“Je ne lui pardonnerai jamais !”
Claire Kagenoh gonfle ses joues dans sa chambre du dortoir des filles.
“Sid, combien de fois devras-tu rompre tes promesses ? Même si nous avons promis de rentrer ensemble à la maison pendant les vacances d’hiver……”
La lumière de la lampe éclaire sa silhouette un peu boudeuse.
Elle avait un collier en acier pour une raison quelconque.
“Je ne te pardonnerai jamais, jamais. Je te ramène pour les vacances de printemps.”
Elle joua avec le collier et rit lorsqu’elle s’assura qu’il était bien verrouillé.
“Tu ne pourras pas t’enfuir la prochaine fois.”
“–Tsu”
À ce moment-là, elle fronce les sourcils.
Le collier tombe sur le sol dans un bruit sourd.
“Ma main droite…… fait mal……”
Elle se tient la main droite et son visage se déforme.
“Pourquoi…… même si ça s’est calmé ces derniers temps.”
Depuis le jour où le cercle magique avait été gravé sur sa main droite, elle avait ressenti des douleurs à plusieurs reprises.
Mais dernièrement, les choses auraient dû se calmer.
“Qu’est-ce que c’est que cette …… Aurora, réponds-moi.”
Elle a beau le lui demander, Aurora ne lui a jamais répondu depuis ce jour.
Se pourrait-il, se dit-elle, que tout cela n’ait été qu’un rêve ?
Mais sous le bandage qui entoure sa main droite, le cercle magique est bel et bien gravé.
Claire ouvre un tiroir et étale le matériel sur le bureau.
“J’ai fait quelques recherches. Le fait que le même cercle magique que le mien soit gravé dans les documents du démon Diabolos.”
Le cercle magique représenté sur le document déplié et le cercle magique gravé sur sa main droite se ressemblent étrangement.
“Qu’est-ce que cela signifie ? …… Quel est le lien entre Diabolos et moi ? Que va-t-il m’arriver ? Hé, s’il te plaît, répond-moi……”
À ce moment-là, elle croit entendre quelque chose.
Claire lève la tête et regarde autour d’elle.
“Eh, maintenant……”
[……ay !]
” ! Aurora ! ? C’est Aurora ?”
Une voix qui semble se répercuter directement dans sa tête.
[……fu……ui……da……]
Peu à peu, elle l’entend clairement.
[Fuis……danger……]
“Eh…… ? S’enfuir ?”
Au moment où l’expression d’incompréhension de Claire apparaît sur son visage, un bruit de craquement se fait entendre, comme si quelque chose se fissurait.
“Qu’est-ce que c’est que ça…… !”
Le paysage dans ses yeux s’est fissuré.
Le monde s’effondre comme un miroir qui se brise.
Même le bureau qu’elle essayait d’attraper à ce moment-là est brisé.
Et au-delà des éclats, un nouveau monde se dessine.
“Ma chambre….. n’est-ce pas ?”
Il ne fait aucun doute qu’il s’agit de sa propre chambre.
Cependant, pour une raison inconnue, il y a une étrange brume blanche dans l’air.
Le son est quelque peu distant, et seule la respiration de Claire peut être entendue.
Non… Derrière elle, elle entend un léger bruissement de vêtements.
“Naïf.”
L’instant d’après, Claire se retourne et donne un coup de coude qui brise la mâchoire de l’attaquant.
“Gugah”
L’agresseur s’effondra presque à genoux, mais il resta à peine sur ses pieds.
Mais ce fut une erreur.
Le genou de Claire s’écrasa sur le visage de l’agresseur, qui se trouvait dans la bonne position.
“Les enseignements directs de Sid”.
D’un coup, la jupe de l’uniforme se met à danser.
L’homme s’effondre sur le sol, inconscient, les yeux blancs.
Elle ne le reconnaît pas.
“Je me demande qui c’est.”
Claire s’accroupit pour examiner l’homme.
Mais soudain, le corps de l’homme se fissure et se brise.
“Wha, le même que tout à l’heure… !”
Toutes les traces de l’homme ont disparu.
“Qu’est-ce que c’est que ça ? Hé, quelqu’un ! Il y a quelqu’un ? !”
Claire sort dans le couloir et ouvre la porte de la pièce voisine.
Mais les camarades de classe ne sont nulle part.
La pièce d’à côté, et la pièce d’à côté.
Il n’y a personne.
Claire était la seule qui restait dans ce monde.
“Qu’est-ce que ça veut dire… Hé, Aurora, tu es là, non ?”
[Je ne suis pas là.]
dit-elle d’une voix troublante.
“Tu es ici, n’est-ce pas ? Ce n’est pas le moment de plaisanter.”
[Même si je t’ai dit de t’enfuir.]
“Il n’y a rien à faire. Je ne peux pas bouger comme ça sur un coup de tête.”
[Je suis réticente.]
“C’est une urgence !”
[J’ai aussi mes circonstances.]
“Quelles sont les circonstances ?”
[Je ne voulais pas t’entraîner là-dedans.]
“– ! C’est un peu tard pour ça, n’est-ce pas, tu as sculpté ce genre de cercle magique !”
Claire fixa le cercle magique sur sa main droite.
[C’était pour te protéger.]
“Je comprends, mais tu pourrais au moins me dire la raison.”
[J’allais te le dire, mais maintenant je ne peux plus.]
“Qu’est-ce que tu veux dire ?”
[Parce qu’il essaie de te protéger.]
“Il….. ?”
[Il essaie de te protéger. Il essaie de te mettre à l’abri du danger. C’est pour ça que je ne peux pas parler.]
“Tu l’as déjà dit, mais qui est-il ? Je ne pense pas que quelqu’un me protège.”
[Tu as toujours été protégée. Tu l’as toujours été, tu le seras toujours. Toujours, même au point de me faire t’envier.]
“…..Je le répète. Je ne sais pas qui il est, mais je n’ai pas l’intention d’être protégée par qui que ce soit.”
La voix de Claire était pleine de colère.
[Ce n’est pas grave. Tant que tu restes en sécurité et que tu ne sais rien. Parce que c’est probablement ce qu’il veut…]
“–Cela suffit ! Je ne veux pas de ça !”
[Je n’en parlerais jamais. Parce que j’ai une grande dette envers lui.]
La voix d’Aurora est également un peu mécontente.
“Je vais définitivement te faire parler.”
[Comment ?]
“Etto……”
Claire s’est soudainement calmée.
Je me demande ce qu’elle peut faire à la personne qui ne fait qu’entendre la voix dans sa tête.
“Etto…… Etto. Je vais continuer à crier fort jusqu’à ce qu’Aurora parle.”
[N’hésite pas à le faire.]
“Je vais rompre les liens avec toi.”
[Vas-y.]
“…… Je vais dire du mal de toi.”
[Et alors ?]
Claire se mordit la lèvre d’agacement.
[Tu as fini maintenant ?]
“Je suis de plus en plus irritée.”
[Rassure-toi, je peux te dire comment sortir de cet espace.]
“Qu’est-ce que c’est que cet endroit ?”
[Je ne peux pas te le dire.]
“Aah, mou, c’est déjà ennuyeux.”
[Pour l’instant, va tout droit.]
“Non.”
[Si tu n’avances pas, tu seras coincé ici pour le reste de ta vie.]
“Oui, oui, je comprends. J’ai juste besoin d’aller de l’avant, n’est-ce pas ?”
[Oui, oui, vas-y et fait trois tours.]
“Trois tours ? !”
[Je plaisante.]
“Un jour, je vais t’épater.”
La fille aux cheveux noirs sortit dans un monde de brouillard blanc.
Derrière elle, on pouvait voir une femme aux yeux violets se chevaucher faiblement.