Merde, j’ai oublié d’utiliser la broche métamorphe ! cria intérieurement Song Shuhang.
Il pouvait parfaitement imaginer la raison du choc de Tubo. Ses muscles étaient exagérément énormes !
Mince, c’était vulgaire. Il aurait dû simplement penser “Enfer et damnation”, pas “Merde”. Son pays encourageait l’utilisation d’un langage plus soutenu pour développer des notions de politesse.
Bref… Comment était-il censé expliquer à son ami sa transformation physique ?
Devait-il lui dire la vérité ? Non, c’était absolument impossible ! S’il avouait à Tubo avoir développé ces incroyables pectoraux et biceps après avoir craché de la soie et filé un cocon, son ami se mettrait à lui imaginer des problèmes intellectuels.
Dans ce cas, devrait-il pointer du doigt le démarcheur téléphonique et ses pilules miracles ?
Depuis que je prends le dernier médicament d’une certaine société qui commercialise des produits de santé, ma taille et mes jambes ont cessé de me faire mal et tout mon corps déborde d’énergie. Je peux maintenant courir jusqu’au treizième étage d’un coup ! Après avoir pris ça pendant un mois, je suis devenu comme ça.
Non, c’était une mauvaise idée.
Alors que Song Shuhang était hésitant, la Fée Dongfang Six l’interpella dans son dos. « Shuhang, pourquoi portez-vous encore ce costume ? Vous n’avez pas chaud ? Vous devriez l’enlever. » Elle lui fit un clin d’œil.
– « Ahaha… Quand Tubo a soudainement frappé, j’ai couru pour lui ouvrir et j’ai complètement oublié que j’avais ça sur moi. » Fée Dongfang Six, bien joué.
C’était donc un costume pour le film… ? Pas étonnant que cela ait l’air si étrange… Lin Tubo acquiesça.
Mais l’instant d’après, quelque chose le troubla. Il observa attentivement la Fée Dongfang Six, qui se tenait derrière Song Shuhang.
Elle avait une silhouette élancée. De plus, elle pratiquait la technique de cultivation des Neuf Pas de Danse Envoûtante et était très douée. Ses formes pouvaient être jugées comme étant parfaites. Alors… Que faisait cette bombe dans la chambre de son ami si tard dans la nuit ?
Ce chapitre de sa vie allait-il à nouveau être celui d’un loup solitaire ? Le pauvre cabot solitaire était un chien ; lui aussi était avide de caresses !
Lin Tubo n’avait pas fini de soupirer de tristesse qu’une autre fille sortit de la chambre de Song Shuhang. Cette fois, c’était une belle femme mûre, Yu Jiaojiao, qui avait pris l’apparence de sa mère. « Shuhang, venez. Je vais vous aider à retirer ça. »
– « Super, merci. » Il la rejoignit rapidement. « Tubo, attends un instant. Je vais d’abord enlever ce truc. »
– « Euh… Ouais, bien sûr. » Il hocha la tête. Deux filles ? Shuhang essayait-il de mépriser deux fois le pauvre loup solitaire ?
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Après un court instant, Song Shuhang changea d’apparence. Il partit avec Lin Tubo et ils se promenèrent dans les rues de la résidence de vacances.
En chemin, Tubo ne put se retenir. Il demanda : « Shuhang, qu’est-ce qu’il y a entre toi et Mlle Yu Jiaojiao, et cette autre fille, Mlle Dongfang ? »
– « Nous ne sommes que des amis, rien de plus, comme tu as l’air de le penser. Elles sont venues ce soir pour regarder un truc spécial qui pourra peut-être être utile sur scène, » sourit-il. « Au fait, tu disais que tu as fini par te retrouver tout seul, c’est ça ? Que s’est-il passé ? »
– « Ah! Ça… Oh ! La vie d’un homme célibataire est vraiment insupportable ! Tu te souviens du fait que j’aidais mon jeune cousin à faire ses devoirs de vacances il y a quelques jours ? »
– « Oui, je m’en souviens. » Song Shuhang hocha la tête. Le titre, “Travaux scolaires d’hiver et d’été – CE1 – Langue et littérature”, l’avait marqué profondément.
– « Aujourd’hui, ce gamin m’a demandé de l’aider encore avec ses devoirs. Je lui ai donc demandé : “Est-ce qu’on n’avait pas fini ?”… Est-ce que tu sais ce qu’il m’a répondu ? Il m’a dit : “C’est pas les miens, ce sont ceux de ma petite amie. Elle est en CM1 et je ne sais pas comment l’aider avec ses devoirs. Par conséquent, je compte sur toi !” À ce moment-là, j’étais tellement en colère que j’avais envie de jeter mon téléphone ! »
Ce gamin avait démoli Lin Tubo, le chien solitaire, d’une manière particulièrement innovante et rafraîchissante.
– « Après ça, j’étais incapable de dormir. J’ai donc décidé d’aller voir mes amis pour discuter un peu afin de réparer mon cœur blessé. J’ai essayé Yangde, mais ce type a le sommeil trop profond, il ne s’est pas réveillé. Quant à Gao Moumou, ce gagnant dans la vie, je n’ai même pas envisagé de le rejoindre. Je n’ai plus que toi, Shuhang. »
Il émit un rire jaune. « Ahahaha… » Il comprenait enfin ce qui se passait. Cette histoire de chien solitaire n’était qu’une excuse. En vérité, Tubo n’arrivait pas à dormir et il voulait être accompagné pour une promenade.
– « Bref. Shuhang, tu agis mystérieusement ces derniers temps. Tu t’es secrètement trouvé une petite amie, c’est ça ? »
En creusant dans ses souvenirs, il se disait que son colocataire avait commencé à se comporter étrangement à la fin du dernier semestre, disparaissant souvent la nuit et ne restant pas non plus pour déjeuner. De plus, son nombre d’amis excentriques augmentait régulièrement. Par exemple, ce riche Maître de l’Île qu’ils avaient rencontré dans le Pacifique… Ou lors de ce film, ce grand nombre de beaux gosses et de beautés qui étaient ses amis que lui ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam.
Pour lui, son vieux Song Shuhang était devenu quelque peu mystérieux.
– « Ahahaha. Une petite amie, hein ? Comment dire… Nous n’en sommes pas encore là. »
– « Alors c’est bien ça, tu es sur le point de quitter les chiens solitaires ? »
– « Je te dis qu’on n’en est pas là. On avance doucement, on ne peut même pas dire que c’est officieux. »
– « … Tu lui baves dessus mais tu ne lui as encore rien dit, c’est ça ? » Tubo se tapota la poitrine et annonça : « Si tu veux, tu peux me parler d’elle. Je peux te donner quelques suggestions pour la faire tomber dans tes bras. Bien que je sois encore un loup solitaire, j’ai réussi à unir plusieurs couples d’amoureux. »
– « Pas la peine de se presser… Nous n’en sommes pas là… »
Par hasard, une silhouette assise dans un état second au sommet d’un toit entendit leur conversation. Ses yeux se plissèrent et le coin de sa bouche se haussa. Peu de temps après, la silhouette sortit une trousse et se maquilla avant de sauter du toit.
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Song Shuhang accompagna Lin Tubo en promenade autour de la résidence de vacances. Ils en firent le tour tout en discutant d’un large éventail de sujets.
Mais alors, une silhouette élancée s’approcha lentement d’eux. De loin, son doux parfum leur parvint.
Ils ne purent s’empêcher de lever la tête pour la regarder. Grâce au clair de lune, ils virent une jolie femme portant une jupe blanche. Son petit chapeau circulaire abritait ses longs cheveux bleus atteignant ses mollets, comme si une cape était drapée sur ses épaules. Sa parure semblait très douce au toucher. Sa peau était aussi blanche que la neige ; elle paraissait être de sang mêlée, chinoise et caucasienne. Ses traits du visage, fins, ressemblaient à ceux d’une orientale, mais sa carrure était celle d’une occidentale. Ses cils étaient également bleus, et très longs ; difficile de ne pas les remarquer. De plus, elle portait des chaussures à talons super hauts de couleur blanche, ce qui la faisait paraître encore plus grande et plus mince.
– « Est-ce que c’est du cosplay ? » demanda Lin Tubo par curiosité.
Cette femme aux cheveux et aux cils bleus ressemblait à une jolie poupée. Il était impossible pour une personne normale d’avoir une telle couleur naturellement.
Sa voix s’était à peine estompée que la beauté rejoignit Song Shuhang de sa démarche élégante.
– « Chéri ! Te voilà enfin. » Malgré une légère trace d’arrogance et de froideur, elle semblait douce et gentille.
– « ? » Song Shuhang était confus.
– « ! » Lin Tubo était choqué.
Elle fit la moue. « Chéri ! Qu’est-ce que tu fais là ? Est-ce que tu sais depuis combien de temps je te cherche ? »
– « Je suis… désolé ! Vous devez me prendre pour quelqu’un d’autre, Aî… Mademoiselle, » répondit Song Shuhang à la hâte.
– « Shuhang, méchant. » Elle tendit les doigts et pinça le menton de son interlocuteur, son souffle imprégné de l’odeur des orchidées. « Il est déjà si tard, n’est-ce pas ? Est-ce que tu veux manger quelque chose ? Ou peut-être… que tu me veux moi ? »
Elle se lécha les lèvres de manière provocante.
Song Shuhang était… Non, juste abasourdi.
Lin Tubo, à côté, l’était également.
Après un court instant, il tapota l’épaule de son ami et dit : « Shuhang, ton grand frère se souvient, maintenant. J’ai quelque chose à faire. Voilà, j’y vais. Amuse-toi bien cette nuit. »
– « Tubo, attends un instant. Je ne sais même pas qui est cette personne ! Tu dois me croire ! »
Mais la femme fit un pas en avant et se comporta comme une enfant gâtée, enroulant ses deux bras autour du sien en plissant les yeux, souriant avec une douceur infinie.
Lin Tubo conclut : « Shuhang, merci de m’avoir accompagné si tard. Ne t’inquiète pas pour moi. Je me sens juste somnolent. Au revoir ! »
L’inconnue sourit et lui fit un signe de la main. « Au revoir ! »
– « … » Song Shuhang ne sut comment commenter cela.
– « Mademoiselle, n’oublie pas de prendre soin de notre Shuhang correctement ! » Il salua rapidement et s’éloigna en courant.
Avec la modernité, les amoureux avaient conçu des méthodes de plus en plus incroyables pour opprimer les pauvres loups solitaires. Si ces derniers ne faisaient pas attention, leurs adversaires se mettraient à montrer publiquement leur passion, ne laissant aux pauvres chiens solitaires rien d’autre que la nourriture amère des célibataires.
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Une fois Lin Tubo parti…
Song Shuhang ne savait pas s’il devait rire ou pleurer en regardant la dame aux cheveux bleus collée à son bras. « Aînée, il n’est pas nécessaire de continuer à faire semblant. Tubo est déjà loin. »
Il pouvait sentir une énorme quantité d’énergie spirituelle en elle. La force de son aura n’était pas inférieure à celle de Rivière du Nord. En d’autres termes, elle était une cultivatrice au sommet du Domaine de l’Empereur Spirituel, le Cinquième Rang. Il savait qu’elle n’était pas du Groupe des Neuf Provinces #1. Il avait déjà vu tous les aînés du Groupe venus pour le tournage du film et il n’y avait aucune cultivatrice aux cheveux bleus.
Cependant, si elle connaissait son nom… Était-elle une des amies de Xian Gong ?
– « Hehehe, le jeune ami Shuhang est vraiment sans cœur… » Elle sourit.
– « Aînée, les caméras sont éteintes, vous n’avez pas besoin de montrer vos talents d’actrice. »
– « Mais c’était très amusant, ahahaha ! » Elle lâcha son bras et lui fit un clin d’œil.
– « … »
– « Vous êtes en colère ? »
Le coin de la bouche de l’étudiant se contracta.
– « Franchement… C’était juste une petite blague, hein ? » Elle soupira, puis dit après avoir réfléchi un moment : « Dans ce cas, que diriez-vous de cela… Je vais vous offrir des excuses, d’accord ? Y a-t-il quelque chose que vous souhaiteriez savoir ? »
– « Quelque chose que je souhaiterais savoir… ? C’est-à-dire ? » Il y avait beaucoup de choses qu’il souhaitait savoir, mais dans quel domaine pouvait-elle fournir des informations ?
– « C’est-à-dire ? Demandez ce que vous voulez ! Par exemple, s’il y a une personne pour qui vous vous inquiétez, je peux vous dire si elle est en sécurité ou non. »
Elle peut me dire si les personnes qui me sont chères sont en sécurité ou non ?
Song Shuhang réfléchit un instant et eut soudain une idée. « Dans ce cas, puis-je savoir si mon Esprit Fantôme est en sécurité ? »
– « Votre Esprit Fantôme ? Très bien, regardez bien. » Elle sortit une carapace de tortue.
– « … » Et merde !