Malgré le goût qui persistait dans ma bouche, je crus comprendre pourquoi elle disait pourquoi je ne respecterais jamais cette promesse.
Je ne sais pour quelle raison, mais j’ai senti comme une chaleur plutôt agréable venant de mon ventre se dissiper un peu partout dans mon corps, mais en particulier dans ma tête, une sensation de bien-être s’installa en même temps, et je ne suis pas sur mais j’ai comme l’impression d’être sur un bateau, ma vue flanche légèrement, je commence à chanceler également et j’ai de plus en plus de mal à tenir en équilibre.
À tel point que je suis obligé de me retenir sur le comptoir sinon je pense que je serais tombé.
Alors c’est donc ça boire de l’alcool. Je dois avouer que ce n’est pas désagréable pour l’instant.
« Oh, tu es déjà bourré ? » Me dit Alia lorsqu’elle à vue que je m’étais appuyé sur la table.
« Nan pas du tout, j’… j’ai juste un peu mal aux jambes. » Lui ai-je répondu en essayant d’articuler le mieux possible.
« Arrête de mentir, tu n’arrives même pas à parler sans bégayer.
« Bon oui, je crois être un petit p… peu bourré, mais promis, pas beaucoup. »
« Oui oui, je te crois.
Allez repose-toi avant qu’on reparte, on a le temps de toute façon. »
« Oui, bonne idée, m… mais dans une heure, tu me r… réveille, d’accord ? »
« Oui ne t’en fais pas. »
Je suis donc allé m’asseoir, tant bien que mal, sur une chaise et me suis endormi l’instant d’après.
[ Le 05/07/499 18 h 30. ]
Tandis que je dormais, je sentis une main me toucher l’épaule.
Toujours à moitié endormi, je me suis dit que c’était la main d’Alia qui me disait de me réveiller, car cela faisait déjà une heure que je devais dormir.
Mais une chose me fit dire que ce n’était pas la sienne. La force avec laquelle cette main est appuyé sur mon épaule est bien trop forte pour être la sienne.
Je me suis donc réveillé en sursaut, j’étais toujours au même endroit, sur la même chaise, mais la personne qui venait de me réveiller n’était effectivement pas Alia.
Je viens à peine de me réveiller alors mon cerveau n’est pas tout à fait optimal encore, mais à première vue, il me semble que c’est Chauk qui vient de me réveiller.
« Oh Yùichi, tout va bien ? »
Sa voix était étrangement douce pour un homme de son gabarit.
« Oui oui tout va bien. Qu’est-ce qu’il y a ? » Lui ai-je répondu tout en essayant de me remettre les idées en place.
« Ouf, tu n’a rien. » Répondit-il soulagé.
« Pourquoi qu’est-ce qu’il s’est passé ? »
« Eh bien vu que tout le monde était remonté à part toi et Alia et que quelques minutes plus tard Alia est remontée sans toi, j’ai pensé que quelque chose t’était arrivé. Mais heureusement, tu dormais juste. »
Effectivement, il avait raison, Alia n’était plus dans la pièce, ce qui est quand même très étrange.
« Par hasard, tu ne saurais pas où elle est allée ? »
« Si, et c’est aussi une des raisons pour laquelle je suis venu te chercher. »
« Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? »
« Eh bien, elle voulait sortir acheter quelque chose pour toi je crois, mais malheureusement, une jeune femme qui se trouve seule dans un bar comme ça, c’est vraiment pas une bonne idée. Tous les hommes de ce bar lui sont donc tombés dessus, comme si elle était devenue leur proie. J’ai tout essayé pour la faire partir, mais malheureusement, je ne peux pas me battre contre eux, à cause de cette puce, sinon elle serait déjà redescendue te voir. »
« Tu leur as proposé un duel ? »
« Un duel ? »
« Oui, comme l’a expliqué Shanlen tout à l’heure, si un duel est proposé entre deux personnes, tuer l’autre lors de ce duel n’est pas passible de mort. »
« Oui, c’est vrai, j’avais totalement oublié. Mais ne compte pas là-dessus. Même si tu en bats 1, cela ne fera pas changer d’avis tous les autres. »
« Oui je sais. Mais si dans le contrat on ajoute le fait que ceux qui ne tiennent pas paroles meurs, alors ils n’auront plus que le choix de la laisser tranquille. »
« Effectivement, je n’avais pas vu cela sous cet angle. Et donc comment tu comptes faire ça ? »
« Je ne vais pas tout te révéler, je dois te laisser un peu de surprise pour toi aussi. »
« D’accord, très bien ça me va. Je vais voir si elle va bien. Toi, prépare tout ton plan pendant ce temps. »
« Oui ne t’en fais pas. Ah et je risque d’avoir besoin de toi à un moment. »
« Tu peux compter sur moi. »
Sur ces mots, Chauk remonta et me laissa seul. Ce qui me permettait de pleinement me concentrer sur les clauses du contrat que j’allais créer pour éviter de laisser une condition importante de côté.
Durant 10 minutes, j’ai réfléchi à une façon de les battre tous en même temps.
Et lorsque j’ai trouvé cette solution, je suis remonté dans le bar.
Alors que je m’attendais au pire concernant Alia, je fus plutôt surpris de voir qu’elle portait toujours des vêtements.
Lorsque l’on sait de quoi est capable un seul homme, il est simple de deviné de quoi seront capable 20 hommes autour d’une femme.
Je m’attendais donc à la voir totalement nue.
Mais heureusement, elle avait toujours des habits et ne semblait pas se faire toucher de quelconques endroits.
« Yùichi, tu es enfin remonté ? »
« Oui oui, c’est bon. Tout va bien pour toi ? »
« Bof, ils ne sont pas méchants, mais ils ne veulent pas me laisser partir. »
Cela faisait très bizarre de parler ainsi d’humain, d’autant plus qu’ils nous entendaient. Même si ces humains-là, actuellement, étaient en train de penser uniquement avec leur cinquième membre.
« T’es qui toi ? » Me demanda un homme se tenant assis juste à côté d’Alia.
Rien qu’à voir son allure, son positionnement et le ton qu’il utilise pour me parler. Je peux parier que c’est le type de mec à faire le chef dès que Shanlen n’est pas là.
Un subalterne en gros.
« Je suis l’ami de la personne assise à côté de toi, alors je te demande gentiment de la laisser partir. »
« Gentiment ? » Répondit-il ironiquement.
Il n’a pas dit un mot de plus, mais tous les autres hommes, lui aussi, commencèrent à rigoler.
Cette situation me rappelait de plus en plus celle de Meh et je n’aimais vraiment pas ça.
« Bon gamin, arrête de nous faire chier. On s’amuse bien tous ensemble, alors dégage et qu’on te revoit plus. »
« Désolé, mais ce sera impossible, si je repars, c’est avec elle. »
« C’est bon, là tu me casses les couilles. »
Il se leva, vint jusqu’à ma hauteur et me prit par le col.
« Oh Doz, fais gaffe, ce mioche, c’est celui que Shanlen à pris avec lui tout à l’heure. Si tu lui casses la gueule, il va te tuer à coup sûr. » Dit un homme un peu à l’écart de tous les autres.
« Ahah, aucun risque, si Shanlen est remonté sans lui, ça veut dire que ce mioche ne l’intéresse pas, donc si je lui casse la gueule ça lui fera du boulot en moins. »
« Je t’aurais prévenu. » répondit le même homme tout en se tournant sur sa chaise, de façon à se mettre dos à nous.
« Bon, reprenons où nous en étions. »
« Eh mec, je te propose un marché. »
« Vas y, je t’écoute gamin. »
« Très bien. Je te propose un combat en 1 contre 1. Et celui qui gagne il fait ce qu’il veut d’Alia, en revanche, celui qui perd, il à interdiction de lui parler, de la toucher et même de la regarder. Ça te va ? »
« Ahahah, un combat contre moi, bien sûr que j’accepte. »
« Parfait, je n’en attendais pas moins de toi. Mais avant, on va émettre quelques règles.
La première, pour qu’un de nous deux puisse gagner, il faut qu’un de nous deux sois mort, incapable de se battre ou alors abandonne.
Deuxième règle, celui qui a perdu ne peut en aucun cas blesser son adversaire après sa défaite, ou il mourra sur le champ.
Troisième règle, aucune aide extérieure n’est autorisés, sous peine de mort, des personnes du camp ayant triché.
Quatrième règle, interdiction de blesser le perdant sous peine de mort également.
Cinquième règles, si l’un de nous deux fuis pendant plus d’une minute, il sera considéré comme perdant.
Sixième règles, toutes ces règles valent également pour les hommes qui sont avec toi.
Septième règles, celui qui ne respecte pas ça part du contrat mourra sur le champ.
Ces règles te conviennent ? »
« Nan, Yùichi ne fais pas ça !! » Cria Alia lorsqu’elle a entendu les règles que j’avais énoncées.
« Ferme la gamine. Ce n’est pas à toi de décider ça, mais bien sûr j’accepte tes règles avec plaisir. »
« Ne t’en fais pas Alia, je vais l’éclater à un point ou même sa propre mère sera incapable de le reconnaître. »