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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
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En fin de compte, il était difficile pour deux poings de battre quatre mains, surtout face à des loups féroces et assoiffés de sang. Un contre six n’était pas une bonne chance pour Yun Xi.
Yun Xi venait de retirer son couteau du cou d’un des loups lorsque les loups derrière elle en profitèrent pour se jeter sur elle et l’attaquer. Elle ne put esquiver, et un grand loup la projeta au sol.
Les griffes acérées du loup lui déchirèrent le dos si douloureusement que Yun Xi sursauta. Au moment où le loup allait lui mordre le cou, Yun Xi se retourna et tira avec le pistolet qu’elle tenait.
Dans un énorme boum, une balle fut tirée dans la tête du loup, et le sang jaillit de partout.
Dès qu’elle posa son arme, un autre loup se précipita sur elle. Elle se retourna et saisit son couteau. Alors que le loup se précipitait vers elle, elle le poignarda de toutes ses forces dans l’abdomen.
Elle retira rapidement son couteau, leva le talon et chargea le fusil.
Elle avait appris cette astuce de Li Zilan. Lorsqu’elle avait regardé Li Zilan le faire, elle avait eu l’impression que cela donnait à Li Zilan un air cool, et elle l’avait pratiqué secrètement pendant longtemps.
De façon inattendue, il y avait eu un jour où cela s’était avéré utile.
Après avoir combattu trois loups d’affilée, Yun Xi avait constaté que sa force physique commençait à faiblir. De plus, elle avait été attaquée par le loup sur son dos, et elle ressentait une douleur fulgurante.
Les trois loups restants avançaient vers elle tous ensemble, leurs yeux verts pleins d’intentions meurtrières.
Avant même qu’elle n’ait eu le temps de reprendre son souffle, les trois loups se précipitèrent sur elle en même temps.
Elle n’hésita pas et tira sur le loup du centre, le touchant au cou. Les deux autres loups se jetèrent sur elle en même temps. Elle serra les dents et se mit à genoux. Il y eut une détonation.
Immédiatement après, un deuxième coup de feu fut tiré.
Le premier coup atteignit le loup qui était derrière elle, et le second, au moment où le dernier loup allait la toucher, lui arracha la tête avec fracas.
Cette précision et cette rapidité dans l’exécution des tirs choquèrent les deux personnes qui regardaient le spectacle depuis leur voiture.
Cela alarma également Yun Xi, qui se concentrait sur le combat contre l’ennemi. Elle tourna brusquement la tête, et le loup qui avait été touché tomba juste au-dessus de son corps. Sa lourde force la poussa au sol.
Son dos s’écorcha contre des rochers, et cela lui fit tellement mal qu’elle haleta.
Tous les loups avaient été éliminés, et la crise était résolue.
Yun Xi leva les yeux pour regarder l’homme qui avait sauté de l’arbre. Elle était soulagée. Elle savait qu’elle ne pourrait pas le retenir avec sa petite ruse.
Mais elle avait aussi réussi à l’arrêter. Son champ de bataille et ses ennemis… Elle devait s’en occuper seule.
Supportant la douleur dans son dos, elle repoussa le loup, leva la tête en signe de frustration et regarda la silhouette qui s’avançait vers elle.
Son corps tout entier dégageait une aura glaciale. Tel Satan revenant du monde souterrain, il semblait briller dans l’obscurité. La rage boudeuse sur son visage était intimidante.
C’était la première fois qu’elle voyait un côté aussi effrayant de Mu Feichi.
Elle avait l’habitude de le voir arrogant et dominateur, mais ce comportement était tout à fait nouveau.
Cependant, puisqu’elle avait eu le courage de l’attacher à un arbre, elle était prête à faire face à sa colère.
Si c’était si grave, il pouvait lui donner une fessée. Ce n’est pas comme s’il ne l’avait pas déjà fait.
Les menaces étaient à chaque fois plus intimidantes que la punition elle-même, et elle n’en avait pas peur de toute façon.
Ses bottes vertes foncées s’arrêtèrent devant elle, et elle leva les yeux vers lui en longeant l’étendue de ses jambes. Ses yeux sombres étaient remplis de glace, et il y régnait une maussaderie qu’elle ne pouvait comprendre.
Mu Feichi fit une pause en regardant la jeune fille à terre.
Le visage couvert de sang et les cheveux en désordre, elle avait l’air aussi penaud et pitoyable qu’un petit chiot abandonné.
Ses yeux le regardaient droit dans les yeux, et ils étaient aussi éblouissants que des étoiles.
Pendant un instant, il eut l’impression que son cœur tout entier avait été ramené dans une mare d’eau.
Quelle que soit la prospérité du monde, tout était dérisoire par rapport à la beauté qu’elle représentait pour lui en cet instant.
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