Auteur : Brother Ling
Traductrice : Moonkissed
Ye Qichen se retourna et le regarda fixement. Ses yeux sombres, profonds et magnifiques étaient exactement comme ceux de Ye Wangchuan. « C’est une grosse affaire pour moi ! Une affaire énorme ! Plus grande que la mienne ! »
Gu San savait qu’il aimait beaucoup Qiao Nian, mais il ne savait pas que c’était à ce point.
Il resta stupéfait pendant un moment et ne savait pas comment l’amadouer.
Ye Qichen ne se préoccupa plus de lui. Il se retourna et fit face à son iPad, faisant défiler un fil de discussion visant Qiao Nian.
Il commença alors à commenter en guise de réfutation.
[Vous avez vu ma sœur ? Qui es-tu pour la traiter de laide ? Je dis que c’est toi qui es laide. Tu es la plus laide !]
[Les résultats de ma sœur ont toujours été bons. Vous ne pouvez obtenir que 30 points, donc vous dites qu’elle a triché parce qu’elle a réussi à obtenir 130 points. Hahaha !]
[Cette autre fille a d’abord intimidé ma sœur. Et si elle n’a pas de père ? Je n’ai pas de mère et je ne suis pas une brute !]
[Ma sœur est plus jolie qu’elle, elle est gentille et adorable. Ma sœur n’a pas de parents non plus. Vous la brutalisez sans rien savoir d’elle. Vous êtes de mauvaises personnes ! Des gens terribles !]
Gu San regardait ses doigts tapoter sur l’écran comme s’il lançait des petits pois sur la surface vitrée.
Ye Qichen voulait réprimander chacun des détracteurs de Qiao Nian.
Au fur et à mesure qu’il tapait, ses yeux commençaient à rougir.
Des larmes coulèrent sur ses cils et ses émotions tombèrent au plus bas. Il dit doucement : « Oncle Gu San, dis-moi, pourquoi tous ces gens s’en prennent-ils à ma sœur ? Ils ne la connaissent même pas, comment peuvent-ils dire qu’elle n’est pas bonne ? »
Certaines personnes rendaient les choses particulièrement horribles.
Ils disaient que sa sœur était une fausse fille riche et qu’elle méritait d’être abandonnée depuis le début.
Qu’ils préféreraient se noyer dans la cuvette des toilettes plutôt que de donner naissance à une fille comme elle.
« Petit jeune maître, ne pleure pas. » Le cœur de Gu San se brisa en voyant Ye Qichen pleurer.
La sonnette de la porte retentit à ce moment-là.
Ye Qichen essuya ses larmes sur ses manches et sauta du canapé pour mettre ses chaussures comme s’il allait déjà bien. Il se précipita ensuite vers la porte.
Qiao Nian venait d’entrer lorsqu’elle sentit la tête d’un petit enfant contre son ventre.
« Sœur, tu m’as manqué ! »
Sœur Qiao le serra dans ses bras et lui ébouriffa les cheveux, puis le regarda et lui demanda : « As-tu été sage à la maison aujourd’hui ? »
« Mm, j’ai été très sage. »
Ye Qichen sortit de sa poche un morceau de papier rose plié en cœur et le glissa dans sa main.
« Lis ça plus tard. »
Ye Wangchuan était derrière elle et vit par hasard la lettre en forme de cœur. Il haussa les sourcils et demanda : « Qu’as-tu écrit ? »
« Quelque chose que tu ne peux pas lire ! » Le visage de Ye Qichen était rouge. Il ne lâcha pas Qiao Nian en tapant du pied. Il leva les yeux un peu honteux et garda ses grands yeux sur Qiao Nian comme s’il marquait son image dans sa tête. « Sœur, n’ais pas peur. Je te protégerai à coup sûr ! Je ne laisserai personne t’intimider ! »
Hehe !
Ye Wangchuan l’attrapa par le col et le souleva loin de la fille. Il le plaça ensuite sur le côté et lui dit sans pitié : « Occupe-toi de tes propres affaires. Ta sœur m’a, elle n’a pas besoin qu’un garçon de cinq ans s’occupe de ses affaires. »
Ye Qichen, qui avait été arraché à cette belle et chaleureuse étreinte, faillit piquer une nouvelle crise. Mais il remarqua que Qiao Nian était juste là.
Il ravala donc sa colère.
Il n’était probablement pas un enfant de la famille Ye. S’il n’avait pas été choisi dans la corbeille par sa mère, alors son oncle avait dû être choisi dans la corbeille par son grand-père.
Quoi qu’il en soit, ils n’étaient pas liés par le sang.