Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

BANG ! BANG !

Plusieurs coups de feu se succédèrent. Mark donna la priorité aux zombies qui se rapprochaient les uns des autres avant de s’occuper des zombies isolés. Parfois, il devait esquiver lorsque les zombies se jetaient sur lui pendant qu’il rechargeait, car la chambre du fusil ne pouvait contenir que cinq cartouches au maximum en même temps. Il arrivait également qu’il doive esquiver en essayant de tirer, ce qui nuisait à sa précision.

Esquiver les attaques des zombies était difficile mais pas impossible. D’après ce qu’il avait observé, leurs attaques étaient linéaires, comme bondir ou saisir. Il suffisait de se calmer et de saisir les mouvements de leurs pieds et de leurs mains pour pouvoir esquiver leurs attaques. À moins d’être en infériorité numérique, d’être acculé dans un coin ou d’être négligent, il pouvait faire face à cette situation.

Si un zombie surgissait de sa droite ou de sa gauche, il sauterait en arrière. Si le zombie s’élançait devant lui, il faisait un grand pas de côté vers la gauche ou la droite. C’est ainsi qu’il faisait face aux attaques.

BANG !

Hmm ?

Mark fut contraint de reculer d’un bond. Deux zombies l’attaquèrent sur sa droite et devant lui presque en même temps. Il tira sur le zombie de devant, car c’était le deuxième à attaquer, mais le tir n’atteignit pas la tête et l’épaule droite du zombie fut arrachée. Son bras droit vola vers l’arrière, créant un désordre sanglant sur le sol.

C’est alors qu’il comprit.

Alors, c’est vraiment comme ça, hein ?

Ce n’est pas la première fois qu’il le remarquait, il avait vu la même chose lorsqu’il avait abattu les trois zombies pour sauver les étudiantes un peu plus tôt.

Le zombie qui avait eu l’épaule arrachée tituba en arrière en hurlant avant de tomber sur le dos et de s’écraser sur le sol en éclaboussant le sol de son sang.

Ce zombie peut encore ressentir la douleur !

Par curiosité, il n’hésita pas à tirer dans la poitrine du zombie qui venait de s’élancer sur lui, créant un désordre sanglant de côtes cassées, de morceaux de poumons, d’artères et de cœur éclaboussant le sol. Le zombie tomba alors, son corps s’agitant un peu avant de s’affaisser, dépourvu de tout mouvement.

Il est mort ?

Mark le regarda avec incrédulité avant de sauter en arrière pour éviter une nouvelle attaque.

BANG !

Il fit exploser la tête du zombie. Puis il vit le zombie qui s’écrasait sur le sol à cause de son épaule manquante s’arrêter de bouger.

L’autre est mort d’une perte de sang ?

C’est ce que n’importe qui penserait en voyant la quantité de sang sur le sol qui imbibait le zombie sans bras.

Voyant que les deux zombies étaient morts à cause de leurs graves blessures, Mark cessa de viser uniquement la tête des zombies, qui était une cible plus difficile à viser, pour s’intéresser à la poitrine et à l’abdomen des zombies. Bien sûr, s’il y a une bonne chance de faire exploser la tête des zombies, il le ferait.

BANG !

« Il en reste trois ! »

Il grommela en tirant sur un autre zombie au niveau de l’estomac et en le laissant s’effondrer sur le sol comme un ver de terre arrosé d’une pincée de sel.


BANG ! BANG !

Deux autres zombies à la poitrine éclatée tombèrent sur le sol et commencèrent à se débattre en créant d’autres collages de chair d’épine et de sang. C’était une scène très dégoûtante.

CLANK !

Mark tenta de tirer sur le dernier zombie qui s’approchait, mais il ne reçut qu’un son métallique, la dernière cartouche ayant déjà été tirée de son fusil. Le zombie s’était jeté sur lui et il n’avait pu qu’esquiver en essayant d’attraper une cartouche dans son sac de ceinture.

Son esquive était réussie et le zombie tomba avec force sur le sol, heurtant une poubelle en plastique de couleur verte qui répandit tous les déchets sur le sol. Lorsque Mark vit cela, il eut une idée et ramassa rapidement la poubelle.

Alors que le zombie tentait de se relever, il sentit une force lui comprimer le visage et sa vue devint soudainement noire. Il sentit que sa proie était toujours dans les parages, mais il ne voyait rien et il commença à s’élancer vers l’avant en balançant ses bras comme un fou.

Pendant que le zombie s’enfuyait, Mark le regardait avec incrédulité. Un zombie avec une poubelle couvrant sa tête, courant rapidement et balançant follement ses bras pour essayer de prendre l’air avait vraiment l’air ridicule. Pourtant, il fut tout d’abord surpris. Lorsqu’il plaça la poubelle sur la tête du zombie, Mark se tenait devant lui, mais au lieu de devenir passif comme il le pensait, le zombie s’élança vers lui, ce qui le fit esquiver en panique. Après avoir esquivé, le zombie ne s’était pas arrêté et avait continué à courir dans la direction d’où il venait.

Le dernier zombie s’était enfui et Mark n’avait pas eu l’idée de le poursuivre car il allait dans la direction opposée à la sienne. Il se retourna et vit que les autres étaient déjà à plusieurs magasins de lui. Il regarde les cadavres de zombies aux visages et aux têtes fracassés sur le sol qu’ils avaient laissés derrière eux et il ne put s’empêcher de saluer l’habileté de cette fille.

CRASH !

Avec ce bruit de verre qui s’écrase, n’importe qui se retournait par réflexe pour regarder, et Mark fit de même. Lorsqu’il vit ce qui avait causé le bruit, il eut une expression compliquée sur le visage. Plusieurs magasins plus loin, une boutique de parfums avait vu ses murs de verre brisés et sous les morceaux de verre, un zombie avec une poubelle sur la tête s’effondrait sur le sol en essayant de se relever. Curieusement, la poubelle était toujours sur sa tête et n’était pas tombée après s’être écrasée sur la paroi en verre. En effet, il serait vraiment difficile d’enlever la poubelle qu’il avait été forcé de porter, car elle tenait à peine sur sa tête.

Mark fut alors stupéfait, non pas à cause du zombie poubelle, mais parce que les corps de certains des zombies qu’il venait de tuer se mirent à trembler et se levèrent lentement. Et il s’était rendu compte que ceux qui s’étaient levés une fois de plus étaient ceux dont les têtes, non, plutôt, les cerveaux étaient encore intacts.

« J’ai fait une connerie. »

Lorsqu’il avait vu ce zombie mourir à cause de la blessure mortelle qu’il avait à la poitrine, il s’était dit que ces zombies pouvaient ressembler aux infectés de la grippe verte dans certaines séries de jeux vidéo. Rapides, forts et pouvant être tués par des moyens normaux. Il s’était trompé. C’était une bonne leçon pour lui. Il ne fallait pas considérer la vie réelle comme une sorte de jeu, même s’il pensait toujours que le jeu le plus pourri de tous était la réalité.

Il remarqua alors quelque chose d’autre qui lui donna une idée plus claire de ce qui se passait, et ses yeux s’illuminèrent. Il recula immédiatement pour rejoindre le groupe et laissa les zombies qui venaient de se lever.