Traductrice : Moonkissed
Auteur : Exallion
Ange et les autres se sentirent enfin soulagés lorsqu’ils virent Mark, qui semblait très épuisé, arriver sain et sauf sur le toit. Ils ne purent s’empêcher de s’approcher de lui pour lui souhaiter la bienvenue et le remercier pour ce qu’il avait fait. Mais la panique s’empara d’eux lorsqu’ils virent Mark tomber à genoux en tremblant de douleur avant même qu’ils n’aient pu l’approcher.
Ils coururent plus vite et ce fut Ange qui arriva la première auprès de Mark souffrant et de Mei inquiète.
« Ça va ? » demanda-t-elle à Mark.
Et comme ça, elle reçut une réponse sarcastique.
« Eh bien, ‘toux’, oui, est-ce que j’ai l’air d’aller bien pour toi ? »
Ange se rendit compte qu’elle avait posé une question stupide.
Paula arriva elle aussi, suivie de la mère qui portait sa fille. Les agents d’entretien et l’employé les rejoignirent peu après.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? »
demanda Paula en s’accroupissant devant Mark.
Mark la regarda mais ne répondit pas à sa question, et au lieu de cela…
« Prends mon sac pour… Non, ouvre le sac de sport et prends le plus petit sac à l’intérieur. Apporte-moi aussi quelque chose à boire ». Dit-il.
Paula et Ange l’entendirent. Paula fit un signe de tête à Ange pour lui dire d’aller chercher ce dont il avait besoin.
Ange se précipita vers l’endroit où elles étaient assises auparavant, tandis que le sac était placé près du mur. Elle ouvrit immédiatement le sac de Mark pour le fouiller, mais elle se figea de surprise.
Remarquant qu’Ange ne bougeait pas devant le sac ouvert, Paula cria.
« Ange ! Dépêche-toi !
– O-okay ! »
Entendant le cri de son amie, Ange chercha le plus petit sac à l’intérieur. Elle trouva immédiatement un petit sac à bandoulière à l’intérieur. Comme il n’y avait rien d’autre à l’intérieur qui ressemblait à un sac, à l’exception d’un sac en plastique rempli de snacks et de boissons, elle sortit le sac en bandoulière avant de prendre une bouteille d’eau et d’apporter le tout à Mark.
Sous les yeux inquiets des filles et de l’employée et le regard curieux de trois personnes qu’il ne connaissait pas, Mark sortit du sac deux plaquettes contenant des médicaments, l’une contenant des comprimés et l’autre des gélules. Les comprimés avaient déjà plusieurs espaces vides tandis que les gélules étaient visiblement intactes. Il en avait fait sortir une de chaque et avait avalé le médicament avant de boire plusieurs gorgées d’eau. La bouteille d’eau était presque vide lorsqu’il l’avait reposée.
Mark se sentait un peu mieux après avoir bu de l’eau, mais il ne put pas encore trop bouger à cause de la douleur et ses spasmes n’avaient pas cessé puisque le médicament n’avait pas encore fait effet.
« Laissez-moi, hah, me reposer un peu. »
Il appuya son dos sur le mur et s’assit dans une position plus confortable. Il ferma ensuite les yeux et commença à respirer calmement et profondément.
Voyant qu’il fermait les yeux, les gens autour de lui décidèrent de lui laisser un peu d’espace et partirent, bien qu’ils déplacèrent leurs aires de repos plus près de sa position.
Il ne restait plus que Mei, qui lui tenait la main droite en s’asseyant avec inquiétude à côté de lui.
Ange et Paula le regardaient de temps en temps, craignant qu’il ne se transforme en zombie après avoir été mordu, mais elles abandonnèrent cette idée plus tard. Elles avaient vu leurs camarades de classe et leurs amis se transformer après quelques secondes de morsure, mais plusieurs minutes s’étaient déjà écoulées et Mark restait toujours silencieux.
Pendant qu’elles parlaient, les nettoyeurs et l’employé se joignirent aux filles. Après tout, aucun d’entre eux n’avait de mauvaises intentions et la seule raison pour laquelle les hommes s’étaient séparés était Mei, qui était maintenant assise à côté de Mark.
Comme ils venaient tout juste d’avoir le temps de parler, tout le monde commença par se présenter.
Par courtoisie, le nettoyeur le plus âgé fut le premier à présenter son nom, car il était manifestement le plus vieux ici.
« Je m’appelle Bernard, Bernard Macaraeg, les jeunes peuvent m’appeler Oncle, et la plupart des gens ici m’appellent ainsi. Celui-ci, c’est Joseph, il ressemble peut-être à ça mais c’est mon fils ». Bernard montra du doigt le plus jeune des nettoyeurs.
« Qu’est-ce que tu veux dire par là ?! Joseph tenta de s’interposer.
– Et lui, c’est… » Bernard ignora Joseph et regarda l’homme d’entretien d’âge moyen qui se présenta à son tour.
« Calvin Roxas. Il n’avait pas l’air d’être du genre bavard puisqu’il s’était contenté d’une courte présentation.
– Moi, c’est Angeline. Angeline Perez. Mon amie est Paula Mae Clarence. » Ange se présenta et présente Paula. Paula inclina légèrement la tête en guise de salut.
L’employé suivant, visiblement nerveux, se présente devant les filles.
« Je suis Fernan, oui, Fernan Enaje.
– Je suis Reyah Ismail. » C’est la mère qui avait ensuite dit son nom. Et c’était la dernière à se présenter, bien sûr.
« Allez bébé, dis-leur ton nom. » Reyah dit à sa fille.
« Sariya ! » La fille dit son nom à voix haute.
« Musulmane ? s’étonna Ange.
– Eh bien, oui. Je suis musulmane. Il y a un problème ? Reyah semblait troublée.
– Ah, non. Ange se rendit compte de la bévue qu’elle avait commise et poursuivit.
– C’est juste que je vois rarement des musulmanes qui ne portent pas ce voile.
– Cela s’appelle le hijab, Ange, l’informa Paula.
– Ah, c’est vrai, le voile hijab. »
Paula avait envie de donner une grande claque à la tête de son amie.
Reyah était devenue un peu sombre et avait répondu.
« J’en portais un tout à l’heure, mais j’ai dû l’abandonner. L’un de ces zombies a réussi à s’accrocher au mien si je ne l’avais pas lâché, qui sait ce qui se serait passé. De plus, ce n’est pas parce que je le voulais que je le portais, mais plutôt parce que je devais le faire. C’est une question de tradition. »
Alors que les présentations s’éloignaient, Bernard intervient.
« Et eux ? » Il désigna Mark et Mei.
Ange les regarda avant de répondre et se rendit compte d’une chose qui lui fit gratter la tête.
« La fille s’appelle Mei’er, je crois. Il l’a appelée comme ça, non ? » Comme elle n’était pas sûre, elle se tourna vers les autres et ils acquiescèrent.
« Quant à lui. »
Ange ne savait pas comment continuer. Ils avaient tous compris qu’ils l’avaient suivi et qu’ils étaient sauvés par lui. Pourtant, ils ne savaient rien de lui. Pas même son nom. Ils n’avaient pas demandé et il ne leur avait pas dit non plus. Il ne leur avait pas non plus demandé leur nom. Il s’était contenté d’aller faire tout ce qu’il avait fait.
Ils avaient échangé quelques sujets à propos de ceci et de cela. Ensuite, Bernard avait demandé aux jeunes :
« C’est lui qui vous a sauvés, n’est-ce pas ? Vous pensez qu’il va s’en sortir ?
– Il devrait aller bien. Paula répondit et Ange acquiesça.
– Je veux dire, il n’est pas mordu, n’est-ce pas ? D’ici, on a vu les gens en dessous se faire mordre et se transformer en l’un d’entre eux. »
Bien sûr, tous les membres du groupe de Mark savaient de quoi Bernard parlait. Ils l’avaient vu de leurs propres yeux.
« Nous ne pensons pas qu’il le soit. Nous l’avons vu plusieurs fois et ils sont tous devenus des zombies après quelques secondes. Il met trop de temps à en devenir un s’il est vraiment mordu.
– Des zombies ? Tu en es sûr ? C’était au tour de Calvin de poser la question.
– C’est comme ça qu’il les a appelés. Paula répondit en jetant un nouveau coup d’œil à Mark.
– Je vois.
– Ah ! Vous avez un téléphone à nous prêter ? »
Ange intervint soudain comme si elle venait de réaliser quelque chose et demanda aux trois hommes.
« Qu’est-ce que tu veux en faire ? Si tu veux appeler la police ou un numéro d’urgence, laisse tomber.
– Pourquoi ? »
Bernard ne répondit pas et se contenta d’inciter Joseph à sortir son téléphone. Il prit le téléphone de son fils qui protesta et composa quelques numéros avant de montrer l’écran à Ange.
Sur l’écran du téléphone, une fenêtre rectangulaire apparut avec le message “Réseau occupé”.
« Nous avons déjà essayé d’appeler plusieurs fois des numéros différents en utilisant des téléphones différents, mais nous avons obtenu le même résultat ». ajouta Bernard.
Ange et les autres se sentaient découragés par cette situation.
« Je voudrais demander quelque chose. Joseph dit docilement en faisant face à Paula.
– Tu as dit qu’elle était androphobe, n’est-ce pas ? Alors pourquoi est-elle… Aïe ! »
Il pointa Mei du doigt en essayant de poser sa question mais il ne put terminer ce qu’il voulait dire car il reçut une forte claque sur la tête.
« Pourquoi as-tu fait ça ?! Il grogna contre son père.
– Il y a des choses que tu peux demander, que tu dois demander et des choses que tu ne dois pas demander ! »
De son côté, Calvin se contenta de secouer la tête. Il semblait s’être habitué aux plaisanteries du père et du fils.
« C’est bon. Paula arrêta les deux.
– Tu vois ! » Joseph voulut encore réfuter son père, mais il sursauta lorsque celui-ci lui asséna une nouvelle gifle.
« À propos de sa question… »
Le duo père-fils attendit la réponse. Bernard avait peut-être grondé son fils, mais c’est parce qu’il savait se contrôler. En réalité, il était tout aussi curieux que lui.
« On peut dire que c’est le seul homme en qui elle a confiance, ou peut-être la seule personne en qui elle a confiance dans le monde entier en ce moment. »
Paula décida de dire ce qu’elle pensait du comportement de Mei.
La discussion avait duré encore une dizaine de minutes avant de s’arrêter. Ils s’arrêtèrent parce qu’ils virent Mark se lever faiblement et marcher vers eux avec Mei qui le suivait.