Chroniques des Dieux Déchus | The Godsfall Chronicles | 陨神记
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Chapitre 4 – Assemblée
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Livre 5, Chapitre 4 – Assemblée

Il y avait très peu de colonies dans les plaines du sud qui pouvaient être considérées comme des “villes”. Aucune d’entre elles ne pouvait se comparer à la puissance ou à l’étendue des Barrens du Nord. Cependant, cela ne signifiait pas qu’ils ne représentaient pas une menace potentielle. Si trois d’entre eux avaient été capables d’organiser cela rapidement, cela signifiait qu’ils avaient planifié cela depuis un certain temps.

C’était logique. Greenland avait subi une influence étrangère, et en utilisant l’avant-poste bien défendu, ils pouvaient construire une bonne base. Ce n’était qu’une question de temps avant que ces étrangers n’essaient d’étendre leur influence au reste des terres désolées du sud – ce qui était exactement ce que Cloudhawk prévoyait.

Au lieu d’attendre que ce jour vienne, il valait mieux être proactif. Voyant l’écriture sur le mur, les dirigeants de ces trois colonies avaient accepté de travailler ensemble.

Moins d’une semaine s’était écoulée depuis le coup d’état. Cloudhawk devait supposer qu’il y avait des espions, car c’était la seule façon pour les villes d’apprendre que Greenland avait changé de mains si rapidement. La nouvelle avait dû être transmise par une sorte de pigeon voyageur dès que Cerbère avait été tué. Dès qu’elles avaient été reçues, ces vipères avaient glissé hors de leurs nids et s’étaient rassemblées pour attaquer la ville. En espérant profiter de leur statut précaire de nouveaux dirigeants, peut-être que Greenland pourrait changer de mains à nouveau.

Les terres désolées avaient leurs propres règles, et quand des étrangers venaient essayer d’imposer leur volonté, il fallait s’en occuper. Même les bêtes protégeaient leur territoire, sans parler des habitants du désert qui se battaient et saignaient chaque jour pour ce qu’ils gagnaient. Ils n’étaient pas prêts à tolérer qu’un endroit aussi riche que Greenland passe sous contrôle étranger, pas quand ils pouvaient l’avoir pour eux.

Cloudhawk était à la fois surpris et frustré. Il venait juste de rentrer, et des connards causaient déjà des problèmes. Mais plutôt que de rester assis à attendre le conflit, il rassembla les quatre mille guerriers de Greenland et organisa une ligne défensive.

Une fois de plus, les habitants faisaient preuve d’une efficacité impressionnante en suivant ses ordres.

Cinq jours seulement après la prise de contrôle de Cloudhawk, une ligne noire mouvante apparut à la frontière de Greenland. Peut-être dix mille combattants sauvages se léchaient les babines et attendaient une part de ce que Greenland avait promis. Ils formaient un groupe hétéroclite, avec des équipements très différents et semblaient peu organisés, mais ils devaient être près de dix mille.

Certains d’entre eux chevauchaient des mutabêtes tordus. D’autres chevauchaient des véhicules. Certains brandissaient d’énormes boucliers, d’autres de grossières épées. Parmi eux se trouvaient des mutants de plusieurs mètres de haut équipés d’armes lourdes. De l’équipement à l’apparence, il n’y avait rien qui unifiait ces tueurs. La stratégie et l’unité n’étaient pas le point fort des habitants du désert. Ils se battaient pour eux-mêmes, chacun rivalisant pour une plus grande part du butin.

« Si nombreux ? »

Cloudhawk regardait les soldats avec un air renfrogné. Il avait l’habitude de vivre ici et n’avait jamais pensé que les terres arides et peu peuplées du sud pouvaient rassembler une telle force.

Hellflower regarda les deux camps et jaugea leur situation. « Sans l’aide d’Autumn et avec toi malade, je ne suis pas sûr que nous puissions compter sur quelques milliers de troupes à moitié vides. Même avec l’avantage de nos murs, je ne pense pas que nous serons capables de les repousser. ”

Les plis sur le visage buriné de Cloudhawk se creusèrent. Il ne voyait pas d’issue.

Parmi les forces ennemies, un homme de grande taille, peut-être deux mètres, avança. Il avait un air étrange, car sa peau brillait d’un éclat métallique de la tête aux pieds. Au premier coup d’œil, il était difficile de dire si c’était une sorte d’armure, ou s’il avait absorbé du métal pour se protéger.

« Je suis Grizzly de Fer ! » cria l’homme imposant en direction des défenseurs. Sa voix tonitruante était si intense que les soldats juraient avoir vu du sable être poussé par les ondes sonores. « Écoutez, cet endroit m’appartient maintenant. Rendez-vous et je vous laisserai vivre. Sinon, vous souhaiterez que je vous laisse mourir. »

« C’est ça ! »

« Les hommes, allez dans les mines. Quant aux femmes, on s’occupera d’elles jusqu’à ce qu’elles ne soient plus utiles ! »

Les habitants du désert criaient et brandissaient leurs armes, se donnant l’air aussi féroce que possible. C’était comme deux animaux sauvages se rencontrant sur un chemin étroit. Aucun des deux n’était prêt à reculer. S’ils cédaient maintenant, ils auraient perdu avant même que le combat ne commence.

Alors que les habitants du désert criaient leurs malédictions et leurs sombres promesses, l’air entre les deux armées se mit à scintiller. Une silhouette apparut, surgissant du néant.

Des halètements suivirent, et les habitants du désert reculèrent en titubant.

C’était un étranger vêtu d’une cape grise, et ceux qui étaient assez proches pouvaient voir qu’il était couvert de bandages. Une figure aussi étrange, surgie de nulle part, les rendait à la fois méfiants et curieux.

Grizzly de Fer lui lança un regard noir. « Es-tu un homme ou une sorte de fantôme ? »

Cloudhawk ne répondit pas immédiatement. Il dessina lentement son regard sur les visages incertains de son ennemi. « Je suis le nouveau dirigeant de cet endroit. Vous avez voyagé durement pour arriver ici si vite. Ça n’a pas dû être facile. Vous avez peut-être besoin de vous reposer. Nous allons nous asseoir et discuter. La vie est une chose précieuse et fragile, et nous pouvons la perdre en un clin d’œil si nous ne faisons pas attention. Je suis prêt à ignorer votre grande démonstration d’aujourd’hui. »

« Tu penses que tu peux m’intimider ? ! » Grizzly de Fer se retourna vers ses hommes. « Vous avez vu ce qu’il peut faire. Ce tas de merde doit venir des terres élyséennes, un cabot au service de ces tueurs. Des trucs de chasseurs de démons ! Putain, ils pensent qu’ils peuvent simplement entrer dans notre territoire et prendre le contrôle ? Qu’est-ce que vous en pensez ? ! »

« Tuez ! Tuez ! Tuez ! »

Beaucoup d’entre eux ne savaient pas ce qu’était un Élyséen, mais quelques-uns avaient plus voyagé et savaient ce que ce mot représentait. Les Élyséens et les habitants des terrains vagues se mélangeaient aussi bien que l’huile et l’eau. Il était hors de question qu’ils laissent un Élyséen s’installer sur leur territoire !

Cloudhawk avait espéré les effrayer un peu, mais au lieu de cela, il n’avait réussi qu’à les énerver. Ce n’était pas juste un groupe de voyous du désert, et même s’ils craignaient manifestement les Élyséens, ils avaient envie de se battre.

« Tuez celui-là d’abord ! »

Grizzly de Fer cria l’ordre, et les habitants du désert laissèrent libre cours à leur hostilité. Avec des hurlements gutturaux, ils se jetèrent sur Cloudhawk, venant de toutes les directions comme une horde de bêtes.

« Fils de putes… ces idiots veulent vraiment mourir. »

Si Cloudhawk était en meilleure forme, il aurait pu déchirer un gros morceau de ces idiots, Grizzly de Fer inclus. Malheureusement, il n’était pas en mesure de sortir le grand jeu. Il n’avait d’autre choix que de se téléporter derrière sa ligne de défense et de se préparer à l’inévitable attaque, même s’il savait que les soldats de seconde zone qui protégeaient sa nouvelle maison n’étaient pas suffisants.

En outre, une guerre ici détruirait la terre fertile dont cet endroit dépend. Un sol comme celui-là était précieux dans les terres désolées. S’ils gagnaient ce combat mais perdaient la plupart des terres utilisables, les pertes seraient plus importantes que les gains.

L’ennemi chargea et commença à se rapprocher des défenseurs de Greenland. Bientôt, ils seraient à portée de tir.

Mais juste au moment où ils allaient s’affronter, une agitation éclata derrière les forces d’invasion. Les têtes se retournèrent vers le son des cris de douleur.

« C’est quoi ce bordel ? ! »

Grizzli de Fer et les autres chefs regardèrent en arrière, surpris. Le Greenland avait-il envoyé une force derrière eux ? Cela n’avait aucun sens. A en juger par les défenseurs, ils n’avaient même pas assez de combattants pour se protéger. Pourquoi risqueraient-ils leur défense en exposant davantage leurs forces dans une attaque sournoise ?

Grizzly de Fer commençait à douter qu’il s’agissait de Greenland quand soudain, le sol s’anima sous ses pieds. Il avait l’impression que quelque chose était vivant là-dessous, qu’il bougeait sous lui.

Le sol trembla violemment. Alors que tout était calme il y a une minute, ils pouvaient maintenant voir la terre bouger en vagues invisibles. Des vagues de boue et de saleté s’abattirent sur la foule, projetant beaucoup d’entre eux au sol.

Au même moment, le sol attaqua. Des lances de roches déchiquetées jaillirent, transperçant les soldats du désert qui venaient d’être jetés à terre.

C’était… un chasseur de démons ?

Un puissant chasseur de démons ! Ses ennemis en avaient plus d’un, ce qui poussa Grizzly de fer à revoir ses plans. Les soldats se regroupèrent pour faire face à la menace par-derrière, mais alors qu’ils se formaient, des pans entiers explosèrent en gerbes de sang. Des lames invisibles les taillèrent en pièces. Des dizaines de personnes commencèrent à mourir à cause de fils à peine visibles dans la lumière tamisée.

Les fils étaient effroyablement forts et mortels. Au moindre contact, ils coupaient la chair comme du lait caillé. Après avoir vu leurs compagnons se faire découper, tous les soldats se mirent à l’arrêt. Ils avaient trop peur de bouger, de ce que ces fils allaient faire.

Une silhouette émergea de la foule. C’était une femme aux cheveux courts, portant une baguette à trois tranchants dans une main. Elle s’écrasa sur les habitants du désert comme une météorite et chargea Grizzly de Fer.

« Putain ! »

Il se retourna, faisant tomber la tige avec sa masse à pointes. L’impact provoqua un recul frémissant qui le fit reculer de plusieurs pas. Son agresseur enchaîna avec une série de coups rapides, mais il était fort, trop fort pour elle. Un, deux échanges, puis elle frappa le crâne de fer de l’homme. La baguette d’exorciste vola en éclats.

« Salaud ! » Barb essuya un peu de sang sur son visage, puis cria en direction des murs de Greenland. « C’est nous ! Miss Polaris et l’ivrogne sont venus nous aider ! »

Cloudhawk fut surpris par leur arrivée soudaine et fortuite. Il regarda un groupe de taille considérable – six à sept cents personnes. Parmi eux, il vit Aurore, Gabriel, Barb, l’ivrogne, Claudia, et d’autres visages familiers. Tous étaient de vieux amis. Il n’avait aucune idée de la façon dont ils l’avaient trouvé et ne s’attendait pas à ce qu’ils soient si nombreux à se présenter en même temps.

« Allons-y ! »

Cloudhawk ordonna à ses soldats de charger l’ennemi, l’engageant sur deux fronts. Un affrontement bref mais brutal s’ensuivit, et trois mille des troupes de Grizzly de fer furent abattues devant eux. Les autres se rendirent lorsqu’ils se surent battus.

De quoi Greenland manquait-elle le plus ? De travailleurs et de jeunes gens. En remportant ce combat, la ville pouvait reconstituer ses ressources en jeunes travailleurs valides d’un seul coup. Éliminez quelques fauteurs de trouble et les autres seraient prêts à tout pour s’engager.

Cloudhawk était étonné qu’Aurore ait amené avec elle le vieil ivrogne, Gabby, Barb et même Claudia, ainsi que plusieurs centaines de guerriers fidèles à sa famille. Il était ravi.

Claudia n’avait-elle pas toujours rêvé de devenir instructrice de chasseurs de démons ? Maintenant, elle avait sa chance ici à Greenland. Elle était une vraie chasseuse de démons, entraînée, et savait donc comment s’occuper des novices. Le vieil ivrogne, quant à lui, était un vieux maître à part entière. Il ferait un excellent travail en enseignant les arts martiaux à ces troupes.

Il semblait que le ciel – ou quelque chose – lui souriait. Soudain, tous ses problèmes étaient résolus.

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