“Encore vous, le bûcheron harceleur ?” Vociféra la belle demoiselle vêtue du fameux Kaba, débout et les jambes entre l’élagueur qui était plaqué contre le sol.
“Suzie, que se passe-t-il dehors ?” Une voix se fit entendre de l’intérieur du chalet.
“Grande mamie, c’est le bûcheron qui me terrifia l’autre jour dans la forêt lorsque j’y étais cherchée des champignons pour le souper du soir,” décrit-elle à gorge déployée à la vieille dame.
“Pardon? Il s’est donc permis de mettre les pieds sur notre propriété ? Ah ça, non! J’accours lui appliquer une bonne fessée,” dit grand-mère tout feu tout flamme.
Sans tarder, elle décolla son arrière de sa chaise en rotin et retrouva dans le jardin sa petite-fille et le bûcheron.
Au même moment, un homme sortit précipitamment de la maison jumelle en face et courut vers le trio.
“Suzie, quel problème y a-t-il, ma chérie ?” questionna-t-il alors qu’il sprintait encore.
“Oncle Bibi, regarde bien cet homme. C’est un bûcheron. Il ne cesse de me traquer. La dernière fois que je l’ai pris en flagrant délit, ce fut dans les bois d’Ékulé. Et aujourd’hui, il a osé franchir notre propriété. Il nous espionnait à travers la fenêtre en utilisant la brique que voici et à présent cassée,” expliqua-t-elle au grand frère de sa feue mère.
“Attends un peu. Je dois être en train de rêver. Que quelqu’un me pince, s’il vous plaît!” Réagit oncle Bibi fort étonné par la découverte qu’il venait de faire et qui le poussa par ailleurs à enlever ses lunettes.