Il n’y avait pas que Max. Rudis et le préposé dans la voiture firent des grimaces comme s’ils étaient malades et Agnès éclata de rire.
“Ce n’est qu’une rumeur. Si vous êtes pris, vous serez simplement exilé de l’Église. Il faudrait être fou pour le tenter, de toute façon.”
“Les rides dans l’eau existent une fois qu’elles sont faites.” Séville, le préposé a dit . “C’est de la folie d’envisager de manger la chair d’un monstre.” Il s’est couvert la bouche avec sa manche comme s’il était sur le point de vomir. ( C’est comme “Il n’y a pas de fumé sans feu” )
“Quoi qu’il en soit, il est généralement assez facile de fabriquer des outils magiques à Drystan, l’État limitrophe.” dit Agnès. “Le problème est d’obtenir les matériaux. L’achat des matériaux nécessite une autorisation du gouvernement. Bien qu’il existe un marché noir, les prix y sont astronomiques. Les sorciers de la capitale descendent souvent dans les provinces du sud pour acheter des matériaux à des prix plus bas, puisque le protestantisme y est plus répandu.”
“Alors, c’est pour ça que les sorciers viennent souvent à Anatol ?” dit Max.
“D’après ce que nous avons vu aujourd’hui, cela semble être le cas, n’est-ce pas ? Il y avait un bon nombre de sorciers en ville qui faisaient du troc avec les marchands. Peut-être qu’une partie de la raison pour laquelle les sorciers viennent à Anatol est que l’Église a moins d’influence ici.”
Comme Agnès l’avait déjà dit, l’afflux de sorciers à Anatol serait une grande bénédiction pour la province. C’est juste qu’il n’y avait pas beaucoup de sorciers qui vivaient ici en permanence, la province avait besoin de trois fois plus de guérisseurs qu’elle n’en avait maintenant pour soutenir adéquatement ses blessés après des attaques de monstres.
“Même si de plus en plus de sorciers viennent à Anatol, le trafic s’arrêtera en hiver.” Agnès a observé, pensivement. “Il faut vraiment que des sorciers s’installent ici pour changer durablement les choses. Maximilien, êtes-vous protes6tant ?”
“Au Duché de Croix, notre prêtre principal était catholique. Il prêchait strictement sur les t-testaments.” Max a commencé à ajouter rapidement, au cas où Agnès aurait mal compris. “Mais c’était quelqu’un de pragmatique et il ne faisait pas ouvertement l’apologie de la magie. La magie est utile, comme le maniement de l’épée. Dieu nous a donné des r-ressources magiques.” ( La seule personne correcte du duché ? )
“C’est bien de parler ainsi.” La princesse a souri doucement.
Max n’a pas mentionné qu’elle était en train d’apprendre la magie, elle aussi. Il serait trop embarrassant de parler de ses faibles tentatives de maîtrise du mana à Agnès, qui était déjà un Archimage. Elle toussa et ne put empêcher le sang de monter à ses joues, alors que la princesse frappa soudainement la porte du carrosse pour attirer l’attention du cocher.
“Où allons-nous maintenant ?” dit Agnès.
“Nous allons au château.” Séville a grogné. “N’avons-nous pas déjà passé assez de temps sur la place du marché ? Je suis épuisée. Avant que le soleil ne se couche, je veux me laver de la poussière qu’on a jetée sur moi aujourd’hui et me reposer.” Il étendit ses jambes.
Outre Agnès et les chevaliers, le groupe était fatigué. Aussi, la calèche se dirigea-t-elle vers les abords de la ville et revint-elle au château par un chemin détourné. Le soleil se couchait bientôt, transformant le ciel en un rouge brillant.
Lorsque la calèche s’arrêta enfin, Max sortit pour voir des nuages violets dans un ciel ambré. Ses épaules et son cou étaient raides à force d’être sur la pointe des pieds autour d’Agnès. Elle fronce les sourcils et commence à se diriger vers le hall principal quand quelqu’un passe son bras autour de sa taille et attire Max contre sa poitrine. Elle a regardé en arrière avec surprise pour voir Riftan l’étreindre par derrière.
“Ça a dû être dur d’être traîné toute la journée.”
“Eh oh, qu’est-ce que tu dis ?” dit Agnès. “Tu donnes l’impression que j’emmenais Max partout par la force.” ( Et bien… c’est un peu ça )
La princesse est descendue du carrosse. Uslin l’aidait à descendre par courtoisie et a grogné au commentaire de Riftan, mais s’est couvert la bouche pour le cacher. Riftan l’a ignoré et a déplacé son bras pour enlacer Max autour de ses épaules. Il lui embrasse doucement la tête.
Le visage de Max rougit. Bien qu’il soit souvent physiquement affectueux, c’était toujours embarrassant pour elle de recevoir de l’intimité en public. Au même moment, le cœur de Max bondit de joie et elle se sent chatouillée dans la nuque. Lorsque Riftan lui caresse le cou avec son pouce, elle a la chair de poule.
“Commandant, la patrouille est-elle terminée ?” dit Hebaron. “J’allais me joindre plus tard dans la nuit pour aider à enquêter sur la zone. Des problèmes jusqu’à présent ?” Il continua à déballer les achats d’Agnès dans le chariot.
Riftan soupira et libéra son bras de Max.
“Nous nous sommes arrêtés tôt. Il y a quelque chose dont nous devons discuter. Rassemblez tous les chevaliers dans la salle de réunion.”
“Commandant, tout de suite ?”
“Oui.” dit Riftan.
Hebaron étira ses lèvres comme un canard, agacé par son franc-parler. Max se mordit également la lèvre, un peu déçue de ne pas pouvoir passer du temps avec lui ce soir-là. Ignorant les autres, Riftan la poussa doucement vers la Grande Salle.
“Retourne dans ta chambre et repose-toi. Tu as beaucoup souffert aujourd’hui.”
Elle a hésité avant de faire signe à Rudis de la suivre. Agnès allait-elle se retirer elle aussi ? À ce moment-là, la princesse a dit à Riftan sans détours.
“S’il te plaît, laisse-moi me joindre à la réunion. Je vous aiderai si je le peux, en me basant sur l’histoire de notre alliance.”
“Merci.” Riftan a hoché la tête.
Max est resté immobile et a regardé Hebaron, Uslin, Riftan et Agnes marcher vers les quartiers des chevaliers à travers le champ.
***
Le groupe était parti vers la salle de réunion. Le cœur de Max faisait mal sans raison, et son estomac était dérangé. Elle monta rapidement les escaliers, essayant de se débarrasser de son malaise. Elle est restée dans la chambre, a dîné seule, et a passé la soirée à regarder les chatons jouer sur le sol. Riftan et les chevaliers ne sont sortis de leur réunion que très tard, le sujet de leur discussion était encore un mystère. Les servantes ont dit à Max qu’elles avaient apporté des repas dans la salle de réunions pour eux.
Elle était fatiguée mais faisait de son mieux pour ne pas s’endormir, alors elle a allumé une bougie sur son bureau et a commencé à lire un livre avec un texte ancien. Après un long moment, la porte s’est ouverte en claquant et Riftan est entré sans faire de bruit.
“Tu as fini ? dit Max.
Riftan, qui se débarrassait de son armure dans le noir, s’est arrêté et l’a regardée par-dessus son épaule.
“Je pensais que tu serais déjà en train de dormir.”
Il a enlevé sa chemise et l’a jetée sur le sol avant de se rapprocher d’elle.
“Tu devais être fatiguée d’être sortie aujourd’hui. Pourquoi es-tu encore éveillée ?”
“N-non, je-je ne suis pas t-trop fatiguée.”
Le front de Riftan se plissa alors qu’il touchait sa joue et balayait légèrement les cheveux autour de ses yeux sombres avec son pouce rugueux et calleux.
“Tu as décoré le jardin et accueilli les invités. Il n’y a pas besoin d’en faire trop.”
“Je vais bien. R-Riftan, tu travailles beaucoup plus dur.”
Son toucher était agréable sur la joue de Max. Elle inclina instinctivement la tête et frotta ses lèvres contre la paume de sa main. Il a tressailli et gémi, puis a recouvert ses lèvres des siennes. La bouche de Riftan était un peu froide pour Max et sa langue avait un léger goût de vin.
“Ça a été difficile de se retenir.” Riftan a murmuré sombrement, essayant visiblement de se contrôler.
Il enveloppa son visage dans ses mains et frotta les mèches de cheveux qui s’enroulaient autour de l’oreille de Max. Son visage prenait une couleur dorée à cause de la lumière des bougies, ce qui lui donnait l’apparence d’un diable.
“Mais je ne veux pas te forcer, si tu n’aimes pas ça.” ( Elle attendait que ça, crétin )
“Je… ça ne me dérange pas.” Max enroula lentement ses doigts autour du bras de Riftan. Il lui avait tellement manqué.
Riftan est resté muet comme une carpe. Dès qu’il vit l’assentiment sur son visage, il gémit comme une bête et commença à l’embrasser, presque violemment.
Max touche ses cheveux et lui rend la pareille, son corps est chaud. Riftan la déshabille rapidement et saisit ses seins. Sans préambule, elle glissa ses mains contre son torse ferme également. Il était comme un chien de chasse sans laisse qui ne pouvait retenir son enthousiasme. Il a rapidement déplacé leur position sur le lit, où il a commencé à déplacer ses mains entre ses jambes, versant avec avidité des baisers sous ses genoux comme s’il voulait l’avaler tout entière.
Quand il a perdu la raison, il a commencé à la remplir de son corps. Au bout d’un moment, Max a commencé à fondre sous l’effet du plaisir intense. Le broyage a continué jusqu’à ce qu’elle atteigne l’orgasme, et les soucis dans son cœur ont brûlé. Pourtant, un petit coin de sa poitrine se sentait creux, malgré le plaisir charnel.
Max posa sa tête contre le bras de Riftan et regarda le baldaquin au-dessus du lit. Elle ne pouvait pas imaginer pourquoi elle ne se sentait pas satisfaite après avoir été avec lui de cette façon. Que pouvait-elle faire pour se débarrasser de cette anxiété, malgré la gentillesse avec laquelle il la traitait ? Elle n’avait jamais ressenti cela avant de le rencontrer.
“Ta journée a été difficile ?” demande Riftan, inquiet.
Il avait senti Max se tendre et commença à frotter sa peau encore froide de sueur. Elle a secoué la tête et a enfoui son visage dans son épaule. Riftan fronça les sourcils, comme s’il ne la croyait pas, et prit d’une main les seins roses et gonflés de Max, les frottant doucement et posant ses lèvres sur son épaule.
“Agnès a-t-elle recommencé ses jeux inutiles ?” dit-il.
“Inutiles ? Qu’est-ce que tu veux dire ?”
Riftan lève la tête et fronce un peu les sourcils. “Tiens, viens t’allonger sur moi.”
“Eh bien, en regardant ce que tu as dit. Je ne comprends pas.”
“La princesse est calculatrice. C’est un génie pour ouvrir l’esprit des gens avec quelques mots choisis. Elle a la capacité de faire en sorte que les gens se sentent comme si leurs entrailles étaient expulsées et de les manipuler à volonté. Je crains qu’elle ne t’ait mal traité.”
Max était choqué par ses paroles. Comment pouvait-il bavarder si calmement de la princesse comme ça ? Elle a serré ses jambes autour de ses mollets durs comme du fer et a écrasé ses orteils ensemble.
“Vous allez bien ensemble.” dit Max avec entêtement.
“…Quoi ?” dit Riftan. Il écarquille les yeux d’incrédulité, puis rit de cette affirmation ridicule. “Tu as vu comment je traite Agnès ? Pourquoi diable penses-tu que nous allons bien ensemble ?”
“R-Riftan. Tu la traites comme Uslin, Hebaron, et les autres chevaliers. C’est pour ça que vous semblez avoir une bonne relation.”
Il a levé la tête pour regarder l’expression de Max. Elle était gênée de montrer sa jalousie au grand jour, Riftan lui offrit plutôt un sourire méchant.
“Si on y pense de cette façon, je suppose que notre relation n’est pas si mauvaise. Elle est agaçante, mais c’est une grande femme de talent, et pas arrogante comme la plupart des royaux. Mais c’est tout. Nous ne sommes que des camarades, et je n’ai jamais pensé à me rapprocher d’Agnès de cette façon. Elle ressent probablement la même chose.”
“R-Riftan, comment peux-tu en être sûr ?”
“Pendant l’expédition du dragon, nous avons été ensemble pendant près d’un an, mais aucun de nous n’a eu envie de franchir cette limite.”
Max résista à l’envie de lui demander ce qu’il entendait par ” franchir cette limite “, sentant que la vérité la blesserait davantage. Elle détestait qu’ils aient passé un an ensemble. Même si elle savait qu’elle pouvait faire confiance à Riftan, son estomac s’est à nouveau dérangé.
Comme s’il avait remarqué qu’elle était toujours mal à l’aise, Riftan rougit et cracha.
“Tu as aussi une bonne relation avec Ruth.”
Max a levé la tête en signe de choc. Comment le nom de Ruth est-il apparu soudainement ? ( Il est jaloux comme toi ma chère )