le parcourut pas. Elle le posa sur la table, secoua la tête et dit : « Non. »

Elle parlait lentement et avait l’air plutôt décontractée. « J’ai eu un peu trop faim tout à l’heure, et il est déjà trop tard. Je suis rassasiée après avoir mangé un peu, ça n’a rien à voir avec les plats ».

En fait, il y avait quelque chose à voir avec les plats.

Nie Mi et le Principal Liang préféraient tous deux les plats sucrés, et les plats commandés étaient donc adaptés à leur palais. Les plats de légumes qu’ils avaient demandés étaient généralement additionnés de sucre ou de miel.

Qiao Nian n’aimait pas les plats sucrés.

Il en allait de même pour les autres plats.

Elle préférait les plats un peu plus épicés, savoureux et gras. Ces plats étaient plus délicats et n’avaient rien à voir avec les plats chauds et fumants qu’elle aimait habituellement.

Mais elle ne voulait pas embarrasser Nie Mi ni lui compliquer la tâche. Elle dit poliment : « Mangez, s’il vous plaît. Vous n’avez pas à vous soucier de moi. Je serai sur mon téléphone et je vous écouterai parler tous les deux. »

En d’autres termes, elle n’était pas pressée de partir.

Nie Mi sentit son cœur se réchauffer et sourit. Il ne la força pas non plus à continuer à manger avec lui. Après l’avoir regardée, il continua sa conversation avec le Principal Liang sur les affaires scolaires.

Puisque Qiao Nian irait à l’université de Qing l’année suivante, il avait décidé d’y retourner pour y enseigner également.

Bien qu’il ait dit qu’il ne ferait qu’encadrer Qiao Nian, son titre de professeur honoraire signifiait qu’il devait également donner quelques cours.

Il était en train de discuter avec le directeur de la fréquence de ses cours.

Qiao Nian écoutait les négociations tout en faisant défiler son téléphone portable.

La première notification qu’elle vit fut celle de Ye Wangchuan.

[Tu as appelé ? Pourquoi n’as-tu pas appelé ?]

[Tu n’as pas appelé ?]

Le message le plus récent avait été envoyé il y a cinq minutes.

[N’oublie pas de me faire savoir quand tu es arrivée, pour que je ne m’inquiète pas.]

Oh non.

Qiao Nian se frotta la tempe. Elle se souvenait avoir accepté de l’informer une fois qu’elle aurait rencontré Nie Mi à l’hôtel.

Mais elle avait fini par l’oublier.

Elle se pinça les lèvres et parcourut à nouveau les trois messages.

Elle ne pouvait pas être blâmée, en fait. Elle n’avait jamais eu à faire de rapport à qui que ce soit dans le passé et n’avait jamais eu l’habitude de le faire.

Qiao Nian s’apprêtait à lui répondre.

Soudain, un appel de l’hôpital de la ville arriva…