Lueur dans la nuit profonde | 长夜余火
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Chapitre 18 – Échec de la transaction
Chapitre 17 – Sur le chemin Menu Chapitre 19 – Coup de feu

Auteur : Cuttlefish That Loves Diving

Traduction : Moonkissed

En entendant le rappel de Bai Chen, Jiang Baimian, qui conversait avec Shang Jianyao et Long Yuehong, tourna son regard vers l’avant.

Des deux côtés de la route molle se trouvaient des bois anormalement clairsemés. La forêt de gauche avait les caractéristiques d’un marécage. Elle était sombre et boueuse et abritait de nombreux moustiques. Sur la droite, les mauvaises herbes étaient omniprésentes. Une voiture noire parsemée de boue se trouvait à l’extérieur.

Avec les connaissances de Jiang Baimian, il n’était pas difficile pour elle de l’identifier comme un SUV. De plus, il était évident qu’il avait été activement ou passivement modifié à plusieurs reprises. Les couleurs et la sensation qu’il dégageait à de nombreux endroits ne pouvaient pas être uniformisées.

Trois personnes se tenaient à l’extérieur du SUV. Certaines portaient de vieilles vestes en coton, d’autres du cuir nitrifié enveloppé, et d’autres encore étaient drapées dans un manteau noir froissé qui était manifestement trop court.

Ils portaient à la bouche des cigarettes rudimentaires directement enveloppées de feuilles de tabac brunes. Dans leurs mains se trouvaient différentes armes. Il y avait des pistolets United 202, des mitraillettes surnommées Storm et des fusils de l’Ancien Monde.

À côté de ces trois personnes se trouvaient deux motos lourdes. Elles étaient noires avec un motif rouge peint dessus, ce qui donnait une impression de flamboyance.

Un homme était assis sur chacune des deux motos. Les deux hommes portaient encore des casques, et chacun d’eux portait une mini mitraillette.

« Qu’est-ce que vous en savez ? » Jiang Baimian n’était pas du tout troublée. Au contraire, elle saisit l’occasion pour interroger Shang Jianyao et Long Yuehong.

Shang Jianyao, qui avait déjà baissé la vitre et regardait devant lui, répondit : « Bien nourri. »

Long Yuehong fixa le pare-brise. Il voulait faire part de son opinion, mais Shang Jianyao l’avait interrompu et lui avait fait oublier ce qu’il voulait dire.

Jiang Baimian ne critiqua pas Shang Jianyao. Au lieu de cela, elle hocha la tête. « Bien vu. »

Les cinq personnes avaient la peau du visage très rugueuse, mais elles n’avaient pas l’air d’avoir la jaunisse ou d’être maigres. Cela signifiait qu’ils pouvaient au moins s’assurer d’avoir de la nourriture et des vêtements adéquats. C’était différent d’un nomade sauvage typique !

À ce moment, Long Yuehong retrouva enfin le fil de ses pensées et dit rapidement : « Bien équipés ! »

Que ce soit le SUV modifié, les motos lourdes, ou les vêtements et armes sur leurs corps, ils indiquaient que ces gens étaient différents des nomades sauvages typiques.

Jiang Baimian hocha légèrement la tête et dit : « Nous pouvons juger de façon préliminaire qu’il s’agit d’une équipe de Chasseurs de Ruines qui se débrouille bien ou d’une bande de bandits sauvages qui se débrouille bien. Il n’y a parfois aucune différence entre les deux. »

Juste après avoir dit ça, Bai Chen ajouta : « La méthode de modification de ce SUV implique qu’il utilise du carburant. Cela signifie que ces gens connaissent bien la région et savent où trouver de l’essence. Ou alors, ils sont sûrs de pouvoir sortir de la zone sauvage avant que la voiture ne soit à sec. »

Jiang Baimian ne dit rien d’autre lorsqu’elle vit que les deux parties se rapprochaient de plus en plus. Elle ramassa le lance-grenades et dit : « Soulevez le Berserker jusqu’à la fenêtre et laissez-les le voir. »

Long Yuehong était un peu nerveux. « Chef d’équipe, y aura-t-il un combat ? »

« Qui sait ? » Jiang Baimian sourit et dit : « Ah oui, souviens-toi de ça. Dans la nature, montrer ses muscles est un signe d’amitié. La justice, l’équité et la communication n’existent qu’au bout d’un fusil. »

Bai Chen reprit : « Nous appelons cela “le respect n’existe qu’entre les forts”. De nombreux nomades ont espéré qu’il existe une personne puissante, bienveillante, aimable et pleine d’amour, qui aurait pitié des faibles et serait prête à les aider. Malheureusement, ce n’est rien d’autre qu’un fantasme. Il existe peut-être de telles personnes, mais elles ne sont certainement pas nombreuses. Il est très difficile de les rencontrer. Il est plus utile de compter sur soi-même que de les anticiper. »

« L’Armée du Salut, dans le passé, pouvait vraiment être considérée comme telle. Maintenant… » La voix de Jiang Baimian s’adoucit peu à peu.

« Ils ne se montreront amicaux que si nous montrons que nous sommes difficiles à traiter… » Long Yuehong acquiesça pensivement et comprit son chef d’équipe et Bai Chen. Il eut alors de nouveaux doutes. « Pourquoi devrais-je faire de même ? Ils ne peuvent voir que le côté de Shang Jianyao. »

Avant que Jiang Baimian ne puisse répondre, Shang Jianyao se mit à rire. « Sais-tu jouer à cache-cache ? Ne rien trouver signifie-t-il qu’il n’y a vraiment personne qui se cache là ? »

Jiang Baimian rit également. « C’est une analogie incongrue. Long Yuehong, soulève le Berserker et prépare-toi. Il s’agit de choquer et d’effrayer les ennemis qui pourraient se cacher dans les marais et de protéger Bai Chen, qui se concentre sur la conduite. »

« De plus, ils pourraient penser que les personnes à bord de ce véhicule n’ont pas l’expérience nécessaire et sont des proies qui peuvent être attaquées si vous ne faites pas ça, même s’il n’y a pas vraiment d’ennemis qui se cachent dans les marais. »

Long Yuehong se rendit compte de la situation. « J’ai compris ! » Il ramassa immédiatement le fusil d’assaut et le plaça près de la fenêtre qui n’avait pas été complètement enroulée.

De l’autre côté, Shang Jianyao avait déjà préparé le Berserker et demanda avec impatience : « Chef d’équipe, je peux tirer à volonté ? »

Jiang Baimian gloussa. « Quelle audace ! Les gens devant nous ne sont pas faciles à gérer. Oui… Tu peux tirer sous trois conditions. Soit je donne l’ordre, soit ils continuent à s’approcher de nous malgré nos efforts pour les arrêter. Soit ils montrent des signes de visée. »

Pendant qu’elle parlait, la distance linéaire entre la Jeep gris-vert à quatre portes, le SUV noir et les motos lourdes était déjà inférieure à dix mètres.

Sur les cinq personnes présentes, les trois qui portaient des cigarettes rudimentaires à la bouche avaient déjà levé les armes à feu qu’elles tenaient dans leurs mains. Les deux autres s’étaient penchés sur les grosses motos, saisissant l’accélérateur d’une main et une mitraillette de l’autre.

Si ce n’était pas le fait que les museaux des lance-grenades et des fusils d’assaut sortaient de ce côté-ci des vitres de la voiture, ils auraient peut-être déjà changé de position et lancé une attaque.

Comme le SUV noir et la moto lourde n’étaient pas garés sur la ‘route principale’, mais dans une zone ouverte de la forêt clairsemée, il n’y avait aucun risque de collision, même si les deux camps se rapprochaient de plus en plus.

Pendant ce temps, Bai Chen réduisit la vitesse de la voiture et fit avancer la jeep petit à petit, empêchant l’autre partie de réagir de manière excessive.

Jiang Baimian s’écria soudain : « Savez-vous quelle anomalie s’est produite au fin fond du marais la nuit dernière ? »

Un homme musclé d’une trentaine d’années – portant un manteau noir froissé et tenant une mitraillette Storm – cracha le gros cigare qu’il avait dans la bouche et répondit bruyamment : « C’était trop loin. Nous ne sommes pas sûrs ! »

Jiang Baimian cria à nouveau : « Qu’est-ce que vous faites ici ? »

« L’hiver est presque là. Nous devons chasser plus de bêtes pour nous y préparer ! » Les sourcils de l’homme étaient désordonnés, et il y avait une vieille cicatrice au coin de son œil droit. Il avait une aura féroce, comme un ours brun ayant revêtu des vêtements humains.

Sans attendre que Jiang Baimian cria à nouveau, l’homme demanda : « Que faites-vous ici ? »

Jiang Baimian répondit : « Nous sommes des Chasseurs de Ruines ! »

« Chasseurs de Ruines… » L’homme musclé marmonna avant de rire soudainement. « Il y a quelques mois, on a appris des profondeurs du marais qu’une ruine de ville non répertoriée avait été découverte. Ah, peut-être que l’anomalie qui s’est produite dans les profondeurs du marais la nuit dernière était liée à cette affaire ! Bien que les deux affaires soient séparées de plusieurs mois, qui peut en être sûr ? Chasseurs, voulez-vous connaître l’emplacement général de la ruine ? Vous pouvez l’échanger contre de la nourriture ! »

Il rugit si fort que tout le monde dans la jeep pouvait l’entendre clairement.

Shang Jianyao regardait attentivement à l’extérieur, comme s’il allait tirer à tout moment. Soudain, il demanda : « Chef d’équipe, il a crié trop fort, ce qui a endommagé nos oreilles. Devons-nous lui tirer dessus ? »

« …Ce n’est pas nécessaire. » Jiang Baimian répondit à Shang Jianyao avant d’élever la voix. « Nous avons des conserves militaires, des barres énergétiques et des biscuits compressés. Fixez un prix ! »

Les yeux de l’homme s’écarquillèrent légèrement. « Soixante boîtes de nourriture militaire ! »

« Oubliez ça alors ! » Jiang Baimian ne semblait pas avoir l’intention de négocier et n’avait demandé que de façon superficielle.

À ce moment, la jeep avait déjà dépassé l’emplacement du SUV noir. La distance entre les deux parties augmentait progressivement.

L’homme n’insista pas et répondit à voix haute : « J’espère que nous aurons l’occasion de faire un marché la prochaine fois ! » Sur ce, il resta vigilant et regarda la jeep s’éloigner de plus en plus de son champ de tir.

À ce moment-là, un jeune homme mince vêtu d’une vieille veste en coton rembourré, un simple cigare à la main, demanda anxieusement : « Patron, pourquoi ne tire-t-on pas ? »

« C’est vrai. Même s’ils ont une puissance de feu assez considérable, nous avons cette chose ! » L’homme allongé sur une moto lourde à la barbe hirsute se redressa et pointa du doigt le coffre du SUV noir. « Ils doivent avoir beaucoup de matériel ! »

L’homme secoua la tête. « Quoi qu’il arrive, nos pertes ne seront pas minimes. Cela n’en vaut pas la peine. Ça n’en vaut pas la peine du tout. »

Le jeune homme vêtu d’un vieux manteau de coton, qui tenait le pistolet United 202, dit avec confusion,

« Patron, les humains meurent pour la richesse tandis que les oiseaux meurent pour la nourriture ! D’ailleurs, ne s’agit-il pas de savoir qui est le plus impitoyable et le plus féroce dans la nature ? Quoi qu’il en soit, nous pourrions mourir sans raison demain. Pourquoi ne pas tenter notre chance aujourd’hui ? »

L’homme lui jeta un regard froid. « Dans le désert, ceux qui sont impitoyables et féroces ne vivent pas longtemps. Il n’y a pas beaucoup de proies pures ici. La plupart d’entre eux sont à la fois chasseurs et proies. Si nous continuons à ne pas craindre le danger, nous deviendrons rapidement des proies pour les autres. »

« Regardez ces bêtes. Quand elles sont rassasiées, elles n’attaquent pas les bêtes qui sont aussi fortes qu’elles. Elles savent qu’elles risquent de devenir la proie de quelqu’un d’autre une fois qu’elles seront blessées, alors elles réduisent le besoin de chasser inutilement. Vous êtes pires que des bêtes ? »

Un autre homme, enveloppé dans une peau de bête et portant un fusil de l’Ancien Monde, un simple cigare à la bouche, ajouta : « Le patron a raison. D’ailleurs, vous n’avez pas remarqué ? La nourriture que ces gens avaient à l’instant ne comprenait que des conserves militaires, des barres énergétiques et des biscuits compressés ! Vous ne savez pas ce que ça veut dire ? »

« Un chasseur de ruines ordinaire n’est dans un tel état que lorsqu’il part d’une ville ou d’un village frontalier d’une grande faction. Cependant, il ne semble pas y avoir de grandes villes de faction à notre connaissance dans les environs. »

L’homme assis sur l’autre moto marmonna : « Peut-être ont-ils simplement trouvé un entrepôt militaire de l’Ancien Monde ? »

L’homme de tête expira et dit : « Très bien, tout le monde, arrêtez de vous battre. »

Il sourit ensuite. « Vous n’avez pas remarqué qu’il est très probable qu’ils passent par là ? Il n’y a pas beaucoup de routes dans cette zone pour les véhicules. Peu de gens savent qu’il y a une anomalie à cet endroit. Montez dans la voiture. La distance est à peu près correcte. Nous les suivrons secrètement. Lorsqu’ils rencontreront des problèmes et qu’ils seront au bout du rouleau, nous les éliminerons tous ! »

Les autres hommes affichent immédiatement des regards surpris. « Oui, patron ! »

Ils montèrent avec enthousiasme dans le SUV et démarrèrent les lourdes motos.



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