Auteur : Brother Ling
Traductrice : Moonkissed
Le cœur de Qiao Chen s’accéléra, et elle eut l’impression que son cœur lui remontait dans la gorge. Elle se tordit les doigts avec anxiété et ne put se retenir de dire : « Comment cela pourrait-il être elle ? »
« Qui ? » Qiao Weimin lui saisit le poignet comme s’il s’agrippait à la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
« Papa, tu me fais mal. » Le poignet de Qiao Chen était sur le point de se briser.
« Tu sais quelque chose ? » Qiao Weimin ne voulait rien d’autre que sauver l’entreprise.
Shen Qiongzhi se précipita à son tour. « Chen Chen, tu sais quelque chose ? Dépêche-toi de le dire à papa, il est en train de perdre la tête. »
Qiao Chen leur raconta sa rencontre avec Qiao Nian à l’hôtel, ainsi que ce que Qiao Nian avait dit dans un accès de colère.
Elle sentit son cœur palpiter et demanda nerveusement : « Papa, est-ce que ça pourrait être Qiao Nian ? »
« Elle ? »
La première réaction de Qiao Weimin fut également l’incrédulité.
Qui était Qiao Nian ? À part la fausse fille riche qui s’était installée chez eux. Même si elle avait retrouvé son père biologique et qu’il avait un travail décent, Qiao Nian ne pouvait pas avoir le pouvoir de mettre leur entreprise dans cette situation précaire d’un seul mot.
Mais l’image de Qiao Nian à la Corporation Cheng Feng ce jour-là lui revint à l’esprit.
Il retourna dans sa chambre et s’assit sur son lit, le cœur troublé. Il prit son téléphone portable et réfléchit un long moment avant de feuilleter ses contacts et de trouver « Qiao Nian » dans la liste.
Il composa un numéro.
Il y eut une seule tonalité prolongée.
Puis une voix féminine froide et mécanique se fit entendre : « Désolé, le numéro que vous avez composé a rejeté l’appel. »
Le visage de Qiao Weimin pâlit. C’est alors qu’il se souvint que Qiao Nian avait déjà mis son numéro sur liste noire après ce qui s’était passé au poste de police !
L’appel ne pouvait pas passer !
…
De l’autre côté, Qiao Nian retourna dans sa chambre après avoir mis le petit au lit.
Elle venait de prendre une douche.
Ses cheveux étaient encore humides.
Le téléphone portable posé sur son bureau s’alluma.
Elle passa la serviette autour de son cou et alla y jeter un coup d’œil.
C’était un message de Su Huaiyuan.
[Ma fille, ne t’inquiète pas pour les affaires de ton amie. J’en ai parlé aux gens].
Ses yeux étaient toujours aussi sombres et sérieux et ses cils étaient légèrement recourbés. La lumière de son téléphone éclairait son visage de manière inégale, mais son apparence exceptionnelle était toujours aussi claire.
[Merci.]
On frappa soudain à la porte.
Qiao Nian mit son téléphone portable de côté.
Qui était-ce à cette heure de la nuit ?
Elle avait regardé dehors. « Entrez. »
Elle venait de prendre sa douche, et sa voix était douce mais un peu rauque. Elle avait l’air un peu décontractée.
Ye Wangchuan ouvrit la porte et entra avec un verre de jus d’orange.
En voyant la fille à l’intérieur qui venait de se doucher et ne portait qu’un long T-shirt, son regard se crispa, tout comme sa prise sur le verre de jus d’orange.
Entrant et refermant la porte derrière lui, sa voix captivante retentit : « Chen Chen est déjà endormi. Je t’ai fait un jus d’orange, tu en veux ? »
Encore du jus d’orange ?
« … Mets-le là. » Qiao Nian posa sa jolie main sur son front. Elle ne savait pas pourquoi ils pensaient tous qu’elle aimait le jus d’orange.
Juste parce qu’elle avait fait en sorte que les pilules soient aromatisées à l’orange ? C’est pour cela qu’ils pensaient qu’elle aimait les oranges ?
Le regard de Ye Wangchuan était un peu sombre et profond. Il y avait une flamme dans ces yeux. Qiao Nian n’avait même pas dit quoi que ce soit, mais on aurait dit qu’il avait déjà vu clair en elle.
« J’ai ajouté une demi-cuillère de sucre blanc, pour que ce ne soit ni trop sucré, ni trop acide. »
Il posa le verre sur la table et jeta un coup d’œil à l’ordinateur portable ouvert de la jeune femme sans le vouloir. L’interface de son ordinateur portable était plutôt claire et minimaliste. Outre quelques logiciels courants, il en vit un sur la bourse. S’intéressait-elle à la bourse ?
Il fut un peu surpris.
Mais il s’était ensuite rendu compte que cela ne devait pas être considéré comme « surprenant ».
Ce n’était le cas que parce qu’ils ne la connaissaient pas assez bien.