Song Shuhang, qui courait toujours, commença à se sentir un peu mal à l’aise. Étrange, pourquoi ai-je l’impression que d’innombrables paires d’yeux me fixent ? Est-ce juste dans mon imagination ? Après tout, détaler à quatre pattes est plutôt embarrassant…
– « Plus que 1.000 mètres, » marmonna-t-il. Il serra les dents et décida de boucler le dernier kilomètre d’un seul coup ! Sur ce, il s’élança au maximum de ses capacités. Même si sa posture n’était pas agréable, il devait admettre que sa Marche des 10.000 km de l’Homme Vertueux s’était beaucoup améliorée. Peu importait la situation, si on la prenait sous un angle différent, on acquérait souvent de nouvelles idées. On ne pouvait tout simplement pas se contenter de rester dans son carcan ! « Il semble que j’ai obtenu un bénéfice inattendu ! »
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À l’entrée de l’arène. Chu Chu cligna des yeux et partit tranquillement. Je ne pensais pas y trouver Shuhang… Mais pourquoi courait-il à quatre pattes ?
C’est peut-être un de ses passe-temps, qui suis-je pour le juger ? Bon, peut-être qu’il pratiquait une technique de cultivation.
Indépendamment de ce que Song Shuhang faisait là, elle décida de faire comme si elle n’avait rien vu. Elle était intelligente et savait protéger la dignité d’un homme. Après tout, sauver la réputation de quelqu’un était un privilège important.
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Pendant ce temps, les disciples du Pavillon de l’Eau Cristalline voyaient la scène accélérer sur les écrans. Après tout, le rapport temporel entre eux et la Ville Basse était de 1:12.
Au début, ils avaient assisté à un déplacement à vitesse normale. La retransmission n’avait pas été du direct, mais un enregistrement diffusé après avoir été stocké dans le miroir à huit trigrammes. Puis, après un certain temps, les choses changèrent. Song Shuhang allait douze fois plus vite !
En fait… Peu importait la scène, si on accélérait douze fois l’ensemble, tout allait incroyablement vite au point de devenir “amusant”. Les disciples ressentaient ce genre de choses. Admirant Song Shuhang courir à quatre pattes avec un tel empressement, ils commencèrent à le trouver rafraîchissant. Certains sortirent des pierres enregistreuses, des cristaux photographiques… juste pour immortaliser la scène.
C’était tellement drôle. Ce souvenir méritait d’être conservé.
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Dans la Cité du Temps.
Song Shuhang acheva enfin sa course de 5.000 mètres !
Au même moment, il sentit sa mer de Qi se réchauffer. L’énergie spirituelle à l’intérieur du cristal de cheval était complètement absorbée, si bien qu’il avait obtenu autant de Vrai Qi à partir de la pierre qu’il en aurait eu après la séance de cultivation nécessaire. Il n’était donc pas utile de l’affiner davantage.
D’une manière générale, chaque fois que des pierres spirituelles ou des pilules médicinales étaient utilisées pour compléter sa pratique, un pratiquant devait affiner plusieurs fois le Vrai Qi obtenu au cours du processus. Un peu comme une domestication. Après quoi, le Vrai Qi étranger devenait le sien. Ce n’était qu’à ce moment-là qu’il pouvait l’utiliser librement.
Le Vrai Qi qui s’était condensé dans son corps après sa course n’avait pas besoin d’être raffiné, il était le même que celui obtenu grâce à sa pratique quotidienne.
– « La position était ridicule, mais l’effet sensationnel. »
Après s’être reposé un moment, il se leva et retourna dans la bibliothèque de la Sœur Aînée Ye.
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Dans la bibliothèque.
Ye Si avait sorti de nulle part une énorme chaise.
À ce moment-là, elle était recroquevillée sur elle-même, vautrée sur la chaise. Elle tenait un livre épais entre ses mains et le lisait avec beaucoup d’intérêt. Même s’il n’y avait pas de vent, ses nattes soigneusement tressées se balançaient à chacun des ses mouvements. La scène était plutôt pittoresque, avec la pile de livres en arrière-plan.
Dès que Song Shuhang la vit, il fut fasciné.
Ye Si sembla remarquer que quelqu’un était entré. Elle leva la tête et regarda l’étudiant, ses yeux légèrement rouges. Il semblait qu’elle venait de pleurer. Heureuse, elle lui souffla : « Vous êtes de retour. »
Elle souriait, les larmes au bord de ses cils.
Il répondit gentiment : « Oui, me voilà. Maintenant que j’ai un peu bougé, je me sens beaucoup mieux. »
Ensuite, il s’approcha d’elle, choisit au hasard un bouquin volumineux et se pencha, se préparant à s’asseoir par terre, à côté de la Sœur Aînée. Mais celle-ci se redressa pour lui faire une petite place sur sa grande chaise. Ils se fréquentaient tous les deux et envisageaient de devenir de vrais partenaires… Dans ce cas, n’était-il pas normal de s’asseoir ensemble ?
Il sourit et comprit où elle voulait en venir. Il s’y assit également et tous deux s’appuyèrent l’un contre l’autre.
Ils étaient trop mignons.
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Cette image fut également diffusée dans chaque recoin du Pavillon de l’Eau Cristalline grâce au badge de localisation de Song Shuhang.
Une vague de tristesse se répandit immédiatement parmi les disciples. Même si la vidéo diffusée était douze fois plus accélérée par rapport à la normale, ce n’était rien pour les pratiquants. Ils pouvaient ralentir leurs gestes dans leur cerveau.
Le Miracle en Larmes, la Beauté Sanglotante de leur Pavillon était vraiment devenue la femme de quelqu’un d’autre.
– « J’ai envie de pleurer, j’ai vraiment envie de pleurer… »
– « Coupez cette scène ! Pourquoi une telle vidéo est-elle diffusée ? Débarrassez-nous-en vite ! »
– « Pourquoi une démonstration d’affection aussi cruelle a-t-elle été montrée au public ? »
– « Mes jambes faiblissent, je ne peux même pas tenir debout… Non, c’est tout mon corps qui lâche… J’ai besoin d’une jolie fille pour me faire du bouche-à-bouche, sinon je vais mourir. »
– « J’ai une soudaine envie de pratiquer le Tome des Larmes Sans Fin. »
– « Arrêtez ! Si vous pratiquez le Tome des Larmes Sans Fin, vous vous souviendrez constamment de Soeur Cadette Ye Si et vous vous sentirez encore plus triste. »
– « Mais est-ce que je ne pourrai alors pas comprendre le principe derrière la technique du Tome des Larmes Sans Fin à un rythme incroyable et m’élever dans ma cultivation ? »
– « Que… Pas bête. »
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Dans la bibliothèque.
Song Shuhang ôta le badge sur sa poitrine. « Ye Si, je dois vous demander quelque chose. »
– « Quoi ? »
– « Plus tôt, pendant que je m’entraînais, le badge a commencé à émettre une lumière rouge par intermittence. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Ensuite, quand j’ai appuyé dessus, il a cessé de clignoter. »
– « … » Après un silence, elle tendit la main et prit le badge, puis elle le plaça devant ses yeux. Elle appuya résolument en plein centre. La fonction de diffusion avait enfin été interrompue !
Les disciples qui regardaient la scène étaient perdus.
Ye Si lui expliqua : « Ce rouge clignotant est un signal, il signifie que quelqu’un du centre de contrôle de la Cité du Temps vous demande de lui donner la permission de verrouiller votre position. Il suffit d’appuyer pour accepter. »
– « J’ai accepté que ma position soit verrouillée ? Et qu’est-ce que cela implique exactement ? » Song Shuhang eut un mauvais pressentiment. À ce moment-là, il se souvint de la sensation étrange qu’il avait éprouvée en pleine course à quatre pattes. Il avait eu l’impression que d’innombrables paires d’yeux l’avaient fixé. Était-il possible qu’il ne s’était pas fait des idées ?!
– « Rien de grave, cela ne vous fera aucun mal. Quoi qu’il en soit, après avoir accepté de verrouiller votre position, la salle de surveillance a naturellement pu vous localiser. De plus, si les disciples de garde le souhaitent, ils peuvent également voir la zone entourant le badge à travers un trésor magique, un miroir à huit trigrammes. En d’autres termes, ils peuvent vous espionner. »
Vous espionner… Vous espionner… Vous espionner…
Dans ce cas, cette sensation n’était pas une illusion ?
Immédiatement, il insista, tout en gardant une lueur d’espoir dans son cœur : « Ye Si, je voudrais savoir… Quand on appuie sur le badge, ces disciples au centre de contrôle peuvent-ils voir l’ensemble de la personne, ou seulement une partie de celle-ci ? »
Il décidait de ne pas abandonner, tant qu’il y avait un petit rayon de lumière dans le ciel !
– « Ils ont évidemment pu vous voir en entier ! La fonction de localisation est généralement utilisée pour secourir quelqu’un en cas d’urgence, et il est possible de tout voir dans un rayon de 200 mètres autour du badge. »
Tout voir dans un rayon de 200 mètres…
En d’autres termes, quelqu’un l’avait vu foncer sur ses mains et sur ses pieds…
Song Shuhang eut envie de verser quelques larmes.
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Le temps passa rapidement et ils vécurent trois jours supplémentaires dans la Ville Basse. Le cerveau de Song Shuhang avait refusé de se souvenir du problème du badge de localisation.
Quant à Chu Chu, elle pratiquait quotidiennement sous la direction de la Fée Ye Si. Après quoi, elle quittait la bibliothèque et cherchait un endroit où continuer tranquillement sa pratique.
Cette période était une bénédiction pour elle. Un Empereur Spirituel de Cinquième Rang supervisait méticuleusement sa progression et lui donnait des conseils. De plus, le Qi spirituel dans les environs était extrêmement riche et comparable à celui d’une terre bénie. Sa force avait augmenté à pas de géant, avançant à un rythme très soutenu. Si elle pouvait rester là pendant un an, elle était certaine de réussir à percer jusqu’au Sixième Dantian du Deuxième Rang, le Cou du Dragon.
En fait, elle aurait souhaité pouvoir pratiquer ici toute sa vie !
Puisqu’elle laissait à Song Shuhang et à Ye Si l’opportunité de passer du temps seuls, les deux développèrent des sentiments plus forts entre eux. Après tout, il fallait du temps pour se rapprocher de quelqu’un.
Ils restaient tous les deux collés l’un à l’autre toute la journée et passaient leur temps à lire. Ils avaient un centre d’intérêt commun et ils pouvaient discuter d’un large éventail de sujets. Leur relation s’approfondissait de plus en plus.
Ye Si lui raconta plusieurs histoires intéressantes qui s’étaient produites dans les temps anciens et lui donna quelques petites astuces liées à la cultivation. De son côté, Song Shuhang lui parla des choses intéressantes qui se passaient dans le monde extérieur, de toutes sortes de produits modernes et des événements spéciaux du monde des cultivateurs, comme la course de tracteurs à manivelle. Ensuite, il lui révéla qu’il prévoyait de tourner un petit film et que plusieurs Daoïstes et Aînés voulaient y faire une apparition.
Elle était très intéressée par ce “film” qu’il lui vantait.
À ce moment-là, le duo était assis dos à dos et discutait du tournage.
– « Alors des choses comme les pièces de théâtre se sont développées à ce point… » Elle soupira, émue. Même s’il existait des cristaux photographiques dans le monde des pratiquants, on n’avait jamais songé à enregistrer une histoire scénarisée. Après tout, les cultivateurs étaient différents des mortels et leur principal intérêt résidait dans leur pratique. Elle prit une grande décision. « Je veux moi aussi participer au film que vous allez tourner. Maintenant que j’y pense, je n’ai pas quitté le Pavillon de l’Eau Cristalline depuis longtemps. »
– « Bien sûr. La rédaction du script est toujours en cours. Une fois que nous serons sur Terre, nous pourrons demander à l’auteur qui s’en occupe de vous réserver un rôle intéressant. »
– « Super ! »
Song Shuhang sourit. Comment allait-il la présenter à ses parents s’ils quittaient le Pavillon et rentraient sur Terre ensemble ?
Je ne peux sûrement pas leur dire qu’elle est ma “partenaire”, n’est-ce pas ?
Dans ce cas, dois-je la présenter comme ma petite amie ?
Une petite amie, hein…
Putain ! Est-ce que je n’ai pas fait le vœu d’avoir une petite amie au moment où je suis entré à l’université ? Je voulais avoir une jolie petite copine pendant mes quatre ans d’étude…
Mon souhait s’est-il enfin réalisé… ?
Je n’arrive toujours pas à croire que c’est réel…
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Midi. Chu Chu n’était pas encore revenu. Par conséquent, Song Shuhang et Ye Si étaient encore seuls.
Song Shuhang était assis par terre et adossé contre un mur. Il lisait un ouvrage traitant des démons cosmiques.
Ye Si était appuyée contre son épaule. Mais elle vit une série de formules qui la firent fondre en larmes. Elle pleura, encore et encore.
Le jeune homme la serra dans ses bras et lui permit de s’appuyer contre sa poitrine.
Après avoir pleuré avec enthousiasme pendant un moment, elle se replaça contre son épaule, embarrassée. Parfaitement immobile, elle jouait à l’autruche.
L’étudiant sourit doucement et continua de feuilleter son livre sur les démons cosmiques.
Il arriva finalement à la page présentant les démodragons, un autre type de démon cosmique, dont la force était encore plus élevée que celle des démons de sang. Les démodragons étaient considérés comme plutôt spéciaux. Après leur mort, les autres démons cosmiques laissaient derrière eux des équipements et des matières premières. De leur côté, ceux-là étaient connus comme de pauvres misérables, et si quelqu’un pouvait obtenir quelques pierres spirituelles après les avoir tués, il pouvait s’estimer chanceux.
Cependant… Même s’ils ne donnaient aucun artefact ou matériau, leur corps lui-même était un trésor. Par exemple, leur sang était l’ingrédient principal dans la concoction de plusieurs pilules médicinales et remèdes spéciaux du monde des cultivateurs. La peau était un cuir de haute qualité utilisé pour fabriquer des vêtements magiques…
Je me demande si l’Aîné Xian Gong a réussi à préparer son remède démodragon, pensa Song Shuhang.
Ce médicament miraculeux pouvait grandement renforcer la constitution, peu importait qui en buvait. C’était ce dont Song Shuhang avait le plus besoin à ce moment-là. La douleur lancinante qu’il ressentait entre ses sourcils devenait plus forte avec le temps. Même s’il pratiquait une technique de cultivation de renforcement corporel comme la Technique des Mains d’Acier, l’amélioration qu’elle lui procurait n’était tout simplement pas suffisante.
Song Shuhang prévoyait de manger plusieurs cristaux de bêtes spirituelles au cours des prochains jours afin de passer au Quatrième Dantian, le Corps du Dragon, dès que possible. Après avoir progressé d’un petit palier, sa constitution se renforcerait, atténuant ainsi la souffrance que lui causait son énergie mentale en excès.
Lorsqu’il se souvint des cristaux et du problème posé par sa constitution, une idée de génie lui traversa l’esprit.
Il jeta un coup d’œil aux gants qu’il portait aux mains. Les gants de la passion de l’Épéiste Boeuf de Bois étaient vraiment efficaces. Il n’avait pas saigné depuis le jour où il avait commencé à les porter.
Lorsque j’ai utilisé la technique d’évaluation sur le cristal de cheval, la technique ne m’a pas seulement parlé du type de cristal, mais également d’une méthode pour l’absorber rapidement après l’avoir mangé avec la Technique de la Baleine Avaleuse que je pratique.
Le retour obtenu était très différent de celui attendu d’une technique classique d’analyse.
Imaginons… Si j’utilise la technique sur moi-même, est-ce que je vais obtenir des informations sur la façon de résoudre le problème causé par ma quantité excessive d’énergie mentale ?
Son imagination se déchaînait !