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Chapitre 134 – J’attendrai à l’Entreprise Luo
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Le directeur de l’usine, Jiang Yong Chun, ne refusa pas la demande de rencontre de Xiao Luo. Ses hommes conduisirent Xiao Luo dans son bureau. Sans même lui demander de s’asseoir, Jiang Yong Chun s’en prend durement à Xiao Luo : «M. Xiao, vous êtes donc un petit malin, hein ? Vous avez manipulé M. Chen et les autres acheteurs pour les forcer à signer des contrats avec l’Entreprise Luo. Maintenant, vous avez même obtenu leurs commandes pour le Festival de la mi-automne. Une stratégie géniale, une stratégie géniale en effet !»

 

Son apparence physique pouvait être décrite comme pleine, il avait des joues potelées et de petites fentes en guise d’yeux. En fixant Xiao Luo avec mécontentement, il avait l’air d’un personnage méchant et vicieux. En tant que client le plus fidèle de Taste Buds, son hostilité était compréhensible. La seule raison pour laquelle il avait accepté de se rencontrer était d’insulter Xiao Luo en pleine face. Il évacuait sa colère au nom de Taste Buds et de Fang Chang Lei, en raison de ses relations étroites avec eux.

 

«M. Jiang, vous n’avez pas besoin d’être aussi hostile. Je suis ici aujourd’hui pour parler affaires. En tant qu’hommes d’affaires, le revenu est notre priorité absolue. Mettons de côté toutes les questions personnelles.»

 

Xiao Luo sourit. Il prit ensuite le contrat de Luo Qi, l’agita devant Jiang Yongchun et le posa délicatement sur son bureau. «Ce que vous pouvez obtenir pour 500 000 dollars chez Taste Buds, vous pouvez l’acheter pour seulement 450 000 dollars chez nous.» Xiao Luo fit appel à sa logique commerciale. «Peut-être que 50 000 dollars ne représentent rien à vos yeux, mais même une mouche vaut quelque chose, aussi petite soit-elle, n’est-ce pas ? M. Jiang, pourquoi ne pas envisager de donner vos ordres à l’Entreprise Luo ?»

 

«Vous donner mes ordres ? C’est ridicule ! Je connais Taste Buds depuis longtemps. L’amitié n’est pas une chose à négliger, selon moi. L’entreprise Luo, n’êtes rien à mes yeux !»

 

Jiang Yong Chun piqua une colère, hurla, attrapa le contrat et le lança sur Xiao Luo. Le document épais se sépara en plein vol, et pendant un bref instant, une volée de papier flotta dramatiquement juste devant Xiao Luo, avant de se déposer chaotiquement sur lui.

 

Luo Qi était très contrariée par la façon dont Jiang traitait son patron. Lorsqu’elle avait commencé à travailler à l’Entreprise Luo, elle était restée à l’arrière de la maison pour faire des recherches sur toutes sortes de pâtisseries. Luo Qi n’avait que rarement des contacts avec les autres patrons du marché. Maintenant qu’elle suivait Xiao Luo, elle comprenait mieux le caractère de ces riches patrons. Ils se comportaient comme des gangsters, insultant les autres à leur guise et obtenant ce qu’ils voulaient quand cela leur convenait.

 

«M. Jiang, votre tempérament ne vous servira à rien !»

 

Bien que le contrat lui ait été jeté à la figure, Xiao Luo conserva un sourire arrogant. Il cacha son chagrin et retint l’envie instinctive de donner un coup de pied au derrière du vieux schnock. Un autre jour, cela aurait sans doute été le cas, mais après tout, il n’était là que pour faire des affaires.

 

«Je m’échauffe rien qu’en regardant ton visage, petit garçon. Sais-tu quel genre d’amitié j’entretiens avec M. Fang ? Tu veux que je fasse des affaires avec l’Entreprise Luo ? Pour qui te prends-tu ? Qu’est-ce qui te fait croire que tu peux défier M. Fang alors que tes poils pubiens n’ont même pas fini de pousser ? Tu crois que tu peux t’en tirer comme ça ? Il n’y a pas que M. Fang, moi aussi, Jiang Yong Chun, je peux démolir L’entreprise Luo comme si c’était un jeu d’enfant ! Ne vous foutez pas de nous !»

 

Jiang Yong Chun pointa son doigt agressivement vers eux deux. «Vous et votre petite c*****e, sortez d’ici, tout de suite ! Ne venez plus jamais me provoquer, ou je ferai goûter ma colère à l’Entreprise Luo !» Il les mit en garde avec une véritable menace.

 

Il se sentait supérieur en humiliant Xiao Luo de la sorte. Il y aurait de quoi se vanter lorsque les garçons se retrouveraient.

 

Xiao Luo secoua la tête et lui dit avec une inquiétude feinte : «M. Jiang, si j’ai bien deviné, vous vous êtes évanoui il y a trois jours sans raison apparente, n’est-ce pas ?»

 

Dès qu’il eut dit ça, Jiang Yong Chun recula, mais parvint à cacher quelque peu son choc. 

 

«Qu’est-ce que vous venez de dire ? Vous enquêtez sur moi ?»

 

En réalité, Jiang Yong Chun était sidéré que Xiao soit au courant. Il s’était en effet évanoui il y a trois jours. C’est arrivé chez lui, sans raison apparente. Il s’était immédiatement rendu à

l’hôpital pour se faire examiner et n’avait rien trouvé. On lui avait seulement dit qu’il s’était peut-être accroupi trop longtemps et que cela, combiné à son hypotension, avait provoqué un manque d’oxygène dans son cerveau. Il s’en était suivi un évanouissement temporaire. Seuls Jiang et sa femme étaient au courant de cette affaire, et il était impossible qu’un étranger l’apprenne. Alors, d’où Xiao Luo l’avait-il donc entendu ?

 

Xiao Luo ne lui donna pas de réponse directe. Il regarda son visage et dit en toute connaissance de cause : «Des gaz à l’estomac, un corps fatigué, une voix grave, un souffle court pendant les mouvements, une tendance à la transpiration, des palpitations, une apparence pâle : tout cela indique que tu es malade. De plus, il ne s’agit pas d’une maladie bénigne. C’est un état suffisamment grave pour vous tuer.»

 

«Qu’est-ce que vous racontez ? Je suis tout à fait en rose !»

 

Alors qu’il disait cela, son attitude trahissait sa fausse confiance. Ce que Xiao Luo venait de souligner était précisément les symptômes qu’il montrait ces derniers temps.

 

«Vraiment ?»

 

Xiao Luo sourit, «Je parie que ce n’est pas la première fois que tu t’évanouis. Tu t’es évanoui pour la première fois il y a environ un an. Depuis, tu as eu de plus en plus de mal à avoir des relations sexuelles. Après votre quatrième évanouissement, vous n’étiez plus capable d’avoir des relations sexuelles. Tu le désires, mais ton corps ne répond pas, n’est-ce pas ?»

 

Dès qu’il eut dit cela, Jiang Yong Chun eut des sueurs froides. Tout ce qu’il disait était vrai. Ce sage semblait l’observer depuis un an. Comment est-ce possible ?

 

En un instant, le choc se transformait en horreur. Xiao Luo devint une figure fantôme dans son esprit !

 

«Comment sais-tu ça ?»

 

La réponse de Jiang Yong Chun vérifia tout ce que Xiao Luo avait souligné. Luo Qi regarda simplement son patron, Xiao Luo, avec un sentiment de stupéfaction. «C’est incroyable», pensa-t-elle. Son patron était-il lui aussi un docteur miracle ?

 

Xiao Luo était sans aucun doute un guérisseur miraculeux, car il était spécialisé dans la médecine traditionnelle chinoise. Il avait acheté ce talent avec le système pour 800 points avant de venir à l’usine de plastique de Yingtong, dans le seul but de traiter avec Jiang Yong Chun. Il savait qu’il n’était pas intéressé par les femmes. En tant qu’homme, il devait y avoir quelque chose qui n’allait pas dans son corps pour qu’il se désintéresse des jolies filles.

 

Dans la médecine traditionnelle chinoise, voir, entendre, demander et corréler les résultats était la base de la recherche d’un chemin vers le bien-être. Maintenant que Xiao Luo avait acquis ce talent, la compétence qu’il possédait était du plus haut niveau. Elle lui permettait de déterminer la maladie de Jiang Yong Chun en un coup d’œil.

 

Xiao Luo leva les sourcils et dit d’un ton sérieux : «En te regardant, bien sûr.»

 

«A-Ab-Absurde ! Dis un mot de plus, et j’appelle la sécurité !» Jiang Yong Chun refusa de croire un seul mot des paroles de Xiao Luo.

 

«Vous saurez si je dis la vérité dans quatre jours car, à ce moment-là, vous vous évanouirez à nouveau sans raison. L’intervalle de plus en plus court entre tes évanouissements est comme un compte à rebours pour ta vie. Si vous ne vous dépêchez pas de consulter un médecin, vous vivrez probablement encore six mois tout au plus, et vous passerez au moins la moitié du temps sur un lit d’hôpital», dit Xiao Luo.

 

Six mois à vivre ?!

 

À cet instant, Jiang Yong Chun sentit son âme quitter son corps. Si Xiao Luo était capable de diagnostiquer ses symptômes avec précision, il serait malavisé de réfuter sa prédiction selon laquelle il ne lui restait peut-être que six mois à vivre.

 

«Vous essayez juste de me faire peur. J’ai été dans le meilleur hôpital de Jiangcheng, et ils disent tous qu’il n’y a absolument rien qui cloche dans mon corps ! Vous essayez de me faire… !» Il désigna Xiao Luo d’une main tremblante, espérant presque qu’il reviendrait sur ses propos.

 

Xiao Luo se leva, n’ayant pas l’intention de perdre plus de temps ici.

 

«Il n’y a aucune raison pour que je vous trompe. Je vous attendrai à L’entreprise Luo.» Il ajouta sèchement : «Vous feriez mieux de garder tous les éléments du contrat sur le sol. Je ne l’accepterai pas si une page est tachée. Entre L’entreprise Taste Buds et l’Entreprise Luo, je pense que vous ferez le bon choix.»

 

En terminant, il fit un signe de la main et partit rapidement avec Luo Qi.

 

«Tu veux me faire peur ? Tu crois que j’ai été élevé en mangeant de la peur ? Dégage, petit enfant !» Cria Jiang Yong Chun depuis son bureau. Mais après s’être calmé, il se sentit envahi par un malheur croissant et imminent. Pendant un moment, il fixa d’un regard vide les documents contractuels éparpillés sur le sol. Enfin, il s’approcha, se pencha, les ramassa un par un et les rassembla soigneusement.

 

Il ne pouvait pas risquer la moindre erreur. Quelle que soit sa fortune, il avait besoin de vivre en bonne santé pour profiter de ses richesses. Pour les patrons prospères comme lui, lorsqu’il s’agissait de vie ou de mort, ils avaient même peur de leur ombre.



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