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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
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« Jeune commandant… » Qi Yuan prit prudemment la parole. Malencontreusement choisi comme chair à canon, couplé à la pression des regards de tous fixés sur lui, il choisit ses mots avec sagesse.
« Dois-je envoyer quelqu’un de l’unité de renseignement pour enquêter ? Ils pourraient être en mesure de localiser Mlle Yun ? »
Bien que sachant que les chances de réussite de ce plan étaient très minces, Qi Yuan demanda l’avis du jeune commandant afin d’éviter toute frustration inutile le moment venu.
« Ce ne sera pas nécessaire. » Levant légèrement les yeux, on pouvait voir l’annihilation progressive de la rage dans le regard de Mu Feichi alors qu’il déclinait la suggestion de Qi Yuan. Au fur et à mesure que la fureur en lui s’éteignait, le désir le quittait également. On ne pouvait plus voir sa chaleur et sa détermination habituelles dans son expression maussade.
« Vous ne pourriez pas la trouver de toute façon. Puisque Yan Shuo a décidé de l’emmener, il a dû brouiller les pistes. Il n’y a aucune chance qu’il laisse des indices. »
De plus, Mu Feichi était certain que l’infiltration à l’aide de déguisements et l’anti-traçage seraient abordés dès le début de l’entraînement de Yun Xi, et qu’il s’agirait probablement de la première leçon. De plus, si son équipe avait pu localiser Yun Xi et Yan Shuo facilement, Mu Feichi était certain que Yan Shuo aurait simplement renvoyé Yun Xi et n’aurait pas pris la peine de l’emmener.
Avec son tempérament, il était impossible qu’il accepte de former une élève sans esprit ni talent.
Quant à Yun Xi, elle ne décevait jamais une fois qu’elle s’était fixé un objectif.
« Alors… allons-nous en rester là et ne rien faire pour Mlle Yun ? »
Laisser tomber l’affaire et abandonner Yun Xi à elle-même n’était manifestement pas la façon de faire du jeune commandant. Mu Feichi était conscient qu’avoir l’opportunité d’être entraîné par le Seigneur Yan était le rêve de nombreux soldats, mais avec sa dulcinée sur le carreau, il ne pouvait s’empêcher de penser que rien n’était plus important que d’abriter et de protéger sa bien-aimée.
« Bien sûr que je veux intervenir ! Je suis un être humain, bon sang ! »
Mu Feichi était plus que frustré. En entrant en scène à ce moment, Yan Shuo avait ruiné ses plans et pris les devants pour accomplir les choses qu’il voulait faire avec Yun Xi.
Il avait prévu de lui donner un entraînement individuel au tir au fusil et une session d’enseignement individuelle couvrant tout ce qu’elle avait besoin de savoir en matière de stratégie militaire. Mais aujourd’hui, apparemment, quelqu’un lui épargnait tous ces ennuis.
L’émotion que ressentait Mu Feichi était comme si quelqu’un lui avait arraché quelque chose qu’il tenait dans ses mains et qu’il chérissait, et ce, tout d’un coup. De plus, Mu Feichi était incapable de concevoir un plan qui lui permettrait de reprendre ce qui lui appartenait. Ce seul fait le rendait très vexé et déprimé.
Regardant l’homme qui semblait avoir perdu une partie de sa santé mentale, Li Zilan poussa un soupir et tenta de rassurer Mu Feichi. « Tu n’as pas à t’inquiéter. Même si Yan Shuo ignore complètement le sexe de Yun Xi et n’y est pas sensible, je suis sûre qu’il ne la fera pas travailler jusqu’à la mort, même s’il n’a pas de cœur. »
En entendant ses mots, Mu Feichi lui jeta un regard froid. « Comment cela peut-il me consoler ? »
Li Zilan haussa les sourcils de surprise, mais haussa ensuite les épaules et le taquina. « Je pensais que tu n’avais pas besoin d’une telle consolation. »
Cette déclaration n’était pas nécessaire. Avec ou sans, elle servait le même but : avoir la chance de voir Mu Feichi dans un état de frustration. En regardant Mu Feichi et en appréciant ce qu’elle voyait, Li Zilan éprouvait un sentiment de plaisir qui était peut-être plus grand qu’il n’aurait dû l’être.
Malgré le fait qu’il semblait frustré, Mu Feichi n’était pas préoccupé par le fait que Yun Xi reçoive un entraînement de la part de Yan Shuo. En fait, il n’était pas du tout inquiet car il savait que le seul résultat de cet entraînement avec Yan Shuo était que Yun Xi reviendrait plus forte et plus exceptionnelle. Ce qui inquiétait Mu Feichi, c’était qu’il ne pouvait pas supporter l’idée que sa femme subisse de telles épreuves.
Une fois que Yun Xi aurait maîtrisé les capacités d’autodéfense adéquates et serait capable de se protéger, Mu Feichi aurait beaucoup moins de soucis à se faire lorsqu’ils seraient ensemble.
La plupart du temps, le talon d’Achille des gens comme lui ne se trouvait pas en eux-mêmes. Au contraire, leur talon d’Achille tendait à être leurs faiblesses.
Puisque Yun Xi était devenue sa faiblesse, Mu Feichi devrait être un peu plus dur et cruel avec elle maintenant s’il ne voulait pas qu’elle soit un fardeau et qu’elle le tire vers le bas à l’avenir.
Répondant par un grognement, Mu Feichi se tourna vers Loup Gris. « Que Jin Lei surveille Jingdu de près. Je ne souhaite pas que des événements inattendus se produisent pendant son absence. »
« Oui, monsieur! » Loup Gris répondit à la demande de son commandant. À l’origine, il voulait suggérer qu’ils pourraient être en mesure de localiser Yun Xi quand ses résultats d’examen d’entrée au collège serait sorti comme elle voudrait certainement informer sa famille à leur sujet. Cependant, après avoir réalisé que le Jeune Commandant avait plus ou moins accepté le fait qu’il n’y avait pas grand-chose qu’ils pouvaient faire pour trouver Yun Xi, il avait finalement retenu cette opinion et n’avait rien dit de plus.
Lui aussi avait hâte de voir la croissance de Yun Xi et était particulièrement curieux de savoir comment elle allait se comporter après avoir terminé son entraînement avec Yan Shuo.
« Jeune commandant, la liste des noms pour le bal mondain de Jingdu a été finalisée. À en juger par le nombre de noms inscrits par ménage, on s’attend à ce qu’il y ait plus de participants cette année que jamais. »
« Oh, vraiment ? » Mu Feichi leva les sourcils et tourna la tête en demandant : « Et la famille Han ? Han Wanling avait été exilée, mais a-t-elle l’intention de revenir ? »
« Son nom ne semble pas figurer sur la liste. Dois-je en informer le comité ? »
« Non, dis plutôt aux organisateurs que le lauréat de la première année aura l’occasion de m’accompagner pour diriger la première danse. »
Avec une telle condition attrayante et tentante, Mu Feichi était certain que le poisson était tenu de mordre à l’appât.
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