Le Plus Jeune Fils du Maître Épéiste | Swordmaster's Youngest Son | 검술명가 막내아들
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Emperor Penguin

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‘Où suis-je ?’

Jin était entouré de murs sur les quatre côtés, et le plafond se trouvait juste devant son visage.

Il ne sentait plus ses membres. Ses cuisses, en particulier, semblaient brûler de l’intérieur.

‘Je suppose que Shaku m’a coupé les jambes. Il ne mentait pas en disant qu’il me couperait les membres. Boras les a-t-il recollés ?’

Même les meilleurs guérisseurs ne parvenaient pas à soigner les lésions dues à l’arrachement. Cependant, Jin décida de ne pas comparer cette tribu aux entités du monde normal.

Non seulement ils étaient forts, mais ils possédaient des compétences et une technologie incroyablement avancées, comparables à celles de l’ère moderne.

Le monde moderne ne comprendrait jamais cette tribu. Le guerrier moyen, Shaku, était plus fort que le meilleur chevalier gardien des Runcandels.

Même en considérant les chevaliers noirs…

Ces hommes-bêtes auraient régné sur le monde avant leur extinction. En imaginant ce spectacle, Jin frissonna.

‘Peut-être que les dieux ont exterminé cette tribu parce qu’elle était devenue incontrôlable.’

Au bout d’un moment, Vahn reprit la parole.

« N’est-ce pas possible ? Boras ? »

« Bien sûr, je peux le faire. Cependant, je ne comprends pas pourquoi tu veux offrir ton sang à Jin immédiatement. Veux-tu le tester ? »

« Ne lui as-tu pas donné ta molaire quand tu l’as rencontré ? »

« Avec les souvenirs, aussi. »

Boras marqua une pause.

« C’est une autre histoire. Ce gamin peut-il conserver ton sang ? S’il y a un problème, il mourra instantanément. C’est pourquoi Temar l’a refusé en premier lieu. »

« Temar et lui sont différents. »

« Oui, je suis d’accord. J’aime un peu plus Jin, mais les autres ne se souviennent de Temar que parce qu’il était très fort. Penses-tu que Jin est plus fort que Temar ? »

« Non, il n’est pas assez fort. Mais seulement pour l’instant. »

Jin ne pouvait qu’écouter. Sa voix ne sortait même pas, et il ne pouvait même pas bouger ses membres. Il n’avait aucun moyen de communiquer.

« Alors pourquoi… »

« Après tout son développement, Temar est devenu un humain que même moi je ne pouvais pas gérer. Mais que s’est-il passé ensuite ? Il a connu le même sort que les autres disparus de notre tribu. »

« Mmm. »

« Si cet enfant connaît le même destin, que nous reste-t-il ? »

« Nous devrons attendre le prochain apprenti. »

« Après Temar, mille ans se sont écoulés. Contrairement aux prophéties de Solderet il y a cinq mille ans, un seul apprenti est venu. »

« …tu veux dire que Jin pourrait être le dernier apprenti à venir. »

« Oui. Surtout, je n’entends pas du tout la voix de Solderet dans la bouche de cet enfant. Il a dû arriver quelque chose au dieu des ombres. La mort de cet enfant pourrait provoquer l’effondrement de notre monde. »

Boras soupira.

« Il semble que tu veuilles donner à Jin tout ce que nous avons. Mais c’est un énorme pari. Si c’est comme tu l’as dit et si Jin ne peut pas supporter le sang, tout est fini. »

« En voyant la bataille contre Shaku, je ne pense pas que cela arrivera. Si le pire se produit, alors peut-être qu’il n’était pas fait pour ça. »

« Ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu aussi désespéré. »

« J’appellerais ça de l’anticipation plutôt que du désespoir. »

« Eh bien, peu importe. Si tu le dis, je n’ai rien à redire. Je vais commencer la transfusion. Prions pour que Jin puisse retenir le sang. »

Un instant plus tard, la petite chambre était remplie du sang de Vahn.

Jin ferma les yeux et accueillit le sang.

* * *

Heureusement qu’il avait bu l’antidote aux mille poisons.

Le corps de Jin avait perçu le sang de Vahn comme un ‘poison externe’, si bien qu’au cours d’un mois, il avait développé une résistance à une telle préparation externe.

En conséquence, l’effet négatif du sang disparut, et seule la divinité emplit son corps.

Dès qu’il se réveilla, il le sentit. Sans l’antidote, il ne se serait pas réveillé pendant une année entière, voire pas du tout.

Il avait vu Vahn lorsqu’il avait ouvert les yeux. Pendant que Jin était allongé dans la chambre, elle n’avait pas bougé d’un poil.

« Bon retour, apprenti. »

« Je ne sais pas quoi dire. Boras a offert sa molaire, et cette fois, c’est du sang. Sans ma permission en plus. »

« Voulais-tu refuser ? »

« Ai-je jamais eu une telle compétence ? Tu savais que j’étais réveillé quand tu as eu cette conversation avec Boras ? »

« Si tu sens que c’était irrespectueux, je m’excuse. »

« Ce n’est pas ce que je veux dire. Je suppose que c’est comme passer un contrat avec un autre dieu. Tu es la déesse de la bataille. »

« Très étrange. Je pensais que tu essaierais de discuter avec moi. »

« Si tu étais mon ennemi, je l’aurais fait. Je n’avais pas l’intention de discuter avec toi en premier lieu. Je n’ai pas le temps de le faire. Je dois rentrer avant le mois de mai. »

Jin savait qu’un mois s’était écoulé. Pendant que l’antidote faisait son effet, il était resté conscient.

Nous étions le 16 mars 1797. Jin n’avait plus que deux mois à passer à Lafrarosa. Il devait rentrer avant le 1er juin, date de l’opération d’interception de la boussole.

« Comment va ton corps ? »

« Très bien. Je me sens léger et puissant. Cependant, j’ai l’impression bizarre d’avoir un cœur de lumière sur la poitrine. »

Jin pointa sa poitrine du doigt.

Il ne s’agissait pas d’un cœur fait d’aura, mais d’un véritable cœur formé par le sang de Vahn. Il scintillait dans la lumière.

Il était de la taille du poing de Jin, mais l’aura qu’il contenait n’était pas petite.

« Ce n’est pas parce que j’ai ceci que je suis un des frères. Je suis sûr que les représailles de Shaku et des autres pourraient s’aggraver. »

D’un autre côté, Garmund, Boras, Rinpa et Beliz apprécieraient beaucoup.

« Probablement. »

« Tu pensais que je ne pourrais pas les faire changer d’avis sans ton aide ? »

Jin croisa le regard de Vahn.

S’il entendait une confirmation ou un mensonge flagrant, il briserait le cœur sans remords.

« Si je dis non, tu briseras le cœur ? Puisque ce n’est pas une force que tu as acquise toi-même ? »

Vahn le lisait comme un livre.

Et comme toujours, Jin formula une réponse réfléchie.

« Exactement. Cependant, ce cœur est quelque chose que j’ai acquis moi-même. Même si ce n’est pas quelque chose que je voulais immédiatement, si je ne répondais pas à vos attentes, vous ne m’auriez jamais proposé la transfusion. Je considère cela comme un héritage. »

« Alors pourquoi veux-tu le briser ? »

« Je peux faire ce que je veux avec ce que j’ai acquis. S’il s’agissait d’un pouvoir que tu voulais partager, je ne penserais même pas à le briser. Je ne détruirais jamais quelque chose qui ne m’appartient pas. »

Vahn sourit.

« Tu aurais été assez bien accepté par les autres sans mon sang. »

« Alors je l’utiliserai à bon escient. »

Jin porta les robes conservées à côté de sa chambre.

Clang ! Clang ! Tandis qu’il absorbait le sang, il entendait des coups de marteau provenant de la forge de Boras.

« Je vais m’entraîner à la deuxième technique de la lame d’ombre. Dois-je m’entraîner avec Shaku dans l’après-midi ? »

« La septième légende sera également dans la zone d’entraînement. Beliz vous enseignera la troisième technique. »

« J’aime ce planning serré. J’espère te voir dans l’après-midi. »

* * *

Entraînement le matin et combat l’après-midi.

Et c’est ainsi que 49 jours s’étaient écoulés. Jin avait perdu 49 fois contre Shaku, et à chaque fois qu’il avait perdu, il s’était fait couper un membre. Boras le remettait en place chaque jour.

Les Illustres Légendes étaient inarrêtables.

Si l’obtention d’un cœur de lumière permettait de combler instantanément l’écart, tous les guerriers du monde chercheraient à obtenir un tel cœur.

Cependant, chaque fois que Jin perdait, il se rendait mieux compte de la force de ces monstres.

Au début, il pensait que Shaku était très fort, mais après 10 combats, Jin comparait Shaku à Luna.

Après 20 combats, il douta de sa comparaison avec Luna, et après 30 combats, il abandonna complètement sa comparaison.

Après 40 combats, il était certain de pouvoir couper un bras de Shaku.

Rien qu’à voir son adversaire, Jin savait qu’il grandissait à une vitesse folle. Si Luna était une montagne lointaine, Shaku était la première colline qui commençait à révéler son sommet.

« Pourquoi tu fais une tête de six pieds de long, Shaku ? Tu t’ennuies de moi ? »

Jin appréciait chaque combat, tandis que Shaku hésitait de plus en plus à se battre agressivement.

Même la première légende, Valtirok, qui avait toujours regardé Jin sans aucune émotion, ne le regardait plus avec mépris.

Ils ne voulaient pas l’admettre, mais même Shaku et même Valtirok chérissaient Jin.

Il n’était pas arrogant depuis que la déesse de la bataille l’avait accepté, il ne haïssait personne même si on lui coupait les membres et il n’avait jamais abandonné malgré d’innombrables défaites.

En fait, comme les autres se souciaient de Jin depuis lors, ils pensaient que le réduire en bouillie n’était pas l’idéal.

« Pas… ça, mais j’ai l’impression que tu as grandi en moi. Te couper est devenu très gênant. »

Oui, comme lorsque Temar était ici.

Il n’avait pas prononcé ces mots devant la foule. À un moment donné, personne n’avait parlé de Temar à Jin.

« J’ai dit que je ne serais pas bien entraîné avec un état d’esprit aussi hésitant. Faisons-le correctement. »

« D’accord. »

« Attends. Vahn ! »

Quelqu’un cherchait Vahn.

C’était Tantel.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Tantel ? »

« Jin Runcandel doit bientôt quitter Lafrarosa. Il semble aussi que Shaku et la première légende aient accepté Jin. »

« Continue. »

« Je pense que nous devrions l’accepter comme notre frère et lui donner l’occasion d’affronter les autres. Shaku a pris trop de temps. »

« Je suis d’accord ! Les frères qui se sont occupés de lui n’ont pu que le regarder pendant tout ce temps. S’il vous plaît, donnez-nous aussi une chance. »

Shaku acquiesça le premier.

« C’est aussi ce que je ressens. J’aimerais voir d’autres personnes s’entraîner avec Jin. »

Même Shaku essaya de convaincre Vahn, qui acquiesça.

« Je comprends. Alors si tous les frères l’acceptent, nous procéderons à l’avis général. »

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