Après avoir quitté le Pavillon Céleste de la Fée Chu, les deux serviteurs conduisirent Song Shuhang et les autres vers une pelouse adjacente à la rivière. À cet endroit, les disciples bienveillants du Pavillon de l’Eau Cristalline leur avaient préparé un banquet pour les accueillir.
Song Shuhang mourait de faim. Après tout, il n’avait rien mangé depuis la veille, lorsqu’il était tombé inconscient.
Pendant le repas, les disciples, les Doyens et les Maîtres de Branches du Pavillon interrogèrent Song Shuhang et Chu Chu sur les événements qui s’étaient produits dans le monde extérieur, sur l’évolution de la société, etc. En même temps, ils essayèrent indirectement de les convaincre de devenir des membres de leur Secte. D’un certain point de vue, ils faisaient leur propre publicité pour avoir les meilleurs disciples, leur promettant même toutes sortes d’avantages.
Ces propositions secouèrent Chu Chu. Après tout, elle deviendrait une disciple du Pavillon de l’Eau Cristalline dès qu’elle accepterait. Une disciple directe, en plus. Plus tard, toutes les techniques de cultivation et les ressources naturelles du Pavillon seraient à sa disposition. Même si elle avait déjà signé un contrat comme candidate au poste de Huitième Cultivateur de la Vraie Vertu, cela n’avait rien à voir avec le fait de devenir disciple du Pavillon de l’Eau Cristalline. Les deux ne s’excluaient pas mutuellement.
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Après le banquet, l’homme et la femme conduisirent Song Shuhang et les deux autres vers le bâtiment réservé aux invités.
– « Cher Daoïste Song, chère Daoïste Chu Chu, vous avez maintenant une meilleure vue d’ensemble de notre Pavillon. Avez-vous décidé si vous souhaitez ou non nous rejoindre en tant que disciples ? » n’oublièrent-ils pas de demander en chemin.
Chu Chu hocha légèrement la tête, son intérêt ayant été piqué. Cependant, elle voulait quand même y réfléchir davantage.
Le Vrai Maître demanda, curieux : « Puis-je vous poser une question ? Pourquoi voulez-vous que nous devenions des disciples du Pavillon de l’Eau Cristalline ? »
Après tout, il s’agissait d’une puissante secte de pratiquants. Était-ce vraiment si pressant de recruter ?
Les deux serviteurs échangèrent un regard et sourirent. « Cela fait très, très longtemps qu’un nouveau disciple n’a pas rejoint notre Pavillon. »
L’étudiant hocha légèrement la tête. Mais cette explication ne lui suffisait pas. Il lui sembla qu’ils n’avaient pas l’intention de lui révéler la véritable raison.
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Après leur entrée dans le palais réservé aux invités, les deux serviteurs les laissèrent.
Song Shuhang, Chu Chu et Li Yinzhu eurent chacun une chambre.
Mais même après être resté longtemps allongé, le jeune homme était incapable de s’endormir. Après tout, il s’était réveillé sur le pont en arc peu de temps auparavant. Par conséquent, il n’avait pas sommeil. De plus, il sentait qu’il y avait quelque chose qui clochait au Pavillon de l’Eau Cristalline.
Après minuit, il put enfin s’endormir…
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Le lendemain, 1er août, un jeudi.
Tôt le matin, 6h30. Song Shuhang ouvrit les yeux.
– « Aujourd’hui, c’est Sabreur Itinérant Rue Baijing… » Il prit son téléphone portable et regarda la date. Il n’avait toujours aucun signal.
– « Bonjour, Sabreur Itinérant Rue Baijing. » À ce moment précis, une voix endormie s’éleva.
Il tourna la tête et vit que la femme aux cheveux noirs, le Maître du Pavillon de l’Eau Cristalline, était assise non loin du lit. Sa longue parure était étalée sur le sol.
On aurait dit qu’elle était assise là depuis longtemps.
– « Bonjour, Aînée Chu. » Quelle chance qu’il n’eût pas l’habitude de dormir nu…
– « Cher Sabreur Itinérant Rue Baijing, lavez-vous le visage et mangez un bout. Je vous montrerai un endroit intéressant une fois que vous vous serez brossé les dents ! »
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7 heures du matin.
Guidés par le Maître de Pavillon, Song Shuhang et Chu Chu se dirigèrent vers les profondeurs du Pavillon de l’Eau Cristalline. À ce moment-là, la maladie de Li Yinzhu avait frappé et elle était entrée dans un état semblable à l’hibernation. Nul ne savait combien de temps elle dormirait…
Après avoir marché une vingtaine de minutes, ils arrivèrent devant des murailles.
– « Nous sommes arrivés. C’est la Cité du Temps, » déclara l’Aînée Chu.
La Cité du Temps était un lieu qu’elle avait créé en utilisant le trésor que Song le Lourdaud avait laissé chez elle. Comme son nom l’indiquait, cet artefact était lié à la manipulation du temps. Avec ses doigts de fée, le Maître de Pavillon avait pu en exploiter pleinement le potentiel.
La Cité du Temps était divisée en deux parties : la Ville Haute et la Ville Basse.
Dans la Ville Haute, un jour en valait douze dans le monde extérieur. L’écoulement du temps était accéléré.
En revanche, c’était exactement le contraire à l’intérieur de la Ville Basse. Douze jours en valaient un. Le flux temporel était considérablement ralenti.
Mais peu importait l’endroit, un pratiquant ne pouvait y rester que 30 jours la première fois qu’il y entrait. Le Maître de Pavillon Chu voulait conduire Song Shuhang et Chu Chu dans la Ville Basse.
Douze jours contre un seul. Pendant que d’autres pratiquaient pendant une journée, les habitants de la Ville Basse s’exerçaient pendant douze jours dans le même laps de temps.
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Dans le quartier de Jiangnan, à l’intérieur de la maison de Gao Moumou.
– « Shuhang n’a pas encore répondu. À ce rythme, il va finir sa vie tout seul et rester puceau jusqu’au bout ! » Allongé sur sa chaise, il se balançait d’avant en arrière.
Mais cette fille, Yu Jiaojiao, elle était magnifique. Où habite-t-elle ? Est-ce qu’elle a déjà un petit ami ?
Gao Moumou pensait lui présenter Song Shuhang ou Tubo s’il en avait la possibilité. Ce serait une bonne décision, non ?
Alors qu’il était plongé dans ses pensées, son téléphone sonna. Un numéro inconnu.
– « Qui est-ce ? Qui m’appelle si tôt le matin ? Est-il possible que ce soit un escroc ou un de ces vendeurs d’assurance ? » Il se redressa et but un peu de thé. Lui et Tubo adoraient bavarder avec les escrocs et les vendeurs. Et si c’était une femme à l’autre bout du fil, ils étaient trois fois plus talentueux. Sur ce, il décrocha. « Bonjour ! »
– « Bonjour. Monsieur Gao Moumou ? » Une voix agréable se fit entendre. Celle d’une femme !
– « Oui, c’est moi. Que puis-je pour vous ? »
– « Livraison Blue Sea. Pouvez-vous descendre récupérer votre colis ? »
Est-ce un escroc ? Il n’eut d’autre choix que de descendre, toujours en pyjama. Il ne se souvenait pas avoir acheté quoi que ce fût sur Internet les jours précédents ! Yayi, Song Shuhang ou un autre de ses colocataires lui avaient-ils envoyé un cadeau ?
Une fois en bas, il trouva rapidement le véhicule du livreur. Une mini-fourgonnette avec assez de place pour emmener 7 passagers.
Il s’en approcha et alla frapper à une fenêtre. « Je m’appelle Gao Moumou, je viens récupérer mon colis. »
L’instant d’après, la porte de la camionnette glissa sur le côté. La première chose que le jeune homme repéra était une paire de jambes blanches.
Immédiatement après, une patte monstrueuse sortit de nulle part et l’attrapa.
– « Que… ? » Il était abasourdi. L’instant d’après, il fut entraîné à l’intérieur du véhicule par une force incroyable. « Aaaah ! »
Est-ce un enlèvement ? On me kidnappe ? Quelle était cette monstruosité que j’ai vue plus tôt ?
– « Bonjour Monsieur Gao Moumou. Nous nous rencontrons enfin face à face. » La douce voix qu’il avait entendu au téléphone appartenait au propriétaire des deux belles jambes.
Gao Moumou regarda la fille. Elle portait un sweat dont la capuche était rabattue et un gros masque FFP2. « Nous nous rencontrons enfin face à face… ? Qui êtes-vous ? »
– « Laissez-moi me présenter. Je m’appelle Yu Jiaojiao. » Elle continua d’un ton jovial. « Votre admiratrice. »
– « … »