Chapitre 824 – L’Île des Sirènes
Leylin rangea la Dague du Sang du Diable. Il sentit qu’il avait absorbé une énorme quantité de force vitale, et qu’elle avait été transformée en force spirituelle. Ayant déjà atteint le sommet, cette énergie supplémentaire le poussa à faire une percée.
[Bip ! L’hôte a traversé une bataille. La Dague de sang du diable a achevé la conversion d’énergie ! Esprit +0.1]
[La force spirituelle de l’hôte a atteint 8, le rang a augmenté. L’hôte est désormais un sorcier de rang 8].
[L’hôte est passé au rang 8 ! Nombre d’emplacements de sorts de rang 3 augmenté de 1, nombre d’emplacements de sorts de rang 2 augmenté de 1].
Quelques invites surgirent d’un seul coup, et la bouche de Leylin se retroussa en un large sourire en réponse.
Convertir la quasi-totalité de la chair de ce capitaine Pirate Merfolk ne lui avait donné qu’une augmentation de 0.1 de sa stat d’Esprit. Cependant, cela lui avait permis de franchir le seuil du rang 8, ce que de nombreux sorciers de rang inférieur sur le continent ne pouvaient même pas espérer.
« Cependant, il est préférable de ne pas laisser les autres connaître cette étrange façon de percer. Sinon, je deviendrai certainement une cible publique…» Leylin se mit à l’écart et regarda les gardes nettoyer les restes de la bataille sur le bateau pirate.
En réalité, après la mort du capitaine des Pirates de Merfolk, on pouvait dire que la bataille avait été décidée. Le moral de nombreux pirates de Merfolk s’effondra et ils tentèrent de s’échapper du navire ou jetèrent leurs armes et se rendirent.
Leylin n’intervint plus après cela, mais il regarda froidement Isabel et les autres se débarrasser des derniers pirates.
« Cette fois, nous ne voulons pas de prisonniers. Archers, préparez-vous, tuez tous les pirates qui ont sauté dans la mer ! » En entendant cet ordre froid, l’esprit de combat de l’équipage pirate devint encore plus féroce.
Pourtant, Leylin ne montra pas la moindre inquiétude. Il regarda sa fenêtre de statut qui avait changé. La puce d’I.A. affichait les nouvelles données collectées.
[Leylin Faulen, Race : Humain Rang 8 Sorcier, Force : 3.5, Vitalité : 4.5, Esprit : 8, Statut : En bonne santé, Prouesses : Robuste, Erudit, Emplacements de sorts : Rang 3(2), Rang 2(4), Rang 1( ???), Rang 0( ???)]
Un mage de rang 8 n’avait pas la capacité d’accéder à un niveau plus profond de la Trame. Les seuls avantages que Leylin reçut furent deux nœuds de sorts supplémentaires. Ce qui était plus important, c’était que l’avancement avait augmenté son contact et son autorité dans les niveaux les plus profonds de la Trame. Cela devait être d’une grande aide pour l’analyse de l’I.A.
Au fur et à mesure que Leylin progressait en grade, la vitesse d’analyse de l’I.A ne pouvait qu’augmenter.
Selon les standards du Monde des Mages, un professionnel au rang 5 est au niveau d’un mage de rang 1. Un professionnel de rang 10 est au niveau d’un mage de rang 2, et quelqu’un de rang 15 se compare au rang 3. Une légende de rang 20 entrerait dans le royaume des Étoiles du matin… Après avoir vécu dans le Monde des Dieux pendant tant d’années, Leylin avait développé une compréhension très profonde de la façon dont les rangs étaient calculés ici.
« Une Légende de rang 25 équivaut à un Mage de la Lune Radieuse ! Si c’est comme ça, alors le divin serait équivalent à un mage de l’aube naissante de rang 6. Un demi-dieu ici serait équivalent à un mage quasi de rang 7, ce qui est le même rang que mon corps d’origine… »
« Les dieux mineurs faibles sont les mêmes que les mages de rang 7 qui ont compris les lois, et les dieux majeurs sont similaires aux mages qui ont fusionné les lois, et sont des êtres de rang 8 comme le Noyau-Mère qui ont trouvé leur propre voie… »
À ce moment, les classements de puissance du Monde des Dieux commencèrent à se déployer devant Leylin. Bien qu’il soit possible que certains rangs ne correspondent pas entièrement, Leylin croyait en ses propres déductions et la simulation de l’I.A. qui ne s’était jamais trompée. Il n’y avait pas non plus de trous dans sa logique.
« Bien que ce corps natif progresse rapidement, en réalité, ma force actuelle n’est égale qu’à celle d’un Mage de rang 1 du Monde des Mages… » Cette comparaison laissa Leylin sans voix. Il semblait qu’il avait encore un long chemin à parcourir pour devenir fort dans le Monde des Dieux
« Patron ! Nous avons complètement nettoyé ce navire ! La victoire est à nous ! » Juste à ce moment, Robin des Bois apparut devant Leylin et fit son rapport avec un visage rempli d’excitation. Il ne semblait pas se soucier des traces de sang encore présentes sur son visage.
« C’est déjà fini ? Les victimes ont-elles déjà été comptées ? » Leylin avait une expression neutre sur le visage. Il avait personnellement complètement détruit les adversaires les plus puissants et même la moitié de l’équipage normal. Si ses marins ne pouvaient pas remporter la victoire dans ces circonstances, alors il devrait complètement réévaluer sa stratégie.
« Avec les armes que vous nous avez données, de nombreux camarades n’ont été que légèrement blessés. Trois sont morts et cinq ont été gravement blessés. Nous avons déjà allégé leurs souffrances…» Robin des Bois parlait avec une trace d’impuissance dans la voix.
Les blessures graves en mer étaient comme une condamnation à mort à cette époque, à moins d’avoir la chance d’avoir un clerc ou d’autres compétences ou objets de guérison précieux sur soi.
« Mm, garde un œil sur les blessés. Calculez et distribuez les récompenses en conséquence lorsque nous aurons terminé…» Leylin se frappa soudainement la tête. « Oh, c’est vrai ! Après avoir capturé l’île, repartez et amenez les membres des familles des pirates qui se sont rendus à l’île Faulen. Donnez une pension aux familles des morts. »
Il s’agissait en fait de couper la route aux pirates et de prendre en otage les membres de leurs familles dans sa paume. Ainsi, le risque qu’ils le trahissent était désormais très faible.
« Comme vous l’ordonnez, patron ! » Robin des Bois comprit clairement les intentions de Leylin, et hocha vigoureusement la tête, n’osant même pas s’y opposer.
« Nous avons vraiment besoin d’un clerc pour remonter le moral et soigner les blessures. Il semblerait que nous ne puissions pas nous en passer. »
« Si vous n’avez pas d’objection sur le rang, alors j’en connais quelques uns… » Isabel vint aux côtés de Leylin à ce moment la, avec un regard étrange. Leylin se gratta le nez, car il savait clairement pourquoi son expression était différente.
Il était facile pour elle de faire le lien avec ce qu’il avait fait auparavant, et c’était aussi la raison pour laquelle il avait ordonné qu’il n’y ait pas de captifs, massacrant résolument tous les pirates Merfolk à la hâte.
Ses subordonnés, en revanche, se trouvaient toujours sur l’autre navire et ne pouvaient pas voir ses actions de l’autre côté de la mer. Même s’il avait laissé ces cadavres momifiés, un sorcier possédait des compétences capables de produire le même effet, comme Absorption, Toucher de vampire et Drain de vie, donc rien ne pouvait être prouvé.
Même si cela pouvait tromper Robin des Bois et les autres, cela ne pouvait certainement pas tromper Isabel, qui était elle aussi une adepte du diable. Son expression montrait qu’elle avait découvert quelque chose.
Cependant, ils étaient tous deux sur le même bateau. Leylin pensait qu’Isabel ne le trahirait pas, car l’église ne l’accepterait jamais non plus.
« Prenez un groupe pour naviguer sur ce cuirassé. Nous irons ensemble sur l’île des Demi-Nomades ! » Sous les ordres de Leylin, ils se dépêchèrent de nettoyer les marques laissées par la bataille. Les deux énormes navires naviguèrent ensuite ensemble vers l’Île de Demi-nomades.
A ce moment, les yeux des pirates étaient remplis de fanatisme et d’émotion. Après tout, ils savaient très bien qu’une fois que l’île de Demi-nomade aurait perdu tout son groupe de pirates, les filles sans défense ne seraient pas en mesure de refuser leurs avances tyranniques. De plus, les Pirates de Merfolk étaient en affaires depuis de nombreuses années, et la richesse qu’ils avaient accumulée avait rendu leurs yeux verts de jalousie.
Avant qu’ils n’atteignent la terre ferme, Leylin rassembla ses troupes.
« Je le répète encore une fois ! » Le regard de Leylin balaya le groupe de pirates. Grâce à des démonstrations de puissance continues, ils n’osaient pas désobeir le moindre ordre de Leylin, et leur loyauté envers lui avait même considérablement augmenté.
« Nous avons actuellement besoin de leurs richesses et de leurs esclaves pour travailler pour nous ! Nous avons même besoin qu’ils nous rejoignent et deviennent du sang frais. S’ils osent nous résister, alors tuez-les immédiatement sans discuter, mais j’ai besoin de captifs. Compris ? » Selon Leylin, les membres de la famille ayant survécu aux pirates seraient très rebelles, mais ils feraient de bons esclaves. Même si ce n’était pas possible, ils pourraient toujours être vendus pour un profit considérable ; alors quel était l’intérêt de tous les tuer ?
Les humains sont une ressource très précieuse en mer. Même les natifs des îles avaient des équipes spéciales de chasseurs d’esclaves qui pénétraient dans les jungles et bravaient les difficultés liées aux maladies et aux monstres. Ils luttaient ensuite âprement contre les différentes tribus pour mettre la main sur de nouveaux esclaves.
« Ne vous inquiétez pas, patron ! Nous savons ce qu’il faut faire ! » Robin des Bois se mit à rire, et le son était aussi laid que le hululement d’un hibou.
Leylin hocha la tête, sachant comment ses subordonnés, qui étaient de véritables animaux, se comporteraient une fois qu’ils auraient pris le contrôle de l’Île des Demi-nomades. Ils ne tueraient peut-être pas les prisonniers, mais les habitants de l’île subiraient de nombreux sévices.
Leylin décida de fermer les yeux sur ce genre de choses. Dans tous les cas, une certaine dissuasion était nécessaire, et peut-être que cela serait bénéfique pour maintenir la stabilité de son autorité sur eux. Après tout, les femmes pirates n’avaient pas de fidelité à proprement parler, et c’était dans leur instinct de suivre le plus fort…
« Œil d’aigle ! » Après que le sort ait pris effet, la moitié de l’île apparut devant les yeux de Leylin.
« Mm, on dirait qu’il y a les débuts d’un petit hameau. Pas mal ! » Dans son champ de vision se trouvait un petit port, et à côté du port, il y avait un champ de blé en développement. Le capitaine pirate qui était mort de sa main avait un certain talent pour gérer l’endroit. Étonnamment, il avait su rassembler des gens pour récupérer les terres en friche, et il avait vraiment obtenu des résultats.
Il était dommage que tout cela ait été donné à Leylin de façon si commode.
En voyant le retour du cuirassé Merfolk, et même en ramenant un autre navire, le port se mit à s’agiter. Il y avait même des gens qui pensaient que c’était les Pirates Merfolk qui revenaient victorieusement, et qui commencèrent à se rassembler au port pour leur souhaiter la bienvenue.
Ce n’est qu’à l’approche du navire qu’ils s’aperçurent que le pont porte les traces d’une bataille acharnée. Le drapeau qui représentait les merfolk avait changé de main. C’est alors qu’ils poussèrent un cri d’alarme et s’éparpillèrent partout, comme des canards sauvages dont on aurait dérangé le nid.
« Frères, au travail ! » La voix tonitruante de Robin des Bois retentit, entraînant une salve de cris excités.