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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
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Cela faisait trois mois qu’il ne l’avait pas vue. Elle était bien plus mature et posée qu’auparavant. Son visage délicat s’était légèrement assombri à cause de l’entraînement, mais cela ne pouvait pas masquer son éclat.
Son bébé chéri, malgré le fait qu’il n’était pas là pour l’abriter, avait grandi malgré tout.
Elle devenait de plus en plus résistante, de plus en plus forte, et elle le rendait de plus en plus fier.
Il avait réfléchi à beaucoup de choses au cours des trois derniers mois, et il avait compris pourquoi elle avait décidé de partir secrètement avec Yan Shuo.
Son entêtement et son insistance n’avaient été qu’une entrave à son développement. Le véritable amour ne consistait pas à la protéger, à l’abriter et à lui offrir une vie de paix et de sécurité. Le véritable amour était de lui permettre de grandir jusqu’à ce qu’elle soit capable de se tenir et de se battre à ses côtés.
« J’ai compris, je vais contacter le président et l’ambassade tout de suite. C’est une question diplomatique. Nous devrons faire face à de nombreuses restrictions en essayant de sauver les otages sur le territoire d’une autre nation. Mais ne t’inquiète pas, je vais m’en occuper. »
Yun Xi acquiesça, et alors qu’elle allait dire quelque chose, la voix de Feng Rui arriva de l’extérieur : « Jeune commandant, l’instructeur Yan te cherche. »
Mu Feichi baissa les yeux et répondit en fronçant les sourcils : « Mon rang est supérieur au sien, dis-lui d’aller se faire foutre ! »
Après tout, il lui en voulait encore d’avoir discrètement emmené Yun Xi et de l’avoir laissé s’inquiéter pendant trois mois entiers. Il n’y avait aucune raison pour qu’il lui pardonne comme ça.
Il devrait peut-être se réjouir que Yan Shuo n’ait pas torturé à mort son bébé chéri et l’ait renvoyé en un seul morceau.
« L’instructeur Yan s’est beaucoup occupé de moi et, bien qu’il soit strict, j’ai pu apprendre beaucoup de choses à son contact. Je pense que je suis beaucoup plus qualifiée pour combattre à tes côtés maintenant et que j’ai gagné le droit de me tenir à tes côtés. Jeune commandant, tu ne devrais pas lui faire des crises de colère. »
Il était rare d’entendre Yun Xi dire quelque chose d’aussi spontané. Mu Feichi renifla doucement et se leva en la portant dans ses bras, la tirant hors de la tente.
Ceux qui se tenaient encore à l’extérieur de la tente s’approchèrent sans rien dire. Bien qu’ils aient entendu les bruits de ce que les deux faisaient dans la tente, ils avaient tous tacitement compris qu’il ne fallait pas plaisanter à ce sujet.
Du coin de l’œil, Yan Shuo jeta un coup d’œil à l’expression dominatrice et déraisonnable de Mu Feichi. Il leva les sourcils avec un sentiment d’arrogance et dit : « Qu’est-ce que c’est, tu ne me considères plus comme ton instructeur après avoir obtenu ton diplôme ? »
« Avant que tu n’emmènes ma personne, t’étais-tu souvenu que tu étais mon instructeur ? »
« Ne suis-je pas en train de te la rendre complètement indemne ? » Yan Shuo ricana. « Puisque ton rang est plus élevé que le mien, tu peux régler le problème par toi-même cette fois-ci. »
« Inutile de me le rappeler. » Mu Feichi renifla et entraîna Yun Xi vers la tente de l’organisateur. Tout en marchant, il indiqua à Li Zilan : « Appelle le président et rapporte ce qui se passe ici, demande à Loup Gris de vérifier l’identité des experts qui ont disparu. Jin Lei, informe le responsable de l’ambassade, je veux les rencontrer. »
« Oui, monsieur ! » Tout le monde répondit avant de marcher d’un pas vif vers la salle d’équipement pour passer leurs appels téléphoniques.
En les regardant s’éloigner, Yan Shuo ferma les yeux à moitié et se frotta le front. Cela faisait tant d’années, et pourtant ce gamin Mu Feichi ne prenait toujours pas la peine de donner un visage à qui que ce soit.
Son tempérament bouillant était encore plus antagoniste que celui de son père.
Comme l’affaire concernait les relations diplomatiques entre les deux pays, ainsi que les trafiquants de drogue internationaux, le comité d’organisation devait examiner attentivement la proposition de Mu Feichi. Cependant, ils n’osaient pas non plus leur faire prendre des risques. Si quelque chose arrivait à l’un des membres de l’équipe, le comité d’organisation devrait faire face aux interrogations des Nations Unies.
Ainsi, après avoir discuté avec Mu Feichi, ils avaient rassemblé toutes les forces spéciales des différents pays. Le comité avait demandé si quelqu’un voulait participer à cette opération de son propre chef et constituer une équipe de secours pour sauver les otages.
Mu Feichi avait personnellement contacté le chef du Conseil de sécurité des Nations unies pour lui faire part de la situation. Le Conseil avait donné des ordres au comité d’organisation et avait accepté le plan d’opération final.
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