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Chapitre 151 – Un monde de pratiquants d’arts martiaux et le Jianghu
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«Être un flic ?»

Xiao Luo éclata de rire comme s’il venait d’entendre une blague hilarante. Ensuite, il posa son café et dit d’un air songeur : «Sais-tu pourquoi j’ai aidé L’entreprise Luo à gagner ce procès ?»

Gu Qianlin cligna des yeux et demanda : «Pourquoi ?»

«Parce que je suis l’actuel patron de L’entreprise Luo», répondit Xiao Luo d’un ton sombre.

Alors que Gu Qianlin était encore sous le choc, il ferma son ordinateur portable, le rangea dans son sac, se leva de la table et sortit du café. Avec un flic dans les parages, il n’avait plus envie de boire de café.

Gu Qianlin resta assise, abasourdie. Pendant un bon moment, elle ne put accepter que Xiao Luo soit le patron de L’entreprise Luo. Cependant, elle finit par pousser un soupir de soulagement. Pour les flics, le fait que Xiao Luo dirige une entreprise était quelque chose de soulageant. Elle ne pouvait pas imaginer à quel point il aurait été difficile de traiter avec Xiao Luo s’il avait été un criminel.

Cependant, elle ne voulait pas abandonner son enquête sur l’incident du “neuf-un-deux”. Xiao Luo était très suspect, et toute personne ayant enfreint la loi devait être punie par la loi, quelle que soit son identité !

Chen Jianbai fut reconnu coupable de diffamation et condamné à un an de prison et à une amende de 20 000 dollars. Fang Chang Lei, de Taste Buds, fut emmené directement hors de la salle d’audience par le Bureau de lutte contre le monopole et de restauration de la concurrence à des fins d’enquête. Il y avait des preuves concrètes et il allait devoir payer des amendes astronomiques.

En un seul procès public, la réputation de L’entreprise Luo avait été rétablie. Non seulement les clients qu’ils avaient perdus revinrent, mais de nombreux nouveaux clients affluèrent également. La réputation de Taste Buds, quant à elle, tomba en disgrâce. L’entreprise essuya les crachats et la honte du public. En un clin d’œil, le paysage de l’industrie boulangère de Jiangcheng changea radicalement.

Après la fête, Xiao Luo et Zhang Dashan retournèrent à l’endroit où ils logeaient.

Feng Wuhen et les cinq autres montèrent et apportèrent deux packs de six bières et des plats préparés au barbecue. Même après le festin, ils n’avaient pas encore satisfait leur faim. Ils n’avaient pas l’intention de retourner à l’auberge de l’usine ce soir. Au lieu de cela, ils étaient déterminés à rester dans la maison de Xiao Luo, même si elle ne disposait que d’un salon et d’une chambre à coucher.

Comme ils pouvaient tous se serrer dans le salon, Xiao Luo n’y voyait pas d’objection. Cependant, il ne renoncerait jamais à sa chambre à coucher.

«C’est trop exaltant. Vieux Xiao, la prochaine fois, tu devras venir me trouver pour des occasions comme celle-ci. Celles qui nécessitent que quelqu’un se montre !»

Zhang Dashan se souvenait encore de la façon dont il avait éloquemment représenté L’entreprise Luo au tribunal. Plus il y pensait, plus il était excité et à l’aise, ayant même l’impression de ne pas avoir assez plaidé.

Xiao Luo le regarda en levant les yeux au ciel. «Tu n’as pas dit que tu étais nerveux ?»

«Nerveux, mon c*l !»

Zhang Dashan montra son téléphone à Xiao Luo. «Tu vois ici ? Le nombre de fans sur mon Weibo a augmenté de 500 000 en une seule fois, et ce chiffre continue de grimper. Des citations de ce que j’ai dit au tribunal circulent même en ligne. Aujourd’hui, je suis plus ou moins une célébrité sur Internet.»

Xiao Luo haussa un sourcil et dit : «Tu es si suffisant.»

«Hehe. J’ai l’impression que le printemps est enfin arrivé pour moi. Beaucoup de fans féminines me demandent mon contact sur Weibo, et je peux en voir une différente chaque jour sans m’en lasser !» Répondit Zhang Dashan en riant

Xiao Luo ne répondit pas à cette remarque insignifiante.

Pour être honnête, c’était une bonne chose qu’il ait eu Zhang Dashan pour l’aider lors du procès. Ce dernier pouvait exaspérer les gens avec ses paroles, alors que les discours de Xiao Luo étaient plus rationnels, et qu’il pouvait à peine jurer. Les deux amies avaient pu combiner leurs forces pour le procès, forgeant une image pour le représentant qui affichait leurs deux caractéristiques.

«Ah oui, tu as trouvé un travail pour cette vieille femme, Gao Qingfeng ?» demanda soudain Xiao Luo.

«Bien sûr que j’ai arrangé cela. Le directeur financier lui a donné une somme d’argent au nom de l’entreprise. Pour éviter que son fils et sa belle-fille ne la lui volent, nous avons confié l’argent à un avocat. Il lui sera envoyé au début de chaque mois sous forme d’allocation, ce qui lui permettra de subvenir à ses besoins quotidiens. Par ailleurs, j’ai trouvé un avocat pour la représenter au tribunal. Pour ce qui est de l’issue de cette affaire familiale, je ne peux rien dire.»

«Mmm, c’est bien.» Xiao Luo acquiesça. Il ne traiterait pas injustement quelqu’un qui l’avait aidé.

«Qu’en est-il, de Zhang Donghai ?»

«Tu vas devoir demander ça à Frère Feng», dit Zhang Dashan. Puis il cria à Feng Wuhen, qui mangeait un barbecue près de la porte : «Frère Feng, viens ici une minute. Le vieux Xiao veut te demander des nouvelles de Zhang Donghai.»

«D’accord !»

Feng Wuhen posa la brochette de viande et se précipita comme une bourrasque. Il essuya la graisse sur sa bouche et rapporta à Xiao Luo : «Selon vos instructions moi, frère Feng et mes frère, nous avons emmené Zhang Donghai et sa famille à l’aéroport et nous ne sommes partis que lorsque nous les avons vus monter à bord de l’avion.»

«Avez-vous vu des personnes suspectes vous suivre ?» demanda encore Xiao Luo.

Feng Wuhen secoua la tête. «Non, et mes cinq autres frères étaient tous en train de surveiller secrètement la situation tout le temps. Nous n’avons découvert personne d’autre de suspect.»

«D’accord, tu peux disposer», répondit Xiao Luo.

«Frère Xiao, viens profiter du barbecue avec nous. Nous avons acheté trop de nourriture», supplia Feng Wuhen.

«C’est trop honteux de gaspiller de la nourriture. Laissez-moi vous aider à résoudre ce problème.»

Zhang Dashan retroussa ses manches et s’apprêta à se mettre à table. Une main sur l’épaule de Feng Wuhen, il se dirigea vers la nourriture. Ils mangèrent, burent, croquèrent la viande et se vantèrent les uns les autres. Leurs rires et leurs cris résonnaient dans le vaste espace du dernier étage.

Xiao Luo inspira profondément, se tourna vers l’extérieur et se tint fermement contre le vent. Dans cette partie rurale de Jiangcheng, la nuit semblait extrêmement calme.

Cette fois-ci, outre le fait que L’entreprise Luo avait remporté une victoire totale, le résultat avait été plutôt fructueux pour lui aussi. Ses points de système avaient grimpé de 200 000 points, tout cela grâce au procès. Il avait été une influence indirecte, et le système avait automatiquement identifié et collecté ses points. L’audience ayant été diffusée en direct sur diverses plateformes importantes, de nombreuses personnes avaient été touchées, ce qui lui avait rapporté 200 000 points.

Il se rapprocha des 500 000 points nécessaires pour obtenir la capacité de prolongation de vie !

[1] De plus, le système avait débloqué un nouvel espace boutique de haut niveau. À sa grande surprise, Xiao Luo découvrit que cette boutique vendait les différentes capacités d’arts martiaux couramment vues dans les séries télévisées de Wuxia, telles que le Yi Jin Jing, les Dix-huit paumes de soumission du dragon, les Pas subtils en forme de vague, et ainsi de suite. Les points requis pour les obtenir étaient bien plus élevés que ceux nécessaires pour obtenir la Constitution du Roi des mercenaires. Par exemple, pour obtenir Yi Jin Jing, il devait dépenser la somme étonnamment élevée de 100 000 points.

«Système, comment est-ce possible ?» Demandit Xiao Luo qui fut perplexe.

«Ding ! La Constitution du Roi des Mercenaires change les conditions extérieures du corps, tandis que le Yi Jin Jing est une capacité d’art martial de haut niveau qui augmente la puissance intérieure d’une personne. Une fois obtenue, l’hôte obtient une force intérieure extraordinaire. Qu’il s’agisse de puissance, de vitesse ou d’endurance, tous ces attributs sont renforcés en permanence.»

“Donc, les deux servent à augmenter les capacités d’une personne. Mais l’un est interne, tandis que l’autre est externe ?»

«Ding ! C’est exact !»

«Pourquoi la Constitution du Roi des Mercenaires ne requiert-elle que 1000 points alors que le Yi Jin Jing en requiert 100 mille ?»

C’est ce qui intriguait le plus Xiao Luo. La différence entre 1000 et 100 000 n’était-elle pas trop grande ? Si l’on suivait la règle selon laquelle plus une chose est chère, meilleure elle est, cela ne signifiait-il pas que le Yi Jin Jing était bien plus puissant que la Constitution du Roi des Mercenaires ?

«Ding ! Même 100 personnes possédant la Constitution du Roi des Mercenaires ne feraient pas le poids face à quelqu’un ayant obtenu le niveau supérieur de l’art martial du Yi Jin Jing !» Répondit La voix sans émotion du système résonnant dans son esprit.

Xiao Luo inspira profondément. Il pensait que la Constitution du Roi des Mercenaires était déjà assez puissante, et il ne s’attendait pas à ce que quelque chose d’encore plus puissant puisse exister. Puisque le système possédait les arts martiaux connus sous le nom de Yi Jin Jing, cela signifiait-il qu’il y avait un tas de pratiquants d’arts martiaux en liberté quelque part dans le monde ? Un Jiang hu Wuxia ? [2]

«Il semblerait que le monde soit assez intéressant, après tout !»

Une fois son choc initial dissipé, au lieu d’être inquiet, Xiao Luo était rempli d’anticipation pour ce nouveau monde dans lequel il entrait. Un monde de pratiquants d’arts martiaux, le Jianghu, pouvait en effet suffire à faire naître des passions.

[1] Technique d’arts martiaux qui se traduit par “Les classiques du changement de tendon”.

(( Note du Traducteur : je vous met un petit lien wikipedia pour plus d’info sur Yi Jin Jing pour ceux que ça intéresse ))

[2] Concept utilisé dans les romans Wuxia. Il s’agit essentiellement d’une société où les pratiquants d’arts martiaux vivent et sont régis par leurs propres règles et un code d’honneur strict.



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