Song Shuhang était complètement abasourdi.
Il était incapable d’enlever son kesa vert émeraude…
En fait… Après avoir testé sa puissance défensive avec Triple Impétueux au Sabre Fou, il avait essayé de l’enlever et de le ranger dans son sac à main réducteur de taille. S’il était nécessaire de défendre la veuve et l’orphelin, il le remettrait en se transformant comme un super-héros.
Mais alors, il avait découvert en être incapable, peu importait ce qu’il faisait. Comme si c’était une extension de son corps.
Il avait regardé le Véritable Monarque Mont Jaune avec anxiété, implorant son aide.
Celui-ci avait réfléchi un instant avant de comprendre ce qu’il se passait. Il avait alors informé Song Shuhang que le kesa vert émeraude était doté d’une incroyable fonction intégrée, l’antivol.
Si son propriétaire le portait (correctement), il se liait automatiquement à lui.
Et grâce à l’antivol, il ne se détachait pas tant que le code secret n’était pas saisi !
La méthode de déverrouillage consistait à condenser un flux de Vrai Qi sur son doigt et à appuyer sept fois dans le bon ordre sur des carreaux du motif du tissu.
Et comme si cela ne suffisait pas… Si on se trompait sept fois de suite, le vêtement se verrouillait et ne se détachait pas pendant les sept jours suivants.
Sans le code, même un expert de la Secte des Voleurs Sans le Sou capable d’utiliser le “Miracle des Mains Videuses” était incapable de le lui dérober !
Song Shuhang avait fait une tête semblable à un 😳.
Puis le Véritable Monarque avait avoué qu’il avait perdu le mot de passe et qu’il ne s’en souvenait plus… Après tout, ce n’était qu’un ensemble de vêtements magiques de Deuxième Rang.
L’étudiant avait commencé à avoir l’estomac noué… N’avait-il pas d’autre choix que de continuer à porter le kesa ?
Heureusement, le cultivateur de Sixième Rang avait encore les coordonnées du fabricant.
Plus tard, il enverrait quelqu’un demander quel était le code pour déverrouiller le kesa.
Le seul problème étant que Song Shuhang serait incapable de l’enlever tant qu’il n’aurait pas réussi.
❄️❄️❄️
Bref, Song Shuhang n’eut d’autre choix que de continuer à porter cet habit. Ensuite, il alla silencieusement un peu plus loin et s’entraîna avec son sabre.
Il s’exerçait à la Technique au Sabre de l’Écaille Inversée.
Bien qu’il n’y eût que trois styles, son créateur avait eu une imagination fertile. Au lieu de créer une technique qui utilisait son sabre pour attaquer, il avait pensé à former une défense incroyablement puissante.
À l’avenir, si le Vrai Maître voulait survivre sur plusieurs champs de bataille sans subir une seule défaite, les trois styles étaient la voie à suivre !
Comparé à son talent médiocre et inexistant à l’épée, il était assez doué avec un sabre.
Même sans personne pour le guider, il pouvait déjà utiliser grossièrement les styles après les avoir regardés deux fois seulement.
Bien sûr, ses mouvements étaient impressionnants, mais n’avaient aucune substance. Bien saisir la Technique au Sabre de l’Écaille Inversée n’était pas si facile.
Elle allait à l’encontre des techniques ordinaires. En essayant, Song Shuhang sentit qu’il lui manquait quelque chose.
– « Jeune ami Shuhang, pratiquez-vous une technique au sabre ? » lui demanda quelqu’un.
Il tourna la tête et vit que le Jeune Maître Tueur de Phénix se tenait derrière lui, un sourire aux lèvres. Il rehaussa ses lunettes et un rayon chaleureux traversa ses verres.
L’étudiant rangea Brise-Tyran. « Aîné. J’essaie d’apprendre quelques mouvements. J’en suis encore à saisir la signification générale de la technique. »
– « Jeune ami, vous avez un talent certain au sabre. » Il hocha légèrement la tête. Après les politesses d’usage, il alla droit au but. « Jeune ami Shuhang, je peux sentir que quelqu’un vous surveille secrètement. Avec de mauvaises intentions, en plus. »
Song Shuhang était surpris.
Quelqu’un le surveillait ?
Qui ?
Était-ce la Secte Démons Sans Frontières dont faisait partie le Jeune Maître Hai ? Ou était-ce l’un de ces guerriers oursins d’élite qui avaient subi le baptême du Manuel des 20 ans de scolarité obligatoire des guerriers oursins ? Ou peut-être celui qui était derrière la marionnette appelée She Lan ?
– « Désirez-vous que je m’occupe de quiconque vous surveille en ce moment ? » Il rehaussa encore ses lunettes et des rayons de sagesse traversèrent continuellement ses verres. « De plus, je vous informerai des intentions et de l’identité de ces inconnus le moment venu. »
Les yeux de Song Shuhang s’illuminèrent. « Aîné Tueur de Phénix, que voulez-vous que je fasse en échange ? »
Dans le Groupe des Neuf Provinces, on attachait une grande importance au troc.
– « C’est très simple. Je vous ai dit que j’avais des réserves sur les véhicules, n’est-ce pas ? Par conséquent… Que diriez-vous de contrôler mon corps lors de la course de tracteurs à manivelle à ma place ? Après la fin de la compétition, peu importe le lieu ou l’heure, je vous accompagnerai et je trouverai qui vous surveille, ainsi que leur affiliation. »
– « Je suis censé contrôler votre corps ? »
Abasourdi, il se rappela du combat entre lui et Doudou. Le Jeune Maître semblait posséder la capacité d’influencer l’esprit des autres et de contrôler leurs actions pendant une courte période.
Mais cela pouvait-il fonctionner à l’envers et permettre à d’autres de contrôler son corps ?
– « Comment devrai-je m’y prendre ? »
– « Est-ce un oui ? En fait, c’est très simple. Approchez, regardez-moi dans les yeux. »
Song Shuhang obtempéra inconsciemment.
Tueur de Phénix enleva ses lunettes.
Dans l’instant, ses yeux devinrent un ciel étoilé.
L’étudiant vit un vaste monde fait d’astres. D’innombrables corps célestes brillaient de mille feux.
Il sentit que sa conscience commençait à flotter. Il dansait, planait, jusqu’à y entrer.
❄️❄️❄️
Combien de temps dériva-t-il ? Une éternité, mais en même temps, il avait l’impression que tout cela se passa en un clin d’œil.
Puis il eut une sensation d’apesanteur.
Ensuite, il reprit finalement ses esprits.
À ce moment-là, il demanda : « Aîné Tueur de Phénix, de quelle manière puis-je contrôler votre corps ? Est-ce quelque chose comme les sens partagés d’un Esprit Fantôme ? »
Dès qu’il prononça ces mots, il écarquilla les yeux… Sa voix était celle du Jeune Maître !
Comme si cela ne suffisait pas, un homme chauve aux traits délicats se tenait juste devant lui. Il était sur le point de tomber.
Song Shuhang voulut tendre la main pour le rattraper.
Cependant, il y avait du délai entre ses pensées et ses actions.
Environ trois secondes passèrent entre le moment où il décida de lui porter secours et celui où il essaya.
Bref, il ne put que regarder, impuissant, ce bel homme chauve portant un kesa tomber lentement mais sûrement vers le sol.
Sa tête brillante heurta le sol avec un bruit sourd.
À cause du rebond, le crâne frappa à nouveau la terre juste après… Cela ressemblait à une expérience plutôt douloureuse.
Song Shuhang a eu mal au cœur. Car le beau gosse sur le sol, c’était lui !