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Chapitre 333 : Récupération, un faible espoir pour l’ennemi
Chapitre 332 : Rage calme, appel au présage sinistre Menu Chapitre 334 : Lutte pour la survie des ennemis, la pluie d’éclairs et l’explosion des flammes

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Jour 54 – 11h30 – Quartier sud, Colonie de Bay City, Ville de Parañaque, Metro Manila

Les nuages clairs dans le ciel au-dessus de la colonie s’amoncelaient de plus en plus vite et se transformaient en nuages gris foncé, signe le plus courant d’une forte pluie ou, pire, d’un orage. C’était comme si un orage allait se former exactement au centre de la colonie. Personne ici n’avait jamais vu un tel phénomène.

Dans le village de tentes et dans tous les autres quartiers résidentiels, les gens étaient restés dans leurs maisons et leurs tentes à cause de la confrontation entre l’armée et le camp du sénateur Estrada, qui s’était rebellé. Aujourd’hui, non seulement ceux qui se trouvaient à l’extérieur étaient restés sur place à regarder le ciel, mais ceux qui se trouvaient à l’intérieur et qui se demandaient pourquoi il faisait soudainement nuit étaient sortis pour regarder le ciel avec des visages choqués.

Personne ne s’attendait à assister à un tel événement, et presque tout le monde s’était retrouvé à l’extérieur de sa maison, la tête tournée vers le ciel. C’était un spectacle très étrange, car leur cerveau n’avait pas pris conscience du danger auquel ils auraient pu être confrontés s’il s’agissait d’une catastrophe naturelle.

Ou peut-être ne savaient-ils tout simplement pas ce qu’ils devaient faire. Si cette catastrophe s’abattait vraiment sur la colonie, ils n’avaient nulle part où aller avec les villes infectées qui l’entouraient. Même s’ils s’échappaient, les chances de survivre longtemps à l’extérieur étaient nulles.

Ils ne pouvaient que regarder le ciel en priant pour que le pire n’arrive pas.

***

« Général, le ciel…

– J’ai des yeux. Tu n’as pas besoin de me le dire. »

Le capitaine Dela Rosa et le général Perez échangent des mots en regardant le ciel.

À l’extérieur de la zone industrielle, les soldats se concentraient désormais sur le ciel et non plus sur la bataille qui se déroulait à l’intérieur.

« Monsieur Lopez, pensez-vous que c’est la même chose que ce que vous avez rapporté à la NAIA ? »

Le général Perez se tourna vers le major le plus âgé. En tant que responsable de l’opération à NAIA, il avait été le témoin direct du phénomène. Comme les auteurs de l’époque et ceux qu’ils combattaient maintenant appartenaient manifestement au même groupe en raison de leurs vêtements, les anciens membres de l’alliance du sénateur Estrada s’étaient également confessés à ce sujet. Il ne serait pas surprenant qu’ils créent une autre perturbation de ce genre.

Avant l’épidémie, les Auraboros n’auraient certainement pas essayé de faire quelque chose comme ça à grande échelle et de manière évidente. Même s’ils disposaient de forces composées d’êtres étranges, ils n’auraient pas pu résister si le monde entier les assiégeait soudainement. Maintenant que le monde précédent s’était effondré, ils étaient libres de faire ce qu’ils voulaient et à l’échelle qu’ils voulaient.

À la question du général, le major Lopez secoua la tête.

« C’est différent. Au NAIA, les nuages étranges sont sortis de nulle part et se sont répandus à partir du centre. Les nuages au-dessus de nous font exactement le contraire. »

Pendant que les deux hommes parlaient, un rapport des soldats qu’ils avaient envoyés sur le mur est de la colonie pour vérifier ce faisceau de lumière était arrivé. Malheureusement, la situation ne pouvait pas être confirmée immédiatement car la zone d’où provenait le rayon était cachée par le col et les arbres, mais ce qu’ils avaient confirmé, c’est que l’église de Baclaran était en ruines. Il y avait aussi l’apparition d’une créature ressemblant à un dragon qui semblait se battre contre quelque chose sur le sol, mais cela nécessitait un examen plus approfondi. Le dragon était déjà hors de vue lorsqu’ils l’avaient vu atterrir à proximité de l’église.

L’apparition de la créature semblable à un dragon avait fait réfléchir les officiers qui avaient déjà entendu les nouvelles de la colonie militaire de Quezon. Le général Faustino lui-même les avait informés par radio que le dénommé Mark et son groupe arriveraient chevauchant une créature semblable à un dragon. Même s’ils n’en croyaient toujours pas leurs yeux, les rapports qu’ils avaient reçus de l’autre colonie avaient prouvé le contraire.

L’apparition du dragon près de la colonie, ajoutée aux meurtres des personnes en conflit avec « L’équipe Fée », confirmait l’idée du général Perez. Si cette créature était apparue sans que personne ne s’en aperçoive, cela signifiait que la personne qu’ils attendaient rôdait dans les parages pour se venger.

C’est alors qu’une voix pressée se fit entendre à la radio.

« Mur Ouest au QG ! Nous avons confirmé les images du dragon à nouveau ! Il vole vers la colonie ! Attendez ! Il semble y avoir quelqu’un sur le dos du dragon ! Nous attendons des instructions ! »

En entendant cela, les officiers se regardèrent et acquiescèrent.

« QG au Mur Ouest. Ne tirez pas et laissez-les entrer dans la colonie. Je le répète ! NE TIREZ PAS ! »

Bien que confus, les soldats du mur ouest confirmèrent l’ordre et se contentèrent de regarder le dragon voler au-dessus d’eux.

Bientôt, le dragon était déjà en vue. Les soldats autour de la zone industrielle avaient déjà été informés et étaient déjà en position de défense si les choses avaient mal tourné.

***

Mark volait sur le dos de Chaflar et observait les soldats en contrebas. Comme ils ne tiraient pas, il s’attendait à ce que les militaires aient déjà déduit qu’il était ici. Après tout, ils l’avaient déjà cherché, lui et son groupe, ces derniers jours.

Avec les soldats sur le chemin, Mark devait d’abord les faire battre en retraite. Il fit donc atterrir Chaflar près de la zone où il voyait des visages familiers.

Lorsque le dragon se posa, les soldats devinrent plus alertes. Après tout, il portait encore la robe qu’il avait reçue des ennemis. Mark le remarqua et enleva la capuche qui lui couvrait la tête pour s’assurer qu’il était bien humain. Il enleva également son masque qui montra son visage au major Lopez et au capitaine Dela Rosa.

En voyant ce visage plutôt familier, le major et le capitaine se sentirent soulagés. Ils s’avancèrent avec le général Perez pour lui souhaiter la bienvenue, mais avant qu’ils ne puissent parler.

« Vous êtes le général Perez, n’est-ce pas ? » Mark parle d’un ton plutôt froid qui fait sentir à tout le monde que quelque chose n’allait pas. « Nous pourrons faire les présentations et parler plus tard. Je veux que vous fassiez évacuer la zone industrielle par vos soldats. »

Mark se retourna alors et s’apprêta à faire voler Chaflar une fois de plus, mais le capitaine Dela Rosa l’interpella.

« Attends ! Pourquoi veux-tu nous faire battre en retraite ? »

Bien sûr, tous ceux qui avaient entendu Mark avaient cette question à l’esprit.

Mark tourna la tête et répondit.

« J’ai des affaires à régler avec ces gens en robe. Ils devront tous mourir. Si vos soldats sont pris dans l’engrenage, ne m’en voulez pas. »

Sur ces mots, Chaflar s’envola à nouveau. Cette fois, Mark fit tourner le dragon autour de la zone industrielle comme pour annoncer sa présence. En fait, il devait attendre que les soldats se retirent. C’est à ce moment-là qu’il allait passer à l’action.

***

« Pas étonnant que ce type et son compagnon soient partis après avoir emmené Flam. »

Dopp fronça les sourcils en regardant le dragon voler dans le ciel.

« Qu’allons-nous faire maintenant ? »

demanda Devon. Emmett leur avait déjà raconté sa rencontre avec le groupe qui l’avait gravement blessé. Ce dragon était aussi là et il était maintenant évident que l’homme qui avait vaincu Flam et ces gens faisaient partie du même groupe. Cela signifiait que ce type volant dans le ciel serait à la recherche de la sylphide qu’ils venaient de prendre au prix de grands sacrifices.

« Commencez la cérémonie tôt. Ce type n’est pas quelqu’un dont nous pouvons nous occuper. Il a abattu Flam en quelques secondes. Cette chose dans le ciel devrait aussi être son œuvre. Nous avons besoin de son aide. »

En entendant cela, les silhouettes vêtues qui attendaient des ordres dans la pièce sortirent précipitamment du bâtiment. Ils se dirigèrent vers le plus grand entrepôt.

Là, cinq cents personnes inconscientes étaient alignées selon les symboles écrits en lettres de sang sur le sol.

Ensuite, cinq personnes vêtues de blanc se tenaient au centre des symboles formant un cercle. En leur centre, un pentagramme était dessiné. Levant les mains, les cinq personnages se mirent à prier.

« Nous n’avons pas beaucoup de temps. » Dopp prit la parole. « Préparez-vous à battre en retraite. Le rituel va prendre du temps, mais je ne pense pas que ce type là-haut va attendre trop longtemps. Les soldats sont déjà en train de battre en retraite, alors il pourrait attendre qu’ils aient fini. Je ne sais pas pourquoi, mais nous avons déjà terminé l’une de nos missions ici. Ce type a certainement fait quelque chose contre le Grand. Je le sens. »

« Battre en retraite ? Quelle retraite ? Qu’en est-il de notre accord ? Si vous avez offensé cette personne à l’extérieur parce que vous avez pris son compagnon, vous n’avez qu’à lui rendre cet insecte ! »

Entendre le mot « retraite » n’avait pas été du goût du sénateur Estrada, qui s’était immédiatement mis à hurler de rage. Il saisit Dopp par les épaules et commença à le secouer.

BAM !

Dopp n’avait fait que pousser légèrement et le sénateur avait été projeté contre le mur opposé, ce qui l’avait fait vomir une bonne quantité de sang. Il n’était qu’une personne normale, et la force utilisée contre lui était suffisante pour le blesser gravement.

« Es-tu un idiot ? » Dopp prit la parole. « Un être élémentaire pur ne peut être comparé à l’accord dont tu parles. »

Dopp ignora alors le sénateur qui ne pouvait même plus répliquer. Il commença à se préparer à partir avec Devon qui utilisait sa [Barrière psychique] comme cage pour y mettre Aephelia.

« Partir ? Ce n’est pas la peine. Même si vous la rendez, je ne vous laisserai pas en vie. »

La voix glaciale se fit entendre dans la pièce et tout le monde se figea.

Dopp s’éloigna immédiatement de la source de la voix tandis que Devon leva la main pour créer une barrière devant lui.

Là, ils virent une silhouette apparaître de nulle part.

« Putain ! C’est encore cette capacité de camouflage ! maugréa Dopp. Comment es-tu arrivé ici ? Qui est celui qui est dehors si tu es ici ?!

– Quoi ? Tu traites un autre gars d’idiot mais tu es aussi un idiot qui s’est fait avoir par un imposteur. »

Mark qui ne portait plus sa robe parla avec dérision. Celui qui montait Chaflar en ce moment n’était qu’une robe vide qui tenait debout grâce au [Métal Sanglant]. Mark était déjà en train de s’occuper d’Aephelia en premier.

Il tourna ensuite la tête vers Devon qui tenait Aephelia dans sa barrière.

« Rendez-la-moi et je vous assurerai une mort sans douleur.

– Va te faire foutre ! »

Devon répondit et lança sa main. Il créa une barrière qui se déplaça vers l’avant pour tenter de repousser Mark.

À sa grande horreur, Mark leva la main en dégageant de la fumée noire. Lorsque cette fumée toucha la barrière créée par Devon, celle-ci se désintégra lentement.

« Alors, tu veux la manière forte, c’est ça ? »

POOF !

Mark disparut et se transforma en brume. La brume et la fumée se mélangèrent dans la pièce, ce qui poussa tout le monde à essayer d’esquiver.

Il ne fallut pas longtemps pour que la fumée disparaisse et que Mark réapparaisse. Lorsqu’ils le regardèrent, ils furent surpris de voir qu’il tenait déjà ce qu’il était venu chercher.

Dopp se tourna vers la cage que Devon avait fabriquée avec son pouvoir et il n’y avait plus rien à l’intérieur. De plus, Devon était dans une position étrange et était figé sans bouger. Seule sa tête pouvait bouger, mais il était évident qu’il souffrait énormément.

« Vous, les paysans, êtes tous trop faibles. Je vous ai tous surestimés. L’Auraboros n’est qu’une organisation minable faite pour les mauviettes. »

dit Mark en regardant tout le monde d’un air moqueur. Bien sûr, il pouvait sentir que tout le monde ici, à part le sénateur Estrada qui était à peine conscient et Devon qui ne pouvait pas bouger du tout, se sentait exaspéré. Cependant, aucun d’entre eux n’avait parlé ou n’avait attaqué avec fureur.

« Je vais prendre congé pour l’instant. » Mark reprit la parole. « Au fait, je vais vous demander à tous de me donner un spectacle divertissant. Je me demande qui tiendra le plus longtemps. »

Il disparut ensuite dans la pièce en laissant un sourire glacial dans leurs esprits.

Dopp inspira de soulagement en voyant leur ennemi partir, mais il ne baissa pas sa garde. La pression émise par Mark à l’instant était terrifiante pour tout le monde ici.

« Nous avons perdu. Partons.

– GRRRG ! »

décida Dopp en regardant Devon. Bien que Devon puisse encore bouger la tête, il semblait que sa voix était également scellée.

C’est alors qu’un rapport glaçant arriva.

« Sir Dopp ! Sir Dopp ! »

Une personne de l’ombre arriva, non pas de l’ombre, mais en courant dans la pièce par la porte.

« Un mur de ce que nous soupçonnons être du miasme a entouré toute la zone industrielle ! Tous nos gens ont été sévèrement affaiblis et ne peuvent plus utiliser leurs capacités !

– Merde ! Du miasme ? Avec qui s’est-on mêlé, bordel ? »

Dopp jura en tapant du poing sur le mur. Il n’était pas étonnant que la capacité de Devon soit inutile et que Flam ait été facilement capturé. De plus, si le miasme entourait l’endroit, le peuple de l’ombre ne pourrait pas sortir du tout et c’était leur seul moyen de s’échapper maintenant.

« Non, il y a encore un moyen ! Si c’est cette personne, alors… »

Dopp se souvint de quelque chose et s’enfuit vers l’entrepôt où se déroulait le rituel, laissant Devon à sa perte dans la pièce.

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