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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Comme Yun Xi était libre le samedi, elle en avait profité pour aller voir Yun Ziling à l’hôpital. Selon la gouvernante, Yun Yuanfeng n’avait jamais rendu visite à Yun Ziling depuis que cette fille n’avait plus aucune valeur à ses yeux.

En revanche, Yun Chuhan s’était rendu une fois à l’hôpital, probablement pour assister à un bon spectacle.

Yun Xi n’était pas d’humeur à se réjouir de cette situation dramatique, et elle ne voulait pas non plus remuer le couteau dans la plaie de Yun Ziling. Yun Ziling l’avait humiliée et s’était moquée d’elle lorsqu’elle avait été défigurée dans sa vie précédente. L’air méchant de Yun Ziling était une copie conforme de celui de Liang Xiuqin, et Yun Xi ne l’oublierait jamais.

Yun Xi n’était allée à l’hôpital que pour se rappeler qu’elle ne devait jamais se laisser tomber à leur niveau.

Lorsqu’elle était née à nouveau, sa vie avait changé du tout au tout. Elle ne laisserait plus personne avoir l’occasion de l’intimider.

Yun Xi trouva le médecin traitant et s’enquit de l’état de Yun Ziling. Elle ne savait pas à quel point la blessure serait grave à cause de l’acide hautement concentré.

Yun Xi ne s’attendait pas à ce que Yun Ziling ait pu esquiver la plupart des éclaboussures d’acide, et qu’elle ne soit pas devenue aveugle. Cependant, ses paupières étaient gravement endommagées, ce qui affectait ses nerfs optiques et sa cornée. Ainsi, la vision de Yun Ziling n’avait plus qu’environ 30 % de la vision d’une personne moyenne.

Avant même que Yun Xi n’atteigne sa chambre d’hôpital, elle entendit Yun Ziling casser des objets. Une infirmière se tenait à la porte avec un plateau, apparemment habituée à la vue.

Les seules choses que Yun Ziling pouvait fracasser dans la chambre étaient le déjeuner et les tasses sur sa table de chevet. « Elle agit comme ça tous les jours ? » Debout dans l’embrasure de la porte, Yun Xi se tourna vers l’infirmière et lui demanda.

Celle-ci acquiesça calmement. « Nous devons attendre qu’elle se calme avant d’aller lui donner ses médicaments. »

« A-t-elle déjà essayé de mettre fin à ses jours ? »

Connaissant la timidité de Yun Ziling, elle n’aurait jamais mis fin à ses jours. Elle avait peur de la douleur et de la mort. Après avoir été sauvée suite à une crise cardiaque, elle n’oserait pas se tuer même si elle était défigurée.

Comme prévu, l’infirmière secoua la tête. Elle pensait que Yun Xi s’inquiétait pour la patiente. « Nous la surveillons toujours de près et il n’y a rien dans la chambre qu’elle puisse utiliser pour se tuer. Les flacons de perfusion que nous utilisons sont en plastique, un suicide accidentel ne pourrait donc pas se produire. »

« Je suis sa sœur, et je veux aller lui parler. Vous pourrez revenir plus tard. »

L’infirmière jeta un coup d’œil à Yun Xi et partit avec le plateau à la main.

Yun Ziling se tourna soudain vers la porte en entendant la voix de Yun Xi. Elle sortit l’oreiller de derrière elle en voyant Yun Xi et le lui lança.

Yun Xi esquiva l’oreiller et se tint au bout du lit. En regardant Yun Ziling, enveloppée comme une momie, elle avait l’impression de se voir dans sa vie antérieure. « Yun Xi, fille malchanceuse, comment oses-tu venir me voir maintenant ? Es-tu satisfaite de me voir dans cet état ? Tout est de ta faute ! Si tu nous avais aidés, ma mère m’aurait-elle détruite en me jetant de l’acide sur le visage ? C’est de ta faute si je suis comme ça maintenant ! Toute ma vie est gâchée… Je n’ai plus rien… »

« Yun Ziling, je n’ai rien à voir avec ce qui t’est arrivée. Si je ne venais pas, penses-tu que quelqu’un d’autre te rendrait visite ? Ta mère, Liang Xiugin, est en prison. Père a payé les frais d’hospitalisation, mais est-il jamais venu te voir ? Grand-père t’a-t-il rendu visite ? Personne à la maison n’est venu te voir. C’est si triste que tu aies vécu jusqu’à aujourd’hui, et que tu n’aies rien. »

Yun Ziling tremblait de colère en s’asseyant sur le lit. Ses yeux semblaient sans vie sous les bandages, et même si elle avait déployé toute sa force pour exprimer son ressentiment, elle avait toujours l’air morte. Elle n’était plus aussi brillante et éblouissante qu’à l’accoutumée. « Tout est de ta faute ! Si tu n’étais pas revenu, rien n’aurait changé dans ma vie. Mais après ton retour, j’ai tout perdu. C’est à cause de toi, fille malchanceuse. Tu as porté la poisse à ma vie et tu m’as ruiné moi aussi. »

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