Le Maître des Secrets | Lord of the Mysteries | 诡秘之主
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Chapitre 145 -Tard dans la nuit
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Chapitre 145 -Tard dans la nuit

ATTENTION CE CHAPITRE NE CONVIENT PAS AUX MINEURS – LES SCÈNES DÉCRITES PEUVENT ÊTRE PECUES MALAISANTES ET LAISSER DES TRACES DANS VOTRE ESPRIT – DANS LE DOUTE ATTENDEZ DE LIRE LE CHAPITRE SUIVANT DIRECTEMENT

Cynthia pouvait vaguement sentir la profonde douleur et l’impuissance dans le cœur de l’amiral Amyrius. Sans ajouter un mot, elle le serra fort dans ses bras et l’apaisa par sa présence.

Après un dîner simple, Klein prit un bain chaud et retourna dans la chambre d’amis. Il se mit au lit et regarda le plafond d’un air hébété.

Le jeune homme était conscient qu’en s’immergeant totalement dans le « personnage » de l’amiral, l’impuissance de ce dernier face au destin et la douleur qu’il se devait de cacher avaient trouvé un écho dans ses expériences passées.

Si je n’avais pas compris comment entrer dans un personnage et m’en détacher, j’aurais pu me perdre… Héhé, c’est comme pour certains acteurs de ma vie passée. Ils s’immergent si profondément dans leur personnage qu’ils sont incapables de s’en détacher, ce qui leur cause des problèmes mentaux… Et ces problèmes mentaux, chez un Transcendant, pourraient finir par s’amplifier…

Alors que Klein se complaisait dans sa morosité, il apprit à connaître le genre de personne qu’il était.

Je ne m’attendais pas à ce qu’un amiral de la marine jouissant d’un statut élevé, un saint demi-dieu, soit encore confronté à des expériences aussi douloureuses et ressente une telle impuissance…Si la force peut apporter l’abondance, elle n’est pas une solution à tout… Tout le monde porte des masques et c’est le côté le plus vrai d’un demi-dieu… pensa le jeune homme en voyant le clair de lune devenir plus brillant et teinter de rouge tous les meubles de la pièce.

En cet instant, grâce à la résonance de son ressenti avec l’expérience de l’amiral, aux différences contrastées ainsi qu’à l’expérience qu’il avait acquise en jouant son rôle, Klein put se faire une image plus multiforme et plus réaliste d’Amyrius ainsi qu’une idée plus claire de son moi encore flou.

Une personne très sentimentale ;

Une personne venue de la Terre, mais qui dans une certaine mesure, a été remodelée par les fragments de souvenirs de Klein Moretti ;

Une personne dont les actes et les décisions ont été profondément influencés par la courte période passée avec les Faucons de Nuit ;

Une personne prudente et qui craint le danger, mais qui est capable de se surpasser dans les moments critiques ;

Une personne qui voudrait bien tirer au flanc, manger des plats délicieux, voyager et profiter de la vie, mais qui n’a pas d’autre choix que de se consacrer à des choses plus importantes ;

Une personne qui aime les jolies femmes, mais qui ne s’abandonne pas au plaisir pour rester fidèle à ses principes ;

Une personne qui aime l’argent, mais qui est prête à dépenser de grosses sommes pour ses frère et sœur ;

Une personne qui cache sa douleur et reste souriante devant les autres ;

Une personne qui a l’habitude de se moquer intérieurement, mais qui garde l’apparence d’un gentleman ;

Une personne capable de surmonter ses traumatismes psychologiques, mais qui ne franchit jamais la ligne ;

Une personne qui se sent gênée de jouer un rôle ;

Et aussi un gardien, un misérable qui se bat constamment contre les menaces et la folie ! ajouta-t-il mentalement tout en esquissant un sourire.

Alors que ces pensées défilaient dans son esprit, il eut le sentiment d’entrer en contact avec son véritable « moi » et sans même s’en apercevoir, il s’endormit, le corps et l’esprit en paix.

Dans la chambre principale, Cynthia dormait elle aussi.

Elle était vêtue d’une chemise de nuit, les jambes nues. Elle avait glissé quelques épaisseurs de sa couverture entre ses jambes et se frottait doucement contre elles.

Inconsciemment, sa main grattait sa peau, formant des stries rouges à mesure que de petites bosses apparaissaient.

Elle revoyait en rêve cet illusoire et surréaliste ciel étoilé, ainsi que cette étoile brillante qui émettait sa lumière vers elle.

Sa vision se rapprocha de l’étoile et progressivement, elle put la discerner.

Ouf … Klein se réveilla brusquement, une scène indescriptible de son rêve persistant dans ses yeux.

Pourquoi ai-je fait un tel rêve ?

Il fronça les sourcils et tourna la tête, incrédule.

Non seulement il avait rêvé de Cynthia dans une chemise de nuit en soie, mais il avait eu une relation sexuelle avec elle. Il avait même rêvé du corps nu de la Démone du Plaisir Sharon, de l’exquise poupée Miss Sharron, de Miss Justice dont l’apparence était relativement floue, de Trissy Cheek, de Tracy et de toutes les jolies femmes qu’il avait rencontrées jusque-là. Il s’était donc abandonné au plaisir dans une myriade de positions.

Chez la plupart des Transcendants et des gens ordinaires, cela aurait pu être la réaction normale d’un corps qui vient récemment de résister à la tentation, mais pour un Voyant, tout rêve avait une signification très spéciale !

Klein s’examina rapidement et constata qu’il était toujours en érection. Du sperme s’échappait de son pénis et il y avait des taches partout.

Ce n’est pas là une révélation par le rêve d’un Voyant, mais le résultat d’une influence extérieure… Je suis face à un ennemi ! se ravisa-t-il aussitôt, alerté.

Il sortit prudemment du lit et enfila rapidement son uniforme d’amiral.

Avec le charme Neuvième Loi et la Faim Rampante sur lui, le jeune homme était armé de puissants pouvoirs d’auto-préservation.

Ne sachant pas vraiment ce qu’il en était, il ne tenta pas de se transporter au-dessus du brouillard gris. Il continua à se considérer comme Amyrius.

Impassible, Klein s’approcha prudemment de la porte et tendit la main pour en saisir la poignée.

Il eut alors le sentiment de retrouver enfin la connexion avec le monde réel en entendant le chaos et le vacarme qui régnaient de l’autre côté de la porte.

On entendait des bruits de mastication, des gémissements de débauche, des rugissements de colère et des cris aigus.

Que se passe-t-il exactement ? Tout était normal il y a quelques instants !

Le jeune homme ravala sa salive et recourut à la Méditation pour garder son calme.

Chaque jour, il utilisait sa Vision Spirituelle pour observer les abords de la villa, mais il n’avait rien remarqué de particulier.

Où sont les gardes du corps de l’amiral ? Où est le secrétaire Luan ?

Plus Klein prenait conscience de la situation, plus tout cela lui semblait étrange et effrayant.

D’une main, il toucha la Neuvième Loi et en fit émaner une profonde aura d’autorité, réprimant le malaise qui flottait dans l’air.

Exerçant une force de sa main gauche, le jeune homme tourna la poignée et ouvrit la porte.

Avant même de faire un pas, il vit un domestique vêtu de rouge assis en face de lui.

Devant lui trônaient de nombreux aliments cuits et crus. Il y avait du steak, du mouton, du poisson Os de Dragon et du homard Oravi.

L’homme saisit alors un énorme poisson qui, visiblement, avait cessé de se débattre, leva la tête et l’air trouble, sourit à Klein.

– « J’ai toujours envié votre nourriture, amiral… »

Son ventre était à présent enflé, comme s’il était « enceint » de sept ou huit mois.

Sur ces paroles, le domestique mordit dans le poisson cru, arrachant avec force un épais morceau de chair.

Du sang rouge s’écoulait des commissures de sa bouche et ses bruits de mastication donnaient à Klein des frissons dans le dos.

L’homme avala en toute hâte. Son estomac gonflé tremblait comme s’il menaçait d’exploser à tout moment.

C’est une réaction instinctive pour restreindre l’appétit…

Tandis que Klein observait attentivement le préposé, il repensa, sans savoir pourquoi, au clochard qui devait servir de doublure et qui était mort d’une maladie soudaine pour avoir trop mangé.

Il ne perdit pas de temps à réfléchir ou à tenter de secourir cet homme qui dévorait avidement, sachant que toute tentative serait vaine s’il ne résolvait pas le problème à la racine.

Le jeune homme suivit donc son intuition spirituelle et prudent, se dirigea vers la chambre principale.

À la porte se trouvaient deux servantes. L’une, assise à califourchon sur l’autre, lui serrait le cou.

Avec un sourire radieux, elle secouait sa victime et l’exhortait :

– « Vite, vite, louez-moi ! Louez-moi, dépêchez-vous ! »

Un désir de reconnaissance… pensa Klein qui, les sourcils froncés, s’approcha de quelques pas.

Saisissant l’agresseuse par le col, il la lança contre le mur d’en face avec une force telle que n’importe qui aurait perdu connaissance.

Mais cela n’empêcha pas la servante de se relever.

La femme au sol baillait mais n’ouvrait pas les yeux. Même si on lui tordait le cou, elle donnait l’impression de n’avoir pas assez dormi.

Quel spectacle… Klein eut aussitôt envie de fuir et d’aller chercher de l’aide auprès de l’Église ou de l’armée .

Mais le plus fort sur l’île d’Oravi était l’amiral Amyrius !

Et pour l’heure, je suis Amyrius… Cependant, si les choses tournent au pire, je devrai fuir au moment opportun. Je ne peux pas risquer ma vie pour un jeu de rôle…

Klein poussa la porte entrouverte de la chambre principale, son cuir chevelu picotant d’engourdissement.

La première chose qu’il entendit fut le gémissement de plaisir de quelqu’un qui s’abandonnait à ses instincts primaires. Puis il perçut une odeur qui, inondant ses sens olfactifs, fit battre son cœur et converger le sang dans ses régions inférieures.

À cela s’ajoutait un mélange éclectique de toutes sortes de fluides corporels. Klein ne put s’empêcher de voir en esprit une scène de plaisir.

Dans la foulée, il aperçut Luan, le secrétaire blond.

Debout près de la porte, il regardait à l’intérieur d’un air condescendant et froid. Son arrogance était bien réelle.

Sentant quelqu’un entrer, il tourna la tête et vit qu’il s’agissait de l’amiral Amyrius.

Il demeura impassible, comme s’il s’agissait d’une personne ordinaire et sans importance.

Ce secrétaire si respectueux d’habitude serait-il en fait orgueilleux ?

Klein aurait bien voulu interroger Luan qui semblait avoir conservé un peu de sa raison, mais il le vit déplacer son regard vers le centre de la chambre avec une certaine hauteur.

Il a l’air normal

Le jeune homme suivit le regard de Luan et vit, au milieu de la pièce, un corps clair de trois mètres de haut sur lequel poussaient des masses d’un vert brunâtre qui ressemblaient à des excroissances d’arbres. Certaines parties étaient fissurées, révélant des organes qui évoquaient des fleurs.

Gardes du corps et serviteurs étaient rassemblés autour de la créature, debout ou à genoux, certains prosternés, d’autres flottant, et s’accouplaient avec ces organes en poussant de profonds grognements.

Les autres gardes du corps et les servantes, plus ou moins nombreuses, étaient éparpillés sur le tapis et jouissaient à leur guise du corps des uns et des autres.

En plus des excroissances d’arbres et des « fleurs » poussaient, sur ce grand corps, des « branches » brunes qui s’étendaient et prenaient part à tous les actes de promiscuité avec les personnes présentes.

Quel genre de monstre est-ce là

Ses connaissances en occultisme étant une fois de plus bouleversées, Klein baissa la main gauche, prêt à engager le combat.

C’est alors que le terrifiant corps de trois mètres de haut se retourna.

C’était une femme. Elle avait des cheveux blonds et des yeux bleus, le nez haut et des lèvres pulpeuses. Ce n’était autre que la belle Cynthia qui avait conservé des touches de sa jeunesse !

Tandis que les « branches » dansaient et que les « fleurs » s’ouvraient, Cynthia, les joues rouges, le regarda et lui dit avec un léger embarras :

« Amiral, je veux… je veux avoir un enfant de vous… »

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