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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Après avoir obtenu les papiers de divorce de Yun Yuanfeng, Yun Xi avait immédiatement quitté la maison de la famille Yun pour se rendre au centre de détention où Liang Xiuqin était détenue. Le chef d’équipe A était venu la chercher et l’avait également informée d’une demande de Yun Ziling de voir Yun Xi à l’hôpital.

« Pourriez-vous lui faire savoir que je n’ai pas le temps de la voir », répondit Yun Xi avec un sourire nonchalant tandis que le chef d’équipe A faisait entrer leur véhicule dans le centre de détention.

Le seul lien entre les deux sœurs était leur sang. Yun Xi et Yun Ziling ne partageaient aucun lien personnel. Après que les traits de Yun Ziling aient été abîmés, elle n’avait plus grand-chose à offrir à Yun Xi et cette dernière n’avait donc plus aucune raison de lui accorder la moindre attention.

Levant les yeux des papiers de divorce qu’elle tenait à la main, Yun Xi laissa échapper une question : « Les gardes ont-ils été informés de ce qui va se passer ? »

« Le jeune commandant les a informés. »

Yun Xi acquiesça, et ses yeux prirent note des nuages sombres qui entouraient le bâtiment. Une forte tempête s’annonçait.

Alors que l’hiver s’installait à Jingdu, les températures quotidiennes avaient chuté, mais la première neige de l’année semblait arriver plus tard que les années précédentes. Elle avait été remplacée par un temps humide et froid qui rendait les gens de mauvaise humeur.

Liang Xiuqin ne portait qu’un pull gris délavé pour résister au froid. Elle portait également une combinaison orange vif que toutes les détenues avaient reçue. Ses longues boucles avaient été coupées au ras du sol et le manque de repos avait abîmé son teint. On aurait dit qu’elle avait vieilli de dix ans.

À première vue, on aurait pu croire qu’il s’agissait d’une femme d’âge moyen, originaire de la campagne et ayant connu une dure vie de pauvreté. Elle ne ressemblait en rien à l’épouse arrogante d’un directeur de la ville.

Yun Xi regarda à travers les barreaux métalliques les gardes amener cette femme avec eux. Elle était menottée et escortée par deux gardes à ses côtés.

Liang Xiuqin de sa vie passée lui revint à l’esprit. Cette femme était si bruyante et pleine de grandeur. Elle n’avait rien à voir avec la femme frêle et pathétique qui trébuchait vers elle.

Elle n’éprouvait que peu ou pas de sympathie ou de pitié pour la femme en face d’elle. Yun Xi observait sa mère comme si elle regardait un mendiant dans la rue.

Stupéfaite que Yun Xi soit la personne qui ait décidé de lui rendre visite, Liang Xiuiqin se précipita vers les barreaux qui les séparaient et cracha ses mots dans un élan d’émotion : « Qu’est-il advenu de notre promesse, espèce de misérable… « 

Les gardes présents dans la pièce avaient immédiatement pressé Liang Xiuqin et l’avaient plaquée sur une chaise. « Assieds-toi ! Attention à ce que tu dis ! » lui aboyèrent-ils.

Liang Xiuqin avait traversé une période difficile dans le centre de détention. Elle s’était battue contre eux au début, mais les moments difficiles et les traitements sévères lui avaient inculqué une certaine humilité.

Une fois que les gardes eurent quitté la salle de visite, Yun Xi établit enfin un contact visuel avec sa mère. Ses yeux froids scrutèrent l’état désespéré dans lequel elle se trouvait, et Yun Xi ne put cacher la joie qui l’habitait.

« J’ai dit que j’aiderais, mais tu as eu la malchance d’être prise sur le vif. Je ne pouvais rien faire.

– Vraiment ? Tu peux faire semblant aux autres, mais pas à moi. Ce qui s’est passé est une trop grande coïncidence. Tu étais impliquée. Tu m’as piégée. »

Derrière les barreaux, elle avait eu tout le temps de réfléchir à cet événement. Plus elle réfléchissait, plus elle était sûre de ce qui s’était passé. Elle était certaine que Yun Xi avait joué un rôle dans ce qui lui était arrivé.

Le centre de détention était loin de la ville, mais de nombreux reporters et journalistes étaient encore sur place. Il était évident qu’ils étaient venus dans le but de parler à Liang Xiuqin.

Yun Xi haussa les épaules. « Je l’ai fait ! Penses-tu que je serais assez stupide pour te laisser utiliser la faiblesse de Yun Yuanfeng et apporter plus de mal à la famille Yun ? » Yun Xi continua avec un sourire insouciant, « Si je t’avais laissé sortir, tu m’aurais vendu et tu aurais laissé Yun Yuanfeng s’en prendre à moi. Je ne suis pas aussi stupide que toi. »

La confession de Yun Xi frappa immédiatement Liang Xiuqin. Son corps se mit à trembler sous le choc tandis qu’elle prit un moment pour assimiler les mots qu’elle venait d’entendre. Dès l’instant où elle les intériorisa, Liang Xiuqin perdit son sang-froid et se lança dans une attaque.

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