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Chapitre 115 – Un peu mignon
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Xiao Luo suivit Gu Qianlin jusqu’au poste de police. Après qu’ils aient terminé l’inquisition et la rédaction d’un procès-verbal, Xiao Luo se leva et lui fit ses adieux.

«Xiao Luo, qui es-tu exactement ?» Gu Qianlin fixa Xiao Luo avec ses grands yeux en lui posant la même question que Scorpion Rouge.

Xiao Luo souria puis répondit : «Je suis un citoyen respectueux des lois».

«Tu sais que ce n’est pas ce que je demande».

Les lèvres pincées, Gu Qianlin dit solennellement : «D’après les enregistrements de Fang Chongqiang et des autres, vous étiez également présent ce jour-là lorsque Chu Yue a été assailli et que les 17 mercenaires du Scorpion Rouge ont été tués. Vous avez fait ça, n’est-ce pas ?»

Dès qu’elle demandait ça, les flics à proximité regardèrent avec des visages choqués. Les 17 corps mercenaires du Scorpion Rouge ont-ils vraiment péri des mains de ce gamin ? Comment une telle chose était-elle possible ? Il avait l’air ordinaire, et son corps n’était même pas sculpté. Comment aurait-il pu tuer 17 monstres avec un entraînement spécialisé ?

«Non !»

Xiao Luo s’était assuré que sa réponse était claire et nette. Il n’était pas obligé de tout avouer.

«Mais vous êtes le principal suspect. Tu connais Chu Yunxiong, le patron de la maison Chongshan. Et, par coïncidence, vous étiez là ce jour-là. J’ai mes raisons de soupçonner que tu es le garde du corps que Chu Yunxiong a engagé pour protéger Chu Yue et assurer sa sécurité,» dit Gu Qianlin.

Xiao Luo a répondu avec un sourire enjoué, «Ce ne sont que des spéculations. Vous n’avez aucune preuve réelle. D’ailleurs, Mlle. Gu, pourquoi devez-vous découvrir qui a fait ça ? Savoir que ces mercenaires sont morts devrait être suffisant, n’est-ce pas ?»

«C’est ma responsabilité et mon obligation en tant qu’officier de police. Je dois aller au fond des choses.»

«Et alors, si vous allez au fond des choses et que vous trouvez le coupable ? Avez-vous l’intention de le mettre derrière les barreaux ?» Demanda Xiao Luo, son ton étant teinté de froideur.

Gu Qianlin fut légèrement surprise. Puis, elle répondit à voix haute : «Je ne l’enverrais pas en prison. La vérité est tout ce que je recherche.»

«La vérité est que ce type suspect vous a aidé à nettoyer un groupe de mercenaires qui sont entrés illégalement dans notre pays», dit faiblement Xiao Luo puis changea de sujet. «Ah oui, vos condamnés ont failli nous faire tuer mon ami et moi. La voiture de mon ami a également été détruite. Vous devriez peut-être calculer le montant de la compensation que nous allons recevoir. Je pense que c’est tout pour moi. J’ai encore des choses à faire, alors je vais y aller maintenant.»

Lorsqu’il termina sa phrase, il salua et partit.

Gu Qianlin lui a crié dans le dos : «Xiao Luo ! Un jour, je découvrirai qui tu es vraiment.»

Xiao Luo ne se retourna pas.

En ce qui le concerne, tout irait bien tant que les choses qu’il faisait étaient conformes à sa conscience. Pourquoi devrait-il se soucier de ce que les autres pensent de lui, même si cette personne est un policier ?

À l’extérieur du poste de police, Zhang Dashan était assis dans sa voiture, l’âme en peine. Il ne s’était pas remis de l’incident où Xiao Luo avait tiré sur Scorpion Rouge. Bien que son comportement soit impitoyable et agressif, il n’avait jamais tué personne. Son meilleur ami avait, cependant, appuyé sur la gâchette, tuant quelqu’un qui était bien vivant, juste devant ses yeux. La scène de la balle perçant le crâne de Scorpion Rouge tournait en boucle dans son esprit comme un film. La porte de la voiture s’ouvrit. Xiao Luo se faufila à l’intérieur et s’asseya sur le siège passager avant.

Zhang Dashan le regarda sans dire un seul mot. Il avait le regard sincère et honnête d’un enfant.

«Je te donne quelques jours de congé. Fais marcher ton cerveau», dit Xiao Luo.

Il savait comment Zhang Dashan se sentait en ce moment, tout comme il se sentait après avoir tué quelqu’un pour la première fois. Il lui faudrait un certain temps pour s’en remettre.

«Tu es vraiment Xiao Luo ?» Bégaya Zhang Dashan en regardant son ami de haut en bas.

«Absolument.»

«Mais je te trouve soudainement très peu familier».

En l’entendant, Xiao Luo a secoué la tête et s’est mis à rire amèrement. Il soupira et dit : «Je suis toujours moi, ton bon vieux frère. Comme toujours.»

Une fois, Xiao Luo soupçonna que le système l’avait altéré. Mais finalement, il avait découvert que le système avait laissé sa personnalité intacte. La vérité, c’est qu’il avait déjà tous ces traits cachés au fond de lui. Le système lui avait simplement donné de la force, ce qui, en retour, lui avait donné le pouvoir de décider du sort de ses ennemis.

******

Zhang Dashan avait besoin de temps pour réfléchir, Xiao Luo lui en laissait donc largement le temps.

Cependant, il serait toujours mieux avec un partenaire pour l’aider à trouver le journaliste qui sabotait la réputation de l’Atelier Luo. Après avoir longuement réfléchi, il décida que Li Zimeng, chef du département des ventes et du marketing, était plus approprié. Li Zimeng connaissait bien les différentes vitrines. Plus important encore, après l’annonce de la nouvelle, elle avait suivi le fil pendant un certain temps et connaissait l’identité du journaliste.

«M. Xiao, voici les informations du journaliste.»

Li Zimeng entra dans le bureau de Xiao Luo et posa un dossier sur le bureau. Elle portait un costume noir et une chemise blanche avec un col en dentelle. Les poignets étaient retroussés, révélant ses bras et son teint clair. À son poignet gauche, elle portait une délicate montre blanche.

Ses cheveux étaient longs comme les épaules avec des pointes légèrement bouclées. Elle avait une silhouette en sablier et des traits de visage d’une dignité photogénique, et dégageait généralement l’air d’une jeune femme professionnelle compétente et expérimentée.

Xiao Luo ne connaissait pas l’identité de l’espionne de Taste Buds implantée dans son entreprise. Pour l’instant, il ne fixait ses soupçons sur personne.

Xiao Luo parcourait le document sous ses yeux. Il y avait la photo d’un homme avec des yeux minuscules et peu de chair sur son visage. Il avait l’air un peu maigre. Le bonnet de laine noir qu’il portait, cependant, était plutôt à la mode.

«Mlle Li, vous avez été en contact avec Chen Jianbai. Que pensez-vous de lui ?» Demanda Xiao Luo.

Li Zimeng y réfléchissait sérieusement et répondit : «C’est un homme déraisonnable. Quand il a appris que j’étais de l’Atelier Luo, il donna immédiatement l’ordre de m’enfermer dehors.»

«C’est vrai ? J’aimerais le rencontrer tout de suite.»

Xiao Luo grimaça. Il voulait vraiment savoir à quel point Chen Jianbai était déraisonnable.

Une Audi rouge tango sortit en trombe du parking. Li Zimeng conduisait avec Xiao Luo sur la banquette arrière.

En toute honnêteté, servir de chauffeur à son patron stressait Li Zimeng. Mais surtout, Xiao Luo n’avait pas prononcé un seul mot depuis qu’elle était montée dans la voiture, ce qui

rendait l’atmosphère du voyage très gênante. Elle avait l’impression d’être sur des charbons ardents pendant qu’elle conduisait.

Finalement, elle tentait de rompre le silence. «M. Xiao, comment avez-vous l’intention de traiter avec Chen Jianbai ?»

Xiao Luo lui a répondu directement : «Je vais lui demander pourquoi il calomnie l’Atelier de Luo.»

«Il n’admettra jamais. Il dira seulement que quelque chose ne va pas avec notre produit et qu’il a causé la mort de quelqu’un. Il insistera sur le fait qu’il ne faisait que rapporter la vérité. De plus, j’ai entendu dire qu’il se considère comme frère avec certains ruffians. J’ai peur que si nous allons le voir comme ça…»

«Tout ira bien. Je vais juste discuter avec lui.»

Xiao Luo souria et redirigea la conversation : «Ta voiture a coûté au moins 300 à 400 000, n’est-ce pas ? Elle est vraiment confortable et silencieuse.»

Li Zimeng rigola un peu bizarrement. C’était un peu étrange que son patron fasse l’éloge de sa voiture. «M. Xiao, je parie que votre voiture coûte des millions ?»

«Ma voiture ? Je n’ai pas de voiture», répondit Xiao Luo.

Pas de voiture ?

Li Zimeng eut l’air surpris.

«Ne doute pas de ce que je dis. Je n’ai pas de voiture.» Xiao Luo savait ce qu’elle pensait. Il se moqua de lui-même : «Je n’ai pas de voiture, pas de chauffeur, pas même un vélo.»

«M. Xiao, pourquoi ne pas en avoir une ?»

«Compte tenu de la situation difficile dans laquelle se trouve l’Atelier Luo, pensez-vous que je sois en mesure d’acheter un véhicule ?»

La façon dont Xiao Luo a posé ses questions a rendu Li Zimeng sans voix. Elle ne savait pas quoi dire, et se disait : «Ce n’est pas possible, n’est-ce pas ? Il est le patron d’une entreprise, et il ne peut même pas s’offrir une voiture ? Ugh, c’est tellement gênant ! »

Elle jeta un regard furtif à Xiao Luo dans le rétroviseur. Sans s’en rendre compte, elle pensa qu’il était plutôt mignon.

Oui, mignon !



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