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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
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Lorsque Yun Xi reçut l’appel de Mu Feichi, elle était sur le point de partir. Elle avait fini de préparer des échantillons du médicament de sa nouvelle formule pour l’entreprise pharmaceutique de sa deuxième tante. Quant à savoir s’il serait approuvé, cela dépendait de l’existence d’une personne à l’œil averti au sein de l’Administration de la Nourriture et des Médicaments de cette époque.
Dans le bus, Yun Xi regarda le numéro qui l’appelait et remarqua que cinq de ses chiffres étaient cachés par des astérisques. Elle hésita un instant avant de décrocher.
« Oh, tu es dans le bus ? » Mu Feichi demanda à voix basse après avoir entendu les annonces de bus de son côté.
Yun Xi sourit en entendant sa voix. La lumière du soleil était parfaite en ce début de printemps à Jingdu, ses rayons se réfractaient à travers la fenêtre du bus et brillaient sur ses traits délicats. Son éclat rosé soulignait la vigueur de sa jeunesse.
La neige qui n’avait pas encore complètement fondu se reflétait dans ses pupilles, et un soupçon d’entêtement et d’agressivité se lisait sur son visage par ailleurs paisible.
« Je suis en route pour l’entreprise pharmaceutique de ma deuxième tante. Pourquoi m’appelles-tu ? Tu n’es pas occupé ? »
« J’ai encore le temps de t’appeler. » Mu Feichi se retourna, jeta un coup d’œil aux personnes agglutinées près de la porte qui tentaient d’écouter aux portes et s’éloigna un peu plus. « J’ai entendu dire que tu avais rendu visite à la famille Jiang avec ton grand-père ? Il s’est passé quelque chose pendant que vous étiez là-bas ? »
Yun Xi comprit immédiatement la raison de son appel et sourit d’un air exaspéré. « Tu veux juste savoir si j’ai rendu visite à la famille Jiang pour annuler mes fiançailles, n’est-ce pas ? Tu n’as qu’à me le demander directement. »
« D’accord, alors considère que j’ai déjà demandé et dis-moi juste la réponse. »
« Oui, j’ai annulé mes fiançailles. Depuis que j’ai gagné ce prix international, mon grand-père me laisse faire ce que je veux, et comme Grand-mère Jiang et Mme Jiang sont toutes deux contre les fiançailles, peu importe que Jiang Henglin s’y oppose. Ces fiançailles ont été décidées par le grand-père Jiang il y a de nombreuses années et puisqu’il est d’accord, l’affaire est réglée. »
Mu Feichi n’entendit que la partie où Jiang Henglin s’opposait et où les fiançailles étaient annulées. Il s’était concentré sur l’attitude de Jiang Henglin. Ce vaurien avait toujours détesté Yun Xi, mais il s’était opposé à l’annulation des fiançailles ?
Mu Feichi plissa les yeux, et une lueur vive apparut derrière eux. « Jiang Henglin s’est opposé à l’annulation ? »
« Oui, il est probablement mécontent que j’en ai parlé en premier et se sent blessé dans son orgueil. De toute façon, le moment venu, la famille Jiang annoncera l’annulation en premier. Puisqu’elle prend l’initiative, il n’a rien à perdre ».
Le moment venu, elle ferait l’objet de commérages de la part d’autres personnes qui diraient que ses antécédents familiaux n’étaient pas assez bons pour la famille Jiang et ainsi de suite. Ce n’était pas grave, puisque c’était la vérité. Elle n’avait pas peur que les gens en parlent.
« Il n’a rien à perdre, mais tu vas souffrir. »
« Je vais bien. Ce qu’ils disent est vrai. La position actuelle de la famille Yun n’est pas assez bonne pour la famille Jiang. Lorsque la famille Yun deviendra plus influente dans le futur, nous serons naturellement reçus différemment. »
Elle méprisait déjà Jiang Henglin maintenant, et quand ce moment arriverait, elle le mépriserait encore plus.
« Oui, tu as bien parlé. Ma chérie est plus captivante quand elle est ambitieuse. »
Il savait qu’elle travaillait très dur pour faire progresser la famille Yun dans la haute société de Jingdu sans compter sur lui, mais sur sa propre intelligence et son ingéniosité.
Même si le chemin qui s’ouvrait devant elle n’était pas simple et difficile, il aimait la voir travailler dur. Chaque jour, elle était pleine de vigueur et d’énergie positive, s’épanchait sur son propre peuple, mais n’était jamais clémente envers ses ennemis.
Ce n’est que de cette façon qu’elle pourrait suivre le chemin qui s’ouvrait devant elle.
Il flirtait avec elle depuis un endroit éloigné, à une grande distance. Yun Xi rougit un peu et changea de sujet. « Tu n’es pas à l’exercice d’entraînement ? Pourquoi peux-tu appeler ? »
Elle entendait faiblement le bruit des canons et pensa qu’il était probablement à l’extérieur.
« Je peux t’appeler quand tu me manques, je suis le Jeune Commandant. Qui oserait dire quoi que ce soit à ce sujet ? »
« En tant que jeune commandant, c’est une raison de plus pour toi de donner le bon exemple. Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi. Je peux prendre soin de moi. »
Elle n’était plus la Yun Xi docile que n’importe qui pouvait intimider comme elle l’avait été à son retour. Élaborer des stratégies, manipuler et tuer des gens : elle était déjà habituée à faire ces choses à présent.
Elle avançait sur cette voie, et de plus en plus haut.
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