Je dois rester calme, je dois rester calme !
Après avoir vu le titre du livre, Song Shuhang fit de son mieux pour garder son sang-froid et ne pas laisser ses pensées vagabonder. Il ne voulait pas déclencher accidentellement la technique d’évaluation et perdre du sang en fontaine devant la Sœur Aînée Ye.
Il jeta un nouveau coup d’œil au titre du livre. Mais même après l’avoir lu une deuxième fois, il ne pouvait tout simplement pas imaginer quel chapitre aurait pu la faire fondre en larmes…
Est-il possible que le contenu du livre soit plus complexe que ce que le titre suggère ?
Malgré un titre sérieux paraissant traîter d’un sujet technique, le livre était-il en réalité une histoire d’amour tragique… ? Par le passé, Song Shuhang avait lui aussi été victime de pièges à clics !
Sur ce, il commença à feuilleter le livre intitulé “Théories sur la façon dont les pratiquants peuvent économiser le Vrai Qi ou l’énergie spirituelle tout en montant une Épée volante…” et ouvrit délibérément la page qui était trempée des larmes de la jeune femme.
Et il vit… une série d’équations mathématiques.
Il jeta rapidement un coup d’œil aux calculs, tourna plusieurs pages. Il n’y avait que des théories ennuyeuses sur la manière dont les pratiquants pouvaient économiser leur force en montant leur arme… Rien ne concernait une tragédie romantique, ou quelque chose du même genre !
Mince, quel genre de lectrice peut-elle bien être ? A-t-elle commencé à pleurer après avoir lu ces théories ennuyeuses ?
Est-il possible qu’elle fasse partie de ces lectrices à l’imagination vraiment, mais vraiment débordante ?
Par exemple, certains s’intéressaient à un manga où il y avait une bataille sanglante entre robots où les personnages échangeaient des répliques comme “Ouvre grand les yeux, Explosion Éblouissante !”, “Mange mon faisceau lumineux !”, “Bouffe ma tige métallique !”, “Je vais percer ta défense impénétrable !”… et ces tordus détournaient l’ensemble pour en faire une histoire de mecha porno…
Mais même si elle faisait partie de ces êtres à l’imagination incontrôlable, comment avait-elle fini par voir ces théories complexes et ces équations mathématiques comme une histoire d’amour tragique… ?
Est-il possible que l’inconnue X soit le protagoniste féminin, l’inconnue Y le protagoniste masculin, et le Z un autre homme, et que leur combinaison soudaine ait conduit à une intrigue déchirante… ?
Song Shuhang lui rendit en silence les Théories sur la façon dont les pratiquants peuvent économiser le Vrai Qi ou l’énergie spirituelle tout en montant une Épée volante .
Il semble que je n’arrive toujours pas à comprendre le monde intérieur d’une femme instruite…
Est-ce que je ne suis pas assez avancé sur le chemin de la littérature ?
– « Frère Cadet Érudit Pionnier, j’ai l’impression que vous pensez à quelque chose d’assez inapproprié en ce moment… » déclara-t-elle, agacée, les yeux brumeux.
Il agita rapidement la main et le nia : « Non, non, je n’ai rien fait de tel ! »
– « En vous voyant avoir si mauvaise conscience, j’en suis encore plus convaincue. » Elle sanglota plusieurs fois et se couvrit le visage des deux mains. Des larmes coulaient sans cesse sur ses joues alors qu’elle perdait à nouveau le contrôle, l’air très attristée.
– « … »
– « Je suis désolée. Je n’ai pas commencé à pleurer à cause de vous, snif, snif, snif… C’est juste que je me suis soudainement sentie très triste et que je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater en sanglots. Snif, snif, snif… Vraiment, cela n’a rien à voir avec vous. Ne vous méprenez pas, s’il vous plaît. » La Sœur Aînée Ye pleura toutes les larmes de son corps en agitant la main dans sa direction pour le réconforter.
– « … » Elle pleurait pour une raison des plus étranges… Cependant, elle a l’air plutôt mignonne lorsqu’elle essaye de me réconforter alors qu’elle pleure à cause de son mécontentement.
Finalement, avec beaucoup de difficulté, elle réussit à arrêter le torrent salé.
❄️❄️❄️
– « Je vous ai montré un spectacle plutôt embarrassant, Frère Cadet Érudit Pionnier. » Elle étouffait encore un sanglot de temps en temps.
Song Shuhang lui donna un mouchoir. Ce n’était pas qu’il en avait avec lui. Mais il y en avait beaucoup à côté de la Sœur Aînée Ye. Il en avait simplement pris un pour le lui tendre.
Elle essuya ses joues et tenta de changer maladroitement de sujet de conversation. « Quels genres de livres aimez-vous lire ? »
Il réfléchit un instant et répondit : « J’aime tout. Je suis juste quelqu’un qui aime simplement lire. »
Des théories ennuyeuses ? Un manuel ? Un roman ? Un manga ? Une thèse scientifique ou de la poésie ancienne ? Tant qu’il s’agissait d’un livre avec du texte, Song Shuhang pouvait s’y perdre et y rester plongé tout l’après-midi, voire plus, et sans faire de pause !
– « Tout ? »
Il hocha la tête.
– « Alors nous sommes pareils. J’aime moi aussi tous les genres. Même si je suis incapable de comprendre correctement le contenu de nombreux livres complexes, tant qu’il s’agit d’un livre, je l’aime. C’est pour cette raison que j’aime séjourner dans la Ville Basse de la Cité du Temps. Je peux lire encore plus de livres ici ! » dit-elle joyeusement.
Les deux étaient vraiment similaires !
Le duo se regarda dans les yeux.
Song Shuhang sentait qu’ils étaient vraiment des âmes sœurs !
Elle reprit : « Quels livres lisez-vous le plus habituellement ? »
– « Probablement des manuels scolaires. Comme je suis encore étudiant, je dois généralement m’y plonger. Sinon, les romans et les mangas. Ils me permettent vraiment de me détendre. Ensuite, en troisième position, je dirais les chefs-d’œuvre littéraires célèbres et la poésie. »
– « Et les romans d’amour, les romans historiques, et les albums d’images ? Je suis très intéressée par ces œuvres. Avez-vous un roman historique ou un album à recommander ? »
Lorsque ces deux rats de bibliothèque discutaient, leur sujet de conversation ne pouvait que tourner autour des livres. C’était un intérêt commun dont ils pouvaient parler indéfiniment.
Sur ce, Song Shuhang lui parla de certains des ouvrages qu’il appréciait. Il avait lu tout et n’importe quoi, des œuvres littéraires célèbres aux romans classiques d’arts martiaux, en passant par les textes originaux sur internet. Il en aimait certains plus que d’autres et voulait donc les lui recommander.
Après avoir entendu les titres des livres, elle soupira, émue. « Je n’ai entendu parler d’aucune des œuvres que vous venez de mentionner. Toutes ont-elles été produites au cours des dernières centaines d’années ? »
– « Oui, c’est bien ça. »
Le temps était vraiment une chose merveilleuse. Plusieurs centaines d’années pouvaient s’écouler entre le moment où un pratiquant se mettait en isolement et celui où il en sortait. Parfois, le monde avait entièrement changé à ce moment-là.
– « Dans ce cas, que diriez-vous de me présenter brièvement ces œuvres ? Elles m’intéressent beaucoup ! »
– « Bien sûr. Je peux vous décrire brièvement les parties intéressantes et l’intrigue générale. Si vous voulez, je peux vous les apporter si j’ai une autre occasion de visiter le Pavillon de l’Eau Cristalline dans le futur. » Il lui sourit. Sa mémoire était devenue meilleure depuis qu’il était devenu un pratiquant. Par conséquent, il n’avait aucun problème à se souvenir de la majeure partie d’une histoire alors qu’il ne l’avait lue qu’une seule fois. « Sinon, Sœur Aînée Ye, alors que j’étais dans l’un des passages de la Ville Basse, j’ai été accidentellement séparé de mon amie. Avez-vous une méthode pour la retrouver ? »
En plus de savoir où se trouvait Chu Chu, il devait également en profiter pour lui demander comment sortir de la Ville Vasse.
– « Hehe ! Il semble que vous soyez entrés par hasard dans une zone qui était sur le point de changer. Afin d’atténuer les effets de l’érosion du temps, la structure interne de la ville évolue occasionnellement. Avez-vous un objet qui porte l’aura de votre amie ? Donnez-le-moi, je l’utiliserai pour la chercher. »
– « Les bandages peuvent-ils fonctionner ? » Il ôta ceux de son bras. Chu Chu les avait utilisés pour panser ses plaies et son aura était toujours dessus.
– « Oui, c’est parfait. » Elle sourit et prit les bandages. Ses doigts touchèrent ceux de Shuhang. Tous deux purent sentir la température de l’autre…