Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Qiao Nian le regarda attentivement et le jaugea, tout en réfléchissant un peu. Elle accepta volontiers son explication et haussa les sourcils paresseusement et négligemment. « Peut-être. »

Elle était sérieuse !

Jiang Li resta sans voix.

Il était encore sous le choc lorsqu’ils entrèrent dans la maison. Jusqu’à ce qu’il réalise que quelqu’un était déjà à l’intérieur.

« Maître Wang ? »

Ye Wangchuan semblait venir de prendre une douche et portait des vêtements d’intérieur décontractés. Ses cheveux humides couvraient son arcade sourcilière tandis qu’il essuyait l’eau dégoulinante avec une serviette, rendant les perles de corde bouddhiste sur son poignet très visibles. Il ne s’était manifestement pas reposé depuis quelques jours, et son souffle sanguinaire était refoulé au fond de ses yeux rouges, mais les perles bouddhistes semblaient toujours lui convenir…

Jiang Li oublia qu’il venait d’être déclenché par Qiao Nian et s’avança d’un air surpris. « Pourquoi es-tu ici ? »

C’était bien sa maison…

Le regard profond de Ye Wangchuan se posa sur Qiao Nian pendant une seconde avant de s’avancer nonchalamment. « Ma maison est en cours de rénovation. Je vais rester avec vous pendant un moment. »

Jiang Li : « C’est très bien si tu veux rester, il y a tellement de chambres dans la villa de toute façon… La question est de savoir si ta maison n’a pas été rénovée récemment ? »

La famille Ye possédait des propriétés dans tout le pays, et Ye Wangchuan lui-même était un riche caché qui possédait plusieurs propriétés. Il avait certainement plus d’une villa dans la ville de Rao.

Même si une villa avait besoin d’être rénovée, il n’avait pas besoin de rester dans la maison de quelqu’un d’autre.

Il se souvint que l’hôtel étoilé du nouveau site de la ville de Rao était également la propriété privée de Maître Wang.

« C’était trop moche, alors je les ai obligés à le démonter et à le refaire. »

Son ton était aussi décontracté et simple que s’il achetait des provisions dans la rue.

Pendant qu’il parlait, il était déjà descendu. Il roula lentement les manches de ses vêtements, révélant les lignes lisses et solides des os de son poignet. Jetant la serviette sur le canapé et se penchant pour se verser un verre d’eau, Ye Wangchuan poursuivit : « Avant d’emménager ici, j’ai demandé à mon assistante d’acheter des vêtements pour filles et de les mettre à l’étage. »

Jiang Li souleva les sacs de courses qu’il tenait à la main. « Tu as aussi acheté des choses pour Nian Nian ? Tu aurais dû me le dire plus tôt, j’en ai acheté aussi. »

Il ne serait pas allé les acheter lui-même s’il l’avait su plus tôt.

Ye Wangchuan jeta un coup d’œil aux sacs en papier qu’il tenait dans ses mains. Il s’agissait de marques appréciées des filles. Il se pinça les lèvres et dit à voix basse : « C’est bien que les filles aient plus de vêtements à porter ! »

« C’est vrai. » Jiang Li réfléchit et accepta.

Jiang Xianrou avait beaucoup de vêtements, et la famille avait même spécialement préparé un vestiaire pour qu’elle puisse y ranger tous ses vêtements et ses sacs. Comparés à Xianrou, les vêtements de Nian Nian étaient pitoyables, même si elle achetait quelques tenues supplémentaires !

Il porta les sacs de courses et guida Qiao Nian à l’étage. « Allons-y, Nian Nian. Je vais t’emmener voir ta chambre. »

…

Le deuxième étage comptait trois chambres. Après l’avoir emmenée dans sa chambre, Jiang Li lui laissa un peu d’espace et descendit.

Qiao Nian posa son sac à bandoulière et jeta un coup d’œil dans la pièce.

La pièce était grande, bien éclairée et bien ventilée. Les couleurs étaient chaudes et une grosse poupée lapin était posée sur le lit moelleux. Elle ne savait pas si c’était Ye Wangchuan ou Jiang Li qui l’avait achetée.

Elle enleva la poupée, se releva les cheveux et entra dans la salle de bain.

« Shhaa. »

Le bruit de l’eau qui goutte se prolongea pendant plus d’une demi-heure. Après avoir pris une douche, Qiao Nian sortit, rafraîchie. Elle ouvrit l’armoire et voulut se changer.

Ses vêtements étaient trop sales pour être portés.

Jiang Li lui avait acheté des vêtements plissés que les filles aimaient, mais ils étaient trop inconfortables à porter.

Qiao Nian ouvrit le placard, pensant qu’il y aurait quelques vêtements similaires à ceux que Jiang Li avait achetés. Cependant, elle fut choquée de voir que l’armoire était pleine de vêtements.

En plus des vêtements, il y avait aussi un nouveau sac en cuir noir.

La partie la plus visible du sac était constituée de trois paquets de serviettes hygiéniques : à usage quotidien, à usage nocturne et ultrafines.