L’Ere de la Désolation | The Desolate Era|莽荒纪
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Chapitre 1 – Le Royaume des Morts
à suivre... Menu Chapitre 2 – Réincarnation

«Marche plus vite !»

«Tu es déjà mort et tu es devenu un fantôme. Plus vite !»

«Tu es un prince ? Tu as régné sur des dizaines de millions de citoyens et trente mille cavaliers en armure ? Dans le royaume de l’Autre Monde, vous les princes humains n’êtes rien !»

Bam !

Bam !

Un grand soldat démoniaque à l’allure puissante, au visage méchant et vicieux, grogna rageusement en frappant de son fouet à plusieurs reprises. Le fouet étincelait comme un éclair, frappant les corps des âmes des morts. Il frappa le fantôme qui avait proclamé avec arrogance qu’il était un prince plusieurs dizaines de fois, ne s’arrêtant que lorsque l’âme du fantôme s’était presque dissipée.

«J’aurais dû mourir. Donc ça veut dire… que c’est le Royaume du Néant ?» Ji Ning apparut de nulle part. Il ne pouvait s’empêcher de fixer avec curiosité cet environnement inconnu. Lorsqu’il entendit les fanfaronnades arrogantes du prince, Ji Ning ne put s’empêcher d’être suspicieux : «Dix millions de citoyens ? Trente mille cavaliers en armure ? Dans la Terre moderne, où trouverait-on trente mille cavaliers en armure ?»

«Plus vite !» Le soldat démon minotaure massif et rayonnant fixa Ji Ning et brailla.

Ji Ning suivit le reste du régiment.

D’innombrables hommes en vêtements blancs formaient une ligne, comme un long dragon sinueux, alors qu’ils avançaient lentement. À la fin de chaque ligne, d’autres personnes en blanc apparaissaient soudainement. Certaines de ces personnes vêtues de blanc secouaient la tête et soupiraient. D’autres pleuraient. Certains se vantaient et maudissaient. D’autres fixaient le regard avec étonnement.

«Mon père est le Roi Démon de la Grande Montagne des Neiges. Comment oses-tu me frapper ? Je vais te manger ! Grrr !»

«Arrête de me frapper !»

«Ah !»

Les fantômes qui venaient d’atteindre le Royaume de l’Autre Monde ne savaient pas qu’ils étaient morts. Beaucoup d’entre eux rugissaient de colère alors qu’ils étaient battus, mais rapidement, ils furent battus au point de comprendre… qu’ils étaient morts. Peu importe la gloire qu’ils avaient eue dans le passé, dans la mort, ils n’avaient plus rien.

……

Le temps était vite passé. Ji Ning marcha pendant un très long moment dans cette ligne sans fin de fantômes. Il n’osa pas dire quoi que ce soit. S’il parlait, il risquait d’être fouetté par ce minotaure. Il marchait dans un état d’hébétude depuis longtemps déjà. Heureusement, les fantômes n’eurent jamais faim ou soif.

Un jour, après une longue, longue période de marche hébétée.

«Ji Ning !» Un bruit de tonnerre semblait résonner dans le monde. Les innombrables fantômes levèrent tous la tête pour fixer le ciel. Ji Ning fixa également le ciel. À l’horizon, un énorme nuage noir commença à rouler, et au sommet de ce nuage se trouvait un énorme dieu minotaure qui brillait d’une lumière noire.

Cet énorme dieu minotaure faisait plus de cent mille mètres de haut. C’ était comme une montagne massive. Le nuage noir sur lequel il se trouvait s’envola rapidement de l’horizon.

«Ji Ning.» Au sommet de l’énorme nuage noir, le dieu minotaure regardait vers le bas, ses yeux lançant des rayons lumineux dorés jumeaux, couvrant toute la zone en dessous et illuminant le corps de Ji Ning, qui se tenait là comme un idiot.

La lumière rougeoyante des yeux du dieu minotaure s’enroula autour du corps de Ji Ning, et ce dernier disparut des rangs des fantômes. Ces soldats minotaures ordinaires étaient tous silencieux, aucun n’osait faire un bruit. Tous les fantômes étaient en état de choc. Ce n’est qu’après un long moment qu’ils s’en remirent.

……

Dans les nuages noirs sans limites, le titanesque dieu minotaure se tenait debout.

Il tendit la main, et au sommet de sa paume se trouvait un tout petit point. Ji Ning.

Ji Ning fut totalement choqué.

Dieu.

Un énorme dieu minotaure se tenait en face de lui, et il se tenait sur sa paume ?

«Ji Ning.» Le dieu minotaure regarda la toute petite tache dans ses mains.

«Je suis venu sur les ordres du Seigneur du Palais Cui pour venir te recevoir.» Le Dieu Minotaure parla à la minuscule tache dans ses mains, puis d’un geste des mains, Ji Ning fut placé dans une zone de vide. Le dieu minotaure leva ensuite son nuage noir et disparut rapidement vers l’horizon.

……

Dans la Cité Fengdu du Monde Fantôme.

Dans un bureau tranquille, il y avait une étagère et une table à côté. Un homme en robe bleue d’âge moyen feuilletait un livre.

Ji Ning se tenait là, devant lui.

«Pourquoi le Seigneur du Palais Cui souhaite-t-il me voir ?» Ji Ning se demandait. Il n’avait aucune idée de qui était ce “Seigneur du Palais Cui ” et ne l’avait jamais rencontré. Il n’était qu’une personne ordinaire. Comment pouvait-il connaître des Immortels ? S’il avait un passé puissant, alors il n’aurait pas été tourmenté par sa maladie toute sa vie. Alors pourquoi le Seigneur du Palais Cui avait-il envoyé le Dieu Minotaure pour l’amener ici ?

«Il m’a convoqué, mais ensuite il ne me parle plus.» Ji Ning jeta un coup d’œil furtif dans la pièce.

Le bureau était très simple. La seule décoration était un tableau.

«C’est…» Ji Ning le regarda attentivement. C’était la peinture d’une femme. Ses vêtements en plumes étaient remplis de grâce naturelle, et le sourire sur ses lèvres était encore plus énigmatique que ceux des bouddhas des temples sur Terre. En un clin d’œil, Ji Ning devint amoureux de l’étude de cette peinture. La femme dans cette peinture, en termes d’apparence, de cheveux ou de vêtements, était extrêmement séduisante.

«Oh ?» L’homme à la robe bleue leva la tête et lui jeta un regard surpris pendant que Ji Ning regarda la peinture. «Je ne m’attendais pas à ce qu’il ait de tels pouvoirs de perception.»

«Réveille-toi !» dit l’homme à la robe bleue calmement.

Le monde de méditation vacante dans lequel Ji Ning se trouvait à l’instant fut totalement brisé, et il fut totalement réveillé. Ce n’est que sur l’instant qu’il se souvint qu’il était en présence du Seigneur du Palais Cui.

Le Seigneur Cui avait fermé son livre et le regardait. L’expression de Ji Ning changea instantanément. C’est parce que de sa position actuelle, il pouvait voir les mots dans les mains du Seigneur Cui : «Le Livre de la Vie et de la Mort.»

Le Seigneur Cui lisait le Livre de la Vie et de la Mort ?

«Je viens juste de lire ta vie.» Le Seigneur Cui souriait à Ji Ning.

Ji Ning fut surpris.

Sa vie ?

Sa vie précédente apparut dans son esprit comme un rêve. Son père était un chercheur de premier plan dans un programme de bioscience. Son salaire était extrêmement élevé. Sa mère était une enseignante ordinaire. Sa vie aurait dû être géniale puisqu’il était né dans une telle famille, mais malheureusement, il souffrait constamment de maladies. Les médecins avaient tous dit que ce serait un miracle s’il vivait jusqu’à ses 15 ou 16 ans.

Par conséquent, il ne pouvait pas aller à l’école, ni jouer avec ses camarades. Chaque jour, rien qu’en marchant pendant une demi-heure, il se sentait épuisé. Son corps faible, constamment tourmenté par la maladie, fit que son enfance fut très solitaire. Il y a longtemps, à l’hôpital, il avait entendu dire que les autres discutaient de la façon dont il devait mourir pendant son adolescence. Cette sorte de sentiment terrifiant de savoir que votre mort était proche avait tourmenté son enfance, le rendant encore plus solitaire.

Heureusement !

Heureusement, il avait ses livres et internet.

Les livres et Internet lui avaient offert un “monde mental” qui lui permirent d’éviter le destin d’une personnalité tordue. Grâce aux livres et à internet, il acquiert avidement des connaissances sur le monde, et son cœur se calmait peu à peu, ce qui le rendit plus rationnel dans sa façon de voir le monde.

Il savait que dans le monde, il y avait des enfants qui étaient encore plus mal lotis que lui. Après tout, il avait toujours ses parents et il avait assez à manger.

Il cherchait sa valeur dans la vie. Il ne pouvait pas rester ici et attendre de mourir, non ? Tant qu’il était en vie, il devait faire quelque chose. C’est ainsi qu’il avait demandé cent mille dollars chinois à ses parents et commença à faire des affaires en ligne. À l’origine, il voulait rendre sa vie plus intéressante, mais de façon inattendue, il avait vraiment obtenu des résultats incroyables.

Après de nombreuses années, il avait gagné une énorme fortune.

Mais malgré cela, sa maladie lui rappelait constamment qu’il ne pourrait plus vivre très longtemps. Comme ses parents n’avaient pas besoin de lui pour les soutenir, il pensait que laisser l’argent là-bas serait un gaspillage. Ainsi, avant de mourir, il distribua tout son argent aux enfants pauvres et malades de tout le pays.

«Je ne peux pas changer mon propre destin, mais je peux changer le destin de ces innombrables enfants pauvres et malades !».

C’était le désir le plus profond du cœur de Ji Ning !

Après avoir distribué tout son argent, il ne s’était pas attendu à ce qu’un jour, alors qu’il se promenait dans les rues devant l’hôpital avec ses parents, qu’il mourut tout simplement.

«Ta vie a été amère depuis ta naissance», dit doucement le Seigneur Cui. «Mais l’amertume ne t’a pas déformé. Au contraire, elle t’a poussé à accomplir des choses étonnantes. Non seulement tu as gagné une énorme somme d’argent, mais surtout… tu as tout donné !»

«Dix-huit ans. Mort.» Soupira le Seigneur Cui. «Qu’une personne soit prête à se sacrifier pour sauver un étranger est assez rare.»

Ji Ning répondit : «Seigneur Cui, Vous me faites trop d’éloges. Si j’avais vécu longtemps, je n’aurais peut-être pas été prêt à faire ça. D’après les médecins, j’aurais vécu tout au plus trois mois de plus. Pour moi, échanger ces trois mois de vie pour permettre à une petite fille de gagner des dizaines d’années dans sa vie en valait la peine !».

Le Seigneur Cui se mit à rire, puis ouvrit avec désinvolture le Livre de la Vie et de la Mort. Sa voix douce portait une majesté infinie. «Ji Ning, dans ta vie, tu as sauvé plus de dix mille personnes. Tes mérites sont grands. Pour ta réincarnation, tu renaîtras dans… le Royaume des Cieux !»

«Le Royaume du Ciel.» Ji Ning murmura doucement.

Le Seigneur Cui soupira : «Seuls ceux qui accumulent de grands mérites karmiques peuvent entrer au Royaume du Ciel. Sur Terre, il est très difficile d’atteindre ce niveau. Sciemment ou non, en renonçant à votre immense fortune et en aidant tous ces enfants, vous avez accumulé un énorme mérite karmique. Sinon, vous ne seriez probablement pas capable d’entrer dans le Royaume du Ciel.»

«Seigneur Cui, que voulez-vous dire ?» Ji Ning était confus.

«Les gens naissent purs et sans malice», répondit le Seigneur du Palais Cui. «Les enfants sont totalement purs, mais plus tard, les aléas de la vie les font changer… Si tu avais aidé des adultes, tu aurais peut-être aidé des personnes gentilles, mais il est difficile de dire qui est gentil et qui est méchant. Si tu avais aidé des gens mauvais, cela aurait réduit ton mérite karmique.»

Ji Ning réalisait maintenant ce qu’il voulait dire.

«Le Livre de la Vie et de la Mort avait préordonné que tu ne vivrais que jusqu’à seize ans. Cependant, grâce à tes mérites accumulés, tu as été autorisé à vivre jusqu’à dix-huit ans.» Soupira le Seigneur Cui.

«Quoi ?» Ji Ning était choquée. «Êtes-vous en train de dire que les destins contenus dans le Livre de la Vie et de la Mort peuvent être changés ?»

«Bien sûr qu’ils peuvent être changés. Pourquoi ne peuvent-ils pas être changés ?» Le Seigneur Cui ria. «Pour moi, ajouter cent ans à la vie d’une personne n’est rien. Même si les Cieux auraient voulu votre mort, ils vous donneraient quand même une chance de survivre, et encore moins le Livre de la Vie et de la Mort. Le destin d’une personne est préordonné, c’est vrai, mais il peut être changé plus tard.»

Ji Ning avait compris à présent.

C’était vrai.

Les anciens disaient : «Si le Ciel commet un acte de péché, on peut s’y opposer, mais si vous faites un acte de péché, alors vous ne serez pas autorisé à vivre.» Si le Ciel voulait que vous mouriez, il vous donnerait quand même une chance de vivre. Le Livre de la Vie et de la Mort n’était rien d’autre qu’un destin préordonné, que l’on pouvait essayer de changer par la suite.

«Je crois qu’il y a beaucoup de personnes qui ont accumulé de grands mérites. Seigneur du Palais, pourquoi m’avez-vous convoqué seul ?» demanda Ji Ning, perplexe.

Le Seigneur Cui ria. «Parce que… vous et moi sommes de la même ville natale.»

«De la même ville natale ?» Ji Ning était stupéfait. «Vous êtes aussi de…»

«Exact. D’après les mots que vous, les gens ‘modernes’ utilisez, je suis aussi de la Terre !» Le Seigneur Cui ria. «Mais c’était à l’époque des dynasties Sui et Tang.»

Les dynasties Sui et Tang ?

Ji Ning était extrêmement excité. «J’ai entendu ces fantômes dire qu’ils étaient des “Princes” ou des “Rois Démon”. Aucun d’entre eux n’est originaire de la Terre.»

«Il est normal qu’ils ne soient pas de la Terre. Dans l’univers infini de l’espace-temps, il y a trois royaumes : le Ciel, l’Autre Monde et le Royaume des Mortels.» Le Seigneur Cui expliqua : «Le Ciel fait référence au royaume céleste ! L’Autre Monde fait référence au monde souterrain, le Royaume de l’Autre Monde ! Mortel, fait référence au royaume des mortels. Dans le royaume mortel, il y a plus de trois mille mondes majeurs et des trillions de mondes mineurs… Les trois mille mondes majeurs sont tous extrêmement vastes, et ont des Immortels et des Démons cachés en leur sein. Quant aux trillions de mondes mineurs, ils sont tous beaucoup plus petits et ont des populations beaucoup plus faibles. Notre ville natale, la Terre, est l’un de ces mondes mineurs. Jusqu’à présent, il n’y a toujours que quelques milliards d’habitants.»

«A chaque instant, dans ces trois mille mondes majeurs et ces trillions de mondes mineurs, il y a d’innombrables morts, et les esprits viennent tous ici, au Royaume de l’Autre Monde ! Dis-moi, combien de fantômes le Royaume des ténèbres possède-t-il ?» Le Seigneur du Palais Cui regarda Ji Ning.

Ji Ning était choqué.

Mon Dieu !

Trois royaumes ?

Le royaume des mortels était énorme. La Terre n’était qu’un des trillions de mondes mineurs. En tant qu’humain de la Terre, dans le passé, il avait toujours pensé que la Terre était le centre de l’univers ! Mais maintenant, il réalisait… que la Terre n’était qu’un des mille milliards de mondes mineurs, et ne pouvait même pas être considérée comme l’un des trois mille mondes majeurs. En un instant, il éprouva un sentiment de perte et de désorientation.

«Trois mille mondes majeurs, un trillion de mondes mineurs. Bien sûr, il y a beaucoup de gens qui ont un grand mérite. Mais il est rare qu’il y ait quelqu’un de ma ville natale qui ait accumulé un tel mérite, et qui plus est, votre destin prédestiné était une vie courte. Pour vous d’être en mesure d’atteindre un tel niveau malgré cela est très rare ! Il se trouve que j’ai un peu de temps libre, alors je voulais vous rencontrer, mon compatriote terrien», déclara le Seigneur Cui. «Tu vas bientôt te réincarner. Laisse-moi te parler des Six États de la Réincarnation.»

«Les Six États de la Réincarnation font référence aux Dévas, aux Asuras, aux Humains, aux Animaux, aux Fantômes Preta et aux Êtres de l’Enfer.»

Le Seigneur Cui lui expliqua : «Ceux qui sont nés en tant que Dévas et Asuras sont tous considérés comme étant dans le “Royaume du Ciel”.»

«Les humains et les animaux font partie du royaume des mortels.»

«Les fantômes Preta et les êtres de l’enfer font partie du royaume de l’enfer.»

«Le Royaume du Ciel est l’endroit où vous êtes sur le point de renaître.» Ces mots firent immédiatement mettre Ji Ning en alerte. Le Seigneur du Palais Cui soupira : «C’est le meilleur endroit où se trouver. Lorsque tu renaîtras dans le Royaume du Ciel, la nature elle-même te donnera naissance en tant que Deva ! Seul quelqu’un qui est né naturellement par les cieux peut être décrit comme une “forme de vie immaculée”.»

«Né par la nature ? Pas par une mère ?» Ji Ning était absolument choqué.

«Bien sûr.» Le Seigneur Cui rigola. «Sinon, comment pourrais-tu être considéré comme une ‘forme de vie immaculée’ ? À proprement parler, les cieux et la terre seront tes parents !»

«Après être né dans le royaume du Ciel, tu pourras t’entraîner à un rythme étonnant. Tu seras facilement capable d’entrer dans la Cour Céleste et de devenir un soldat ou un général du Ciel.» Soupira le Seigneur Cui avec émotion.

Ji Ning se frotta les yeux.

Un soldat ou un général du Ciel ?

Il allait devenir un soldat ou un général du Ciel ?

«Les Dévas ont un autre avantage : une fois que vous aurez seize ans, vous retrouverez tous les souvenirs de vos vies précédentes.» Soupira le Seigneur Cui. «La seule raison pour laquelle je vous ai rencontré cette fois-ci, c’est parce que vous aviez un grand mérite et que vous êtes un compatriote. Je ne m’attendais pas à ce qu’en venant ici… vous soyez envoûté par la peinture de Nuwa, le créateur des humains. Votre perspicacité et votre perception sont en effet très élevées. Pour t’aider à devenir un excellent soldat du Ciel, je vais te donner un coup de main.»

Ji Ning était absolument ravi. Un coup de main ? L’aider ?

«Fixe la peinture de Nuwa.» Le seigneur Cui pointa la peinture sur le mur.

Ji Ning la regarda.

La femme sur la peinture était donc la déesse Nuwa ?

«La personne sur cette peinture est la déesse primordiale la plus sainte et la plus compatissante, Mlle Nuwa.» Le visage du Seigneur Cui devint solennel. «Depuis que Pangu est mort après avoir créé l’univers, seule elle, Miss Nuwa, a atteint le niveau de Pangu. Miss Nuwa est capable de détruire l’univers, mais aussi de le guérir. Elle peut même créer une nouvelle vie. Parmi les innombrables races, la race humaine est la plus spirituelle, et elle a été créée par Miss Nuwa. Elle a compris 84 000 vérités, et sans conteste, elle est la présence la plus invincible et la plus puissante des Trois Royaumes.»

«La plus élevée des Trois Royaumes ?» Ji Ning était stupéfait.

Nuwa a créé les humains, et Nuwa a réparé le monde. Il avait depuis longtemps entendu parler de ces mythes.

«Cette peinture est utilisée pour la technique de visualisation, mais il n’y a aucune chance que tu puisses voir les secrets qui y sont cachés.» Dit le Seigneur Cui en riant. «Bien que tu sois sur le point de devenir un Deva et un guerrier céleste et que tu seras également formé à cela, laisse-moi d’abord t’enseigner un peu de la technique de visualisation et remplir les liens karmiques qui nous ont réunis.»

«Merci, Seigneur Cui.» Ji Ning s’inclina si bas qu’il en atteignit presque le sol.

«Il n’est pas nécessaire de me remercier. Ce n’est rien de plus qu’une technique de visualisation. Ce n’est pas une sorte de méthode d’entraînement secrète, ou une technique magique des Immortels ou des Démons.» Le Seigneur Cui pointa un seul doigt vers le front de Ji Ning.

Boom !

Ji Ning sentit son cerveau exploser soudainement, et une énorme silhouette de Nuwa apparut dans son esprit.

«Réveille-toi !» Le Seigneur Cui regarda Ji Ning.«Rappelle-toi. Le fait de la visualiser souvent te permettra certainement d’entraîner ton âme. Mais bien sûr, tu es sur le point de renaître et tu devras boire l’élixir de Grand-mère Meng. Tu perdras temporairement la mémoire. Quand tu auras seize ans, tu te souviendras de cette technique de visualisation. Mais c’est suffisant. Ce sera certainement suffisant pour te permettre de devenir une figure exceptionnelle de l’armée du Ciel ! Avec cette technique de visualisation, tu auras une chance de t’entraîner à devenir un Immortel. Si tu souhaites devenir un Immortel Céleste, tu devras subir de nombreuses épreuves… J’espère que tu réussiras, et dans le futur, nous nous retrouverons à la Cour Céleste.»

Le cœur de Ji Ning était rempli d’excitation.

L’armée du Ciel ?

Devenir un Immortel ?

Il avait vraiment hâte que tout cela arrive.

«Vas-y.» Le Seigneur du Palais Cui agita sa main.

Hua.

Ji Ning disparut.



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