Les six restaurateurs furent pris par surprise. Ils ne s’attendaient pas à entendre cette question de la fille du propriétaire; pendant un moment, ils ne sûrent pas comment répondre.

De plus en plus de gens les reconnaissaient maintenant qu’Amy les avait signalés. ‘’Sont-ils vraiment là pour causer des problèmes?’’, se demandaient-ils

Krassu et Urien se tournèrent pour regarder. ‘‘Ils feraient mieux de ne rien faire de stupide ici.’’

Brandli les regardait également avec surprise. ‘‘Ils doivent être fous s’ils pensent pouvoir faire des vagues ici.’’

«J’avais l’habitude de visiter vos restaurants. Le steak de porc doit être très savoureux, et l’oignon vert bing sent bon aussi ! » Amy continua. Puis, son visage changea. «Mais que faites-vous dans notre restaurant? Vous êtes les bienvenus pour manger ici. Le riz frit arc-en-ciel de Papa et le roujiamo sont vraiment délicieux. »

«Vous ne voulez pas chercher de problèmes ici. Vous ne voulez pas me mettre en colère», dit Amy solennellement, secouant ses petits poings de colère.

«Elle a l’air tellement adorable! », dit Bernice en souriant. Elle avait un fils et une fille qui préférait sortir avec ses amis que rester à la maison. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas vu une petite fille aussi mignonne. Son cœur débordait d’amour maternel.

«Nous ne sommes pas ici pour chercher les ennuis», dit-il en agitant maladroitement les mains en regardant la jolie petite fille. ‘‘Elle aime mon steak de porc. Le surnom qu’elle m’a donné sonne un peu bizarre, mais je l’aime un peu. Comment pourrais-je lui expliquer pourquoi nous sommes ici ?”

«Nous sommes là pour la nourriture, petite fille, pas pour les ennuis», dit calmement Miles, en secouant la tête.

«Vraiment ?», dit Amy d’un air dubitatif. Puis elle baissa ses mains et hocha la tête. «D’accord.»

Les six restaurateurs poussèrent un soupir de soulagement; le regard de la petite fille leur avait mis beaucoup de pression.

«Désolé. S’il vous plaît pardonnez ma fille. Elle est un peu grossière», dit Mag avec un sourire, posant une assiette de riz frit Yangzhou sur la table à côté d’eux. Il toucha la tête d’Amy, mais il n’y avait aucun reproche dans ses yeux.

‘’Je ne pense pas qu’ils viennent ici avec de bonnes intentions. Les mots d’Amy serviront d’avertissement’’, pensa Mag.

Mag était aussi agréable pour ceux qui mangeaient ici que pour ceux qui faisaient des vagues.

Amy se frotta la tête contre la main de Mag.

«Il n’y a rien à pardonner. C’est une fille si mignonne», dit Bernice en regardant Mag de haut en bas. De toute évidence, elle aimait ce qu’elle voyait. ‘’Il a l’air si soigné et élégant.’’

«Nous possédons chacun un restaurant sur cette place», admit Miles avec un sourire. «Il semble que vos affaires vont très bien ces derniers temps, alors nous sommes venus ici pour essayer la nourriture.»

Il avait environ 40 ans, de taille moyenne, avec un manteau noir et des cheveux bien entretenus. Mag hocha la tête et lui sourit. «Bienvenue ! S’il vous plaît, asseyez-vous et attendez une seconde», dit-il, les faisant signe de la main de s’installer aux deux tables qui venaient de devenir vacantes. Puis il se retourna et entra dans la cuisine.

D’autres clients revinrent à leur repas, déçus. Ils s’attendaient à un conflit, mais pas même de mots acerbes n’avaient été échangés.

«Il a l’air d’un bon gars», dit Bérénice en s’asseyant, lissant ses cheveux. Elle tendait vers les 40 ans, mais sa peau était encore douce. Seules ses mains étaient un peu rugueuses.

Bishop hocha la tête. «Oui. J’étais très grincheux quand j’avais son âge », dit-il, honteux en se souvenant de son petit accès de colère un peu avant.

«Vous êtes toujours très grincheux», dit l’homme chauve en souriant. Ils partagèrent tous un rire.

Bishop était connu pour son sang-chaud, et grace à cela, ses trois fils avaient été bien disciplinés en grandissant; chacun d’entre eux était plus que capable de gérer son restaurant maintenant.

«Les années m’ont rendu plus gentil», dit Bishop en rougissant.

Bernice se tourna vers Amy et sourit. «Tu doit être Amy.»

Amy acquiesça. «Oui. Mais Mme Tablier-Fleuri, où est votre tablier fleuri ?»

«Je l’ai laissé dans mon restaurant», répondit Bernice avec un sourire. «Tu l’aimes ? Je peux t’en donner un si tu veux.»

«Oui! Merci! Je peux le porter quand j’apprendrai à cuisiner avec Papa », dit joyeusement Amy en applaudissant.

«Vos roujiamos, je vous en prie, appréciez», dit Yabemiya avec un sourire en posant l’assiette sur leur table.»