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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Le manoir Mu à la montagne Tianyu…

C’était déjà l’automne à Jingdu. La température au sommet du mont Tianyu était inférieure de plusieurs degrés à celle du pied de la montagne, et les camélias plantés dans la cour commençaient à bourgeonner.

Les vignes et les roses environnantes fleurissaient également, emplissant l’air de leur parfum.

Lorsqu’il avait appris que Yun Xi aimait les magnolias nains, Mu Feichi avait trouvé quelqu’un pour acheter deux arbres et les expédier dans la montagne. Il s’était occupé lui-même de les planter dans la cour.

Gu Baifan avait réuni toute l’équipe et, en travaillant sans relâche, ils avaient mis au point un plan d’acquisition en trois jours. Avant même de se reposer, il monta sur la montagne avec la proposition.

Dans la cour, Mu Feichi avait retroussé les manches de sa chemise et son pantalon. Il utilisait une pelle pour creuser le sol afin de jardiner. Grand Blanc se tenait à ses côtés et l’observait jusqu’à ce qu’il entende le bruit d’une voiture. Il courut alors jusqu’à la clôture métallique. Il donna un coup de patte à la barrière lorsqu’il vit la personne sortir de la voiture.

« Grand Blanc ! » Gu Baifan ouvrit le portail en utilisant son empreinte digitale. Au moment où il l’ouvrit, Grand Blanc se jeta sur lui.

OOF ! « Tu as pris quelques kilos ! Je peux à peine te tenir debout… »

Gu Baifan recula de quelques pas, l’air épuisé, avant de s’écraser contre la clôture pour tenter de se stabiliser. Il haleta légèrement en tapotant la tête de Grand Blanc. « Descends ! J’ai quelque chose à discuter avec ton maître. »

Grand Blanc n’était proche que de quelques personnes de confiance autour de Mu Feichi. C’était un grand honneur.

Mu Feichi leva la tête et regarda Gu Baifan, qui se tenait près de la clôture. Il appela Grand Blanc, et Grand Blanc se mit à courir et à s’asseoir à côté de lui.

Mu Feichi termina ce qu’il faisait et se leva pour se laver les mains. Il demanda avec désinvolture : « Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? Tu as l’air épuisé. As-tu été trop gourmand ? »

« Jeune Maître, comment pourrais-je me faire plaisir dans un moment pareil ? »

Gu Baifan soupira d’impuissance. Il agita le plan d’acquisition qu’il tenait à la main et dit : « Afin de gagner un sourire de votre petite beauté, j’ai passé toute la nuit à organiser et à rédiger le plan d’acquisition. Il m’a fallu trois jours pour terminer ce plan préliminaire, et je vous l’ai apporté avant même d’avoir eu le temps de me reposer. Voulez-vous le garder pour le transmettre à Yun Xi ? »

Mu Feichi lui jeta un regard, s’essuya les mains et lui tapota l’épaule. Il prit le document de Gu Baifan et dit : « Tu as travaillé dur. En fait, je ne t’ai pas demandé d’élaborer un plan en si peu de temps. Pourquoi es-tu si pressé ? Tu ne vois pas que cette fille joue avec Han Yaotian ? »

« Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ? » Il n’en avait vraiment aucune idée. Il savait seulement qu’elle semblait viser le groupe Han.

Mu Feich ne savait pas si c’était parce que Han Wanling l’avait provoquée ou parce qu’elle avait été kidnappée, mais il avait l’impression qu’elle avait une relation profonde avec le groupe Han. Pour une raison ou une autre, il ressentait de la haine envers eux.

« N’as-tu pas réalisé qu’elle a une profonde haine pour le groupe Han ? Qu’il s’agisse de Han Wanling ou de Han Yaotian, elle n’a jamais eu l’intention de les laisser partir. Dans son plan pour briser l’équilibre du pouvoir à Jingdu, le groupe Han est le premier sur lequel elle a jeté son dévolu. Elle a été précise et sans hésitation. De plus, nous ne connaissons même pas certaines de leurs faiblesses, mais apparemment elle les connaît mieux que nous. »

« Oui… j’ai remarqué… »

Gu Baifan s’était méfié. Après tout, il travaillait dans les affaires depuis très longtemps, et son instinct était meilleur que celui des autres.

« Cette fois, le projet du groupe Han et de notre groupe Mu a été écourté. Pour être honnête, j’ai été choqué quand elle l’a mentionné. Après tout, je ne l’avais pas encore signalé. Elle l’a dit avec une telle assurance que c’était comme si elle le savait déjà. Si elle a deviné, je ne crois pas à une telle coïncidence. Elle a mentionné les trois points importants de façon précise. »

Les yeux de Mu Feichi s’assombrirent. Ils étaient remplis d’un brouillard sombre et d’une lueur d’espoir. « Je ne l’interrogerai pas sur ce dont elle ne veut pas parler. Je la laisserai faire ce qu’elle veut tant qu’elle est heureuse. Elle peut faire ce qu’elle veut avec le groupe Han. Je ne serai que son soutien et je n’interviendrai pas. Tu me comprends ? »

Gu Baifan acquiesça. Mu Feichi était devenu un dirigeant complaisant à cause de cette fille… Comment pouvait-il ne pas comprendre les sentiments qu’il éprouvait pour elle ?

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