Auteur : Brother Ling
Traductrice : Moonkissed
Voyant la désinvolture de la jeune fille, Qin Si n’était pas aussi inquiet. Il sortit un briquet de sa poche et joua avec. « Pas de précipitation. »
Il voulait d’abord jeter un coup d’œil.
Face à la marée de doutes, Nie Mi dit froidement : « Mes critères sont basés sur le talent et les compétences musicales. »
Ses mots étaient puissants, et aucune peur ou culpabilité ne pouvait y être détectée.
« Mais elle ne connaît pas du tout la musique. Le piano électronique… n’est qu’un objet avec lequel les enfants jouent. Il ne peut même pas être considéré comme un instrument. » Tang Wanru serra les lèvres et regarda Qiao Nian d’un air sombre et dégoûté.
En écoutant ses doutes, Nie Mi savait que si Qiao Nian faisait ses preuves aujourd’hui, même si elle étudiait avec lui plus tard, de vilaines rumeurs seraient inévitables.
Il tourna immédiatement la tête et demanda à la fille indisciplinée à côté de lui : « Peux-tu leur montrer tes compétences ? »
Qiao Nian pencha la tête, ses yeux noirs extrêmement sombres. Elle le regarda et demanda d’un air désemparé : « Puis-je refuser ? »
Nie Mi sourit, et l’air trouble dans sa poitrine se dissipa. Il lui dit sérieusement : « Qu’y a-t-il à refuser ? Si tu ne veux pas, je ne te forcerai certainement pas à le faire. Cela dépend de tes souhaits. »
Il ne termina pas sa phrase.
Si Qiao Nian ne voulait pas, tout au plus, après aujourd’hui, il ferait l’objet de ragots de la part des étrangers, disant qu’il était vieux et que sa vue était mauvaise.
À son âge, il ne se souciait plus de la gloire ou de la fortune.
De toute façon, personne n’osait pointer son nez devant lui.
Ils se contentaient de bavarder dans son dos.
Qiao Nian ne dit rien, mais elle devina à son expression indifférente ce qu’il pensait. Elle soupira. « J’ai besoin d’un konghou. »
En entendant ça, Nie Mi afficha une expression surprise. Il ordonna immédiatement aux gens à côté de lui : « Allez vite apporter mon konghou ! »
« Eh… » La personne à côté de lui regarda Qiao Nian avec surprise, comme s’il ne s’était pas attendu à ce qu’elle sache jouer du konghou et que Nie Mi lui prête volontiers son konghou. Il faut savoir que Maître Nie avait toujours beaucoup chéri son konghou. Il le nettoyait souvent et permettait rarement aux autres de le toucher. Il fut momentanément abasourdi et ne réagit pas.
Il ne reprit ses esprits que lorsque Nie Mi lui demanda de se dépêcher. Il s’éclipsa dans la pièce voisine pour aller le chercher…
Nie Mi attendit qu’il prenne ses affaires. Puis, il leva les yeux et demanda à la fille d’un ton sérieux, « Où est l’arrangement ? Lequel compte-tu utiliser ? »
Qiao Nian avait beaucoup d’arrangements.
Ils étaient tous publiés sous le nom de Zhui Guang.
Elle ne voulait pas utiliser ces chansons.
Alors qu’elle fronçait les sourcils, elle vit du coin de l’œil Jiang Xianrou qui se tenait là et se souvint des ragots qu’elle avait entendus alors qu’elle était assise en bas.
Sa voix était légèrement rauque et elle dit d’une voix grave : « Je vais utiliser l’arrangement que j’ai utilisé pour obtenir la seconde place de l’Association de Piano. »
C’était la chanson que Qiao Chen avait plagiée.
Pendant un moment, Nie Mi ne se souvint pas de quelle chanson elle parlait. Voyant qu’elle ne voulait pas utiliser les chansons de Zhui Guang, il comprit qu’elle ne voulait peut-être pas être sous les feux de la rampe. Il ne dit donc rien et se contenta d’acquiescer. « D’accord. »
Bientôt, la personne qui était allée chercher le konghou revint en courant.
Qiao Nian le lui prit et pinça les cordes avec ses doigts fins. Un son clair retentit dans la salle de banquet.
C’était très agréable.
Elle leva les yeux vers Tang Wanru et dit lentement : « En dehors du piano électronique, je connais aussi un peu le konghou. Je n’ai pas été testée du tout. »
Cette phrase était une véritable gifle !