La Fée Luciole avait une affaire personnelle importante à régler trois jours plus tard !
En d’autres termes, même si elle avait dit à Song Shuhang de l’appeler quand il le voudrait après les deux jours de trêve, elle ne serait plus disponible juste après.
Elle était assez embarrassée.
J’espère que Song Shuhang pourra profiter de la chaleur familiale et se préparer en deux jours, que je puisse l’envoyer en douceur au paradis, pensa-t-elle.
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Le lendemain, le 26 juillet 2019. Un vendredi. Le temps était nuageux, mais se dégageait.
Érudit Montagne de Livres.
Le nom de Dao du jour était un de ceux que l’étudiant appréciait.
La veille, tout le monde avait trouvé le riz spirituel excellent. Ses parents y avaient immédiatement pris goût. Bref, son père avait cessé d’évoquer le fait que mille sacs avaient été achetés. Par contre, mille, c’était trop. Après tout, cela suffisait pour les nourrir pendant plus de quatre-vingts ans. Par conséquent, le jeune homme en apporta trente tôt le matin, laissant ses parents rendre visite à des amis et à des parents avec lesquels ils étaient en bons termes pour leur en offrir.
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Non loin de Wenzhou, à la montagne Niuding.
Il y avait une route excellente pour faire la course. De plus, la forêt était à peine habitée et l’énergie spirituelle y était beaucoup plus élevée qu’en ville. C’était un bon endroit pour s’entraîner.
Après s’être lavé le visage et avoir pris son petit déjeuner, Song Shuhang emmena Li Yinzhu, Guoguo et Yu Jiaojiao là-bas.
Le jeune homme s’était coupé les cheveux. Il l’avait fait la veille, avant de rentrer chez lui. Sinon, ses parents se seraient inquiétés en voyant sa tignasse arriver à ses épaules, d’autant plus que deux semaines plus tôt ils n’avaient fait que trois ou quatre centimètres de long. Ils se seraient demandés s’il avait pris des hormones ou quelque chose du genre !
Yu Jiaojiao ne s’exerça pas aux arts martiaux. Elle passait la plupart de son temps à consolider sa cultivation. Par conséquent, elle faisait des exercices de respiration, inspirant et expirant l’énergie spirituelle du monde.
Guoguo suivait la Technique basique du poing bouddhiste, utilisait les Écrits d’introspection méditative, et s’appuyait sur le Corps immobile du Bouddha.
Song Shuhang avait emprunté le cerveau du Jeune Maître Tueur de Phénix et poussé ces trois techniques au niveau maître. Par conséquent, il pouvait guider Guoguo pendant sa pratique.
Le jeune moine ne manquait pas de pilules médicinales et était influencé par la Pierre d’Illumination, il avançait donc très rapidement. En peu de temps, il ouvrit son troisième Acupoint, celui du Nez. Encore ceux de l’Oreille et de la Bouche, et il pourrait enfin Sauter à travers la Porte du Dragon.
Li Yinzhu pratiquait un ensemble de techniques à l’épée. Song Shuhang le connaissait bien… C’était le même art que le Prêtre Daoïste Ciel Écarlate avait transmis à Li Tiansu dans le pays des rêves et qui lui avait permis d’atteindre le domaine de l’Empereur Spirituel, le Cinquième Rang.
Tant qu’on avait une épée et le talent nécessaire, le Cinquième Rang était aisément accessible.
La scène de la transmission de la technique était plutôt vague dans ses souvenirs, et Song Shuhang avait l’impression d’avoir tout vu à travers une couche de brume. En regardant les mouvements et les actions de Li Yinzhu, il avait également l’impression que sa vision était floue. Il arrivait à suivre tant que les gestes étaient exécutés séparément, mais il ne pouvait plus rien comprendre lorsqu’ils étaient exécutés en série.
Sa compréhension des techniques à l’épée était vraiment minable.
Et pourtant, chaque fois que je vois une technique au sabre, je peux en comprendre la majeure partie du premier coup… Il soupira.
Il était évident à ses yeux qu’il n’aurait pas l’opportunité de devenir un grand épéiste fringant en robe blanche pour le reste de sa vie, à moins d’un événement incroyable.
Mais il n’abandonnerait pas. S’il avait une opportunité d’apprendre une technique à l’épée, même celle qui s’appuyait sur la force brute, cela lui suffirait !
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Après la pratique.
Song Shuhang marchait main dans la main avec Guoguo d’un côté et Li Yinzhu de l’autre. Ils descendaient la route sinueuse, lentement, en direction du pied de la montagne.
La forêt verte, les ruisseaux bleus, le chant des insectes et des oiseaux… C’était très agréable.
Sur le chemin du retour, ils étaient passés devant un petit commerce. Song Shuhang avait acheté une glace pour Guoguo, une boisson chaude pour Li Yinzhu,et un petit gâteau pour Yu Jiaojiao, ainsi que quelques autres collations qu’ils mangèrent sur le chemin du retour.
Il avait enfin un peu de repos dans sa vie bien remplie…
Beaucoup de choses s’étaient passées après son départ de l’île mystérieuse, et quelque chose de nouveau apparaissait chaque jour. Mentalement comme physiquement, il était épuisé.
Il avait enfin du temps libre et en profitait pour se détendre.
Sur le chemin de la cultivation, il fallait trouver un juste équilibre entre efforts et repos.
Par exemple, de nombreux cultivateurs expérimentés avaient un petit jardin, même s’ils n’avaient absolument pas la main verte. Chaque fois qu’ils avaient du temps libre, ils plantaient des herbes médicinales, et obtenaient d’innombrables plants flétris et des remèdes inefficaces. Gérer un petit lopin de terre, élever des bêtes spirituelles… Des occupations qui semblaient n’être qu’une perte de temps leur offraient en réalité de quoi trouver un équilibre dans leur vie.
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Un homme promenait son chien au pied de la montagne Niuding.
C’était le professeur Smith, un vieil homme britannique à l’air sérieux dont les passe-temps étaient de voyager et d’élever un chien.
Il avait eu un adorable animal de compagnie, mais ce bâtard ingrat était devenu fou et avait soudainement décidé de le mordre. Sur ce, le professeur l’avait livré à un restaurant pour le cuisiner.
Par la suite, il était passé à un berger allemand. Cependant, ce chien puissant avait été vaincu par un mignon pékinois…
Mais tant pis. Ce jour-là, il faisait beau, il valait mieux ne pas évoquer ces tristes souvenirs.
Comme les vacances d’été étaient plutôt longues, le professeur Smith visita plusieurs endroits pittoresques de la Chine.
La veille, il s’était précipité vers Wenzhou. Un de ses amis, qui se trouvait être réalisateur, voulait trouver un bon endroit sur la montagne Niuding pour tourner un film.
Alors, comme le professeur Smith était libre et n’avait rien d’urgent, il avait fait ce long déplacement pour saluer son vieil ami.
De plus, il pourrait lui donner un coup de main pour les traductions.
L’équipe technique arriverait dans les deux ou trois jours. Par conséquent, le professeur Smith séjournait à l’intérieur d’un hôtel en les attendant.
Il s’était levé tôt et avait emmené son chien en promenade. Pendant qu’il y était, il décida d’aller voir cette montagne pour jeter un coup d’œil au paysage.
Il avait un nouvel animal de compagnie. Un pit-bull, un bâtard, bien dressé. Les chiens pur sang étaient trop violents, il fallait les entraîner très jeunes. Et même alors, on pouvait avoir besoin de l’aide d’un professionnel spécialisé pour les maîtriser. C’était un animal que le vieil homme ne pouvait absolument pas gérer.
Quant à ce berger allemand, le professeur Smith l’avait renvoyé le jour même où il avait perdu face à un pékinois.
– « C’est une montagne magnifique ! » Il entraîna son chien dans la côte, pour une promenade. Ce bâtard était musclé et puissant. Le professeur Smith était très satisfait de son nouvel achat.
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Le vieux professeur vit un jeune homme et deux enfants venir dans sa direction.
Le premier avait une coupe en brosse. Il tenait par la main gauche un enfant chauve à l’air sérieux, qui mangeait une glace, et une petite fille aux cheveux argentés par la droite, qui buvait une boisson chaude.
Cette petite fille s’est-elle teint les cheveux ? Ils ont la couleur du mercure.
Il trouva le jeune aux cheveux courts assez familier. Il avait l’impression d’avoir déjà vu ce visage aimable quelque part.
– « Bonjour, professeur Smith. Je ne m’attendais pas à vous rencontrer dans un tel endroit, » le salua-t-il avec un sourire.
L’étudiant se sentait un peu coupable de ce qui était arrivé à ce vieil homme à l’air sérieux. Après tout, c’était à cause de lui qu’il avait été mis à genoux… Non, pour être plus exact, il s’était fait mordre à la jambe.
– « Bonjour, je me souviens de vous. Vous êtes cet étudiant avec le pékinois, Shuhang Song ! » Pas étonnant que ce jeune m’ait l’air si familier !
– « Ahaha ! Vous vous souvenez donc de moi. » Il força un rire creux et jeta un coup d’œil au nouvel animal de compagnie du professeur. « Vous avez un nouveau chien. »
– « Exact ! Ce berger allemand n’était même pas capable de vaincre un petit pékinois. Je l’ai ramené au vendeur. »
– « … » Professeur, ce n’était pas de la faute de votre berger allemand ! Vous devez me croire ! Même le chien le plus effrayant et le plus violent du monde ne pourrait pas vaincre ce “petit pékinois” !
– « Shuhang Song, habitez-vous ici, à Wenzhou ? »
Il hocha la tête. « Oui. Et vous ? Vous visitez la région ? »
– « Oui, quelque chose comme ça. Mon ami est réalisateur et il pensait venir ici pour tourner une scène d’un film. J’attends son arrivée. »
Un réalisateur ?
Song Shuhang pensa immédiatement au film indéterminé pour lequel il avait demandé au Vénérable Blanc de participer. Le thème était indéterminé, l’intrigue était également indéterminée et tout le reste, pareil, indéterminé.
La seule chose dont ils étaient sûrs était que le Vénérable Blanc, Song Shuhang et Yu Jiaojiao seraient dans le casting.
Pour les accessoires, il y aurait sûrement de nombreux papiers pour les véhicules, et peut-être de nombreuses voitures de luxe.
À ce moment-là, Yu Jiaojiao avait réduit sa taille. Elle se tenait sur l’épaule de Song Shuhang, invisible aux yeux des mortels. Les siens s’illuminèrent immédiatement dès qu’elle entendit le mot “réalisateur”.
Elle avait déjà fait quelques progrès pour retrouver le futur “auteur” du scénario. Elle était donc très intéressée !
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Alors qu’ils discutaient, Li Yinzhu tendit sa petite main et sortit une aile de poulet d’un sac accroché à la ceinture de Song Shuhang. Elle commença à la manger.
Peut-être excité à cause de l’odeur, le nouvel animal de compagnie du professeur se mit à aboyer. Très fort. Et il remuait agressivement, comme s’il voulait bondir sur la gamine.
– « Cristal, mon gros, assis ! » cria Monsieur Smith, un peu embarrassé.
Était-ce parce qu’il ne l’avait que depuis peu ? Non seulement l’animal ne l’écouta pas, mais il se mit même à aboyer plus fort.
Ouaf, ouaf, ouaf ! Il montra les dents, menaçant.
Li Yinzhu leva la tête et le regarda avec curiosité. Ensuite, elle baissa silencieusement ses yeux argentés sur son aile de poulet, continuant à manger, indifférente.
C’était la première fois que le professeur Smith voyait une petite fille aussi calme.
De son côté, surpris par le gros chien, Guoguo eut peur. Il engloutit négligemment un énorme morceau de la glace qu’il mangeait.
Son cœur se serra. Il traitait ce délice comme un objet précieux, le léchant lentement pour apprécier sa saveur. Mais quand le chien avait aboyé, il avait sursauté et en avait avalé plus de la moitié !
Sa joie diminua instantanément de 5%.
Son petit visage devint encore plus sérieux.