Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Les deux hommes mesuraient plus de 1,80 mètre. L’homme en costume avait de beaux traits et une bonne posture, dégageant une aura suave.

Mais c’est l’autre homme qui attirait l’attention : à 23 ans environ, il n’y avait guère de mots pour décrire son apparence avec précision. Quoi qu’il en soit, il était plus beau que les célébrités elles-mêmes.

Il était habillé de manière plutôt décontractée, et aucune marque n’était visible sur sa tenue. Pourtant, compte tenu de sa fabrication et de sa texture, elle était manifestement coûteuse.

Un tel passager pouvait influencer n’importe quel employé autour de lui.

De plus, le grand patron l’avait personnellement salué. Par conséquent, aussi excités qu’elles soient, elles ne pouvaient pas paraître trop enthousiastes ou manquer de professionnalisme.

Elles devaient rester discrètes.

L’hôtesse de l’air qui venait de lui parler rougit. Elle avait du mal à cacher sa joie en disant à voix basse : « L’homme ».

Les autres hôtesses de l’air la regardèrent avec envie, ses yeux s’illuminèrent.

Mais tout s’était écroulé l’instant d’après. « Ne vous faites pas trop d’illusions, il a une petite amie. La fille s’est endormie dès qu’elle est montée dans l’avion, je crois qu’il va chercher la couverture pour elle. »

L’hôtesse de l’air effondrée afficha une expression éplorée et tenta d’y trouver un peu d’humour. « Voilà à quoi ressemble le petit ami d’une autre. L’art imite la vie. Le véritable amour et la romance existent, mais nous ne sommes pas assez bien pour cela ! Encore un autre jour d’envie et de chagrin d’amour. »

« Exactement… Cette fille a l’air d’être à l’université, elle n’est même pas encore diplômée. Elle gagne déjà sa vie à un si jeune âge, en ayant toute la cabine de première classe pour elle seule. Pendant ce temps, nous ne serons probablement pas attachés même à 30 ans. Soupir… » Elle avait déjà retiré la couverture et souriait maintenant. « Parlez-en plus tard, je vais d’abord faire livrer cette couverture. »

« Mm, je prépare aussi les boissons. »

Leurs voix n’étaient pas très fortes.

Mais Qiao Weimin et Shen Qiongzhi se trouvaient au premier rang de la classe affaires et pouvaient entendre l’échange.

Qiao Weimin n’avait pas prêté attention à leur discussion au début, mais au fur et à mesure qu’il écoutait, il sentait que quelque chose n’allait pas. Lorsque les deux hôtesses de l’air étaient parties faire leur travail, il s’était retourné, les sourcils froncés. « Tu as entendu ce qu’elles ont dit ? Les sièges de première classe n’ont pas été vendus. Quelqu’un vient de les acheter. La personne dans la cabine de première classe est avec une étudiante, pourquoi cela ressemble-t-il à Nian Nian ? »

Shen Qiongzhi n’en avait cure. « Elle ? Tu réfléchis trop. N’ont-ils pas dit qu’elle était accompagnée ? Qiao Nian était seule quand nous l’avons vue tout à l’heure. Si elle avait acheté toute la cabine, pourquoi y aurait-il d’autres personnes ? »

« C’est vrai. » Qiao Weimin se souvient avoir vu Qiao Nian à l’aéroport. Elle était seule avec deux bagages devant elle. Ils étaient restés là très longtemps, et personne ne s’était approché d’elle à ce moment-là. De toute évidence, elle se rendait seule à Pékin.

Il se sentait mieux en pensant à cela, mais cette question était toujours présente dans son esprit.

« Tu l’as vue dans la file d’attente de la classe économique ? »

Shen Qiongzhi réfléchit attentivement, puis secoua la tête. « Je ne l’ai pas vue. »

Elle avait regardé l’expression étrange de Qiao Weimin et avait essayé de le convaincre du contraire. « Je pense que tu es trop paranoïaque. Ce doit être le traumatisme que Qiao Nian t’a laissé. Tu penses vraiment que n’importe qui peut acheter tous les billets de première classe à sa guise ? Ce n’est qu’une fille, elle n’a pas le pouvoir de faire ça. »

« Mais… » Il avait encore l’impression que les deux hôtesses de l’air parlaient de Qiao Nian !