Le soleil se couchait. A l’extérieur de l’Hôtel Geya, Sally était en train de ramasser des draps. Elle se sentait bien en sentant le savon dessus. «Patronne, puis-je partir ? Je ne reviendrai pas pour le dîner », dit-elle à une femmeassise dans une chaise à la port, où elle brodait un gros oiseau doré.

La femme semblait avoir la quarantaine et était maigre. Elle portait ses cheveux noirs en un simple chignon avec une épingle à cheveux argentée. Elle avait l’air simple, mais semblait très aimables. Elle posa son travail et regarda Sally avec un sourire. «Bien sûr, ne restez pas trop tard. »

Sally sourit en retour. «Non. » Elle amena les draps à l’intérieur, sortit par la porte et fit un signe de tête à sa patronne. Elle jeta un œil à son travail et partit.

Elle n’était pas très bien payée, mais son patron était très bonne avec elle. Elle lui avait fourni de la nourriture et un hébergement gratuitement. La nourriture était fade, mais elle l’appréciait comme ça. Elle aimait bien plus le riz frit Yangzhou, cependant.

«Je ne mangerai qu’une assiette. Je pourrait gagner l’argent dans un mois » Sally tint fermement son sac à main et accéléra le pas.

…

«Je t’en dois une, Novan, mais je dois vraiment y aller maintenant. J’ai assez eu a boire », dit Krassu en agitant la main en direction la porte de l’École du Chaos.

«Nous ne nous sommes pas vus depuis, je pense, plus de dix ans», dit un homme vêtu d’une robe noire et blanche. “Je vais t’emmener au Rotisseur ce soir. Leur cochon de lait rôti est incroyable. Je suis sûr que tu n’as rien mangé d’aussi bon à Rodu. »

L’homme avait l’air autour de 40 ans, ses cheveux étaient soigneusement séparés sur le côté. Son visage carré était criant d’autorité, ses joues rouges de boire.

«Je ne veux pas de cochon de lait, je vais manger un pudding au tofu ce soir. Ça, c’est un plat incroyable. » Krassu était un peu saoul, mais il se souvenait encore du goût du pudding au tofu qu’il avait mangé dans la matinée.

«Du pudding au tofu ? Comme de la cervelle de cochon ou de singe ?», demanda Novan. «Je pensais que vous n’aimiez pas ce genre de choses. (NdVA : ‘’pudding de tofu’’ se traduit literallement par ‘’cervelle de tofu’’)

Krassu secoua la tête. «Non, ce n’est pas un vrai cerveau. C’est mille fois meilleur ! », dit le vieil homme en souriant. «Tu as déjà 80 ans, Novan, mais tu as encore beaucoup à apprendre. »

Brandli et l’administrateur de l’École du Chaos furent surpris. Ils regardèrent Krassu d’un air étrange.

Personne n’osait parler au principal comme ça, pas même au Seigneur de la Cité du Chaos ou au Seigneur du Temple Gris. Une fois, le Principal s’était battu avec le Seigneur du Temple Gris pour des affaires concernant l’école. Leur combat avait fini par laisser un grand trou dans le toit du Temple gris, qui avait pris plus d’un mois pour être réparé. Au final, c’était le Seigneur du Temple Gris qui avait fait des compromis.

Mais à cet instant, leur principal ne semblait pas du tout en colère.

«Oui», répondit Novan en souriant. «Nous devrions pouvoir boire plus souvent ensemble puisque vous vivez ici maintenant. Prut-être que je devrait venir avec toi pour essayer cet incroyable pudding de tofu ce soir. »

Krassu hocha la tête. «Très bien. Il a d’autres plats, eux aussi incroyables. De plus, le propriétaire est le père de ma disciple chérie ! Arrive. Nous devons nous dépécher. La file d’attente grandit tandis que nous parlons.»

«Monsieur, le Seigneur de la Cité du Chaos vous a invité à dîner dans son château…» dit à la hâte l’administrateur, l’air inquiet.

«Oh, j’ai presque oublié. Je ne poureait pas tester ce pudding de tofu ce soir, Krassu. Mais, tu n’a pas fait de sa fille ta disciple pour avoir la nourriture gratuitement, n’est-ce pas ? » Le banquet était en fait une réunion des hauts gradés du Temple Gris, du château de la Cité du Chaos et de l’École du Chaos. Ils en tenaient une tous les mois pour renforcer la communication et la coopération. Sa présence était nécessaire car il était le chef de l’école du Chaos.

«  Est-ce que j’ai l’air d’un avare pour toi ? Assez bavardé. Je dopit vraiment y aller. » Le vieil homme se retourna et se dirigea vers la place Aden. «Même les repas de sa fille sont payés par moi ! », marmonna-t-il en marchant.

…

«Retourne au lit, Chéri ! », dit une voix séduisante dans une chambre luxueuse.

«S’il te plaît, bébé, je ne peux pas… Je vais aller te chercher à dîner ! ». Vicennio se précipita hors de la maison. Il posa une main sur le mur pour se soutenir tandis qu’il marchait, fatigué et échevelé. Le soleil lui fit plisser les yeux. «Pourquoi n’est-elle pas fatiguée du tout ?! C’est pas juste ! »

Sur le lit, une femme voluptueuse était appuyée sur son oreiller. Une partie de ses seins était visible à travers la courtepointe. Sa peau était douce et brillante, son visage encore rouge. Elle regarda la porte avec des yeux ensomeillés et sourit. «Mon mari peut durer plus longtemps au lit maintenant…»

…

« Boss, pourquoi partons-nous ? Nous avons trouvé le nid du Corbeau Enflammé. Il rentrera quand il fera sombre. Il vaut cinq roujiamos. », dit Kil à Sargeras, déboussolé.

Monde ne comprenait pas non plus. Il tenait deux sacs dans ses mains. Leur première quête avait certainement payé.

«Pourquoi travaillons-nous si dur ? », demanda Sargeras sans s’arrêter.

«Pour le Roujiamo ! »répondirent Kil et Mond.

Sargeras aquiesca. «Exactement. Le restaurant est sur le point d’ouvrir. Nous allons vendre ces animaux, prendre un bain, et ensuite aller à ce restaurant. Est-ce que tu veux que le propriétaire nous dise qu’ils ont écoulé les Roujiamos lorsque nous y seront ? »

«Non! », dirent Kil et Mond nerveusement. Ils accélérèrent le pas.

…

Les clients ne seront pas très heureux ce soir. Mag regarda le menu dans sa main, qui disait : «Pudding de tofu (sucré / salé), 200 pièces de cuivre chacun. Veuiller noter : une personne ne peut acheter que jusqu’a un bol par repas. »

Il y avait du bruit venant de l’extérieur.