Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

Mark avait facilement réussi à rattraper le reste, car il était très facile d’échapper aux zombies qui se déplaçaient lentement et qui étaient les plus normaux. À moins d’être encerclé par un nombre impressionnant de zombies, d’être pris dans une attaque surprise ou d’être immobilisé, échapper à ce genre de zombies était un jeu d’enfant. Ce n’était pas comme si ces zombies se téléportaient vers les gens comme les zombies d’une série américaine d’apocalypse zombie.

Avec seulement quelques zombies sur le chemin, leur groupe arriva à l’entrée de la zone des cinémas. Ici, il y avait plusieurs salles de cinéma auxquelles pouvaient accéder les clients qui avaient des tickets. Pour l’instant, la zone sombre du cinéma ressemblait à une partie hantée du centre commercial.

En arrivant, Mark regarda prudemment autour de lui et remarqua le portail rétractable qui dépassait du plafond. Il tapa sur l’épaule de l’employé qui portait la mère et lui montra le portail.

« Tu sais comment le fermer ? »

Tout le monde leva les yeux vers ce que Mark pointait du doigt au-dessus d’eux et vit le portail métallique au plafond. Ils avaient pensé qu’il pourrait servir d’assurance supplémentaire pour leur sécurité et avaient également regardé l’homme. Les regards pleins d’attente qui se tournaient vers lui le mirent quelque peu mal à l’aise et il secoua immédiatement la tête.

« Je ne sais pas comment l’enlever. »

Voyant leurs yeux baissés, l’homme s’empressa d’expliquer.

« Mon travail ici consiste à livrer les marchandises de l’entrepôt. La plupart sont des boîtes livrées aux stalles, alors je n’ai jamais eu l’occasion d’entrer dans d’autres lieux de travail pour le personnel des services publics. Et cela ne fait pas longtemps que j’ai commencé à travailler ici. »

Les autres comprirent immédiatement lorsqu’il expliqua.

« C’est dommage. Ne pouvons-nous pas regarder autour de nous ? Nous pourrions peut-être trouver une solution. Si nous pouvons nous terrer ici, nous n’aurons pas besoin d’aller là-bas. Il devrait y avoir de la nourriture ici, non ? »

Sans se soucier de leur expression, Ange commença à donner son avis. Mais elle se fit réprimander par Mark qui secoua la tête.

« Nous n’avons pas beaucoup de temps pour regarder autour de nous. Il y a trop de pièces ici. Et c’est une très mauvaise idée de se terrer ici. »

Il s’éloigna alors, posa son sac de voyage sur le comptoir alimentaire et sauta par-dessus. Il ouvrit ensuite un réfrigérateur et prit du cola et des boissons qu’il posa sur le comptoir en incitant les autres à en prendre une avant de regarder l’entrée du cinéma.

Dehors, il pouvait encore voir les zombies qui les poursuivaient, bien qu’il s’agisse de ceux qui se déplaçaient lentement. Ils devraient arriver dans quelques minutes. Ils avaient encore le temps de souffler un peu.

L’employé fit descendre la mère et Paula posa l’enfant sur le comptoir. La mère prit une bouteille de jus de fruit tandis qu’elle aidait sa fille à mettre une paille sur sa boisson pour enfants. L’employée et Paula prirent toutes deux une canette de cola tandis qu’Ange fixait Mark pour une raison inconnue.

« Qu’est-ce que tu regardes ? »

Bien sûr que Mark poserait cette question.

« Je veux la même boisson que toi. »

Ce que Mark buvait était une bouteille de boisson énergisante. Il n’avait pas mis la même boisson sur la table car il était très rare de voir des femmes consommer ce type de boisson et l’employée regarde la canette de cola. Néanmoins, puisqu’elle l’avait demandé, il avait pris une autre bouteille et l’avait lancée vers elle, qu’elle avait attrapée avec agilité.

Ange avale immédiatement quelques gorgées de la bouteille sans se soucier de son apparence. Après avoir relâché un souffle de satisfaction, elle se tourna vers Mark et s’apprêta à lui demander ce qu’il avait dit plus tôt, mais il disparut. Elle se pencha sur le comptoir et le vit accroupi sous le comptoir en train de chercher quelque chose.

« Qu’est-ce que tu cherches ?

– Nous devrions emballer une partie de la nourriture ici, alors je cherche un sac ou quelque chose que nous pourrions utiliser. Ils n’ont que des petits sacs en papier et des boîtes en carton ici.

– Des sacs, hein ? On a laissé les nôtres dans le fast-food du deuxième étage quand on s’est échappés. » Ange se souvient en regardant Paula qui, elle aussi, se sentait déprimée.

Mark ouvrit alors avec force une porte d’armoire sur le comptoir adjacent. À l’intérieur se trouvaient deux sacs à dos et un petit sac à bandoulière. Il vida immédiatement le contenu de l’armoire et sortit les sacs. Il plaça les sacs devant Ange.

« Tu les remplis de nourriture. »

Mark regarda le comptoir et les autres récipients remplis de nourriture, bien que certaines parties du snack-bar soient définitivement saccagées. Il se souvint alors du groupe d’employés qu’il avait vu plus tôt venir de cette direction en portant des sacs en plastique et des boîtes de nourriture.

Prenant la batte de baseball qu’Ange avait posée devant le comptoir car elle dégoulinait de sang, il se dirigea vers l’entrée du cinéma. Plusieurs zombies s’étaient déjà rapprochés et il fallait s’en occuper.


Ange fit la moue tandis que Paula fronça un peu les sourcils. L’attitude de Mark était un peu autoritaire mais elles ne pouvaient rien dire. C’est lui qui les avait sauvées et ce n’était pas vraiment le moment de se disputer à ce sujet. Au contraire, l’employé et la mère ne se souciaient pas vraiment de son attitude. L’employé voyait en Mark quelqu’un capable de les mener à bon port, tandis que la mère considérait tous les membres de ce groupe comme ses sauveurs et ceux de son enfant. S’ils n’étaient pas venus à elle, elle serait déjà morte ou pire encore.

Quant à l’enfant, il n’y avait rien à dire. Elle savait seulement qu’il se passait quelque chose d’effrayant et que ces monstres effrayants les mangeraient s’ils étaient attrapés. Elle se contentait de siroter sa boisson pour enfants en regardant sa mère en silence. C’est déjà une bonne chose qu’elle ne pleure plus.

Lorsque Mark était revenu, sa batte en métal dégoulinait de sang et sa veste noire avait des éclaboussures de liquide légèrement rougeâtre. Si les zombies n’existaient pas en ce moment, son apparence suffirait à donner une bonne frayeur aux personnes au cœur fragile.

Les sacs étaient déjà remplis de nourriture et de plusieurs bouteilles de boissons. Les deux sacs à dos étaient déjà portés par l’employé et Paula, tandis que le plus petit sac à bandoulière était porté par la mère.

Mark regarda la mère qui se tenait devant son enfant. Il remarqua que la cheville foulée de la mère était maintenant recouverte d’un coussin réfrigérant.

Il regarda ensuite Ange d’un air interrogateur.

De son côté, Ange l’avait également vu regarder les autres et les sacs à dos qu’ils portaient avant qu’il ne la regarde avec ce regard. Bien sûr, elle comprit immédiatement ce que son regard signifiait.

« Je ne peux pas me battre correctement si je porte quelque chose de lourd, tu sais ? »

Mark passa devant elle, comme s’il ignorait sa juste phrase. Il ramassa ensuite le sac de sport posé sur le comptoir et le mit sur son épaule avant de répondre.

« Je n’ai rien demandé en fait. »

Cette fois, le visage d’Ange devint rouge. Même si ce que Mark avait dit n’était pas vraiment offensant, elle avait pris un coup dur, et le fait que Mark ait mis un sac de sport lourd sur son épaule l’avait fait se sentir un peu honteuse.

Dans sa tête, elle avait entendu Mark dire quelque chose comme “Je me bats aussi et je porte ça”, alors qu’il n’avait jamais rien dit de tel.

Alors qu’elle s’attardait dans son propre espace, une main lui tapota l’épaule, ce qui la fit dégriser.

« Hé Ange, à quoi tu penses ? »

demanda Paula en tapotant l’épaule d’Ange.

Ange, qui venait de sortir de sa torpeur, vit Mark et les autres s’éloigner, elle ravala ses émotions et répondit à sa meilleure amie à côté d’elle.

« Non, rien, allons-y. »

Elle entraîna alors son amie confuse et suivit le reste du groupe.