Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

« Je… » Gu San avait du mal à en parler. Il essaya de trouver les mots pendant un moment avant de finalement dire : « Maître Wang et moi sommes allés dans un port étranger pour enquêter sur des marchandises… »

Qiao Nian était au courant, même sans qu’il le dise. Les marchandises qu’il avait mentionnées étaient les minerais.

Elle s’avança aux côtés de Gu San et remarqua qu’il y avait pas mal de monde dans le couloir. Certains étaient debout, d’autres assis, et l’atmosphère était plutôt tendue.

Certains tenaient même des ordinateurs portables.

En voyant Gu San la guider, quelques personnes froncèrent les sourcils et la dévisagèrent d’un air peu amical.

Comme s’ils ne comprenaient pas pourquoi Gu San la laissait entrer ici.

« Et alors ? »

Gu San la regarda. C’était censé être confidentiel, et il ne devait pas en faire part à Qiao Nian. Mais pour une raison ou une autre, il avait un étrange sentiment de confiance envers elle.

« En chemin, Maître Wang et les autres sont allés au port pour vérifier les marchandises, me laissant seul à la base. Ils m’ont demandé de m’occuper des affaires et des ordinateurs. Je pensais que ce n’était pas grand-chose, alors je ne l’ai pas pris trop au sérieux. Peu de temps après leur départ, une jeune fille de la région est soudain arrivée en courant. Elle avait l’air d’avoir quatre ou cinq ans, était vêtue de haillons et buvait l’eau qui restait dans les bouteilles qui jonchaient le sol. Je n’ai pas fait attention à elle. Je ne m’attendais pas à ce que, dans le court laps de temps qui m’a été nécessaire pour recevoir un appel, elle ait rapidement drogué la boisson de Maître Wang et même retiré la puce de l’ordinateur… »

« Maître Wang et les autres n’en savaient rien. Après son retour, Maître Wang a bu une gorgée d’eau. Bien qu’il se soit rendu compte que l’eau n’était pas bonne et qu’il l’ait recrachée, une partie de l’eau empoisonnée avait déjà pénétré dans son estomac. Le médecin a déjà effectué un lavage gastrique sur Maître Wang et lui a également injecté un antidote. Mais Maître Wang ne s’est pas encore réveillé ».

En entendant que le médecin avait nettoyé son estomac et administré l’antidote à temps, Qiao Nian fut bien plus soulagée. Elle lui demanda alors d’une voix grave : « Qu’a dit le docteur ? »

Gu San baissa la tête d’un air de reproche, avec une expression embarrassée. « Le médecin a dit que l’état de Maître Wang ne mettait pas sa vie en danger, mais qu’il lui faudrait du temps pour se réveiller. »

« C’est à cause de ma négligence qu’il a été empoisonné et que la puce a été volée. Maintenant, ces gens l’utilisent pour attaquer le système de défense de la neuvième branche. Maître Wang n’est toujours pas réveillé, je… »

Il ne pouvait pas continuer.

Certaines personnes dans le couloir ne pouvaient plus l’écouter. Un homme costaud sortit, leva les sourcils, regarda Qiao Nian avec mépris, puis dit avec irritation : « Gu San, pourquoi lui en dis-tu autant ? Qui est cette personne ? Pourquoi as-tu fait venir une personne sans intérêt ? Tu ne sais pas que Maître Wang n’est pas encore réveillé ? »

Gu San était sur la défensive face à Qiao Nian et s’apprêtait à dire quelque chose.

C’est alors qu’une personne du département technique s’approcha rapidement avec un ordinateur portable dans les mains. Avec une expression terrible, il dit : « Chef de groupe, que devons-nous faire ? Notre système a été piraté. »

« Quoi ? » Le visage de Luo Qing changea soudainement. N’étant pas d’humeur à s’occuper d’eux, il se prit les cheveux avec irritation. « Qu’a dit Liao Xu, il ne peut pas l’arrêter ? »

Liao Xu était l’un des talents informatiques les plus impressionnants de la neuvième branche.

Le technicien secoua la tête. Son visage était pâle, il jeta un coup d’œil à Gu San et dit à voix basse : « Impossible, personne ne peut nous aider. La puce centrale de la neuvième branche est entre les mains de l’autre partie, et celle-ci peut facilement l’utiliser pour pénétrer dans notre système de défense. Nous avons fait de notre mieux pour bloquer et modifier le programme de défense, mais l’effet n’est pas bon. »

Un programme de défense d’une telle ampleur ne pouvait pas être achevé en un jour ou deux. S’ils voulaient le modifier, ils ne pourraient changer que de petites parties. Cependant, l’adversaire était également un expert en informatique. Il n’y avait vraiment aucun moyen !