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Chapitre 433 – Si je peux me permettre de demander une faveur
Chapitre 432 – Les experts dans les coulisses Menu Chapitre 434 — Personnages disparus

Frappeur, sorcière.

Tout le monde regarda les quatre matchs avec ces deux personnages. Les principales personnes qui discutaient étaient toujours Liu Hao et He Ming. Wang Ze intervenait aussi chaque fois qu’il s’agissait d’un match du tireur d’élite. Quant aux deux joueurs ayant attaqué Happy, on ne les sollicitait que lorsque les professionnels avaient des questions à poser sur ce qu’il s’était passé sur place. En dehors de cela, ils n’avaient rien d’autre à faire.

Concernant ces deux personnages, tout le monde put voir leurs styles individuels et put dire que les deux étaient des experts très compétents. Cependant, ils rencontrèrent un problème similaire à celui de l’assassin lorsqu’ils voulurent savoir exactement à quel point ils étaient bons : la différence de compétence entre les deux camps était trop inégale, il était donc difficile de la mesurer. Ils ne savaient même pas dans quelle proportion leur adversaire pouvait réaliser une victoire aussi unilatérale. Était-ce 80 % du temps ou seulement 50 % du temps ?

C’était également vrai pour l’artilleur. Même si celui-ci avait fait preuve d’une stratégie et d’un style transparent, son adversaire n’avait pas été capable de résister, il était donc tout aussi difficile de déterminer avec précision le niveau de jeu de celui-ci.

Par conséquent, les professionnels déduisirent que Ye Qiu avait quatre autres experts, mais que leur véritable niveau de compétence restait un mystère. Ces quatre experts étaient très forts. Les hommes de Chen Yehui ne seraient pas capables de les sonder. De plus, Liu Hao et les autres professionnels n’avaient aucun moyen de se rendre eux-mêmes au cybercafé.

Chen Yehui avait même dû empirer les choses en disant :

« Ces classes ne sont pas celles de l’équipe de donjons de Ye Qiu sur le dixième serveur. Dans le dixième serveur, il a une équipe fixe. Parmi elles, il y a un artilleur, qui est probablement Su Mucheng. Mais à part elle, il y a un mage de combat, un bagarreur, un maître des lames et un sorcelame. Ils sont tous très compétents. »

L’expression de Liu Hao devint soudainement horrible. Si c’était le cas, alors sans compter le Lord Grim de Ye Qiu, il avait déjà récolté huit experts ? Il n’avait quitté Excellent Era que depuis deux mois. Comment avait-il pu faire tout ça tout seul ?

Liu Hao et les deux autres professionnels étaient déjà assez inquiets, mais avec Chen Yehui et ses deux hommes étant à côté d’eux, ils ne pouvaient pas le montrer.

« On devrait essayer de les contacter dans le jeu ? » suggéra He Ming. Afin de tester leurs compétences, ils avaient besoin que des joueurs de leur niveau interviennent. Cependant, les joueurs professionnels ne pouvaient pas courir jusqu’à un cybercafé pour faire une descente, ils ne pouvaient donc le faire qu’en ligne.

« Ce qui m’inquiète, c’est que la situation de Chasing Haze ne se reproduise avec ces gars-là. Nous pouvons rechercher ces personnages par leurs noms, mais même si nous les rencontrons, celui qui joue pourrait ne pas être l’expert. Ye Qiu est trop rusé. Il a sûrement pris des précautions pour que le club ne déniche pas ces experts, alors il les cache intentionnellement. Nous connaissons leur existence, mais nous n’avons aucun moyen de les trouver. » Liu Hao grinça des dents.

Chen Yehui écouta. Son cœur fit un bruit sourd et il tourna la tête pour dire à ses deux amis :

« Vous deux. Pour l’instant, allez fréquenter le cybercafé Happy ! Essayez de chercher ces experts. Vous ne devriez pas avoir besoin que je vous dise comment faire exactement, n’est-ce pas ?

– Compris ! Ils hochèrent la tête pour confirmer.

– Ok. Essayez d’obtenir plus d’informations. Trouvez d’autres enregistrements à nous transmettre. De cette façon, nous serons en mesure de connaître leur compétence. Liu Hao accepta le plan de Chen Yehui.

– Nous pouvons essayer de les contacter dans le jeu aussi ! Après tout, les choses dont tu as parlé ne sont qu’une possibilité et non un fait, suggéra He Ming.

Liu Hao hocha la tête et demanda ensuite à Chen Yehui : trouve où sont ces personnages et ensuite nous les rencontrerons personnellement.

– OK. » Chen Yehui fit un signe de tête.

Peu après, celui-ci partit avec ses deux hommes. Liu Hao et les deux professionnels restant se regardèrent, puis exposèrent leurs véritables sentiments : le désarroi ! Ils étaient dans un désarroi absolu !

Ye Xiu n’avait eu qu’un seul assistant et cela avait suffi à les effrayer au point qu’ils ne fassent aucun mouvement hâtif, sans parler de ces quatre autres. Ils ne savaient peut-être pas exactement à quel point ces quatre-là étaient doués, mais s’ils pouvaient autant dominer ces deux attaquants c’est qu’ils étaient largement compétents. Toutefois les professionnels avaient déjà une idée de leur niveau. Si ces quatre joueurs étaient sous la direction d’un dieu comme Ye Qiu, ils ne gagneraient certainement pas tous les trois.

« Je me souviens que lorsque nous les avons rencontrés…, il n’y avait pas que ces deux-là. Il y avait aussi un mage de combat avec eux. » Se souvint Wang Ze. Du coup, les trois pensèrent immédiatement aux experts du dixième serveur dont Chen Yehui avait parlé. Il y avait un mage de combat parmi eux.

« Un Mage de combat formé par Ye Qiu… serait certainement terrifiant… » marmonna He Ming.

Les trois hommes ne s’étaient jamais préoccupés des personnages, car dans Glory, ils n’étaient liés à personne. N’importe qui pouvait utiliser le personnage tant qu’il avait la carte de compte dans les mains. C’est pourquoi Chasing Haze était un tel mystère. Elle avait affiché différents niveaux de compétences à plusieurs reprises, de sorte que personne n’avait la moindre idée de qui se cachait derrière le personnage.

Ils ne se souciaient pas de savoir qui étaient les vrais propriétaires de ces cartes. Ils voulaient savoir qui était le joueur qui affichait de telles compétences. Pendant un moment, la pièce resta silencieuse. Liu Hao fixait l’écran de son ordinateur. Qui savait ce qu’il pensait ?

Pendant ce temps, au cybercafé Happy, les clients étaient retournés jouer de leur côté, après la descente. L’agitation précédente était rapidement devenue du passé. Quant aux quatre experts, deux d’entre eux étaient déjà partis. Ils étaient maintenant avec Chen Guo et Ye Xiu dans une pièce. En dehors d’eux, il y avait deux autres personnes. Les propriétaires de deux des quatre personnages.

« Désolé de vous avoir dérangés ! Chen Guo leur servit à boire à tous les quatre.

– Ce n’est rien. Merci patronne. » Personne n’émit d’objection. Ils étaient assez proches de Chen Guo, c’est pour cela qu’elle leur avait demandé de l’aide. Même s’ils étaient un peu perplexes, ils avaient accepté avec joie. Pourtant, ils ne purent s’empêcher d’être curieux et voulurent savoir pourquoi elle avait fait cela.

« Il y a encore une chose pour laquelle je veux vous déranger tous les quatre, dit Chen Guo avec difficulté.

– Qu’est-ce que c’est ? Dis-le-nous. Les quatre étaient plutôt contents.

– Pouvez-vous me vendre vos comptes ? demanda-t-elle.

– Quoi ? Ils la fixèrent brusquement du regard, interloqués.

– Qu’est-ce que tu essaies de faire ? » Ils n’avaient pas encore obtenu de réponse à leurs questions précédentes qu’une autre apparaissait déjà. Aucun d’entre eux n’était prêt à vendre son compte. C’étaient tous de vieux joueurs. Ils avaient monté et fait évoluer leur personnage à grands coups de sueurs, et n’avaient pas besoin d’argent, alors pourquoi vendraient-ils leurs comptes ?

« Ou peut-être, les échanger… J’échange vos comptes contre des comptes avec exactement le même personnage. Votre équipement d’origine, votre argent, vos matériaux, l’avancement de vos quêtes, vos records d’arène, je ferai de mon mieux pour les faire correspondre. Je vous garantis qu’à part le nom du personnage, tout le reste sera fondamentalement le même qu’avant, dit Chen Guo.

– Tout cela peut être identique, mais qu’en est-il de nos amis ? Notre guilde ? dit une personne.

– C’est… Je vais devoir vous embêter à le découvrir par vous-même, mais tout ce que je peux faire, je le ferai bien », dit Chen Guo.

Les quatre personnes se regardèrent les unes les autres. Ils n’arrivaient pas à comprendre l’intention de Chen Guo. Une personne secoua la tête :

« Patronne Chen, nous jouons tous dans ton cybercafé depuis longtemps. Nous n’entretenons pas de mauvaises relations non plus. On pourrait même nous considérer comme des amis. Pour une petite affaire comme emprunter nos comptes pour un défi, nous pouvons t’aider sans problème. Ça ne nous a pas vraiment dérangés que tu ne nous donnes pas d’explication. Mais là, ton offre est vraiment étrange. Si tu ne nous dis pas pourquoi tu fais tout ça, nous ne pouvons pas accepter.

– C’est vrai ! » Un autre hocha la tête.

Chen Guo savait que ça ne se passerait pas sans heurts. Elle tourna la tête et jeta un regard noir à Ye Xiu.

Ces quatre-là étaient des clients fréquents. Ye Xiu était arrivé il y a deux mois, ils l’avaient donc reconnu. En ce moment, il était assis juste à côté de Chen Guo et avait l’air d’être le patron. Ils avaient été perplexes à ce sujet lorsqu’ils étaient arrivés dans la salle. Lorsqu’un point critique de leur discussion était apparu, Chen Guo avait inopinément regardé vers lui. Les quatre étaient remplis de doutes. Ils se demandaient si ce type n’avait pas en quelque sorte séduit la cheffe et n’était pas devenu le propriétaire du cybercafé Happy.

Mais quand il parla, ses mots les choquèrent au plus haut point :

« Pour vous dire la vérité, je suis Ye Qiu, annonça-t-il.

– Quoi ? Ils doutaient tous les quatre d’avoir bien entendu.

– Ye Qiu ! Vous n’avez pas entendu ? insista Chen Guo.

– Quel Ye Qiu ? » Leur incrédulité était évidente.

Dans une situation normale, Chen Guo s’amuserait certainement de cette scène, mais aujourd’hui, ils discutaient de sujets sérieux, alors Chen Guo n’avait pas ri à gorge déployée. Elle était juste restée silencieuse, leur faisant comprendre qu’ils n’avaient pas mal entendu.

« Dieu Ye Qiu, comment peux-tu être ici… ? demanda l’un des quatre.

– Après avoir pris ma retraite, je suis venu ici pour trouver du travail. » Ye Xiu avait dit la vérité, mais les quatre personnes qui lui faisaient face affichaient toutes une expression indiquant qu’elles ne le croyaient pas.

« J’ai l’intention d’utiliser cette année de repos pour former une équipe, expliqua-t-il alors.

– Ah ! Alors les rumeurs étaient vraies ! S’excita l’un d’entre eux.

Une autre personne s’empressa d’ajouter : tu as vu nos personnages et tu veux les acheter pour les utiliser dans l’Alliance Pro ?

– Tu t’avances trop, frère… » Ye Xiu ne savait pas s’il devait rire ou pleurer.

Cette personne s’en était rendu compte et son visage devint rouge.

« Es-tu vraiment Ye Qiu ?

– Il l’est vraiment. Comment aurais-je pu vous mentir ? insista Chen Guo.

– Le problème, c’est que tu n’as jamais vu le vrai Ye Qiu. Peut-être qu’il t’a trompé toi aussi, rétorqua cette personne.

– Alors comment puis-je prouver que je suis bien celui que j’affirme ? » demanda Ye Xiu.

Ils se grattèrent la tête. Ye Qiu ne s’était jamais montré au public, donc ils ne savaient pas comment ils pouvaient prouver qu’il était Ye Qiu.

« Montrer un dragon transcendant ? suggéra quelqu’un.

– Et s’il y arrivait sur un coup de chance ?

– J’aimerais te voir y arriver sur un coup de chance alors.

– Je n’ai pas peur de dix mille, je n’ai peur que d’un*. »

Les quatre commencèrent à se disputer entre eux.

« Et si je trouvais quelqu’un que vous reconnaissez pour faire un tchat vidéo et qu’il confirme pour moi que je suis bien Ye Qiu ? demanda Ye Xiu.

– Des gens que nous reconnaissons ? Comme qui ? Les quatre étaient perplexes.

– Des joueurs professionnels, bien sûr. Tous ceux que j’ai ajoutés sur QQ devraient convenir », suggéra Ye Xiu.

« Wang Jiexi !!! »

« Li Xun !!! »

« Xu Huiliu !!! »

« Su Mucheng !!! »

Ils ne jouaient pas les mêmes classes, donc ils n’avaient pas les mêmes idoles. À ce moment-là, leurs réponses étaient logiquement toutes différentes.

* En lien avec une citation de Bruce Lee : « Je n’ai pas peur de quelqu’un qui a pratiqué 10 000 coups une fois, mais de quelqu’un qui a pratiqué un coup 10 000 fois. »

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