Que faire ? L’Aîné Blanc II ne lui laissait que trois tentatives !
Malheureusement, Song Shuhang n’avait pas pris la peine d’ajouter un point à la section “Raconter une blague” de son arbre de talents.
N’avait-il donc pas d’autre choix que de renoncer à cette information sur les démons de l’Enfer que cet Aîné brûlait de lui transmettre ?
Que ferait-il s’il s’agissait de quelque chose de vraiment important ?
Il se frotta les tempes. À part une blague amusante, n’y avait-il pas d’autre moyen de rendre l’Aîné Blanc II heureux au point de le pousser à divulguer ce qu’il savait ?
Malheureusement, le jeune homme n’avait aucune idée de ce qu’il aimait… Tout ce qu’il savait jusqu’alors était qu’il appréciait l’humour.
Attendez un instant ! Il eut une révélation soudaine : « Aîné Blanc, pouvons-nous échanger des informations ? Par exemple, je peux vous parler du monde extérieur, et vous pourrez me dire ce que vous gardez en réserve sur l’armée démoniaque en retour. Qu’en pensez-vous ? »
La dernière fois, il avait utilisé cette méthode pour obtenir son aide et réussir le test de repêchage infini.
Dans les airs, l’homme posait toujours son menton sur ses deux mains croisées l’une sous l’autre. Il répondit avec indifférence : « Non. Je n’ai besoin d’aucune information pour le moment. Arrêtez de faire traîner les choses. Je ne veux rien entendre d’autre que des blagues aujourd’hui ! »
Aujourd’hui, il a une défense imprenable, sans le moindre angle mort.
Quelle plaie !
Song Shuhang frotta la zone entre ses sourcils.
Il devait se calmer et réfléchir… Comment piquer son intérêt ?
Il pourrait avoir un indice s’il se mettait à sa place !
S’il était l’Aîné Blanc II, quel type de blagues trouverait-il drôle ?
… En fait, se mettre à sa place était inutile, puisque aucune plaisanterie ne lui venait, pour commencer ! Cependant, s’il devait aller encore plus loin dans cette histoire d’empathie forcée, comment s’y serait-il pris s’il avait été devant l’Aîné Blanc – et non l’Aîné Blanc II – pour lui tirer les vers du nez ?
Il y réfléchit un moment, puis eut envie de renverser une table, n’importe laquelle. Le caractère des deux pratiquants était complètement différent. Si lui – ou tout autre Aîné du Groupe des Neuf Provinces #1 – demandait quelque chose au Vénérable, ce dernier parlait sans trop y réfléchir, sans forcer quiconque à raconter une plaisanterie en échange.
Mais que se passerait-il s’il allait encore plus loin dans sa réflexion… ?
Il réfléchit, réfléchit, réfléchit… Comment rendre l’Aîné Blanc heureux ? Si cela pouvait lui plaire, toucherait-il une corde sensible chez l’Aîné Blanc II ? Une course, un équipement électrique à démonter, un bon endroit où se retirer, une zone secrète intéressante ?
Cela fonctionnerait tant que c’était quelque chose d’amusant ou d’inhabituel.
Son cerveau entra immédiatement en éruption. Peut-être avait-il enfin quelque chose !
Cependant, il y avait un problème. Cette dimension était un espace où seule sa conscience pouvait exister. Ainsi, Song Shuhang était incapable de faire apparaître des choses du monde réel. Sinon, il aurait pu facilement chercher plusieurs blagues sur son téléphone portable.
Par conséquent… Que pouvait-il utiliser alors qu’il était encore dans cet espace pour éveiller l’intérêt de l’Aîné Blanc II ?
L’expression de son visage changeait continuellement.
Dans les airs, le puissant cultivateur gardait un air calme et le regardait avec indifférence.
Après un court instant, alors que Song Shuhang faisait toujours de son mieux pour trouver quelque chose d’intéressant, l’Aîné ouvrit la bouche et dit : « Je dois vous rappeler quelque chose… Parfois, les informations importantes sont sujettes à la péremption. Si vous êtes trop lent et que vous ne me racontez pas une bonne vanne à temps, elle perdra sa valeur et deviendra inutile. »
Ce qu’il voulait lui dire était critique au point de devenir obsolète s’il tardait trop ?
L’étudiant était anxieux. Puis il se souvint d’une chose que le Vénérable Blanc avait trouvé très intéressante dans le monde réel peu de temps auparavant.
– « Aîné Blanc, est-ce que filer un cocon vous intéresse ? »
– « Quoi ? » Dans l’air, l’expression du visage de l’Aîné Blanc II changea pour la première fois, sa froideur devenant de la perplexité.
– « Ça consiste à cracher de la soie de sa bouche pour filer un énorme cocon, jusqu’à se retrouver dedans. C’est très intéressant ! » Il lui décrivit rapidement le processus, puis ajouta : « Mais plus important encore, on y dort très bien ! Une fois qu’on commence à y fermer les yeux, on devient accro et on refuse d’en sortir ; on espère pouvoir dormir à l’intérieur le plus longtemps possible. »
En tous cas, le Vénérable Blanc avait aimé y dormir. Il avait renâclé à en sortir.
En entendant ça, les yeux de l’Aîné Blanc II s’illuminèrent.
Quand Song Shuhang avait détaillé comment tisser son cocon, le pratiquant l’avait regardé comme s’il n’était qu’un idiot. Mais là, puisqu’il parlait de bien dormir, au point de refuser de quitter son nid douillet… Son intérêt était éveillé.
Si cette chose avait vraiment des effets aussi merveilleux, ne serait-ce pas génial ?
– « Comment puis-je obtenir ce cocon ? »
– « J’ai avec moi un nouveau type de Remède démodragon. Après l’avoir bu, non seulement la constitution du cultivateur est renforcée, mais il pourra également filer un cocon. Aîné Blanc, si vous voulez, je peux vous donner une fiole ! » Ses yeux s’éclairèrent. S’il pouvait profiter de cette transaction pour découvrir quelque chose sur la véritable identité de l’Aîné Blanc II, ce serait encore mieux.
Ce dernier cessa finalement d’agir froidement et descendit, atterrissant à côté du Roi Guerrier. «Êtes-vous sûr qu’on y dort particulièrement bien ? »
– « Oui, à 100%. En fait, quand l’autre Aîné Blanc dormait à l’intérieur, il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour y rester. »
– « Dans ce cas, vous devez toujours être à l’Académie des Nuages Blancs, n’est-ce pas ? »
– « Aîné ! Puisque vous avez pu me traîner dans cet endroit sombre, ça veut évidemment dire que je suis toujours à l’Académie ! »
– « Hehe ! Qui a dit que j’avais besoin que vous y restiez pour faire ça ? »
– « … » Putain, je viens de découvrir quelque chose de très effrayant, non ?
– « Dans ce cas, restez là où vous êtes. Je vais attendre une opportunité pour récupérer le Remède démodragon. »
– « Je comprends. Dans ce cas, pouvez-vous me donner cette information importante en retour, Aîné Blanc ? »
– « Vous voulez utiliser quelque chose d’aussi précieux que le Remède démodragon en échange de cette information ? » rit-il.
– « Pas le choix. Je ne connais vraiment pas la moindre blague. Dès que je quitterai cet endroit, j’irai immédiatement en apprendre ! »
– « Très bien. Après tout, les deux parties doivent être disposées à effectuer une transaction… Puisque vous êtes prêt à faire affaire à perte, j’accepte volontiers votre offre. »
– « Euh… Si vous êtes prêt à m’offrir quelque chose en plus, cela ne me dérange pas vraiment, » affirma Song Shuhang avec une expression solennelle. Cet Aîné Blanc II était un puits de mystères. Obtenir des informations sur lui serait une chance.
– « Ah. Et il n’a même pas honte. Très bien, nous en parlerons quand j’aurai reçu la marchandise. Si ce cocon produit grâce à votre Remède démodragon est vraiment si confortable, au point qu’on refuse d’en sortir une fois à l’intérieur, je trouverai un moyen de vous récompenser. »
– « Merci. Alors, Aîné Blanc, pouvez-vous me révéler quelle est cette information importante dont vous parliez plus tôt ? » insista l’étudiant inquiet.
En fin de compte, de quoi s’agissait-il ? Quand il lui avait avoué qu’elle n’aurait plus aucune valeur s’il attendait trop, le jeune homme avait fait quelques suppositions.
S’agissait-il du fait que les démons allaient lancer une attaque surprise quelque part dans l’Académie des Nuages Blancs ?
Ou peut-être que leur objectif était de tuer plusieurs personnalités importantes de la Faction des Érudits.
Ou peut-être que l’attaque sur l’Académie n’était qu’une diversion, les forces démoniaques ayant décidé d’attaquer une autre Secte !
Ou encore, peut-être que les armées du Royaume des Enfers se révélaient plus fortes que prévu…
L’Aîné Blanc II dit avec indifférence : « À propos de ça… Les assaillants ont déjà atteint l’Académie des Nuages Blancs… Vu l’heure, ils devraient être maintenant à l’intérieur. Préparez-vous au combat, il pourrait éclater à tout moment. »
– « Attendez un instant ! » Song Shuhang était choqué. « Ils sont déjà à l’intérieur de l’Académie, et les Érudits ne le savent même pas ? »
– « Pourquoi êtes-vous si surpris ? Les Érudits et les démons se battent depuis des dizaines de milliers d’années. Ils se connaissent parfaitement les uns les autres, tant dans leurs techniques magiques que pour d’autres caractéristiques distinctives… ainsi que leurs faiblesses. Les forces du Royaume des Enfers commenceront bientôt leur attaque, » sourit l’Aîné.
Le Roi Guerrier se figea. « Pourquoi me dites-vous tout ça ? »
N’avait-il pas dit qu’il faisait partie du camp du Royaume des Enfers ?
– « C’est simple. C’est parce que je ne suis pas celui qui a ordonné cette attaque. »
– « Je vois. Dans ce cas, je vous en supplie, Aîné Blanc, renvoyer hors d’ici. » Je vais immédiatement préparer le Remède démodragon pour que vous puissiez venir le récupérer. »
L’information était trop importante pour perdre la moindre seconde… Il devait prévenir les autres immédiatement.
– « Bien. » L’Aîné Blanc II claqua des doigts.
Bang !
La conscience de Song Shuhang fut éjectée hors de cet espace mental.
❄️❄️❄️
Après avoir vu Song Shuhang partir, l’Aîné Blanc II croisa à nouveau ses mains pour soutenir son menton.
Celui qui avait mobilisé ses troupes et les avait fait attaquer les Érudits était l’autre Volonté du Royaume des Enfers… Cette boule de métal liquide. Celle-ci n’avait pas pris la peine de le cacher à l’Aîné Blanc II, ne semblant pas inquiet qu’il pût lui mettre des bâtons dans les roues.
Un court instant plus tard, sa conscience quitta également cet espace et retourna en Enfer.
Cette fois, il s’était profondément enfoui dans le sous-sol de ce monde.
Au-dessus de lui, loin à la surface, l’énorme boule de métal liquide flottait toujours dans les airs.
Quel pot de colle ! « À première vue, vous êtes dans une phase critique, n’est-ce pas ? » déclara l’Aîné. Bien que ne sachant pas ce qu’il préparait, ses actions prouvaient qu’il s’agissait de quelque chose d’important.