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Chapitre 210 : Égoïsme 
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Dès que Yun Xi était rentrée chez elle, elle avait vu deux grandes boîtes pleines de grignotines importés dans le salon. Les boîtes avaient été ouvertes.

Liang Xinyi et Yun Ziling étaient assises sur le canapé et les mangeaient en regardant la télévision. Le canapé et la table basse étaient remplis de sacs de grignotines.

En voyant Yun Xi rentrer, la gouvernante lui avait fait un clin d’œil.

« La dame aînée est de retour. Quelqu’un a apporté ces deux boîtes de choses aujourd’hui et a dit qu’elles étaient pour vous. »

La gouvernante avait regardé les boîtes ouvertes et avait délibérément augmenté le volume de sa voix.

Yun Xi avait jeté un coup d’œil aux boîtes, puis avait regardé les deux personnes dans le salon qui mangeaient ses encas sans lui demander si c’était bon, et avait ricané d’un air moqueur.

« Le livreur a-t-il dit qui avait envoyé les boîtes ? »

« Le fils aîné de la famille Chen a demandé à leur majordome de les envoyer. »

« Puisqu’elles m’ont été données, n’était-ce pas irrespectueux de les ouvrir sans demander ma permission ? »

« Mademoiselle, je ne les ai pas ouverts. C’était la seconde dame… Je n’ai pas pu l’arrêter… »

Yun Xi ne voulait pas mettre la gouvernante dans l’embarras, mais qui aurait cru que la gouvernante serait si honnête et jetterait Yun Ziling sous le bus au premier mot de Yun Xi.

Avant que Yun Ziling ne puisse dire quoi que ce soit, Liang Xiuqin était sortie de la cuisine en portant des fruits, et elle avait immédiatement commencé à la défendre.

« Qu’est-ce qui te tracasse ? Tout le monde peut profiter des choses qui sont livrées à la maison. Pourquoi dois-tu tracer une ligne si claire ? Ziling est ta sœur, alors qu’est-ce qui se passe si elle mange certains des en-cas ? T’as besoin de faire autant d’histoires ? En plus, avec ces deux énormes boîtes, tu pourrais même les finir toute seule ? »

« C’est vrai, grande sœur, tu ne peux pas finir de manger autant de délicieux en-cas toute seule, et ce sont tous des en-cas importés. Tu as vécu à la campagne pendant tant d’années, tu n’es probablement même pas habituée à en manger. Je vais les manger pour toi. »

Après avoir dit ça, Yun Ziling avait jeté un regard à Liang Xiuqin. « Maman, dis à la gouvernante de déplacer les boîtes dans ma chambre. »

Avec Liang Xiuqin qui la soutenait, Yun Ziling avait toujours été arrogante et provocante.

Elle avait fait de son mieux pour profiter de Yun Xi, car pourquoi le fils aîné serait-il si gentil avec ce fléau ?

Ces aliments importés n’étaient pas bon marché, et elle hésitait à les acheter.

De façon inattendue, le fils aîné avait apporté deux grandes boîtes d’un coup, et c’était tous des grignotines qu’elle aimait manger.

Comme elle était déjà en train de les manger, elle ne pouvait même pas penser à les rendre à Yun Xi.

« Yun Ziling, le fils aîné m’a donné ça. Pourquoi penses-tu que tu peux les déplacer dans ta chambre ? As-tu demandé ma permission ? »

« Tu n’as pas l’habitude de manger ce genre d’en-cas de toute façon. Au lieu de les gaspiller, je ferais mieux de les manger pour toi. De plus, pourquoi dois-tu faire tant d’histoires parce que je mange tes en-cas ? Je suis ta petite sœur, donc en tant que grande sœur tu ne devrais pas être plus mature ? Tu ne dépasses pas les bornes en me grondant comme ça ? Puisque tu es si contrariée, je vais arrêter de manger, d’accord ? »

Yun Ziling avait regardé Liang Xiuqin d’un air contrarié et avait délibérément jeté un grand sac de chips de crevettes sur la table basse.

Les chips de crevettes s’étaient répandues sur tous les sacs d’en-cas restants sur la table basse, créant ainsi un désordre.

Liang Xiuqin avait fait un pas en avant et avait tiré sur Yun Xi. Yun Xi avait titubé et avait donné un coup de pied à l’une des boîtes.

« Tout ce qu’elle a fait, c’est manger quelques-uns de tes en-cas, mais regarde-toi ! De qui as-tu appris à être aussi égoïste ? Tu as vécu à la campagne pendant tant d’années, et manger des en-cas importés aussi chers ne te donnera que des maux d’estomac. »

« Maman, puisque tu es si moralisatrice, la prochaine fois que le second jeune maître de Jiang envoie quelque chose à Yun Ziling, ça veut dire que je peux le lui arracher juste devant elle aussi ? Ou si je vois une belle robe qu’il lui a donnée, je peux la porter moi-même ? Si elle ne comprend même pas l’étiquette la plus élémentaire sur le respect de la propriété d’autrui, tu penses vraiment qu’elle pourra se marier dans une famille aussi distinguée que la famille Jiang ? Ne sais-tu pas à quel point les critères de Madame Jiang sont élevés ? »

Liang Xiuqin était furieuse en entendant sa précieuse fille être moquée avec autant de mépris.

« Tu reviens tout juste de la campagne, alors qu’est-ce que tu connais des normes. Je suis le maître de cette maison, donc j’ai le droit de faire ce que je veux avec ce qui est envoyé dans cette maison. J’ai donné la permission d’ouvrir la boîte, alors décharge ta colère sur moi. Ziling a toujours été obéissante et compréhensive, alors même si tu es jalouse que le second jeune maître de la famille Jiang te regarde de haut, ne reporte pas tes frustrations sur Ziling. »

Yun Xi avait ricané. Elle savait qu’elle ne pouvait pas compter sur le raisonnement de sa mère dans cette vie.

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