Le Plus Jeune Fils du Maître Épéiste | Swordmaster's Youngest Son | 검술명가 막내아들
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Chapitre 172 : Adieux temporaires (2)
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Emperor Penguin

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Quelques jours passèrent. Jusqu’à la mi-novembre 1796, le groupe de Tikan continua sa congrégation.

Un artefact capable de trouver des entrepreneurs.

Ils avaient prédit que les Zipfels possédaient un tel objet depuis la bataille de Jin contre Andrei. Cependant, ce n’est qu’après avoir entendu le mot ‘boussole’ qu’ils s’étaient sentis un peu mal à l’aise.

« D’abord, petit, envoie Crème Glacée et Enya ailleurs. Avant d’obtenir la boussole, nous devrions envoyer les entrepreneurs ailleurs. »

Un consensus.

Que feraient les Zipfel avant de rendre la boussole au groupe Kinzelo ?

Ils allaient essayer de chasser autant d’entrepreneurs que possible, étant donné qu’ils n’avaient pas encore réussi à dupliquer l’artefact. Tikan était un excellent terrain de chasse pour eux. La ville comptait trois entrepreneurs, n’était associée à aucune puissance mondiale et n’abritait aucun être tout-puissant.

Cependant, ils avaient supposé que l’artefact était imparfait lorsqu’ils n’avaient pas trouvé Euria et qu’ils avaient kidnappé Lathry.

Et si la boussole pointait vers l’un des entrepreneurs de Tikan ?

Un problème épouvantable se poserait.

« Même s’ils rendent la boussole, ils pourront certainement fabriquer un objet similaire. Mais je n’ai jamais entendu parler d’un artefact capable de trouver des entrepreneurs. Si ce n’est pas le Dieu de la fragmentation, alors ce genre d’objet ne peut pas exister. »

Murakan et Quikantel ne considéraient pas Bouvard comme un simple entrepreneur, mais comme la résurrection ou la seconde venue de Well.

« Même si les Zipfels fabriquaient un objet similaire, il serait certainement imparfait. Il ne sera pas aussi bon que celui de Bouvard. Ce sera un peu dangereux quand cela arrivera. Ils sont probablement en train d’intensifier leur chasse à l’entrepreneur pendant qu’ils ont une vraie boussole, c’est-à-dire en ce moment. »

C’est pour cette raison que le groupe avait décidé d’envoyer Jin, Enya et Euria loin de la ville.

« Enya, Euria et Mlle Alisa devraient demander la protection du Palais Caché. Ils connaissent un peu notre situation. Et même si le clan Zipfel les trouve dans le Palais Caché, il ne pourra rien faire. »

Ils décidèrent d’envoyer le frère d’Enya, son vieux chien et Lathry au Palais Caché. Pendant ce temps, Murakan, Gilly, Kashimir et Jet décidèrent de rester à Tikan.

Malgré le fait qu’il allait quitter sa femme et sa fille pour une durée inconnue, Kashimir avait l’air calme.

Qui voudrait s’éloigner de sa famille aimante ? Cependant, il s’agissait d’un problème qui mettait en jeu la vie de sa fille et le bien-être de Tikan.

Surtout, Euria était déjà une priorité sur la liste des Zipfels. Ils devaient être prudents.

« Que se passera-t-il si le Palais Caché refuse notre demande ? »

À la question de Gilly, Murakan secoua la tête.

« Le Maître du Palais Caché ne ferait pas ça. Elle verrait cela comme une chance de rembourser la dette du fiancé spécial de sa fille, Tarte aux Fraises. »

« Hmm, fiancé… Vous le pensez vraiment ? »

« Je le garantis. Si ça échoue, je tirerai quelques ficelles. Cette femme semble s’intéresser à moi aussi. Je l’ai entendue prononcer le mot ‘beau’ à plusieurs reprises à Kollon. »

Murakan se vanta un peu, puis jeta un coup d’œil à Gilly.

Non, tout le monde dans la salle de réunion attendait visiblement la réaction de Gilly, espérant y voir un soupçon de jalousie.

Elle se contenta de soupirer avec inquiétude. Pas de réaction particulière. Ne montrant aucun signe d’envie, elle était clairement distante de Murakan.

« Ehem… Quoi qu’il en soit, ne vous inquiétez pas trop. »

« Je vous ferai confiance, Seigneur Murakan. Haaa, je sais que c’est tout ce que je peux faire en tant que nounou à l’aura scellée. Je ne peux rien faire non plus cette fois-ci… »

À ces mots, Murakan secoua à nouveau la tête.

« Ta seule présence est plus que suffisante, Tarte aux Fraises. »

« Alors où ira le jeune maître Jin ? »

 

Kashimir fendit l’air gênant et étouffant, et tous les regards se tournèrent vers Jin.

« Oh, le gamin a un autre endroit où aller. Même si cette situation ne se produisait pas, j’allais l’envoyer là-bas de toute façon. C’est le bon moment. »

« Y a-t-il un autre endroit aussi sûr que le Palais Caché ? »

Le sourire de Murakan s’effaça. Il haussa les épaules.

« Vu la traque de ce clan de magiciens, il n’y a pas d’autre endroit plus sûr. C’est une terre qu’ils ne peuvent pas trouver, même avec un objet de pistage plus miraculeux que la Boussole. Même si un dieu descendait, ils ne pourraient pas y entrer. »

Jin avait entendu parler de cet endroit juste après son retour de la ville Hosen.

« Vous vous demandez probablement pourquoi je ne peux pas envoyer Enya et Crème Glacée à cet endroit si c’est le cas. Il n’y a rien à faire. Ce terrain est réservé uniquement à l’entrepreneur de Solderet. Et parmi les entrepreneurs, seuls les épéistes magiques des Runcandels y ont accès. Pour l’instant, personne d’autre que le contractant de mille ans ne peut y entrer. »

« Alors, où est-ce que c’est, crétin ? »

Quikantel fronça les sourcils.

« La terre des Nobles Légendes. »

« Les Nobles Légendes… Ce sont les hommes-bêtes qui se sont éteints il y a cinq mille ans ! »

De nombreux hommes-bêtes parcouraient ces terres.

En traversant la frontière sud du Royaume de Zhan, le Pays des Hommes-Bêtes commençait. Dans ce pays, il y avait des tribus si pacifiques et si faibles qu’on ne savait pas comment elles étaient encore en vie.

Il y avait la Tribu de la queue d’eau et la Tribu de la neige d’or – des créatures ressemblant à de petits rats, accros à l’or. Il y avait aussi la tribu des artisans isolés, qui vivait dans un endroit isolé, et des tribus de guerriers comme la tribu du loup blanc et la tribu du tigre orange.

À la mention de “tribu de guerriers”, tout le monde pensait à la tribu du loup blanc ou à la tribu du tigre orange.

Cependant, la tribu de la Légende noble, qui régnait sur toutes les terres, était la plus ancienne de ces tribus.

Après leur extinction il y a cinq mille ans, il était difficile de trouver de la documentation sur leur histoire. Cependant, tous leurs documents n’avaient pas été effacés de l’existence. Aujourd’hui encore, de nombreux érudits et archéologues tentaient de percer leurs secrets.

Car ils voulaient savoir comment la tribu entière avait disparu alors qu’elle dominait les terres.

« Où est-ce, et comment est-ce encore intact ? »

« Ça se trouve dans le Grand Désert de Mythra. Je peux dire qu’il y a eu un contrat entre Solderet et la Tribu de la Légende Noble. Il est difficile d’en expliquer les détails. Quoi qu’il en soit, Jin s’y rend. »

Au nom de l’endroit, le groupe commença à murmurer.

« N’est-ce pas trop dangereux ? Sachant que toute la tribu du Loup Blanc pourrait être liée au groupe Kinzelo et que le Grand Désert de Mythra est l’endroit où même les hommes-bêtes indigènes se perdent… »

« C’est dangereux, bien sûr. Mais c’est un endroit que le gamin doit traverser plusieurs fois. C’est en quelque sorte une épreuve pour qu’il devienne un véritable épéiste magique. Et comme il n’a pas révélé son visage à Kinzelo, tout ira bien. »

Tous les regards étaient tournés vers Jin.

Et comme toujours, il avait l’air déterminé. Ils savaient que rien ne l’arrêterait plus.

« Nous devrions nous réunir en mai prochain. Si nous nous réunissons et partons ensemble à Tikan, les Zipfels et les Kinzelos pourraient avoir des soupçons. Rencontrons-nous donc dans l’empire Bellard. Vers la fin du mois de mai, nous devons avoir tout le monde pour intercepter la Boussole. »

Ils mirent ensuite au point une stratégie d’interception de la boussole et discutèrent entre eux des problèmes possibles.

Heureusement, le Palais Caché accepta leur demande, ce qui libéra Gilly de ses soucis.

Dès que Murakan arriva sur l’île de Manji, Talaris vint l’accueillir en personne et lui demanda ce qu’il était advenu du fiancé de sa fille.

« Il n’y a pas grand-chose. Il est juste allé passer un test. »

« Hmph, quel test ? »

« Secret. Quoi qu’il en soit, nous allons envoyer des hommes chez toi d’ici quatre jours. Dis aussi bonjour à ta fille de ma part. »

Ce soir-là, ils organisèrent une petite fête d’adieu.

Le lendemain, Tikan deviendrait très vide.

 

* * *

 

À la frontière sud du royaume de Zhan.

En revoyant le lieu de sa première mission en tant que cadet, Jin éprouva de nouvelles émotions à l’égard de cet endroit.

‘Je me demande comment se porte ma division. J’espère qu’ils se portent bien.’

Il se souvenait de ses subordonnés lors de la formation avancée des cadets. Il voulait voir leur évolution une fois de retour au Jardin des Épées.

Il portait des vêtements de voyage et un grand sac à dos. Dans le sac se trouvaient de la nourriture séchée, de l’eau, une couverture, des herbes médicinales, un artefact de voyage et du sel.

‘Le Grand Désert de Mythra…’

Occupant le centre de la Terre des hommes-bêtes, le Grand désert de Mythra n’était pas une force avec laquelle il fallait compter. Même les vétérans et les aventuriers les plus fous n’osaient pas s’y aventurer.

Les équipes de recherche et les explorateurs de nombreux royaumes et empires à travers les siècles avaient prouvé qu’il ne restait plus de ruines, d’or ou de ressources divines de la Tribu de la Légende Noble dans cette contrée.

De nombreux explorateurs avaient pénétré dans le Grand Désert de Mythra en suivant des mythes, des légendes et des rêves. Cependant, le résultat fut toujours brutal.

La plupart des aventuriers n’avaient pas pu lutter contre la chaleur et s’étaient fondus dans le désert. Et ceux qui avaient terminé leur voyage avaient dit que toutes les histoires sur Mythra étaient des mensonges.

Même pour les membres de la Tribu du Loup Blanc et de la Tribu du Tigre Orange, traverser le Grand Désert de Mythra relevait du suicide.

« Pourquoi. Entrer. Petit humain ? »

« Tu. as. Rompu ? Alors tu. Voulais. Mourir ? Cela. arrive. Souvent. Ces stupides. Humains. »

À la frontière sud du royaume de Zhan, Jin rencontra la tribu des Queues d’eau pour la première fois depuis longtemps. Ces questions n’étaient pas du tout bizarres.

« Je n’ai pas rompu. J’y vais, c’est tout. De plus, vous êtes plus petits que moi. »

Les hommes-bêtes de la queue d’eau claquèrent la langue et secouèrent la tête.

« Ah, et vous. Connaissez-vous la tribu des Queues d’eau qui vivait là-bas il y a deux ans ? Dans un village situé à environ deux heures à l’ouest d’ici. »

« Oh. Là. Village. Nous. »

Bruissement, bruissement.

Jin fouilla dans ses poches et en sortit une petite pièce d’or et une gemme.

« Je paie enfin le prix du poisson que j’ai mangé à l’époque. Pourquoi ne pas l’utiliser pour faire du troc avec d’autres humains ou la Tribu de la Neige d’Or ? »

« Attends. A l’époque. Toi ?! »

Un membre de la Tribu de la Queue d’Eau remarqua Jin. La petite créature savait que lui et son équipe étaient ceux qui prenaient les poissons du village.

« C’est. Beaucoup. Trop ! »

« Je n’ai pas besoin d’argent dans le désert. »

« Suicide. Oui ?! »

« Non, ce n’est pas ça. De toute façon, je dois y aller. Je vous verrai plus tard. »

Jin bougea, sur le point de partir.

Mais une créature de queue d’eau attrapa sa ceinture.

« Est-ce que tu. Dois. Vraiment. Partir ? »

« Oui. »

« Vraiment ? »

« Vraiment. »

« Terre des hommes bêtes. En ce moment même. Tigre orange. En train de se rassembler. Utilise. Nos pistes. Si. Tu. Y. Va. Toi. Les rencontrer. Ce n’est pas bon. »

Les membres de la tribu de la queue d’eau en avaient toujours eu pour leur argent, même quand ils n’étaient pas obligés de le faire.

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