Chapitre 11 : L’explosion de la vie
Si une famille ne disposait pas d’au moins une dizaine de millions de fonds, il n’était même pas possible d’envisager de devenir un maître de planète de niveau 1.
Contrairement à Jiang Fan, les autres personnes qui créaient leurs planètes avaient besoin d’une équipe professionnelle de gestion planétaire pour s’occuper de la maintenance de l’écosystème et des prévisions futures. Sans une vigilance constante, il risquait de s’effondrer rapidement.
Et encore, créer une civilisation extraordinaire exigeait toutes sortes de ressources coûteuses, nécessitant des fonds importants. Heureusement, Jiang Fan disposait d’un Système de déduction, lui épargnant le besoin d’une équipe de gestion. L’Étoile Bleue possédait un écosystème naturel, ce qui dispensait Jiang Fan de tout entretien. Il lui suffisait de suivre les étapes d’évolution.
Jiang Fan remarqua également avoir reçu des messages de compagnies souhaitant qu’il endosse leurs produits, avec des honoraires assez élevés. Mais très vite, il reçut de nombreuses réponses d’annulations. La raison était évidente : ces entreprises avaient probablement appris que l’énergie d’éveil qu’il avait convertie était simplement une énergie ordinaire.
« Le capitalisme dans toute sa splendeur », soupira Jiang Fan.
Dans ce monde, il existait bien des planètes à énergie ordinaire, mais elles ne parvenaient pas à se développer. Finalement, leur écosystème s’effondrait et se transformait en étoiles mortes, ou se faisait détruire par des planètes extraordinaires.
Une planète ordinaire ne pourrait jamais rivaliser avec des mages, des pratiquants et d’autres êtres extraordinaires, sauf si Jiang Fan prouvait que même une planète ordinaire peut développer une civilisation puissante !
…
Après s’être préparé un repas simple, mais nutritif, Jiang Fan reprit sans tarder son travail sur l’évolution de sa planète.
Il entra dans l’espace d’éveil et observa l’Étoile Bleue, une planète qui tournait lentement.
Après quelques vérifications, il utilisa son énergie originelle pour une nouvelle accélération. Cependant, cette fois-ci, il décida de ne pas utiliser le rapport de 1 pour 1 billion. Plus l’accélération était rapide, plus la consommation d’énergie originelle était élevée. Il lui fallait donc être économe.
Il régla un nouveau taux d’accélération et, serein, il se plaça en simple observateur et observa le développement de sa planète.
Sur l’Étoile Bleue, le temps s’écoula rapidement, et l’écosystème de la planète subit des changements drastiques. Les algues bleues-vertes jouent un rôle crucial, étant les premiers organismes producteurs d’oxygène de la planète.
En utilisant l’énergie solaire, ces algues synthétisent l’eau et le dioxyde de carbone en nutriments organiques, libérant ainsi de l’oxygène comme sous-produit. Grâce aux algues bleues, le manque d’oxygène était résolu, créant ainsi un environnement favorable à la naissance de formes de vie plus avancées.
L’ère des cellules unicellulaires était révolue ; les organismes pluricellulaires commençaient à se développer. D’après l’histoire de la Terre de sa vie antérieure, cette période marquait la fin de la vie primitive, annonçant l’aube de la vie moderne. La Terre avait, dans son passé, quatre ères principales.
Hadéen : 3,8 milliards d’années, une ère vide sans vie.
Archéen : 2,5 milliards d’années, la naissance de la vie unicellulaire.
Protérozoïque : 1,6 milliard d’années, la naissance de la vie multicellulaire.
Phanérozoïque : 541 millions d’années, l’apparition de plantes et animaux avancés.
Jiang Fan utilisa la même classification pour diviser l’histoire de l’Étoile Bleue. À présent, cette planète approchait la fin de son ère protérozoïque, annonçant le début de l’ère phanérozoïque où l’apparition de la vie va se développer rapidement.
Les formes de vie inférieure ne pouvant s’adapter au nouvel environnement s’éteignirent l’une après les autres. Des organismes plus avancés virent le jour, tels que les arthropodes, les brachiopodes, les vers, les spongiaires, les chordés. Le trilobite, en particulier, était emblématique de cette période, posant ainsi les bases de l’évolution des espèces de l’ère phanérozoïque.
À ce moment-là, tant en matière de diversité qu’en quantité d’espèces vivantes, il y avait eu une nette amélioration par rapport à l’état de la planète lors de son éveil. Bien que l’évolution n’ait pas encore atteint le niveau de la vie moderne, la diversité des espèces était néanmoins importante.
En parallèle, la superficie de la planète continuait également d’augmenter !