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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
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Les pas puissants de Mu Feichi, chaussé de ses bottes militaires, résonnaient pas à pas sur la passerelle menant au pont. Son aura grandiose et impressionnante stupéfia immédiatement toutes les personnes présentes.
Yun Xi resta affalée sur le pont, le regardant silencieusement marcher tout en coupant les liens qui lui attachaient les mains.
Il n’y avait pas de peur dans les yeux de cet homme, ni d’arrogance comme celle de Crocodile, mais seulement une maussaderie et un calme mystérieux.
Face à lui, Crocodile sentit soudain la présence imposante de Mu Feichi. Il réagit inconsciemment en tirant Yun Xi du sol et en pressant la bouche froide d’un pistolet contre son front.
« Comme on l’attend du Jeune Maréchal de l’armée, tu fais tout sans te soucier des conséquences. »
La collision de Mu Feichi avec son bateau avait immédiatement agité Crocodile. Une fois que l’eau commencerait à s’infiltrer dans le bateau, ils seraient impuissants.
Mu Feichi avait-il l’intention de le tuer ?
Mu Feichi s’avança, et ses yeux perçants tombèrent sur le museau posé sur le front de Yun Xi. Ses sourcils se froncèrent légèrement et il dit : « Pourquoi, as-tu peur ? »
« Peur ? Ai-je l’air de quelqu’un qui a peur de mourir ? » Crocodile tendit la main et serra fermement le cou de Yun Xi. Ses yeux révélèrent une expression féroce. Il n’avait plus la confiance et la suffisance qu’il avait auparavant.
« Même si je dois mourir, j’entraînerai ta femme avec moi. C’est toi qui as provoqué cette situation de combat à mort. Tout cet endroit est sous mon contrôle, alors pourquoi penses-tu que j’aurais peur ? »
Les yeux aiguisés de Mu Feichi virent le bras de Yun Xi bouger. Sachant qu’elle s’était libérée des cordes qui la retenaient, il tourna la tête et observa les mercenaires qui lui faisaient face.
Il y avait sept personnes sur le premier pont et cinq sur le second. Il n’y avait aucun obstacle autour du pont pouvant servir de bouclier. Si une bataille éclatait, il devait assurer sa sécurité.
Même si elle sautait dans la mer, il ne savait pas si ses talents de nageuse étaient suffisants pour qu’elle survive.
Il se retourna et regarda froidement Crocodile. « Puisque je suis ici pour conclure un marché, je reste fidèle à ma parole. J’ai tes affaires. »
Crocodile ricana, ramena Yun Xi vers la rambarde, pencha la tête et jeta un coup d’œil à la coque qui avait été touchée. La coque présentait un large trou, et le navire coulerait probablement d’ici une demi-heure.
Ce qu’il voulait maintenant, ce n’était pas seulement ses affaires. Il avait également besoin d’un bateau pour s’échapper.
En regardant le bateau de Mu Feichi, il vit que sa proue acérée avait été peinte avec une couche d’argent, et que la coque n’avait pas été endommagée.
De toute évidence, son bateau avait été remodelé pour ne pas être endommagé en cas de collision. Était-ce parce qu’il avait été fabriqué par l’armée ou parce qu’il s’était préparé à cette manœuvre ?
Quoi qu’il en soit, il était plus probable que ce soit la seconde hypothèse.
Même s’il s’était préparé, il ne pouvait pas savoir à l’avance qu’ils se trouveraient en haute mer, à moins que…
En pensant à cette possibilité, il ne put contrôler la panique et l’anxiété dans son cœur.
Il pressa le pistolet contre le front de Yun Xi avec plus de force, et une expression féroce apparut sur son visage anxieux lorsqu’il dit : « Mu Feichi, tu ferais mieux de ne pas me jouer de mauvais tours. Je peux mourir, mais si ta femme meurt… je crains que tu ne sois pas heureux, n’est-ce pas ? »
Mu Feichi fronça les sourcils et, cherchant à gagner du temps pour que les forces spéciales tapies sur le navire soient prêtes à attaquer, il dit froidement : « Dis-moi les conditions ! ».
« Donne-moi mes affaires et ton bateau aussi. »
« D’accord. Ton bateau va bientôt couler. Les affaires sont sur mon bateau. Va les chercher toi-même. »
« Tu ne peux pas négocier des conditions avec moi maintenant. Qui sait si tes hommes ne sont pas en embuscade sur ton bateau. Va le chercher. »
« Et elle ? »
« Quand j’arriverai dans un endroit sûr, je la laisserai partir. »
Mu Feichi ricana, et ses yeux sombres devinrent instantanément perçants et féroces. « Je n’aime pas négocier des termes avec des hors-la-loi, et je n’aime encore moins négocier avec eux. »
Dès qu’il eut fini de parler, il agita soudainement la main et ordonna d’une voix grave : « Faites-le ! »
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